Ne soyons pas dupes, et cessons de nous voiler la face : il faut impérativement réformer les retraites, il en va de la survie du système, les ressources de l’Etat n’étant pas un puits sans fonds.
Je ne vous apprendrai pas que la population est vieillissante. Le système des retraites date, et malgré les réformettes déjà entreprises, il périclite. En effet, il y a de moins en moins d’actifs pour de plus en plus de retraités… Le poids des retraites pèse donc grandement dans les cotisations sociales des actifs.
Pour conserver le système, il faut impérativement réagir, soit en allongeant la durée de cotisation, soit en baissant les pensions. Sinon, ce sera la faillite. Que préférez-vous ?
Ceci étant dit, regardons de plus près le régime général, et les régimes spéciaux. Le tableau ci-dessous est édifiant.
Etes-vous toujours aussi solidaires de la grève ? Si oui, quelques questions :
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Avez-vous posé une RTT ou une journée de travail pour la grève ?
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Si oui, acceptez-vous que la grève vous impose ce choix ?
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Si vous l’avez vraiment choisi, avez-vous eu la décence de ne rien dire contre la journée de solidarité à l’égard des personnes âgées ou dans ce cas n’êtes vous pas d’accord pour qu’on vous impose la solidarité ?
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Travaillez-vous ou êtes-vous patron d’une PME ou d’une jeune entreprise ?
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Si oui, votre entreprise passera-t-elle l’année ou rejoindra-t-elle le flot des petites et récentes structures qui ferment chaque année ?
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Cela vous gêne-t-il que les entreprises soient obligées de se tourner vers les entreprises allemandes pour assurer le fret, qui fait perdre des millions à la SNCF ?
Pour tous ceux qui se déclarent encore solidaires des grévistes, je ferai un unique rappel : en 1993, lorsque les salariés du privé sont passés de 37,5 années de cotisation à 40 années de cotisation, où était la solidarité ? Parce qu’à cette époque, aucun fonctionnaire n’est venu manifester sa solidarité…
Par pitié, épargnez-moi le couplet sur le régime spécial des députés, et lisez d’abord le règlement de l’assemblée nationale : on peut difficilement demander le renouvellement de la classe politique, et en même temps demander aux élus de cotiser 40 ans… Ce régime est à revoir, mais certainement pas sur la durée de cotisation !
A un moment donné, il faut être co-hé-rent.
Enfin pour terminer, le droit de grève existe, et personne ne le conteste. Cependant, la déclaration des Droits de l’Homme et du Citoyen indique, à son article 4, que « la liberté de chacun s’arrête là où commence celle d’autrui ».
Merci aux grévistes de ne pas prendre leurs concitoyens en otage : non seulement c’est une entrave à la liberté de circuler, de travailler et d’étudier, mais en plus, c’est contraire aux Droits de l’Homme.