Ce soir, le Conseil Constitutionnel a rendu sa décision, qui confirme la validité constitutionnelle de l’article 8 de la loi sur l’égalité des chances, instaurant le CPE.
Juridiquement, il n’y a donc plus aucun obstacle à la promulgation de la loi par le Chef de l’Etat, et à l’entrée en vigueur du CPE.
Les opposants au CPE ont marqué leur désaccord, parfois sans respecter le droit.
Que l’on soit pour ou contre le CPE, la question n’est plus là. Il convient aujourd’hui d’accepter la promulgation de cette loi, pour respecter les institutions de la République et le droit qui est le nôtre.
Ensuite, il est possible de discuter des modalités, comme le propose Dominique de Villepin, Premier Ministre, depuis une semaine.
Contrairement à ce que disent les syndicats, il n’est pas buté et a fait la preuve d’entendre la rue, puisqu’il a proposé de revenir sur les deux points qui posent problème, à savoir la durée de la période de consolidation, et les modalités de licenciement.
Les syndicats, en refusant cette main tendue, s’enferment dans une logique jusqu’au-boutiste.
Simplement, le droit a été dit, là où eux mêmes ne le respectent pas toujours, en prenant en otages les étudiants et lycéens dont les lieux d’enseignements sont fermés, et les usagers des transports lors des grèves, dont la plupart posent des RTT (quand ils en ont) pour éviter ces journées catastrophes.
Aujourd’hui, nous en appelons à l’esprit de responsabilité des syndicats, en leur demandant de revenir à la table des négociations pour discuter des points qu’ils avaient eux mêmes soulevés, et auxquels le Premier Ministre a été sensible.
Demander le retrait est juridiquement un non-sens : on ne revient pas sur une loi votée et validée par le Conseil Constitutionnel.
Discuter est en revanche toujours possible, pour un peu qu’on en ait la volonté.
Le Premier Ministre l’a et le dit depuis une semaine.
Quid des syndicats ?
A eux de prendre leurs responsabilités.
Rappelons que chez les étudiants, cette attitude a coûté cher à l’UNEF… qui se croyait pourtant majoritaire.
Les français sauront juger.
*Article écrit pour Jeunes pour le CPE et publié à cette adresse