Le retour de la revanche

Mes aïeux quelle soirée ! Salvatore est un prénom qui lui sied à merveille, mais il se débrouille aussi vachement bien sur le Valentin…

Bref, il est déjà midi quand j’ouvre enfin les yeux. Mais je sens que le courant passe vraiment bien entre ma couette et moi. J’en veux encore… Du coup, je m’y vautre encore un peu. En charmante compagnie en plus. Huuuuuuummmmm… Belote, rebelote et dix de der… et strip poker.

Ce soir, c’est match contre Dijon, en coupe de France. On les a battus en championnat, ils nous ont battus en Coupe de la Ligue, c’est donc le retour de la revanche. La belle. Patrice Carteron se voit déjà en haut de l’affiche, ses hommes probablement aussi. De mon côté, je suis stressée. Sirigu n’est pas sur le terrain -nan, il est avec moi- ma confiance est donc légèrement altérée. Je flippe. Pourtant j’adore Douchez. Mais rien à faire, je flippe. Et pour ne rien arranger, c’est Eurosport qui diffuse. Alors que chacun sait qu’ils ne connaissent rien au foot : ils ont pris option Curling.

Histoire de me détendre, Sirigu me propose une partie de Fifa. Histoire de bien faire ma mauvaise, je le choisis comme gardien. Il est vert. Ce serait plus drôle s’il pissait en l’air. Dans les vestiaires. M’en fous. Poupette’s rules. Cette partie me permet de constater que Sirigu est infoutu de se mettre un but à lui même. Gniark gniark gniark. C’est vrai, Fifa 12 me détend. Un peu. Tant que je mets une pâtée à mon gardien chéri.

Mais c’est déjà  l’heure du match. Ancelotti a aligné une équipe qui ressemble furieusement à celle de la saison dernière, à Douchez, Lugano et Ménez près : Douchez, Jallet, Camara, Lugano, Ceara, Matuidi, Bodmer, Chantôme, Ménez, Nene, Hoarau. Kombouaré’s touch. D’entrée, les paysans sifflent Carlito… sur un match de Coupe de France ! Bel esprit… Le match n’est pas commencé que la moutarde me monte déjà au nez. Ou au Néné.

Dès la première minute, Dijon tente de faire monter la partie en mayonnaise en réclament un péno fictif. On attend tous que le 10 Sport indique qu’on leur a volé. Lugano prend un ballon en pleine poire : le sniper dijonnais est complètement cintré, notre garçon boucher va forcément se venger. En mode Le sang est dans le pré.

Joli Cul Bodmer dribble. WTF, Bodmer qui dribble ? Dijon tente la frappe, mais à côté. Reste qu’ils semblent avoir décidé de bouffer du PSG à la moutarde. Sirigu avale un énorme morceau de pizza. Et moi je me termine à la bière cul sec. Autant vous dire qu’on est tendus dans nos strings. D’autant que c’est Leboeuf qui commente. Inutile de vous dire qu’on aurait du commander un bon rumsteak…

Douchez touche la balle par deux fois. Crise cardiaque, Sirigu doit me ranimer. Avec la langue. J’aime. Côté terrain, on n’est tellement pas dans le match que je lance l’alerte enlèvement sur les milieux de terrain.  Jallet tente vers Néné. Joli Cul Bodmer talonne pour Jallet. Matuidi à l’aise Blaise… Bref, ça commence à venir. Même si ce con de Leboeuf se croit drôle à raconter que Néné doit être plus à l’aise en salle ou sur le sable. Juste un truc : ta gueule, le bœuf.

Hoarau met une tête nulle part. C’est un concept. Mais Néné arrive sur la gauche et bien qu’enfermé à quelques encablures du coin de corner, il voit le gardien réaliser une magnifique boulette à la Edel, et lui colle dans le coin du but. Du gauche. Dans un angle improbable. Un but facile pour les loosers d’Eurosport… Vraiment envie de faire un steak de Leboeuf, qui marine dans l’anti-PSG. En hommage à ce magnifique but du brésilien, Sirigu joue avec mes Néné. Vas-y mon gars. Caliente.

Hoarau nous fait une petite golden barre. Au Parc, il aurait pu gagner une voiture. Mais on est à Dijon là. Joli Cul tatoue un dijonnais d’une semelle à la sauvage, ni vu ni connu. Rayon cul, toujours, Papus Camara nous sauve d’un coup de fessier. C’est un style. Que Sirigu imite aussitôt tout contre moi. Chez nous la température est tellement montée qu’à ce rythme, on ne va pas voir la fin du match. En même temps faut bien qu’on s’occupe.

La Menace Chantôme se montre un poil –alors qu’il n’en a pas- et Matuidi réalise un bon match. Y’en a un autre qui se joue à la maison, à propos de la télécommande. N’en pouvant plus des commentaires anti-parisiens de la daube de Bœuf, qui risquent de faire dangereusement chuter ma libido alors qu’on approche du moment crucial, j’enlève le son. Salvo remet le son. Et j’enlève le son. Et il remet le son. Furieuse envie de lui défoncer le crâne à coups de télécommande. Mais il a envie d’un tout autre combat. Forcément comme dans la télé, on se croirait au tour préliminaire de l’Europa League, on s’adapte.

C’est le moment que choisit Hoarau pour tuer un spectateur, par une frappe partie directement dans les tribunes. Puis un dijonnais veut faire un petit câlin à Douchez. Dans le même genre, un type veut toucher la crête de Jolie Poupée Ménez. Dans ce cas, qu’il se rende utile et vienne avec une tondeuse… Alors que j’avale une gorgée de bière, Leboeuf compare une faute de Jallet au but pris par Dijon. J’explose de rire, et Sirigu finit trempé par les résidus de ma bibine. Une bonne occasion de lui retirer enfin ses fringues.

Un coup et coude et hop, Lugano explose Jovial, qui du coup ne l’est pas : il pleure sa mère. En même temps, j’avais prévenu que Diego se vengerait. Faut pas lui en vouloir, il passe tellement de temps à cirer le banc qu’il doit penser à sa reconversion, et préparer les épreuves pratiques de son CAP Boucherie. M’est avis qu’il aura de meilleures notes que dans l’Equipe… Joli Cul Bodmer tue à son tour. Et Nico Douchez manque de peu de se la jouer Edel. Fear.

Jusqu’à ce centre de Ménez pour Hoarau, enfin une occasion ! Niente, comme dirait le Chewbacca qui gémit sur le canapé. Frappe de Néné ! On s’excite, et ça retombe. Paris ce soir, c’est deux secondes douche comprise. Inutile de vous dire que je suis très footballistiquement frustrée. Alors on se rattrape… Sortie de Nico sur Jovial. Commentaire de la daube de Leboeuf : « Bon dégagement de Douchez, je crois qu’il ne l’a pas fait exprès ». Je suis à deux doigts de péter l’écran plat. Ma moitié découvre mon tempérament de hooligan en jupette. Je crois que je lui fais peur.

Mais ça fonctionne, Paris se met enfin à jouer correctement. La transmission de pensée, ça marche. Ou pas. Peu importe, Hoarau se lance, est tout seul, mais trouve le moyen de s’emballer. Un peu comme nous. Lloris Arnaud, sors de ce corps ! Enfin toi, Sirigu, reste y. Une dernière action de Ménez et groumpf. C’est la mi-temps, avec un tableau d’affichage toujours vierge. L’exacte inverse de chez nous. Inutile de vous faire un dessin. Quelques trucs qui ne se racontent pas plus tard, j’apprends que finalement, pour Eurosport, le but de Néné était beau. Ca a du gueuler dans l’oreillette. Je ris.

Les joueurs reviennent sur le terrain, et Titof Jallet cède sa place à Bisevac, sur béquille. Ce soir Sarko parle à la télé, mais nous on reste sur le match. Lovée contre mon gardien préféré, je sirote tranquillement la fin de ma bière, tout en observant Lugano défendre. La Menace Chantôme et A-Haut-Risque se prennent consécutivement une semelle, puis c’est au tour de Joli Cul Bodmer de se faire tatouer le mollet. On va finir en kit…

Carteron s’énerve et se fait rappeler à l’ordre par l’arbitre. Il me stresse. Chaque fois que je le vois, j’ai l’impression qu’il va nous claquer dans les doigts au bord de la pelouse. J’espère qu’il a un bon cardiologue. Bon, sinon, Paris ne veut toujours pas tuer le match. Mourir. Du coup, j’envoie des sms aux copains qui regardent l’interview de Sarko. Du genre « Tu viens de louper le triplé d’Hoarau ». Ouais, j’suis taquine.

Les mecs d’Eurosport ne vont pas mieux. Ils annoncent un but de Dijon… en réalité, parade de Douchez. Puis ils annoncent l’entrée de Thiago Sylvain. Sûrement un croisement entre Sylvain Armand, blessé à la cheville, et Thiago Motta. Quand je vous dis qu’ils ont pris Option Curling… Ce serait toutefois sympa de la part d’Eurosport d’investir dans un commentateur qui connaissent un peu les règles et les joueurs.  Si c’est pas trop demander.

Ceara se prend un pastis. Hoarau cherche la frappe. Qu’il nous prévienne quand il la trouvera. DU coup Jovial en profite pour faire son malin, mais Douchez sort un arrêt décisif. C’est du reste le seul joueur du PSG encore éveillé. Pour le reste… Joli Cul Bodmer, blessé à la cuisse, est remplacé par Galimeiro. Gros plan sur ses cuisses. Sirigu n’aime pas que je mâte. Oh ça va, je les vois tous les jours en vrai… Jolie Poupée Ménez fait son show. Tout seul. Comme d’hab. Pastis pour Motta.

Galimeiro a tellement faim qu’il croque la feuille et finit dans les bras du gardien. Note pour mon prochain cours : lui expliquer que c’est la feuille de match, pas une feuille de salade. L’arbitre en oublie de siffler le péno sur Galimeiro. Et La Menace Chantôme finit écrasé sous une moissonneuse batteuse. Eurosport évoque un éventuel futur changement du côté de Paris… qui a déjà utilisé ses trois changements en remplaçant Jallet, Bodmer et Néné. Donc on résume : ils ne savent pas désigner un but, ne connaissent pas le nom des joueurs, et  ne savent pas compter. C’est embêtant.

Heureusement que le match touche à sa fin. D’autant que Douchez me fait peur. Enorme coup de bol, ce centre ne trouve personne. De toutes façons, ça fait un moment que Dijon patauge dans la moutarde. Et puis un type prend Matuidi pour une auto-tamponneuse. Ceci dit, il n’a pas totalement tort, ce match a par moment des allures de fête foraine.

D’ailleurs Ménez croque encore la feuille, faute de trouver une pomme d’amour. A tout de le temps choisir l’option solo, en même temps c’est normal… Bisevac hallucine. Nous aussi. Victoire du PSG 1-0. A nous les quarts !

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Salade niçoise

© C.Gavelle/PSG

Nice. La promenade des anglais. Le Negresco. Le stade de la Rey. « Du cul » balance Hoarau.

Thiago ne comprend pas et me demande de traduire. Armand suggère que je le fasse en images. Néné relance de dix et propose que je montre aussi mes seins. « Mes nénés », tient-il à préciser. Alors que c’est le seul mot que tous les joueurs connaissent.

Ils sont en forme nos garçons. En même temps c’est une mise au vert, ils ont un peu faim. Mais à deux jours de la Saint-Valentin, c’est pas le romantisme qui les étouffe… en même temps, ils seront  aussi au vert, vu qu’on sera à Dijon. La Saint-Valentin à Dijon. L’amour parfum moutarde. Mourir.

Ici, l’ambiance est chaude, parfum pizza. Dans les tribunes, un mec me demande ce que je veux. « Une Calzone ». Il ne comprend pas. Purée même en humour, on est premiers du championnat. Les niçois gueulent. Le plus drôle, c’est qu’ils nous traitent de paysans. Euh.. Je suis fébrile. Dans les vestiaires, Alex s’est mélangé les chaussettes avec Motta. Surréaliste. Ils ont des valises toutes prêtes et ils arrivent à se planter. Vraiment les mecs… Sirigu, lui, grogne parce que je ne vais pas assez vite pour fixer ses protèges tibias au gaffer. Ils sont un peu chiants ce soir.

Retour dans les tribunes, juste à temps pour l’entrée des joueurs. Ils n’ont aucune chance de m’entendre, mais je leur parle. Jolie Poupée Ménez appelle le ballon, bien vu Néné, mais Ospina est sur le coup. C’est pas pour rien qu’on parlait de lui l’an dernier pour remplacer Edel. Gameiro tente. Au loto du ballon rond, il n’a toujours pas de chance. De toutes façons le jeu est un peu cracra. En plus Jolie Poupée Ménez et Néné ne se trouvent pas.

Nice a faim, mais Captain Mamad est là. Hey, c’est son birthday demain, avec une grosse soirée en rentrant de Nice, il va vouloir faire le beau. Faute sur Maxwell. Sherrer protège le ballon comme si c’était un bébé. On lui explique ? Sirigu, lui, dirige sa défense. En parlant avec les mains, les pieds, et parfois aussi la voix. Alex se fait remarquer. Et ne fait pas dans la dentelle.

Côté niçois, Mouloungui a décidé de se prendre pour Jolie Poupée Ménez, crête incluse. N’y allons pas par quatre chemins, c’est moche. Très moche. A peu près autant que le vilain geste de boucher de Bisevac, qui semble vouloir repartir avec un tibia. Ceci dit, Abriel qui prend Ménez par derrière, c’est pas beaucoup mieux. Si ce match se termine sans blessés ni cartons rouges, on aura de la chance.

Et tout à coup la frappe de Mounier. Et la claquette de Sirigu. Juste magique. Mounier envisage maintenant de se suicider à coup de smarties. Dé-goû-té par cet arrêt. Je suis joie, je danse la samba, je remue des fesses, je fais la choré de Michel Télo. Oui parce que Ai se eu te pego, ça signifie « Ah si je t’attrape ». Comme la balle. Ou moi. A la base c’est Néné qui a lancé la mode dans les vestiaires, puis pour célébrer les buts, et pour moi la danse des arrêts de Sirigu. Enfin jusqu’à ce que Leonardo me retienne par le maillot. Oh ça va hein ! Jaloux…

Ca repart, et Galimeiro loupe une passe. Je grogne. On a du mal. Ca circule, mais en mode Jean-Claude Dusse : on n’arrive pas à conclure. Néné se prend un pastis. Ca fighte entre Néné et Civelli, Monzon reste à terre. C’est le Bronx sur herbe là. Fair-play, Néné jette un oeil au tatouage qu’il a fait à Monzon. Je ris. Très fort. Sinon pas un ne pense à Sirigu pour calmer Civelli. Pourtant, ils jouaient ensemble à Palerme… Je dis ça, je dis rien. Je commence à m’impatienter : on ne m’a toujours pas apporté ma calzone. J’en parle à Léo, qui appelle Paris pour m’en faire livrer une. Ca ne va pas mieux, Léo. Parfois, il perd tout sens commun.

Et là, c’est le drame. L’arbitre réprimande Ancelotti. Ancelotti fait « oui, oui », mais on sait tous qu’il n’a rien compris. Makélélé vient à sa rescousse, mais doit se lever pour ça. En même temps, il fait 1m12 Claude… L’arbitre voit rouge, et lui hurle « Assis, assis, assis ». Comme si Maké était un chien galeux ! Maké lui indique qu’il est de mauvaise foi.. et se fait exclure. Comme au bon vieux temps. Reste que c’est n’importe quoi. Ancelotti pleure.

Néné s’offre un joli coup du sombrero pendant que Sissoko balance tout ce qu’il a au bout des crampons pour décrocher le jaune. Qu’il finit logiquement par obtenir. On lui dit que ça n’est pas un Oscar ? Ca flotte. Et Nice joue à 35 en défense. J’ai le mal de mer. Alex fait une petite poussette au putois niçois. En même temps une petite poussette d’Alex, c’est un lancer de nain pour n’importe qui d’autre. Mais bon. On nage en pleine couscous party avec un arbitre totalement fêlé. Corner party aussi, un peu.

Clerc tente une reprise qui se termine en publicité pour n’importe quel revendeur de lunettes. M’est avis qu’il se cherche un équipementier… Joli tacle de Captain Mamad. Talonnade de Néné pour Galimeiro et… Et ??? K-e-v-i-n ??? Hors cadre. Bisevac. Idem. Mouloungui le putois ? Dans les bras de Sirigu. Ménez réalise un magnifique grand pont… mais tout seul. Alors que tout le monde connaît le tennis-ballon, Jolie Poupée Ménez invente le foot-balle. C’est comme du foot, mais tu joues tout seul avec la balle. Sur ce c’est la mi-temps, sur le score mirifique de 0-0.

Direction les vestiaires où Gilles Bourges félicite chaleureusement Sirigu. Hey mais c’est mon job, moi j’ai deux nichons et une langue ! WAG power ! Bon, la place étant prise, je console Galimeiro. Et aide à fixer les protèges de Jallet, qui file à l’échauffement en remplacement d’Alex. Et ça repart. Sissoko accroché. Le putois Mouloungui rencontre un Sakho. Puis shoote une taupe. Ce soir, c’est une spéciale Les animaux du monde ! Mais je m’ennuie. Tellement que j’ai le temps de voir que Mouloungui a l’étiquette qui dépasse de son maillot. Vraiment pas classe. C’est pas jouli. C’est pas Paris.

Avec tout ça, toujours pas eu l’occasion d’évoquer Joli Cul Bodmer. Qui est inexistant. Quant à Galimeiro, il ne parvient plus à conserver un ballon. Je suis au bord du suicide à la Calzone. Que ce type ne m’apporte toujours pas. Je veux une pizza !!! Leonardo commence à avoir peur de moi. Et soudain, Galimeiro envoie une frappe cadrée. Yeaaahhhh…. Arrêt d’Ospina. Je pleure ma pizza, là.

Guillaume A-hauts-risques remplace Galimeiro. Je me lance dans des incantations bizarres pour qu’il plante la même tête qu’ à l’entraînement. Anin frappe… Loin du cadre. Très loin. Jolie Cul Bodmer relance pour Néné, qui passe à Hoarau, tête, et Ospina. Groumpf. Réponse du berger à la bergère en contre, par une frappe lointaine de Monzon. Parade de Sirigu. Youhou !!!

Joli Cul Bodmer se couche sur Abriel. Euh… Frappe de Sissoko. Trop haut. Essaie encore. Pendant ce temps, personne ne voit les appels d’Hoarau. Ca rassure Galimeiro : ça n’est donc pas un problème de taille… Bref, on patauge dans une salade niçoise un peu trop chargée en huile d’olive. Du coup Ancelotti a les boules. Totalement raccord avec le sapin de Noël. J’en suis réduite à modeler un santon footballeur dans une boule de pâte d’amandes, à lui construire une petite crèche, et prier le Saint Chantôme. Mon cerveau a dû fondre…

Abriel tente sa chance. Sirigu tue dans l’œuf cette frappe. Salvatore le bien nommé… Je suis raide dingue. J’en enlève mes talons de 12, maintenant je danse pieds nus. Par le froid qu’il fait. Ouais, ouais. Ca vire au n’importe quoi. Ospina se fait mal. Difficile de voir si Jolie Poupée Ménez lui a collé une mandale au passage. Ancelotti est furax après Joli Cul Bodmer, qui sort et cède sa place à Matuidi.

Alerte : Hoarau fait une très belle reprise. La Guille a l’air en forme, mais c’est juste au dessus. Nice se met au grand classique de la faute sur Néné. Y-a-t-il une équipe dans ce championnat qui ne soit pas obsédée ??? Nouvelle tête d’A-Hauts-Risques. Magnifique. Ca va finir par rentrer. Du moins, ce serait bien. Côté Nice, ça ne va pas mieux. Palun a le même serial coiffeur que Ménez, et Mouloungui laisse traîner ses mimines.

On enchaîne par un petit coup franc pour une faute sur Ménez. Jallet plante une énorme frappe, presque ! Et puis Jolie Ménez m’a tué. Tant de suffisance, ça n’est plus un brin, mais une crinière ! Puis Néné croque tellement la feuille qu’il en perd toutes ses dents. Heureusement, il cadre le coup franc direct qu’il obtient ensuite, mais hélas Ospina est sur la trajectoire. Et dire que Civelli allait la prendre de la main… C’est fini, sur ce score exceptionnel de 0-0.

Du bord du terrain, j’observe Sirigu répondre à Mourad, de Canal +. Cette fois, pas de « puto dio », ça se passe bien. Son français est parfait. C’est fou ce que j’ai fait du bon boulot avec lui. Allez c’est pas tout ça, mais direction le tryptique car-avion-car, parce qu’on a une fiesta ce soir pour les 22 ans de Captain Mamad !!!

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Crêpes Party

©C.Gavelle/PSG

Aujourd’hui c’est la Chandeleur ! Pour le petit-déjeuner collectif, j’ai donc prévu un atelier crêpes avec les joueurs internationaux.

D’abord la pâte. Néné ne peut pas s’empêcher de me balancer de la farine. François Hollande Style. Ca peut vite déraper. J’envisage un instant de lui éclater un œuf sur la tête, mais l’entraînement n’a pas encore eu lieu. Je me contiens. Dur.

Armand, qui passe par là, lance la chanson : « Galette saucisse je t’aime, j’en mangerai des kilos (oui des kilos) dans toute l’Ille et Vilaine, avec du lait Ribot (du lait Ribot) ». Hommage à Merding, parti à Rennes. Sauf que là, on ne fait pas des crêpes au sarrasin. Si Motta est habile sur le terrain avec la baballe, il l’est nettement moins pour faire sauter les crêpes. Sachez le. Heureusement que Sirigu est au taquet pour les rattraper.

Par contre dès qu’il est question du mot « sauter », Lugano est bien là. Nickel sur la crêpe, le garçon boucher. Moralité, plutôt que de le laisser sur le banc, on devrait le prendre comme cuistot. Inutile de vous dire que ces grands garçons sont ravis de découvrir un petit bout de cuisine française, et de s’empiffrer de galettes au nutella, à la confiture et au sucre. Perso je préfère la glace avec une boule de glace. Je précise : « A ne pas confondre avec un testicule de Motta ». Jallet est mort de rire. Enfin un qui me comprend !

Alex, suit un programme personnalisé en salle, parce qu’il est fatigué. D’avoir usé le banc de Chelsea, certainement. De toutes façons, le terrain est gelé. Du coup, je reste avec  Pastore, l’occasion idéale pour luifaire travailler la langue de Molière : le coach trouve qu’il est à la traîne.

Javi me montre ses progrès. Oui, il tweete en français. Enfin deux tweets. Dont un n’a manifestement pas été rédigé par lui. Mouais. Y’a du progrès mais ça reste léger pour six mois de présence, Sirigu est devenu bilingue en deux mois. « Oui mais tu couches avec. » C’est pas faux. Mais ça n’est pas exactement le moment où je lui fais réviser sa conjugaison. Sur ce, à poil –enfin en maillot de bain- et c’est parti pour une petite séance de balnéo avec Javi. Je commande le champagne. Bah oui, comme à Doha. Faut suivre !

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Au camp des Loges… (5)

C’est par une température de -5° que les joueurs du Paris Saint-Germain se sont entraînés ce mercredi, devant le public et les médias.

Le froid et le vent glacial n’avait pas rebuté les supporters, toujours nombreux pour accueillir Alex, qui est resté en salle… Et Thiago Motta !

Surprise en effet, le joueur parisien, qui a signé ce mardi en toute fin mercato, était présent à l’entraînement avant même sa présentation officielle, prévue l’après-midi même.

Très investi, il s’est mis tout de suite dans le bain, avec ses nouveaux partenaires, et n’a pas hésité à mouiller le maillot, sous le regard de Leonardo et Jean-Claude Blanc.

Les photos de Thiago Motta à l’entraînement sur Football 365

Côté entraînement, comme d’habitude, les joueurs ont débuté par un échauffement, en ligne et toujours guidés par une sono.

A noter l’absence de Néné, malade, et de Javier Pastore, de retour du Qatar mais resté en salle pour les soins.

Ils ont ensuite réalisé deux exercices d’attaque/défense, dont un jeu en carré.

Répartis en 4 groupes, les joueurs devaient effectuer une course, qui les positionnaient en attaque ou en défense, puis s’affronter face au but, et tenter leur chance. Le tout avec rythme et rapidité.

De leur côté, les gardiens ont suivi une séance spécifique plus longue qu’à l’accoutumée.

Notamment pour Salvatore Sirigu qui a enchaîné les exercices de corde à sauter, de sauts sur step, de sauts de haie et d’interception du ballon, sous la direction de Gilles Bourges.

Enfin comme d’habitude, l’entraînement s’est achevée sur un travail d’opposition, sur demi-terrain, à quelques mètres seulement du public.

L’occasion de voir un Makélélé toujours en forme, un Sirigu toujours présent à la parade, et une magnifique tête de Guillaume Hoarau, droit au fond du but de Douchez.

Au final, un affrontement très animé, notamment en milieu de terrain, et sur les côtés avec un Maxwell décidément très présent dans son couloir. Quant à la défense, on peut dire que Sylvain Armand comme Mamadou Sakho n’étaient pas là pour faire de la figuration…

Après cette séance très relevée, les joueurs se sont prêtés comme d’habitude aux sollicitations des supporters restés les attendre dans le froid.

Un grand merci à tous les joueurs qui se sont arrêtés : Gameiro, Bisevac, Bahebeck, Matuidi, Camara, Kebano, Douchez, Chantôme, Jallet, Armand, Maxwell, Alex, Hoarau, et Sirigu.

Alex, qui a d’ailleurs profité de la solidarité brésilienne, pour repartir avec son pote Maxwell.

Toute la séance en photos

Un Motta sinon rien

Dernier jour du mercato ! Enfin la fin des rumeurs à la con. Sérieux, on nous a fait croire qu’Armand allait partir à Lyon. On avait même préparé une fête. Et puis… il est resté. C’est vraiment dégueulasse.

En attendant, on a tout de même réussi à se débarrasser de Merding. Depuis, il m’envoie des sextos pour me proposer de goûter sa galette saucisse. Classe…. Sirigu a promis de lui faire sa fête lors de PSG-Rennes. Pas la peine, il sera forcément hors-jeu…

Une fois de plus, les entraînements de la semaine ont été décalés à midi. Je commence à en avoir marre qu’on me zappe l’apéro. Midi, l’heure du Chablis. Treize heure, l’heure de la liqueur. Tout ça me perturbe. On commence par un footing. Oui, on, parce que moi aussi. Du coup j’ai mis un legging sous le survêt et ma culotte blindée. Parce qu’Armand me court toujours après. Un truc que ne comprend pas Matuidi, un peu premier de la classe. Alex m’évite. Ménez me parle. Enfin, il essaie. Mais je ne comprends pas tout. A la prochaine brocante, je lui achète une dictée magique. #EssaieEncore.

Paul Clement confisque la Game Boy d’Armand. Il pleure. Sirigu et Sakho ne me lâchent pas, j’ai vaguement l’impression de faire mon footing avec les gardiens de Guantanamo là… Ca s’arrête enfin. Je crache mes poumons sur le bas côté. Les garçons crachent tout court. Bienvenu à la porcherie des Loges ! C’est l’heure des exercices. Je prends en photo le cul de Bodmer et je le tweete. DM de Leonardo : « Tou arrêtes ça tout de suite. » Ah ah ah DM fail de Leonardo. Il est RT 6512748 fois. Je gagne instantanément 988745 followers. Je bats enfin Ashton Kutcher.

L’entraînement terminé, direction la casa… Puis les Champs-Elysées pour une séance de ciné, nettement mieux apprêtée. Mode stilettos enclenché. J’avoue ne pas trop me souvenir du film ! Sirigu sent la concurrence on dirait… Je ne vais pas m’en plaindre. Le temps de réajuster mes bas, et en route pour le Parc pour la signature de Thiago Motta. Chouette, après le café Maxwell, on nous offre des glaces ! Le PSG est vraiment hyper fort en placement de produits.

S’ensuit la traditionnelle installation à l’hôtel, et le petit dîner qui va avec. Maxwell, justement, est là  avec Alex : le gang des brésiliens est logé au même endroit en attendant que tout le monde se trouve une baraque. Aucun ne parle français, par contre ils parlent tous portugais. Je parle donc italien. Je m’ennuie un peu. J’envoie des sextos à Sirigu, mais l’un d’eux arrive chez Leonardo. Une histoire d’eskimo Motta. Merda. Sur ce je m’endors sur la table, dévastée par le troisième café-calva.

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