Bratislava-PSG : un match surréaliste !*

Il fait froid ce soir en terre slovaque pour ce match aller des confrontations de poule de l’Europa League, entre Paris et Bratislava. Tellement que nos parisiens ont mis leurs moufles. Sur le terrain, en revanche, l’ambiance est… électrique.

A l’entrée des joueurs sur la pelouse, on ne se doute pas à quel point les couleurs des maillots permettront ensuite de résumer le match. Pour l’instant, c’est juste les rayés bleu et blanc (Bratislava) contre les rouges (PSG), que l’on pourra vite reformuler par rugbymen argentins contre expulsés. Parce que très vite, Jallet se retrouve par terre. Et passe 8 minutes or du terrain. Les slovaques ont du passer un deal avec le staff médical pour toucher une commission. Je ne vois pas d’autre explication.

A part ça, on s’ennuie. Les pompes orange fluo d’un slovaque me piquent les yeux, mais au moins ça me permet de rester éveillée. Thierry Rolland aussi nous ennuie. C’est tout le problème des matchs sur W9. Pastore et Néné réalisent une jolie combinaison, mais Menez loupe sa frappe. Et puis Tiéné. Tout est dit. Pendant ce temps les Bratisla(va) Boys continuent leur pressing, et ça lessive. L’arbitre, lui, est manifestement aveugle : les fautes s’accumulent contre le PSG, mais il ne siffle toujours pas.

Le numéro 10 slovaque tente une jolie frappe, mais Douchez est là. Paris part en contre. Mais Ménez oublie de donner la balle à Néné.

D’ailleurs si Ménez pouvait se séparer du renard mort qu’il porte sur la tête et dont les poils ont beaucoup poussé… Je lance la souscription pour lui offrir une tondeuse ! Pastore frappe, trop haut. Et nous offre un petit pont couplé à un joli coup du foulard. J’aime. Erding a une occasion de marquer. Mais non. Juste derrière, la mimine passe totalement inaperçu pour l’arbitre qui décidément, commence à me chauffer.

Comment se motiver dans de pareilles conditions de jeu ? Le PSG a enclenché le mode Jean-Claude Dusse : il tente, sans parvenir à conclure. Et les slovaques continuent de vendanger… les joueurs, sans que l’arbitre ne daigne siffler. Il ne voit même pas Pastore à terre. L’argentin montre même ses blessures. En vain, l’arbitre s’en fout. Du coup, les Brastisla(va) Boys en profitent. Entre les coups que prennent les joueurs et la fâcheuse tendance du PSG à jouer en solo ce soir, la dépression guette les supporters. Dommage que Sissoko soit suspendu, il aurait pu mâter ces garçons bouchers.

Pastore tente une frappe, stoppée par le gardien. On a perdu Menez dans la bataille, qui reste au sol. A ce stade, je prie pour que son renard mort soit re-mort. Sur un bon appel d’Erding, Pastore retente, mais c’est trop court. A la mi-temps, le score est toujours vierge. Lorsque les deux équipes rejoignent le terrain, La sono crache un mauvais remix de Gala alors que franchement, on attendait tous les Bratisla Boys.

Camara réalise une belle tête mais Lugano manque le cadre. Quand ça ne veut pas… Dommage de voir ce manque de concrétisation car lorsque Paris joue, les slovaques ne suivent plus. A la 50’, Chantôme se prend un pastis, faute d’avoir été assez Clément. C’est assez rageant qu’il se prenne ce carton vu les fautes commises par l’équipe adverse et non sifflées. Même si la faute était réelle. Ménez enchaîne en faisant son Néné, jeu trop perso, insupportable… C’est la débandade.

A la 66’, une frappe d’Erding frôle le poteau. Et juste derrière, La Menace Chantôme met les pieds en avant. Deuxième Pastis. Donc Martini. Dehors. Le PSG joue à dix.

En même temps vu que Paris joue en rouge, au moins il est raccord couleur. Peu de temps après, un slovaque se prend enfin un jaune. Mouais, ça ne compense pas. Pastore cède sa place à Gameiro, auteur d’un magnifique triplé dimanche en championnat. Puis Tiéné se prend un carton. Même pas envie d’en parler. D’autant que juste derrière, l’arbitre ne voit pas une main pourtant évidente dans la surface. Ecoeurée je suis.

A la 80’, Tiéné se prend un second carton. Double Pastis. Donc Martini. Out aussi. Le PSG joue à 9 contre 11. Au cours de cette partie, un nombre incalculables de fautes n’ont pas été sanctionnées à l’encontre de Bratislava, des cartons jaunes se sont perdus, et deux pénaltys n’ont pas été sifflés. Mais Paris, par contre, joue à 11. En colère, je suis. Ca n’est que du sport, mais tout de même !

D’ailleurs, Douchez stoppe les ambitions slovaques. Puis Néné part en contre, et lance sur un Gameiro encerclé… qui logiquement, perd la balle. Le duel, c’est sympa à deux. Un contre cinq, on n’est pas dans un film de capes et d’épées ! Menez, lui, n’a plus de jus. Kombouaré le remplace sur le fil par Bahebeck. A la 90’, Jallet tente la frappe de 30 mètres. Puis l’arbitre accorde un coup franc discutable à Bratislava. La tension est telle que le d’habitude si gentil Gameiro met un énorme coup de fesses à un slovaque, alors qu’ils forment le mur. Et là on dit Merci à Douchez.

Ce match surréaliste s’achève enfin, on est soulagés que ce massacre s’arrête enfin. Paris aura réussi à tenir le score vierge à 9 contre 11. On prend un point, et c’est une bonne chose. D’autant que vu son jeu de garçons bouchers, Bratislava ne méritait pas de gagner. Et finalement, on comprend mieux pourquoi leur sponsor barre leur maillot d’un barbare Niké… auquel on pourrait sans hésiter rajouter le slogan « Just fuck it ». Pas le foot que j’aime regarder.

*Article également publié sur Carnet Sport à cette adresse

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