Vous avez certainement lu la violente charge de Patrick Devedjian, ministre de la Relance, à l’encontre du conseil constitutionnel. Interrogé sur e fait de savoir si les anciens présidents devaient continuer à pouvoir siéger de droit au sein de l’institution de la rue de Montpensier, il a répondu: « ça mérite une vraie réflexion tout de même sur l’objectivité du Conseil constitutionnel, sur son impartialité. Ca mérite qu’on y pense quand même ».
Le ministre a poursuivi sa charge contre le Conseil constitutionnel, qui « n’est pas une vache sacrée dont on n’aurait pas le droit de commenter les décisions », tout en affirmant qu’il ne faisait « aucun procès » à qui que ce soit, en particulier Jean-Louis Debré, qui préside le Conseil constitutionnel. « Mais le fait que le Conseil constitutionnel soit présidé par des hommes politiques engagés, qui l’ont été à un moment ou à un autre, nuit à l’autorité des décisions » des Sages, a-t-il lâché.
Ce matin, il a à nouveau sorti la kalachnikov, visant cette fois Dominique de Villepin, dont il estime « probable » la candidature dissidente en 2012. « Ce n’est pas la première fois qu’il y aura des candidatures dissidentes, si (M. de Villepin) l’est, ce qui est possible », a-t-il déclaré devant l’Association des journalistes parlementaires. « Dans le passé, à droite, elles ont souvent été très marginalisées quand même! Il faut se souvenir de Marie-France Garraud, Michel Debré… Ca n’a pas fait des tabacs »
Pour celui qui a soutenu mordicus le « dissident » Edouard Balladur en 1995, c’est quand même l’hôpital qui se fout de la charité. Pourquoi tant de haine, coup sur coup ?
Tout simplement pour faire de la lèche. Patrick Devedjian n’est plus vraiment en odeur de sainteté au Château. Recalé du premier gouvernement, ce qui lui avait fait dire à l’époque que l’ouverture dans l’UMP n’allait pas jusqu’au sarkozystes, en difficulté pour avoir déclaré, à propos du conseil général des Hauts-de-Seine, atteint par la limite d’âge à la présidence de l’EPAD et non reconduit par décret contrairement à d’autres proches du président… Il compte de nombreux revers à son actif.
Bloqué aux portes de la Cour, le ministre en est réduit à l’attaque de deux anciens proches de Chirac -à quand Chirac lui même ?- pour tenter de redorer son blason auprès de la Sarkozie. Bref, ces effets de manches sont surtout tristes pour lui, et assez révélateur de l’effet de Cour qui règne dans notre monarchie république.