Bucket List : Matériel pour couvrir un festival

Du 17 au 20 janvier prochain, j’aurai le plaisir de couvrir le festival littéraire Le Goût des Autres, au Havre. C’est mon premier événement littéraire, mais j’ai déjà eu l’occasion de couvrir plusieurs fois le festival de Cannes pour plusieurs sites internet, il y a une vingtaine d’année. J’ai aussi relayé d’autres événements comme les universités d’été du Medef. J’ai donc l’habitude de gérer mon temps et mes sujets.

Cependant, couvrir un festival pour un blog et sur les réseaux sociaux a considérablement changé au fil des ans et nécessite, aujourd’hui encore plus qu’hier, de bien préparer son matériel. Cela représente un budget conséquent, mais chacun peut constituer son pack au fil du temps. Voici ce que j’emmène avec moi.

 

Photo & Vidéo

J’ai choisi de conserver pour toutes mes prises de vue mon Iphone XS. Si les smartphones de dernière génération font des images de bonne qualité, il reste néanmoins indispensable d’ajouter des ustensiles.

  • Stabilisateur, sur lequel on positionne l’appareil. On peut aussi y ajouter des accessoires, ce qui est très pratique. J’ai choisi celui-ci
  • Lumière: traditionnellement, on réalise un éclairage en trois points. J’ai donc dans mes outils 3 petits projecteurs de marque Godox. On peut en fixer deux sur le stabilisateur et pour le troisième, il suffit d’utiliser le trépied ou un tripod. Attention, ils sont gourmands en piles.
  • Micro externe: pour éviter un son trop métallique ou mal adapté, il est vivement conseillé d’ajouter un micro et de le doter d’une bonnette, très utile pour atténuer les bruits et le vent. J’ai choisi le micro compact de la marque Rode, qui se fixe aussi sur le stabilisateur, ainsi qu’une rallonge. J’ai aussi un micro-cravate.
  • Image: j’ai une boîte d’objectifs de tailles diverses, pour fixer sur mon Iphone.
  • Supports : Perche à selfie, tripod et trépied classique pour fixer l’Iphone ou le stabilisateur. Chacune dispose de sa petite housse, pour un meilleur rangement

 

Accessoires

Partir 5 jours loin de chez soi nécessite d’emmener tout ce qu’il faut pour être autonome, malgré un grand nombre d’outils. J’ai toujours avec moi de quoi tenir la journée et de quoi recharger la nuit.

 

Pour écrire

Ecrire est ma passion. Lorsque je pars en festival, je me prépare en général un mois à l’avance, en me documentant sur le programme, la thématique, et la ville dans laquelle il a lieu. Je recense alors mes idées de sujet et je commence à écrire les articles de présentation. Je détermine aussi mon programme et je prépare mon road-book de voyage, dans lequel j’insère toutes les infos dont j’aurai besoin sur place, pour limiter le poids de mon sac. Pour cette raison également, je m’emmène aucun matériel de scrapbooking ni mon imprimante Instax : le journal de voyage sera fait au retour.

  • Ordinateur : j’ai un Lenovo Yoga 520, de taille A4, l’idéal pour voyager
  • Road-book de taille A5, créé spécialement pour l’événement
  • Carnet de voyage pour prendre toutes sortes de notes et conserver mes bons plans pour réaliser ensuite un petit journal de voyage
  • Une chemise cartonnée A5 pour conserver les documents, plans, etc… que je pourrais trouver sur place
  • Mini-trousse contenant deux feutres noirs, un criterium et un crayon-gomme ultra pratique
  • Clé USB Iphone / Ordinateur pour transférer facilement les éléments en cas de problème de connexion Wi-fi (sinon j’utilise One Drive)

 

Divers

Une infirme partie se trouve dans ma valise et reste à l’hôtel (tout ce qui sert à recharger le matériel) mais je loge l’essentiel dans un sac à dos léger et pratique, doté d’un connecteur USB et surtout imperméable ! J’y ajoute :

Vous l’aurez compris, pour partir en festival, il faut à la fois disposer du matériel adéquat en fonction des objectifs que l’on s’est fixé, savoir le protéger au moyen de housses, prévoir ce qu’il faut pour le recharger, tout en limitant le poids et l’espace pour tout caser dans un sac de taille raisonnable et léger. Un vrai défi !

Un inconnu vous offre des mots (2)

Comme le mois dernier, j’ai checké les mots clés utilisés par les internautes pour parvenir jusqu’à ce blog.

Certains sont assez évidents, d’autres sont plus surprenants. Il est temps maintenant de rendre hommage à la créativité et à la sagacité de mes lecteurs !

Pôle Emploi de merde. Voilà un internaute perspicace ! Logique qu’il soit arrivé chez moi vu que je consacre une rubrique entière au cauchemar des relations entre les chômeurs et leur administration de tutelle. Espérons qu’il aura trouvé au moins de quoi rire. Sinon, courage…

PSG Girl. C’est le nom d’une de mes rubriques, et ça me définit bien. Je précise tout de même aux internautes que je ne suis pas la copine (de) Pastore ni la copine (de) Chantôme, et je n’appartiens pas (encore) à la famille (de) Sirigu. Mais je chasse bien le renard qui se trouve sur la crête blonde de Menez !

Sarkozy sauve l’Europe et le monde entier. Y’a des gens qui tapent ce mot clé ? Par fanatisme ou par cynisme ? Ou alors c’est lui ? Bon, les internautes sont également arrivés ici en tapant Sarkozy aussi grand qu’Obama… pour chercher à savoir par quel effet d’optique les deux présidents avaient d’un coup la même taille lors de leur interview croisée.

Jacques Chirac Ze FML. Que celui qui a frappé ce mot clé se dénonce, que je le félicite ! Effectivement je suis une grande chiraquienne devant l’Eternel, et ma fidélité pour l’ancien président n’a pas de limite.

Au rayon des mots clés liés à mon pseudo, figurent également photos zefml en porte jaretelles. Mais bien sûr… Je vois là la blague d’un lecteur qui aura lu le billet du mois dernier, clin d’œil aux straps de Gameiro. Ou encore Ze FML CGT et là… j’ai pas compris. Mais le meilleur était à venir avec coût de la FML : euh… je ne suis pas à vendre !

Gérer République Solidaire. Hum, bonne question. Mais qui l’a posée ? Un cadre soucieux de savoir comment faire tourner sa fédération ? Un membre du Bureau Politique en mal d’idées pour parvenir à faire décoller la structure ? La question est tellement légitime que ce mois-ci, comme déjà le mois dernier, figure dans les mots clés l’expression Villepin + Inception, mais aussi les doutes de République Solidaire.

Voilà, c’est fini pour novembre. On se retrouve le mois prochain pour le top du mois ET le top de l’année. D’ici là, allez donc jeter un oeil sur les worst of des mots clés chez Fred, à qui j’ai piqué l’idée, et Gilloux99, qui nous a emboîté le pas.

2012 : quelle stratégie pour les blogueurs ?

Ce soir, en checkant mes DM, je suis tombée sur une alerte de Ménilmuche sur la question qui agite les blogueurs politiques en ce moment : comment bloguer la campagne ?

Son billet relaie l’appel de Jegoun, lui-même consécutif à un article de Marc Vasseur sur le même sujet. En débat : faut-il ou non créer un blog collaboratif pour couvrir la campagne ?

Marc Vasseur aimerait que se constitue une plateforme commune, qui permettrait de proposer des angles différents et des positions plus créatives et moins militantes, allant au-delà des clivages partisans.  Il doute cependant que la blogosphère soit capable de se transcender et de faire campagne commune, au-delà du simple commentaire de la petite phrase du jour, et craint le rôle prépondérant que risquent de tenir les médias sur la toile.

Cet écueil existe, certes, mais ce n’est pas le seul. Nicolas Jegoun, de son côté, note le côté fleur au fusil d’une telle démarche… en reprenant des exemples qui lui sont personnels et qui démontrent le peu d’implications des blogueurs dès qu’il s’agit d’être collectifs. Mais surtout, il pointe l’absence de pouvoir des blogueurs, qui quoi qu’il arrive, ne feront pas la campagne : « Même si les blogs politiques étaient lus par 100 000 personnes (par ailleurs toutes politisées et sensibilisés), il resterait au bas mot 44 900 000 électeurs qui ne lisent pas les blogs, soit 99,8%… Même si nous étions lus par 2 millions de personnes, ça ne ferait que 95% de la population électorale ».

Aussi, pour lui, une telle initiative risque d’être chronophage, et de nécessiter une dépense d’énergie et de moyens qu’il sera compliqué de rentabiliser. Voilà pourquoi il lance un appel aux blogueurs :  « Participez aux actions que ne manqueront pas de proposer certains sites de presse à l’occasion des Présidentielles, exigez d’avoir vos billets repris en tant que tels et non pas par un papier écrit par un professionnel et faites des liens vers les billets des copains pour étayer vos propos ». Avec un objectif : que les blogueurs alimentent les sites des médias les plus lus, pour permettre à ces sites de disposer d’un contenu qu’ils sont incapables de produire, et en faire la référence.

Mon expérience de blogueuse politique est très différente de ces trois blogueurs : ils sont tenanciers de blogs installés depuis plusieurs années, et font partie des Left Blogs. Blogueuse de droite, ayant tenu plusieurs blogs pour finalement réunir ici l’ensemble de mes écrits, je suis à leur opposé. Et pourtant, je m’interroge comme eux sur cette campagne. D’autant plus lorsque je vois l’attitude de certains militants, qui persistent à penser que bloguer consiste à copier/coller un argumentaire fourni clef en main par leur parti.

A priori, l’idée de Marc Vasseur peut sembler intéressante. Reste que comme Jegoun, j’ai des doutes sur la faisabilité. J’ai été sollicitée pour participer à deux plateformes collaboratives –Politiko et Le Comptoir, deux blogs que j’apprécie- et à chaque fois, je me suis heurtée aux limites d’un blog créé par d’autres. Pour Politiko, j’ai finalement peu de sujets qui respectent la ligne du site, à savoir titrer sous forme de question. Résultat, je ne publie quasiment jamais chez eux. Pour Le Comptoir, je n’ai tout simplement jamais trouvé de sujet qui puisse correspondre. Parce que le propre du blogueur, c’est la liberté. De ton, de contenu, mais aussi de ligne éditoriale.

Ensuite, les projets collectifs se passent toujours de la même manière. Chacun fait ce qu’il veut, et celui qui gère le site –pour assurer l’unité et la programmation- galère pour le remplir, soit parce qu’il devient un secrétaire de rédaction au service des autres, soit parce qu’il manque de contenu parce que personne n’a pensé à mettre son texte en ligne. C’est vite chiant.

Mais surtout, comme Jegoun, je ne crois pas à la mise en place d’un tel outil, qui coûterait cher, et qui n’aurait pas la renommée qu’on les grands médias sur lesquels vont naturellement cliquer les internautes. Aussi, ce serait un énième support underground dont nous nous refilerions l’adresse entre nous en ayant l’impression d’être les Jim Jarmusch ou Gregg Araki du web. Je me vois mal participer à un tel projet, pour des considérations techniques.

En effet, la rédaction d’un billet prend du temps, mais la gestion du blog ne s’arrête pas là. Il faut encore publier, c’est-à-dire rechercher les iconographies ou autres médias et les liens, puis relayer chaque billet sur les différents réseaux sociaux, histoire d’en assurer la promotion. En ce qui me concerne, cela double facilement le temps de travail par rapport au temps d’écriture. Du coup, toute publication supplémentaire d’un même article est à envisager avec attention.

Enfin, le propre du blogueur est d’écrire. Même si le mythe veut que le blogueur cherche à tout prix à devenir un influent [ndlr : un leader d’opinion qui parvient à convaincre par ses notes], la réalité est toute autre. Lorsque l’on ouvre un blog, c’est avant tout pour le plaisir de publier ses opinions, impressions, anecdotes, … Après, si certains prennent le melon, c’est une autre histoire. Reste qu’à l’ouverture, personne ne cherche vraiment à cartonner. Mais juste à s’exprimer, et apporter son regard sur notre société. Avec le temps, cette bouteille jetée dans l’océan du web s’organise, se thématise, trouve son noyau plus ou moins large de fidèles.

Si certains blogs de mode ou de cuisine sont extrêmement fréquentés, il faut se calmer en ce qui concerne la politique : personne n’est le roi du monde, et aucun d’entre nous n’explose le box-office (surtout pas moi), sinon ces questionnements sur notre positionnement dans la campagne ne seraient pas à l’ordre du jour. Du coup, un excellent billet peut disposer de faibles stats juste parce qu’il n’a pas été assez relayé. D’où l’importance de songer aux relais qui permettent de faire connaître une note. Et au-delà des réseaux sociaux et autres copains blogueurs -quand on en a, perso je ne fais partie d’aucune webring, faute d’être suffisamment connue de mes comparses- se trouve justement la publication sur d’autres supports… qui eux, jouissent d’une forte notoriété.

Forte de toutes ces considérations, je partage l’idée de Jegoun et incite à mon tour les blogueurs politiques à publier leurs écrits sur des supports dotés d’une forte visibilité. J’ai bien dit leurs écrits. Parce que récemment, un copain blogueur m’a raconté avoir été interrogé par une journaliste d’un de ces supports… qui ne comprenait rien à ce qu’il racontait. Il avait alors du tout réécrire tant le projet rédigé ne correspondait pas à sa pensée. Ca n’est pas acceptable. Pour ma part, j’ai publié aujourd’hui mon premier article sur l’un de ces supports, dans de bonnes conditions : les modifications du journaliste ont été à la marge et de l’ordre du secrétariat de rédaction. Nettement mieux.

Aussi, à condition d’être vigilants sur les règles de publication, cette option le meilleur choix qui s’offre à nous. Ces médias nous assure une visibilité que nous n’aurons jamais seuls, et donc un espace élargi pour commenter la campagne présidentielle. Dans le même temps, nous permettons à ces supports de disposer d’un contenu qu’ils n’auraient jamais sans nous, faute d’avoir notre regard si particulier sur le monde qui nous entoure : si un blogueur n’est pas un journaliste, n’oublions jamais qu’un journaliste n’est pas un blogueur. C’est donc un tandem donnant-donnant. Et potentiellement gagnant-gagnant.

Un inconnu vous offre des mots

Dimanche soir, en plein week-end de flemme. Quelques articles en retard, dont le match PSG-Caen d’hier -victoire de Paris 4 à 2 !- et la mise à jour du Carnet de Campagne.

Mais en ce week-end prolongé de la Toussaint pour une partie des travailleurs –bon courage aux autres !- je décide de me laisser un peu vivre. Après tout, vendredi vous avez eu droit à six articles sur le SarkoShow, il faut bien vous laisser le temps de digérer ce gloubiboulga.

C’est alors que je fume tranquillement une Vogue Menthol les doigts de pied en éventail –encore que je devrais vraiment travailler cette pose, mes doigts de pieds ne parvenant pas vraiment à bien se positionner en arc de cercle, preuve que je ne glande pas encore assez– que m’arrive un petit DM sur Twitter. Ma copine Fred évoque son blog.

J’y cours. Pour réaliser, crétine que je suis, qu’elle le tient depuis 4 mois et que je ne le savais pas. Non seulement je ne glande pas assez, mais en plus, je ne twitte plus assez. Ou alors j’ai trop de following, parce qu’à y réfléchir, ça fait un moment que je n’ai plus eu l’occasion de voir passer un tweet de Fred et encore moins de discuter avec elle. Oui elle. Elle s’appelle Fred Michalak, comme l’autre, mais en fille.

J’aime ces moments là. Je suis là toute seule, devant l’écran, et je découvre un nouveau blog. Un design qui s’affiche. Des mots qui défilent. C’est toujours les mêmes gestes. D’abord l’œil gauche, toujours. Okay je dévie en Zidane qui vous vend de la Volvic. Alors que je déteste la Volvic, ça a un arrière-goût qui s’approche de la Contrex ou pire, de l’Hépar. Comme si on avait jeté une pelletée de terre dans chaque bouteille. Alors que l’Evian, ça c’est une bonne eau. Pure comme le glacier qu’elle a traversé pendant quinze ans. Au moins. D’ailleurs comment peut-on dater ? On lui a demandé peut être ? Bref.

Et tout à coup, je tombe sur ce billet sur les mots clefs les plus WTF qu’on tapé les lecteurs pour arriver sur son blog. Il existe en effet, dans nos stats, la liste des mots clefs ou expressions qu’ont tapé les gens pour arriver sur le blog. Si souvent ces mots sont liés au contenu des articles, mais aussi aux dénominations des photos et documents publiés sur le blog, avouons que c’est parfois assez éloigné, carrément marrant, ou complètement flippant. Mais nous autres blogueurs, nous a-do-rons comparer ces bribes de pensées des esprits plus ou moins malades d’une partie de notre lectorat.

Aussi Fred, maintenant que tu as rejoint la grande communauté des blogueurs, tu as gagné le droit de jouer à notre grand jeu : être le point de départ de la chaîne d’articles à partir de ton sujet, sachant que les variations sont autorisées. A mon tour, donc, de me plier à l’exercice, et de vous livrer le worst of des mots clefs du mois d’octobre.

Photos de vieilles bottes. Google est parfois étrange et je me demande comment ces quelques mots ont pu mener ici. Parce qu’il n’y a aucune photo de vieilles bottes sur ce blog. Ni aucun article qui en parle. Parce que je ne suis pas une blogueuse Mode. Et à ce que je sache, pas une vieille botte non plus. Encore que. Je peux encore botter des fesses. Surtout si on associe à vieille, hein.

Porte jarretelles Gameiro. En un mois cette occurrence a tout de même été tapée trois fois. Rien que ça. A croire qu’il y a vraiment des gens qui pensent que Gameiro met des porte-jarretelles… Comme je l’ai déjà expliqué ici, les bandes de couleurs que porte Game Héros pendant les matchs sont tout simplement des straps.

a bouffé la pomme. Sérieusement il y a des gens qui tapent « a bouffé la pomme » dans leur moteur de recherche adoré ??? Mais que cherchent-ils ? Un renseignement sur les ver(t)s ? Une photo d’Eve Angeli ? Parfois je ne comprends pas mes congénères… Et eux n’ont pas du comprendre sur quoi ils sont tombés : j’ai intitulé un article Le crabe a mangé la pomme, référence au cancer qui a emporté Steve Jobs.

inception+villepin. J’avoue avoir adoré cette association d’idée. J’aurais même aimé l’avoir. Parce que Villepin, depuis six mois, c’est vrai que c’est un peu Inception. Le film que tout le monde regarde  -anniversaire de son parti, verdict de Clearstream, démission de son propre parti, …- mais que personne ne comprend. Ouais, Inception, ça colle vraiment. Et si quelqu’un a un décodeur, y’a un paquet de journalistes politiques intéressés.

qui+est+@zefml et sa variante qui se cache derrière zefml. J’ai des lecteurs curieux. Manifestement, certains aimeraient que je présente mes papiers d’identités. Euh… ça ne va pas être possible. J’suis pas fan de ce genre de trip à la Guéant ou Hortefeux. Et si je blogue pour pseudo, ça n’est pas pour des prunes… Enfin, quel besoin de savoir qui je suis et pour découvrir quoi ? Conserver un peu de mystère ne fait pas de mal…

Voilà pour ce worst of des mots-clés du mois ! D’ailleurs si personne ne veut qu’un petit chaton même pas encore sevré ne meurt dans d’atroces souffrances et que son karma vous pourrisse sur 12 générations, il faudra que Doudette, Gilloux 99, Copine et Leonor se plient à l’exercice, et rédigent un billet inspiré de ce thème. Bah oui, c’est une chaîne, vous ne pensiez tout de même pas vous en tirer comme ça. Gniark gniark gniark !

Politique et internet : et les blogueurs dans tout ça ?

Participer au petit-déjeuner Politique et Internet : Je t’aime, moi non plus ? proposé par APCO Worldwide et La Revue Parlementaire était intéressant.

Chacun a pu gloser sur la place de la politique sur internet, et de la place d’internet dans la politique. En substance. Naturellement, l’échange ayant duré deux heures, nous n’avons pas pu passer la journée dessus. Subsistent donc quelques questions, auxquelles j’ai déjà pu, en tant que blogueuse, me heurter.

Pour l’instant, les politiques s’interrogent sur la manière d’intégrer internet dans leur campagne, mais sont encore dans le mythe du contrôle. Aussi, ils n’imaginent internet que comme un outil dont ils pourraient faire ce qu’ils voudraient. Et réfléchissent en terme d’applications appropriées. Dans cette optique, Internet est vécu comme un progrès. Mais dès que vous passez à l’internet comme média et source de points de vue, il n’y a plus personne. Internet est encore trop considéré comme un simple outil de propagande.

Et je sais de quoi je parle. Blogueuse, je cherche depuis quelques temps à me faire connaître des staffs de campagne des uns et des autres, pour couvrir leurs événements dans le cadre de la présidentielle. Et bien… Rien. Si j’ai pu réaliser un gros dossier sur la primaire, c’est grâce aux retransmissions télévisées. Seule exception notable, le PS local, qui lui, était ravi de disposer de ma couverture de l’événement. Sans rien me demander en retour, et surtout pas un papier favorable.

Du côté des états majors, en revanche, c’est plus compliqué. Si le staff d’Hollande m’avait permis l’accès à un de ses meetings –mon dos m’a finalement empêchée de m’y rendre- le PS national ne m’a pas accordé d’accréditation pour sa convention d’investiture. Autant je veux bien croire l’argument du manque de place, autant qu’ils ajoutent dans leur mail de réponse « dans nos locaux » alors que la convention se tient à la Halle Freyssinet –et non à Solférino- me laisse perplexe. Comment vous dire que je n’y ai pas vraiment cru ?

Quel est le problème ? J’avoue ne pas le savoir. D’autant que personne n’a cherché à tester mon influence, aussi l’on ne peut argumenter sur un potentiel manque de visibilité. Je me souviens juste qu’en 2007, il avait été bien plus simple d’être accréditée par l’équipe de Bayrou, y compris en fin de campagne, et ce sans avoir à montrer une quelconque appartenance à la génération Orange. Cette équipe avait tout simplement compris qu’il nous est plus simple de disposer une table où brancher notre matériel, et de disposer des discours remis à la presse pour traiter plus rapidement l’événement. Et donc, s’en faire l’écho au rythme 2.0.

J’espère que ces prochaines semaines, les différents partis sauront traiter ces demandes sans parti pris -ah ah-, et faire de la place au-delà des blogueurs « maison ». Faute de quoi, internet perdra de son intérêt, et la campagne sur le web avec, faute de disposer d’un regard différent, venu non point des appareils, mais de la simple populace. Politique et internet, Je t’aime, moi non plus ? C’était bien la bonne question à poser.