Nicolas Sarkozy est un petit malin. Après avoir dirigé l’opposition dans son propre camp pendant 5 ans, histoire de rafler la présidence de la République, l’ancien président de l’UMP est sur ses gardes… et verrouille toutes les instances de son parti afin que personne n’agisse comme lui l’a fait.
Ainsi, le président de l’UMP ne sera plus élu. « Nicolas Sarkozy va proposer ce lundi une modification des statuts de l’UMP. Il n’est pas utile de conserver l’ancienne structure en élisant un nouveau président qui, un jour, pourrait s’opposer à lui », explique M. Gaudin, vice président de l’UMP élu en 2004 sur le même ticket que Nicolas Sarkozy.
Evidemment cette réforme, qui sera finalement votée par le congrès à l’automne, a un objectif très clair : Nicolas ne veut pas prendre le risque qu’on lui fasse ce qu’il a fait à Chirac… Comprendre : l’ancienne structure ne servait qu’à prendre le parti… et pas question pour un autre d’imaginer faire pareil !
D’où ces changements de statuts, devenus subitement nécessaires. En effet, le mandat de président de l’UMP devait être remis en jeu dès ces jours ci lors d’un congrès, vu que nous sommes à plus de six mois (six mois et quelques jours, comme c’est ballot) du renouvellement officiel des instances, prévus originellement fin novembre 2007.
Vu que Nicolas Sarkozy n’a pas été élu tout seul, mais grâce à l’union de la majorité, cette élection aurait pu aiguiser les appétits. Donc soyons démocratiques : pas d’élection à l’UMP ! C’est décidément plus que jamais l’Union des Moutons de Panurge.
Et nous avons à la tête de l’Etat un président de la République qui ne respecte même pas les statuts de son propre parti, qu’il a lui-même modifié en janvier 2006. Tout est censé être normal.
Et après on se demande pourquoi même Cécilia n’aurait pas voté pour son mari ?