SarkoShow, Acte V : Je serai candidat, je ne le dirai que plus tard, mais je fais déjà campagne

Vu que Sarko a sauvé l’Europe, bientôt le monde, la France, qu’il se croit bon candidat, et qu’il a un programme pour tenir jusqu’aux élections, vous vous doutez bien qu’il sera candidat.

Mais peut-il l’être, quels sont les obstacles sur sa route, et quand se déclarera-t-il ? Le dernier acte sera celui des révélations. Ou pas.

Cette séquence comment par un échange aussi vif que surréaliste sur les affaires, afin de déterminer la moralité de notre non-candidat. Alors qu’Yves Calvi interroge notre bon mètre sur les éventuelles informations dont il aurait pu avoir connaissance concernant un financement illégal éventuel de la campagne de Balladur de 1995, ce qui mène tout droit au dossier Karachi, il botte en touche.

C’était attendu, reste que la réponse n’est franchement pas à la hauteur d’un dossier aussi sensible que l’attentat de Karachi, qui a fait 14 morts dont 11 Français, et de la gravité des faits si un jour la justice démontrait l’existence de rétro-commissions sur les contrats Agosta et Sawari : Ca fait bientôt 17 ans, ne croyez-vous pas que s’il y avait des choses à reprocher à M. Balladur on aurait pas trouvé ? ».

Mais que pourrait dire Sarko sur ce dossier, sachant qu’il s’agit d’une instruction en cours –dont l’Elysée est au courant, certes, mais qu’il n’a pas à commenter- à part jouer sur la corde sensible en disant qu’ « on exploite la douleur de ces gens » -les familles ? Ces mêmes familles, qu’il s’était engagé à recevoir et à informer régulièrement. Ces mêmes familles qui, rappelons le, n’ont pas hésité à le mettre en cause.

Bref, il se pourrait que je ne sois pas la seule à penser qu’au bout de 17 ans, on puisse ne pas avoir trouvé tout ce qui concernait le financement de la campagne d’Edouard Balladur, notamment si ça figure dans les documents encore sous le sceau du secret défense ! D’autant que  les délibérations du Conseil Constitutionnel sur la validation des comptes de campagne de Balladur en 1995, ne seront accessibles qu’en 2020.

Sarko tente alors de faire l’amalgame entre plusieurs affaires dans lesquelles il est cité, pour mieux noyer le poisson. L’insolence avec laquelle il tente de comparer Karachi et les rumeurs de séparation entre lui et Carla me laisse pantois. Comment peut on oser réduire ainsi une affaire qui a fait couler le sang français au Pakistan ? Quel rapport avec des propos concernant une simple affaire de cœur, fusse-t-elle la sienne ?

Cabot, Sarkozy cherche à se faire plaindre sur le traitement qui lui serait réservé : « Vous savez un président doit rendre des comptes, la transparence je suis d’accord, la calomnie non ! ». Transparence, lorsque l’on entrave la justice, comme a tenté de le faire Brice Hortefeux en prévenant Thierry Gaubert lors de sa garde à vue dans le cadre de l’affaire Karachi sur les propos que sa femme avait tenu devant les policier ? Calomnie, alors que dans l’affaire Bettencourt, il a été démontré que Philippe Courroye avait prévenu l’Elysée trois mois avant de la décision qu’il allait rendre, lequel Elysée informe alors Liliane Bettencourt, rompant ainsi l’égalité de justice entre les parties ?

Et que dire de l’affaire Clearstream, qu’il ose rappeler, en se félicitant que des gens aient été condamnés. Des gens, oui. Gergorin et Lahoud. Mais pas le coupable qu’il avait désigné, Villepin, promis à un croc de boucher, et présumé coupable quelques jours avant le début des audiences de première instance. Manifestement la notion de présomption d’innocence est à géométrie variable : à appliquer en Sarkozie, pour ses amis Thierry Gaubert et Nicolas Bazire – « M. Bazire est mon ami, c’est un homme honnête (…) vous inventez la présomption de culpabilité »-, mais point lorsqu’il s’agit de son ancien rival Villepin, pour lequel il n’eût pas, lors d’un précédent entretien télévisé, la même retenue. La justice a depuis reconnu par deux fois l’innocence du présumé coupable Villepin.

Ce terme de présomption de culpabilité sonne comme un gimmick, qu’il ressort dès qu’il peut le placer. Ainsi, sur les affaires impliquant des policiers : « La police, la gendarmerie sont deux corps admirables (…) S’il y a des brebis galeuses il faut les sanctionner (…) ». Mais cela ne va pas jusqu’à son ami Bernard Squarcini, patron de la Direction Centrale des Renseignements Intérieurs (DCRI). Mis en examen pour atteinte au secret des correspondances, collecte illicite de données, et recel du secret professionnel pour avoir cherché à savoir, grâce aux fadettes, qui étaient les informateurs du journaliste Gérald Davet dans l’affaire Woerth-Bettencourt, Bernard Squarcini ne sera pas suspendu, et n’aura pas à démissionner. Parce que « Suspendre en attendant le jugement c’est de la présomption de culpabilité ».

Les ministres qui ont été touchés par des affaires sous Chirac – Renaud Donnedieu de Vabres en 2002, Pierre Bédier en 2004-  et qui ont du démissionner après leur mise en examen apprécieront. Tout comme ceux du gouvernement Balladur, Alain Carignon et Gérard Longuet, tous deux mis en examen et démissionnaires en 1994. Ou encore Yvan Colonna qui a été déclaré coupable et ennemi public numéro 1 par ce même Sarkozy sans aucun procès. Et que dire de David Sénat, membre du cabinet de MAM accusé d’avoir informé des journalistes dans l’affaire Woerth-Bettencourt, qui lui, fut démissionné  viré sur le champ, avant même d’avoir été mis en cause par la justice ?

D’ailleurs dans cette affaire, Brice Hortefeux, ami de trente ans de notre bon mètre, avait atteint à la présomption d’innocence de David Sénat et été condamné en référé fin 2010, avant de faire appel. Ou comment en Sarkozie, la présomption d’innocence est vraiment à géométrie variable, et dépend uniquement du fait du Prince, et de la proximité du mis en examen avec le Roi. Et circulez, y’a rien à voir : l’important, pour Sarkozy, c’est de « laisser la justice faire son travail ». Traduction : ne pas le mêler à cela. Même pas pour signer la levée du secret défense sur une affaire aussi grave que Karachi.

Heureusement, cette triste séquence nous aura aussi permis de rigoler, lors des deux lapsus de notre bon mètre. De là à dire qu’il n’était pas très à l’aise sur le sujet, il n’y a qu’un pas. Le premier lapsus porte sur sa candidature. Il s’emmêle les pinceaux, laisse penser qu’il est candidat pour 2012, puis fait marche arrière lorsqu’il se rend compte de la boulette, toute l’émission visant justement à suggérer sa candidature sans jamais l’annoncer. Sa-vou-reux. Et quelques minutes plus tard, questionné sur les affaires dans la police, Sarko sort cette perle : « Les policières ont des corps admirables ! ». Avant de se reprendre, en affirmant que la police et la gendarmerie sont des corps admirables. Priceless.

Le thème suivant porte sur les sondages, ô combien importants pour les élections, d’autant plus lorsque l’on sait qu’en Sarkozie, c’est une religion : ils sont commandés, scrutés, analysés, et à partir de ces données se décide la stratégie du non-candidat. Et bien là, motus. Notre bon mètre tente de prendre de la hauteur –ah ah- et botte en touche : « Vous les commandez, vous les commentez, et le travail du président c’est de faire son travail ». Hum, doit on lui rappeler que le rapport de la Cour des Compte de 2008 avait pointé l’existence d’une convention entre l’Elysée et un cabinet d’études pour la réalisation de sondages pour un montant de 1,5 millions d’euros, le tout en dehors de toute procédure de marchés publics ?

Bon, parlons franchement, vu la côte de popularité de notre bon mètre, qui ne cesse de descendre dans l’estime populaire, on peut aisément comprendre qu’il ne commente pas les sondages, et prétendre ne pas avoir le temps de s’y intéresser car il travaille, pour le bien du bon peuple, lui : « Nous pouvons prendre des décisions qui ne sont pas populaires mais les Français jugeront ensuite  (…) Mes prédécesseurs, vous vous rappeler leurs sondages ou ce qu’ils ont fait ? (…) Moi je travaille… (…) Les Français attendent que les responsables fassent leur travail, vous êtes des commentateurs, mais moi je suis un acteur ». Hum, tout ça sent quand même un peu fort la méthode Coué.

Dernières minutes, dernières occasions de tirer quelques salves à l’attention du PS, en reprenant notamment l’accusation lancée par Martine Aubry contre François Hollande d’être un candidat du système : « Avez-vous oublié que tous les candidats du système même quand je les ai soutenus, ont été battus ? ». Eclair de lucidité, mais mortier à petite portée. J’avoue toutefois avoir bien rigolé lorsque Sarko a précisé, et invité les responsables politiques à parler de leurs projets, et à moins se critiquer mutuellement. S’il visait probablement la semaine de second tour entre Aubry et Hollande, reste que cela s’applique plutôt à l’UMP, qui a organisé la semaine dernière une convention sur… le projet du PS. Message transmis.

Enfin pour terminer, Sarko fait le point sur son avenir proche, en sortant de sa poche la carte du Président Protecteur : « j’ai un travail de président à faire, je dois protéger les français ». Il est certain que vu le contexte économique de crise, les Français comprendraient mal qu’il se lance dès maintenant dans la bataille. Coincé dans son rôle de président, lui qui excelle en tant que candidat, il décide donc de se raccrocher à ce que firent ses prédécesseurs, et de se déclarer le plus tard possible, « fin janvier-début février ».

Avant de rappeler que Mitterrand s’était déclaré en mars 1988 et Chirac en février 2002. Un changement de stratégie inhérent à la crise, pour celui qui songeait initialement faire campagne dès cet automne. Sarkozy a-t-il en tête la configuration dans laquelle se trouvaient alors Mitterrand et Chirac ? Si ces deux présidents ont été réélus, ils sortaient tout deux d’une cohabitation, ce qui n’est pas son cas. Sarko ne pourra pas jouer dans la rupture, son gimmick de 2007, et devra assumer un bilan qui pourrait lui coûter cher.

Alors qu’Yves Calvi l’interroge deux fois sur la possibilité qu’il ne soit pas candidat, l’actuel locataire de l’Elysée répond simplement : « Nous verrons en janvier, février (…)J’ai fait mon choix : celui d’être président de la République jusqu’à la dernière minute et de ne pas embêter les Français avec mes ambitions… ». En d’autres termes, Sarko verra en fonction de la situation, mais cette émission a bien mis en exergue sa volonté de se présenter.

Reste que cette dernière phrase laisse songeur. La dernière minute étant le 5 mai 2012, on peut toujours se prendre à imaginer qu’il resterait vraiment président jusqu’à la fin, et laisserait alors passer la date limite fixée par le Conseil Constitutionnel pour déposer sa candidature, en mars, et ne pas se représenter. On peut toujours rêver.

Clearstream : Relaxe, take it easy !

Relaxe confirmée. Comme en première instance, Dominique de Villepin est donc relaxé par la Cour d’Appel dans le dossier Clearstream.

Ce jugement confirme ce que chacun savait : ce dossier était complètement vide. L’ancien Premier Ministre, pourtant promis à être pendu à un croc de boucher par Nicolas Sarkozy –lequel n’avait pas hésité à faire fi de sa présomption d’innocence, se torchant une nouvelle fois avec la loi- sort définitivement blanchi de ce long et douloureux épisode judiciaire.

Et pourtant jusqu’au bout, ce dossier aura été envenimé par les rumeurs du monde politique, exploitées par les uns et les autres. A la veille de cet épilogue judiciaire, l’avocat de Jean-Louis Gergorin n’aura pas hésité à utiliser le livre de Pierre Péan, sorti ce matin, pour demander le report du délibéré. Motif : dans l’ouvrage, le Président de la République mettrait en cause dans ce dossier Alexandra Djhouri, qui n’a jamais été entendu. L’avocat de Gergorin souhaitait donc un supplément d’enquête.

A la sortie du tribunal, Dominique de Villepin savoure son honneur retrouvé : « Après 6 années d’un acharnement sans précédent, après 6 années d’épreuves pour ma famille, la justice a reconnu pour la deuxième fois mon innocence ».

Et l’ancien Premier Ministre ne se prive pas de décocher quelques flèches. Sur le fonctionnement de la justice, d’abord : « Je veux saluer l’indépendance de notre justice qui a su résister face aux pressions politiques. Cette affaire a été initiée en 2005-2006, à la veille de l’élection présidentielle de 2007. Comme j’aimerais que cela puisse servir de leçons pour la présidentielle de 2012. »

Dominique de Villepin va plus loin, et revient entre les lignes sur les relents d’égouts de ces derniers jours, avec la sortie –opportune ?- de l’affaire Bourgi à quelques jours du verdict : « Je veux croire que cela contribuera à rendre notre vieux pays moins vulnérable à la rumeur et à la calomnie ».

Enfin en ce qui concerne son avenir politique, Dominique de Villepin reste dans le flou sur une éventuelle candidature –ce n’est ni le lieu, ni le moment- mais rappelle que désormais, s’il le veut bien, plus rien ne l’empêche de se lancer : « En ce qui me concerne, je sors renforcé de cette épreuve, et plus déterminé que jamais à servir les français ».

Si Dominique de Villepin a soigneusement évité ce matin d’évoquer le nom de l’actuel locataire de l’Elysée -sans être au beau fixe, leurs relations se sont un peu réchauffées, et l’ancien Premier Ministre n’est plus dans une opposition frontale ou de victimisation-, je ne saurais que conseiller au président de la République, que chacun sait fort colérique, d’écouter en boucle le titre de Mika : il ne faudrait pas qu’il nous fasse un malaise vagal…

Clearstream : Sarkoland produit l’épisode 2 !

Clearstream, un dossier aux relents de blockbuster américain. Après une procédure fleuve de 5 ans, qui s’est soldée par un renvoi de l’ancien Premier Ministre Dominique de Villepin devant la cour, nous avons eu droit à un méga climax -un jugement horriblement long- puis un happy end de taille : la relaxe du personnage principal, hérault de la république.

Vous connaissez Hollywood… Quand un film est un succès, il faut une suite. Peu importe le fond, il fallait un épisode 2. Du coup méga cliffhanger : Marin a interjeté appel, prêt à réendosser la robe de proc’ pour l’épisode 2 de la saga juridico-politique de la décennie. Obligeant ainsi Dominique de Villepin, blanchi en première instance, à rejoindre le casting de ce sequel fort attendu.

Sur le plan strictement juridique, le procureur pouvait faire appel. Celui qui ne pouvait pas, c’était Sarko. Qui manifestement avait oublié de réviser le droit pour les nuls, puisqu’il avait sorti un communiqué indiquant qu’il serait absent d’un éventuel appel. Au lieu de tâcler cette erreur, le petit milieu politique avait préféré comprendre qu’il serait VRAIMENT absent de l’appel, en ne demandant pas à son bras armé de faire appel pour lui.

Las ! La tentation était trop forte. Il a fallu que Marin se drape dans une réponse obligatoire selon laquelle, le jugement n’ayant pas répondu à ses réquisitions, il aurait été en devoir de faire appel. Mieux encore, il lui aurait semblé impensable que de Villepin soit absent du second procès.

L’argument de la Sarkozie, c’est que les lampistes ont payé, et pas le ou les commanditaires. Hum… ils attendent donc de Gergorin et Lahoud qu’ils chargent l’ancien Premier Ministre. Juste une remarque, comme ça : pourquoi auraient-ils protégé de Villepin en première instance, au risque de prendre très cher ?

A mon avis, vu que supporter toute cette pression doit être terrible pour eux, je ne les vois pas vraiment faire partant d’un complot visant à jouer les prolongations… Quel intérêt pour eux à mentir pour protéger Villepin ? Là, vraiment aucun. En revanche, on voit bien l’intérêt, maintenant, pour eux, de changer de version : prendre moins cher. Ce qui jettera forcément le doute s’ils tentaient de remettre leurs malheurs sur le dos de Villepin.

Si l’on ne peut que spéculer sur le scénario de ce tome 2, on sait déjà qu’il sera suivi d’un spin-off déjà très attendu : la présidentielle de 2012, l’avenir des pressentis pour entrer (ou rester) au Château dépendant de la série Clearstream.

Sortie en salle d’audience non fixée, probablement en fin d’année 2010, pour un jugement courant 2011, à moins d’un an de la présidentielle. Nul doute que ce sera un véritable succès d’audience. D’ici là… Faîtes vos jeux !

Star Clearstream Wars

La Menace Fantôme

La galaxie de la droite est gérée sous la forme d’une république démocratique. Les chevaliers Jedi de la Chiraquie, détenteur d’une forte capacité de mobilisation, sont les gardiens de la galaxie.

La Fédération Sarkozyste prend très mal la décision de stopper l’ascension de leur leader Naboo. Les tentatives de rapprochement font partie d’un complot visant à envahir la planète Matignon. Les Jedi parviennent à éviter l’intrusion de Naboo dans cette illustre demeure. Mais la galaxie subit une lourde perte, lors de la condamnation de Juppéus.

Dans le même temps, Naboo tend un piège Clearstream à son ennemi historique DDV, ministre du gouvernement et ennemi historique, en criant au scandale lorsqu’il apprend que ce dernier sait que son nom est sur une liste de comptes offshores et qu’il ne lui a pas dit.

Il devient difficile de contrer Naboo pour la prise de la planète UMP : les Jedi l’excluent alors du gouvernement, fonction incompatible… et nomment DDV premier ministre. Naboo, sonné, ronge son frein. Et jure la perte du jedi DDV, dont il va s’occuper à travers le complot Clearstream.

L’attaque des Clones

Roi de la planète UMP, Naboo met en place une armée. De son côté, le premier ministre DDV est menacé et défendu par les Jedi. Il échappe à une tentative de collusion, dans le dossier CPE.

Lors de son enquête, Obi-Wan découvre une mystérieuse armée de clones : les Sarkostroopers. Il suffit d’appuyer sur une commande pour lancer une attaque médiatique.

La Revanche des Siths

Les complots qui minent la droite risquent d’emmener sa chute. Les querelles sont acharnées entre les Sarkozystes de Naboo, qui ont pris plusieurs milliers de planètes et les Jedis.

Naboo parvient à se faire élire président de l’UMP, et se fait voter des pouvoirs exceptionnels. Seul candidat à l’investiture pour la course à la magistrature suprême, il devient candidat, et l’emporte face à une gauche désorientée. Prenant plusieurs Jedi sous son aile, il entreprend de les mener vers le côté obscur de la Force…

Naboo demande à Anakin, un jedi justicier, également procureur, de renvoyer le Jedi DDV devant le juge dans le dossier Clearstream, histoire de le neutraliser.

Un Nouvel Espoir

Naboo, devenu empereur, règne sur une galaxie désormais sous le contrôle des forces du mal, et continue d’explorer la Force pour étendre son royaume. L’ordre Jedi, décimé à son accession au pouvoir, n’est plus constitué que de quelques rebelles.

« Il y a bien longtemps, dans une galaxie lointaine, très lointaine..
C’est une époque de guerre civile. À bord de vaisseaux spatiaux opérant à partir d’une base cachée, les Rebelles ont remporté leur première victoire sur le maléfique Empire galactique.
Au cours de la bataille, des espions Rebelles ont réussi à déchiffrer les plans secrets de l’arme absolue de l’Empire : Clearstream, un dossier explosif dotée d’un armement assez puissant pour anihiler la planète Chiraquie toute entière.
Poursuivi par les sbires sinistres de l’Empire, le prince Metzner file vers sa base dans son vaisseau cosmique, porteurs des plans volés à l’ennemi qui pourront sauver son client de l’inégibilité et restaurer la liberté dans la galaxie…»

Lors de la grande bataille judiciaire Clearstream, et malgré les efforts de Darth Marin, les rebelles remportent une première bataille sur l’Empire, avec la relaxe du Jedi DDV, détruisant ainsi Clearstream, l’arme de l’Empereur.

Liesse parmi les rebelles et leurs supporters. Furher de l’empereur.

L’Empire Contre-Attaque

Après la défaite subie au palais de Justice, l’Empire met tous ses moyens pour traquer les rebelles, et envoie Vador mener une nouvelle bataille : faisant appel, Vador contraint le Jedi DDV à affronter une nouvelle bataille.

To be continued…

Et n’oubliez pas que la dernière partie, c’est Le Retour du Jedi !

UMP : y’a-t-il un pilote dans l’avion ?

Vous rêviez ou craigniez -c’est selon- que l’UMP se prenne les pieds dans le tapis ? La Majorité présidentielle l’a fait. Petit tour de piste de cette journée de la loose en six numéros du plus grand chapiteau politique de France !

1 – Les clowns

500 heures de travail et 250 militants-figurants (ce qui est un pléonasme dans l’UMP actuelle…) voilà ce qu’il a fallu aux jeunes de l’UMP pour réaliser leur lip dub, que pour les besoins de cette note, nous rebaptiserons à son juste nom : lip daube. Et encore, c’est méchant pour la daube.

Selon Benjamin Lancar, président des Jeunes Populaires, des messages se cachent sous cette réalisation fort grasse… Prévenez tout de même le réalisateur que la première chose qu’on apprend en cinéma, c’est de ne surtout pas souligner le texte à l’image. Ainsi, quand on parle des racines, on ne met pas une plante. Ou quand on parle de fécondité, on ne met pas une femme enceinte. Ben lui, il l’a fait. Pendant 4m15. Lourd !!!

Entre deux images de plomb, on a tout de même eu droit à quelques pépites. Et je ne parle pas de la choré faite par les ministres, qui pourtant vaut son pesant de cahuètes. Nan, je parle de messages subliminaux compris par… personne je pense.

1 – Il faut intégrer les handicapés -le clip démarre par une bande de potes, dont un handicapé- mais pas se les trimballer partout -les jeunes montent dans le train… pas l’handicapé, qui reste à quai. Trop sympa les jeunes pops !

2 – L’UMP c’est miraculeux, la preuve, les aveugles peuvent conduire !!! En voiture Gilbert !! Pour la petite histoire, sachez tout de même que Gilbert Montagné conduit réellement, mais pas sur route, évidemment, sur une piste spécialement aménagée pour que les aveugles fassent des courses de tuture.

3 – Pour changer de société, il faut la détruire, comme un jeune militant le souligne en battant la mesure avec son marteau. Aïe, petit problème. En 2004, lors des régionales, ces mêmes Jeunes Populaires (enfin ceux qui les ont précédés) avaient sorti un tract intitulé « Ils veulent tout détruire… Nous voulons construire », s’attaquant aux extrêmistes de gauche comme de droite qui n’ont pour seul projet que de vouloir détruire la société.

4 – Frédéric Lefèbvre aime la liberté -en play backant le mot « liberté », Frédo fait un petit coeur avec ses mimines. What the fuck ?????

Bref, vous l’aurez compris, ce clip est déjà cultissime, mais j’ai gardé le meilleur pour la fin : il s’agit d’une campagne d’adhésion… Alors si vous êtes niaiseux, rejoignez l’UMP !!!

2 – Les Illusionnistes

Jeunes Populaires, encore eux : ces truffes ont piraté le morceau de la Star Ac Québécoise… Ah là là, c’est le gang des Frédos (Lefebvre et Mitterand) qui vont pas être contents, ces jeunes ne respectent rien, pas même le droit d’auteur !

Ils avaient bien demandé l’autorisation, mais elle leur a été refusée… et ils se sont complètement assis dessus. Quand on a le super power sarkozyste, rien à foutre des caribous !!!

Remarquez, ils ont un bon exemple : Frédo, chantre de la loi Hadopi, honni par les internautes pour ses prises de position liberticides, est un gros pillard qui ne respecte absolument pas le droit d’auteur ! Pour preuve, il reprend intégralement l’article d’un autre auteur, alors que pour cela, il devrait disposer d’une autorisation… ou se contenter de le citer, entre guillemets et avec mention de la source. Frédo, je te vois…

Dans la catégorie Faites ce que je vote, pas ce que je fais, Frédo et les Jeunes Pop sont de bons exemples ! Bon, et bien puisque c’est comme ça, moi, je n’en ai rien à foutre d’Hadopi. Na !

3 – L’équilibriste

14 décembre 2009, Elysée. Conférence de presse sur le grand emprunt. Au hasard d’une question de journaliste, Nicolas Sarkozy répond sur la liste des 3000 évadés fiscaux de Woerth, dont une des sources serait la liste volée chez HSBC.

Attention les yeux : « La lutte contre la fraude fiscale, elle est morale. (…) C’est à la justice de dire ce qu’il en est. mais imaginez une administration qui reçoit des renseignements et qui les met à la poubelle. Sans doute, on nous aurait félicité pour notre respect scrupuleux des règles juridiques françaises. » a-t-il ironisé.

Seul petit souci… Clearstream. Le dossier chewing-gum, qui colle, colle, colle… Bah oui, qu’est ce que Clearstream, si ce n’est une liste, concernant des comptes prétendument détenus à l’étranger par des personnalités, et sur laquelle il y aurait eu enquête pour savoir si elle était crédible, puis qui aurait été transmise à la justice ?

Si je me souviens bien, dans ce dossier là, Sarko imaginait tout à fait qu’une administration reçoive des renseignements et les mettent à la poubelle, et ne les vérifient surtout pas. Dans ce temps là, la transmission à la justice, c’était une grosse crasse faite à Sarko, et ça valait d’être pendu à un croc de boucher.

Deux poids, deux mesures… On va se marrer le 28 janvier !

4 – Les clowns, le retour

L’ennui avec l’UMP, c’est qu’au bout d’un moment, les vieilles ficelles finissent par s’user… Après le vrai-faux vote de Jean-François Lamour, qui a expliqué un truc à la tribune de l’Assemblée, a voté en cohérence avec ce qu’il avait dit, avant de dire qu’il s’était trompé dans son vote (parce que son groupe voulait qu’il vote dans l’autre sens), on a encore vu une erreur humaine.

C’était au Sénat, sur le redécoupage électoral. Les communistes ont présenté un amendement visant à supprimer l’unique article du texte de loi, et il a … été adopté, à la surprise générale, par 167 voix contre 156. Oups… Le groupe Nouveau Centre, auteur de ce crime de lèse-majesté, a plaidé l’erreur humaine, ressortant de sa chaussette cette bonne vieille excuse.

Désormais, cette excuse est un acte de rébellion destiné à passer un message aux électeurs : « j’ai voté comme je veux, mais comme je n’ai pas vraiment le droit de faire ce que je veux à cause du chef (de l’Etat) et que je veux garder mon job (mon investiture, déjà), je dis que je ne l’ai pas fait exprès. T’as compris, électeur, que je pense comme toi ? »

Enfin pas sûr que ça marche. Le mieux, c’est encore de voter réellement comme on veut, heureusement ça existe, malheureusement en trop petit nombre !

Résultat des courses, le Gouvernement a demandé un nouveau vote. Mais la présidente de séance (PS, pas de chance !) a refusé, au motif qu’il était impossible de revoter sur un texte supprimé… et que de toutes façons, ce texte suivrait son cours.

En effet, dans le pire des cas, le texte repart à l’Assemblée par la procédure de la navette. Mais bon, ça fait perdre du temps, donc ça énerve le Gouvernement. Alors pour vraiment leur montrer qui c’est Raoul, le Gouvernement le Président du Sénat a décidé de faire convoquer une conférence des présidents extraordinaire au Sénat, pour statuer sur cette affaire.

Nan mais ! Parce que si les sénateurs se mettent à faire ce qu’ils veulent, où va la France ! Manquerait plus que les électeurs se trompent de bulletin en mars, et réclament un nouveau vote !

Franchement, le président ferait bien d’écouter Rachida Dati, qui, dans le clip UMP,« entend la révolte gronder ». Parce que les sénateurs, ils se rebellent pour de vrai. La preuve, la conférence des présidents a con-fir-mé la décision de la présidente de séance, et rejeté le texte sur le redécoupage électoral. Pour de vrai.

Et c’est parti pour un tour de manège navette… Le texte devra reprendre le processus parlementaire, en repassant par l’Assemblée, puis chez les petits drôles du Sénat.

D’ici là à ce que la rébellion se poursuive… On apprend en effet ce soir que la réforme des collectivités « est désapprouvée par la quasi-totalité » des sénateurs centristes, selon le député Jean-Léonce Dupont (Union centriste). Vu que l’UMP ne dispose plus que d’une majorité relative dans la Haute Chambre, les voix centristes vont valoir leur pesant de cacahuètes…

Et ça ne sera de toutes façons pas fini. Comme le fait très justement remarquer la (vilaine) Mme Gourault, centriste Modem, il n’est pas certain que cette réforme soit constitutionnelle. En effet, la réforme prévoit un conseiller territorial pour le département ET la région, or la constitution interdit la tutelle d’une collectivité sur une autre. Mais s’il n’y avait que cela ma bonne dame… Bref, il est fort probable que ce texte fasse l’objet d’un recours en constitutionnalité.

Hadopi, le retour ?

5 – La femme à barbe

Lorsque Eric Besson a lancé le débat sur l’identité nationale, on avait tous compris qu’il y avait en ligne de mire les régionales, et que donc, l’UMP était dans les starting-blocks pour pourchasser les électeurs du FN. Ce qu’on savait aussi, c’est que ça allait dégénérer très vite. Parce que prétendre que les gens peuvent tout se dire dans des réunions publiques en imaginant que ça ne va pas partir en live, c’est se positionner comme un ravi de la crèche, pas comme un politique.

Et ça n’a pas raté. On a eu le maire d’un village de 40 personnes, qui a crié à l’invasion, pour un peu il aurait appelé Charles Martel… Et puis hier, on a eu Nadine Mollah-No (copyright : Humourdedroite), qui s’est grave lâchée, en déclarant : « Moi, ce que je veux du jeune musulman, quand il est français, c’est qu’il aime son pays, c’est qu’il trouve un travail, c’est qu’il ne parle pas le verlan, qu’il ne mette pas sa casquette à l’envers ».

Et hop, un joli dérapage plein de jolis clichés, comme si seuls les jeunes musulmans portaient leur casquette à l’envers, ou étaient les seuls à parler verlan. Plus bas encore, Nadine, et tu trouveras du pétrole !

Evidemment madame nie ses propos et prétend qu’ils ont été sortis de leur contexte -l’excuse habituelle en cas de dérapage- alors l’arbitre demande la vidéo : magnéto, Serge !


C’est marrant, moi j’attends d’un ministre qu’il ne se permettent pas de dire de telles inepties, et qu’il passe plus de temps à travailler ces dossiers -et à combler ses lacunes, le cas échéant- plutôt qu’à se trémousser dans le clip des jeunes de son parti.

6 – Celle qui fait tourner les casseroles assiettes

Dans le cirque UMP, la star de la piste aux étoiles, c’est Rachida Dati. Rachida, elle a toujours le mot pour rire. Enfin sauf au Parlement Européen, où franchement, elle se fait biiiiip.

Enfin c’est ce qu’elle dit à ses copines… et à la France entière. Car pour que tout le monde en profite, elle oublie de retirer son micro. Une fois de plus : au cas où vous l’auriez oublié, ce n’est pas la première fois. Mais rassurez vous, c’est probablement une erreur humaine…

Pendant ce temps…

Alors que le Chef de l’Etat atteint péniblement les 34% d’opinions positives (enfin jusqu’à 39%, ça dépend si un autre institut met des talonnettes ou pas), son prédécesseur, Jacques Chirac, surfe sur une vague de popularité sans précédent, atteignant les 78%. Soit le double du meilleur score de l’actuel président. Ca laisse rêveur…