Ô temps, suspends ton vol…

C’était une belle réunion de famille. Hier, tout le PS réunie autour de son candidat, François Hollande.

En ce samedi après-midi, la Halle Freyssinet résonnait de mots chaleureux, de discours fédérateurs, d’applaudissements enjoués, pour fêter ensemble, en point d’orgue à la primaire socialiste, la désignation officielle de celui qui portera les couleurs du PS à l’élection présidentielle de 2012.

Ere de l’image oblige, les quatre éliminés du premier tour –Arnaud Montebourg, Ségolène Royal, Manuel Valls et Jean-Michel Baylet- sont arrivés ensemble. Les deux finalistes, Martine Aubry et François Hollande, ont quant à eux remontés la salle ensemble, saluant les militants à tour de bras. L’union fait la force. Mais attention, selon Jean-Marc Ayrault, président du groupe PS à l’Assemblée nationale, « ça n’est pas que pour la galerie ». Nous voilà rassurés. Reste que comme il l’ajoute, « on ne pardonnerait pas aux socialistes de ne pas mettre toutes les chances de leur côté pour gagner » en 2012. Ce serait ballot.

Et c’est Martine Aubry, qui a échoué sur la seconde place du podium et retrouvé sa place de Première Secrétaire du PS, qui en remet une couche : « Je sonne aujourd’hui la mobilisation générale derrière François ». Tout en l’assurant du soutien de l’appareil : « Tu as, cher François, à tes côtés une très grande force, le Parti socialiste ».

Hollande. La star du jour. Le candidat depuis au long cours, qui s’est préparé pas à pas pour remporter cette primaire. Qui a bénéficié d’un buzz inattendu avec l’épisode de l’humour corrézien de Jacques Chirac. Qui a construit jour après jour sa campagne, jusqu’à emporter cette primaire. Et désormais, homme à abattre pour la droite. Claude Guéant ne s’est pas privé de critiquer sa carrure, et l’UMP a programmé pour mardi une convention consacrée à dézinguer le projet socialiste. Tout un programme !

Le candidat du PS ne s’en laisse pas compter, et se joue de ses adversaires, en répondant aux « sarcasmes de la droite » sur son « rêve français », en citant De Gaulle : « Me revient une belle phrase d’un ancien président de la République, qui avertissait: les gens veulent que leur histoire leur ressemble ou au moins qu’elle ressemble à leurs rêves. Eh bien voilà, c’est Charles de Gaulle qui répond aujourd’hui à la droite ». Un bon direct du gauche à l’adresse de l’UMP.

Certes, comme je l’ai déjà évoqué, nombreux sont les défis qui attendent François Hollande. Mais en ce jour de fête, l’homme semble prêt au combat. Face à la salle acquise, il profite de cet instant de félicité, douce parenthèse entre une campagne gagnée et une qui promet de ne rien laisser passer, et profite de cet instant étonnant où il livre son premier discours de prétendant officiel à l’Elysée. Que de chemin parcouru !

Sous les flonflons et les ballons, laissons le savourer cette convention d’investiture. Car dès demain, il faudra reprendre la route, sous l’œil des caméras, rencontrer le peuple, pour convaincre –ou pas- les Français.

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