Le rapport des tendances à l’issue de ce second tour est le suivant : PS à 36%, UMP à 18,6%, FN à 11,1% selon un décompte partiel du ministère de l’intérieur. Attention, ces moyennes doivent tenir compte du fait que le FN n’était présent que dans 406 cantons. La participation, elle, s’élève à 53,15%…
Ce que l’on peut dire de ces cantonales
1 – L’UMP agonise « à pas de Guéant » : le nouveau ministre de l’Intérieur est probablement en train de chercher à battre le record du nombre de gaffes en un minimum de temps, et plombe allègrement son camp par ses sorties de pêche aux voix du FN, sans même parvenir à en récolter assez. Je suggère à ce cher ministre, que je surnomme Agnan (le fayot du Petit Nicolas) de jouer plutôt à la pêche à la ligne… à la fête foraine. Cela fera moins mal à la France.
Le recul de l’UMP est tel que même dans les Hauts-de-Seine, fief du président de la République, la fidèle Isabelle Balkany qui préparait l’avènement du Prince Jean est battue, et le maire de Neuilly, DVD, écrase la candidate officielle de l’UMP. C’est dire l’ampleur de la sanction infligée à l’encontre de Nicolas Sarkozy.
L’UMP, bien que consciente de n’avoir pas mobilisé ses troupes, ne sait tellement plus à quel saint se vouer que ce soir, parmi les éléments de langage distribués aux personnalités qui se rendaient sur les plateaux pour représenter l’UMP, il y avait… la centrale de Fukushima. Si, si… WTF ???
2 – Le PS ne convainc pas, en affichant des scores relativement équivalent aux dernières cantonales : peu de conseils généraux devraient être gagnés, et bien en dessous de l’objectif de dix qui était annoncé.
3 – Le FN progresse, certes, mais les français savent bien qu’il ne dispose pas des solutions pour répondre à leurs préoccupations. Si en nombre de voix le FN progresse, seuls deux candidats sont élus, ce qui relativisent la crédibilité du FN vis-à-vis des électeurs lorsqu’il s’agit de vraiment lui confier le pouvoir.
Faute d’avoir trouvé l’alternative qu’ils cherchent, les français se sont rués sur l’abstention, exprimant ainsi leur profond désir de changement et de refondation politique dans notre pays. Il y a urgence à prendre en considération la fracture politique qui existe entre le peuple et la caste. Qui saura proposer une alternative crédible ? A chacun de prendre ses responsabilités, et réponse en 2012… ou pas !