Après 8 mois de longue attente pour les aficionados de la célèbre série en temps réel, la Fox a tapé très fort cette semaine, en programmant deux soirées consécutives, dimanche et lundi dernier, au cours desquelles deux épisodes ont été diffusés.
ATTENTION SPOILERS : Si vous n’avez pas vu la saison 7, votre voyage s’arrête là.
Et il fallait bien cela. Après une saison 7 intense, mais qui avait laissé Jack Bauer dans le coma, en attente d’un traitement décidé par sa fille Kim -qui pour une fois sert à autre chose qu’à lui créer des ennuis-, et une incertitude sur le chemin qu’allait prendre Renee Walker, il fallait prendre le temps de poser les choses.
ATTENTION SPOILERS : si vous n’avez pas vu les quatre premiers épisodes de la saison 8, votre voyage s’arrête là
Du temps, pour expliquer le cheminement de Jack. La saison 7 avait démarré avec un Jack en proie à un procès pour ses méthodes parfois expéditives, et s’était terminée sur un héros qui payait une fois de plus très cher les risques du métier, et se retrouvait aux portes de la mort après avoir été exposé à une arme bactériologique. Comment alors avoir l’envie de poursuivre son métier ?
Du temps aussi, pour exposer la nouvelle menace et le nouveau cadre, New-York. Cette fois, c’est un dignitaire étranger qui est visé, en la personne du président Omar Hassan, président de la République Islamique, qui souhaite négocier un accord de désarmement nucléaire avec la présidente Allison Taylor, présidente des Etats Unis, et notamment se débarrasser d’une ribambelle de centrifugeuses qui permettraient à son pays de disposer de la bombe nucléaire. Il va de soi que ça n’est pas du goût de tout le monde… et notamment pas des marchands d’armes qui se verraient bien refourguer à son pays un peu d’uranium.
Du temps enfin pour positionner les autres personnages clés de la saison, à commencer par Chloe O’Brian, l’indispensable geekette qui occupe cette saison un poste nettement sous dimensionnée, qu’elle a du accepter lorsque son mari Morris a perdu son job. Mal à l’aise et probablement désintéressée par les missions trop simples qui lui sont confiées, elle peine à trouver sa place dans une CTU devenue trop politique.
Du temps, naturellement, pour présenter les nouveaux personnages. Que ce soit Dana Walsh, dont on apprend très vite qu’elle cache un lourd secret sous cette fausse identité -ce qui l’expose au chantage-, Hastings, le nouveau patron de la CTU, qui ne veut prendre aucun risque susceptible de briser sa carrière, Arlo, le geek-tellement-geek, l’agent Ortiz, homme de terrain courageux qui rappelle le Jack des premières saisons, ou encore le nouveau chef de cabinet de la présidente Taylor, jeune loup aux dents longues qui commettra fatalement son lot d’erreurs. En attendant le retour de Charles Logan, ancien président destitué pour avoir commandité l’assassinat de David Palmer, qui reviendra probablement via la mafia russe qui cherche à vendre l’uranium à la « république islamique ». Toute ressemblance avec la réalité serait, comme toujours, purement fortuite.
Du temps enfin pour relier Renee Walker, la Jack Bauer en jupons, à cette nouvelle saison. A la fin de la saison 7, Renee a le choix pour interroger Alan Smith : suivre le manuel du FBI, ou appliquer la méthode Jack Bauer, que lui même lui déconseille, tant elle est complexe ensuite à assumer. Mais qui face à ce type de personnage reste la seule chance d’obtenir des réponses. La saison 8 nous apprend qu’elle a choisi l’option off the book, puisqu’elle l’a laissé en mauvais état. Sa manière d’intégrer une couverture, à la fin du quatrième épisode, le confirme, et résonne comme un écho au début de la saison 2 : Renee Walker est positionnée comme une relève éventuelle à Jack Bauer. Espérons pour lui qu’on ne lui mettra pas en main un marché tel que celui qui mena à l’exécution de Ryan Chapelle…
Les dés sont jetés, la saison lancée. Il n’y a plus qu’à suivre les épisodes. Selon le schéma de 24, le commanditaire de la tentative d’assassinat contre le président Hassan sera neutralisé avant la douzième heure, et la seconde menace, évidemment bien plus importante, tiendra les téléspectateurs en haleine jusqu’à l’épisode final, sans que jamais la pression redescende.
Question qualité, le début de la saison comme les échos relatifs à la suite confirment que la saison 8 sera un excellent crû. Dans un entretien avec la presse, Cherry Jones (président Taylor) indiquait que les épisodes 15, 16 et 17 étaient les meilleurs que la série aient jamais connu. Deux jours avant sur Twitter, Marci Michelle, répétitrice des dialogues auprès des comédiens, indiquaient qu’après les incroyables épisodes 15, 16, et 17, les épisodes 18 à 20, dont elle venait d’avoir le scénario, les surpassaient.
La saison 8 étant la dernière contractualisée, il vaudrait mieux en effet que la saison soit à la hauteur… même si les aficionados appellent déjà à une 9ème saison. Wait & see…
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