« Il y en a combien qui peuvent se permettre d’aller à La Courneuve ? Je suis le seul à être toléré dans ces quartiers. Je suis le seul ! »
Faux ! Pendant cette campagne, Nicolas Sarkozy n’est jamais allé dans les quartiers.
Il n’a jamais réussi à retourner sur la dalle d’Argenteuil –qu’il devait pourtant débarrasser des racailles et dont il avait promis son retour aux habitants- et n’a pas pu se rendre non plus dans le quartier populaire de la Croix Rousse, à Lyon.
Seule la ville de Meaux l’a accueillie hier, à la va-vite, sans publicité et à grand renfort de contrôles d’identité loin, loin, loin du meeting. Ce alors que François Hollande, François Bayrou, José Bové, Marie Georges Buffet, … et même Jean-Marie Le Pen ont pu se rendre dans les quartiers.
Il semblait en effet difficile, hier, de rallier la Ville de Meaux pour se rendre au meeting de Nicolas Sarkozy. Une centaine de salariés des entreprises JDC et LSG-Gate-Gourmet ont en effet affirmé avoir été bloqué par les policiers sur les routes, à une quinzaine de kilomètres de Meaux. Ils avaient répondu à l’appel lancé par le Parti Communiste.
Il est étonnant de constater à quel point Nicolas Sarkozy, simple candidat de l’UMP, continue d’utiliser les moyens de l’Etat dans sa campagne. Si il est normal de protéger les personnalités et les abords des meetings, est-il pour autant nécessaire d’utiliser toutes les forces de police du département ? Quel autre candidat bénéficie du même traitement ?
Petit Sarko aurait-il la trouille des Français à ce point ? En 2002, le candidat Chirac, lui, n’avait pas hésité à rencontrer des syndicalistes qui s’étaient invités sur un de ses déplacements…