Samedi 5 juillet. Plus que 10 jours. L’opération approche grands pas. Et dans ma tête, c’est le bordel. Oui, je veux cette opération. Je m’y suis préparée. Tout va bien se passer.
Mais non, je ne veux pas souffrir. Et d’un coup, je réalise : j’ai encore mal au dos. Comment vais-je supporter d’avoir mal au ventre ET au dos ? C’est angoissant.
Coté préparatifs, tout se passe bien. Mon trousseau est complet. Le chien a sa baby-sitter. J’ai commandé toutes les denrées nécessaires pour faire mes purées que je devrai manger à ma sortie de l’hôpital. J’ai même acheté un super mixeur pour ne pas me tuer le bras à écraser les patates. Et ma mère m’a convaincu d’acheter un deuxième petit congélateur, histoire d’avoir plus de place pour mes petits plats.
Côté boulot, je prépare également mon absence. Tout est millimétré pour que l’entreprise ne subisse pas mon opération. Je redouble donc d’effort pour terminer mes tâches dans les temps et surtout m’avancer. Je me suis décidée : je passerai au bureau le jour de mon entrée à l’hôpital, mais uniquement pour classer mes dossiers. Je tiens à m’occuper afin de ne pas cogiter.
Tout ça devient tellement concret que l’angoisse monte. Bizarrement, je n’ai absolument aucune crainte de rester sur la table. En revanche, j’ai peur de la douleur. Je la vis depuis 5 ans au niveau du dos –c’est la principale raison de l’opération- et j’appréhende réellement de devoir à nouveau la ressentir intensément. D’autant que je sais à quel point il est difficile pour les autres de comprendre cela.
J-10. Dans 10 jours à cette heure, je serai au lit, à jeûn, pour quelques heures de sommeil encore avant que l’on ne me prépare pour le bloc. FEAR.