Primaire PS : le camp Aubry perd ses nerfs…

Quatre ans et demi que je n’ai pas alimenté cette rubrique, ouverte sur le blog trash de campagne que je tenais pendant la présidentielle 2007 et croyez moi, je n’étais pas franchement pressée de m’y remettre. Mais voilà, l’ambiance de cette fin de primaire PS méritait bien de rouvrir la boîte à gifles.

Premier à en faire les frais, le sale gosse Montebourg. Voilà quatre jours qu’il tente de refaire le coup de Bayrou en 2007, c’est-à-dire faire parler de lui, histoire de capitaliser sur son 17%… et tenter de faire oublier qu’il a finit troisième, et a été éliminé. Et que le premier a fait plus du double de son score. Un hold-up médiatique dans lequel tombe allègrement la presse, qui oublie que le NPS avait fait en son temps 18% et qu’alors, ce score n’a rien d’extraordinaire. Bah oui, il y a un courant à la gauche de la gauche… Normal non ?

On en fait un fromage de brebis ou on redescend sur terre ? Parce que là, c’est quoi l’info ? Surtout que dans mon entourage et sur Twitter, un paquet de Montebourg ont annoncé qu’ils n’iraient pas voter. OK pas tous, mais bon, ça relativise quand même le poids que peut peser Nono dans le second tour et d’ailleurs lui-même en est conscient, en choisissant en responsabilité de ne pas donner de consigne de vote. Si seulement il pouvait poursuivre son idée et arrêter de se la jouer…. Parce que franchement, le choix perso de la primadonna du PS, on s’en tape :  on laissait plutôt les gens choisir ?

Mais le pire de cette fin de campagne pour la primaire, c’est quand même l’agressivité de Martine Aubry, et de son camp. La dame des 35 heures n’a guère changé –je vous invite à (re)lire le livre- et fait preuve d’un sectarisme hallucinant. Mais pas seulement. Déjà, je goûte assez peu son vocabulaire. Quand on prétend prendre la place de Sarkozy et redonner de la hauteur à la stature présidentielle, « empapaouter » n’est pas franchement un mot à utiliser. Parce que sa ne signifie rien de moins qu’ « enculer ». Concurrence au « casse toi pauvre con » ? Désolé, j’attends mieux.

Ensuite, quand on débat sur la France de demain, je vois mal ce que viennent faire les attaques sur la gestion du PS, en mode « j’ai fait mieux que toi, mon cher François ». Euh… En bourrant les urnes pour faire échouer Segogo ? Je serais toi Martine, je ne la ramènerais pas trop sur le sujet. Parce que là encore, ça n’est pas très loin de la conception des élections internes made in UMP. Fichu Congrès de Reims, dur dur de le faire oublier. Encore que ce coup là Martine a de la chance : les 2,5 millions d’électeurs du premier tour n’en ont rien à cirer des petites histoires internes du PS.

Voyons la suite, et ça n’est guère mieux. Pour Martine, François représente la gauche molle, et elle souhaite une gauche dur. Pourquoi j’ai l’impression qu’elle me parle de mon caca ? C’est super intime ces choses là et à l’heure du dîner –ça a fait l’ouverture du débat- ça n’est pas très ragoûtant. Là encore, j’attends de la hauteur. Un présidentiable. Quelqu’un de la stature de Mitterrand ou Chirac. L’inverse de Sarkozy. Z’avez compris ?

Mais hélas, ça ne s’arrête pas là. Martine a des amis qui, tels les trois villepinistes paranos de Twitter ou les trente ségolénistes hystériques du même réseau, se sont mis à flinguer le camp Hollande. Certains d’entre eux ont des arguments –que l’on peut discuter mais qui restent audibles- mais la grande majorité est passée en mode haters. C’est-à-dire en dézinguage systématique à partir de rien. En mode Morano, Xababa et Lancar. Ce qu’ils passent leur temps à critiquer.

Hum… si Martine l’emporte dimanche, ça promet une campagne qui sentira bon le caniveau. Et perso, le nivellement par le bas, ça n’a jamais été ma came. Tout cela pour dire que l’ambiance, ces derniers jours, est franchement pourrie. Et que la Aubry Force, en perdant ainsi ses nerfs, n’a rien à envier à la Iforce de l’UMP. Même si là encore, il ne faut pas généraliser, et certains, hélas trop peu nombreux, relèvent le niveau.

Reste que vu la tonalité générale emprunte de sectarisme dans le camp Aubry, je lui attribue ma première Bouse de Campagne, en lui rappelant que ce n’est pas en usant de ces méthodes que l’on peut rassembler ni la Gauche, ni les Français. La présidence de la République nécessite de savoir garder ses nerfs et d’être en mesure de prendre de la hauteur, ce dont est manifestement incapable celle qui reste, en l’état, simple première Secrétaire du PS. Vivement dimanche !

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