Cette semaine, Frédéric Lefèvre, député parachuté dans la circonscription d’André Santini (vive la parité !) en échange d’un poste ministériel accordé à ce dernier, et surtout très fidèle porte flingue de Nicolas Sarkozy, s’est indigné que l’AFP ne diffuse pas certains de ses communiqués de presse. Et l’UMP lui a emboité le pas, hurlant au non-respect de la démocratie… Ben voyons.
Cependant, j’aurais tendance à rejoindre cette querelle, pour une tout autre raison. Le communiqué de presse que l’AFP a refusé concernait la condamnation de Ségolène Royal dans la procédure qui l’opposait à ses ex-assistants parlementaires, traités un peu légèrement au regard du droit du travail.
SI j’avais été journaliste, je me serais délectée de faire une enquête sur le sujet. Et j’aurais choisi l’angle suivant : quand l’UMP crie au scandale en matière de droit du travail, alors qu’elle même est en procédure avec un certain nombre de ses anciens employés… qui ont été viré du parti sur ordre de ce même Frédéric Lefèvre.
Malheureusement aujourd’hui la presse consomme l’info, traite ou ne traite pas un sujet, et oublie bien souvent de relier une info à une autre. Sur ce thème, il aurait été aisé de démontrer que Frédéric Lefèvre n’est pas à une contradiction près, au nom de la sacro-sainte communication, et d’une vision de la politique qui se limite à tirer systématiquement sur l’adversaire.
Tristement réducteur, et totalement contre-productif. Querelles de maternelle qui n’amène rien au peuple. Et qui accentuent encore un peu plus le fossé qui s’est creusé entre la population et la classe politique.
Déprimant…