Leave Audrey Pulvar alone !*

Raphaëlle Bacqué, éminente journaliste politique du Monde, n’y est pas allée de main morte.

Dans un article à charge, elle n’a pas hésité à poignarder dans le dos sa consoeur Audrey Pulvar, utilisant de la forme interrogative à outrance pour insinuer dans l’esprit du lecteur l’odieuse connivence dont serait coupable la journaliste de France Inter et chroniqueuse d’On n’est pas couché sur France 2.

Car si la forme se veut prudente, le simple fait de publier un papier de sept feuillets sans délivrer de réponse contribue à répandre la rumeur médiatico-politique, basée sur aucun fondement, et entretenir le sujet jusqu’à ce qu’il occupe suffisamment les esprits pour que l’on décide de condamner la journaliste sur la base du brouhaha ainsi répandu… là où l’enquête aurait permis de clore rapidement le débat. Faute d’analyse, ces questionnements prétendument naïfs, de la part d’une telle plume, ne sont que pure manipulation stylistique !

Que reproche-t-on exactement à Audrey Pulvar ? Selon Raphaëlle Bacqué, Martine Aubry comme Ségolène Royal se seraient plaintes de «l’agressivité », des « yeux levés au ciel », du « militantisme » et des attaques sur la complaisance du PS à l’égard de Guérini… bête noire de Montebourg. La belle affaire.

Audrey Pulvar est en effet coupable.

  • Coupable d’être pugnace, ce qui peut paraître de l’agressivité pour des politiques habitués à ce que la connivence de certains journalistes les brossent dans le sens du poil, dans le but intéressé et assumé par certains d’obtenir des offs.
  • Coupable d’adopter une mimique qu’elle est la seule à utiliser dans les médias car non, le soir au Grand Journal, Jean-Michel Apathie ne lève jamais les yeux au ciel.
  • Coupable enfin d’avoir un regard politique, alors qu’il est bien connu que l’intégralité de ses confrères sont neutres et n’affichent aucune conviction politique.
  • Coupable d’avoir trouvé que l’image donnée par la Fédération des Bouches-du-Rhône n’était pas totalement raccord avec la République exemplaire.. comme tant d’autres de ses confrères et observateurs de la vie politique… sans parler de la droite. Si je suis bien le raisonnement, la droite serait alors, sur ce point, Montebourgienne ? Ou est-ce tout simplement un point de vue partagé par différentes personnes, sans aucun rapport avec le député bourguignon ?Cessons la démagogie : si Audrey Pulvar trouvait l’attitude de Guérini formidable, que dirait-on de sa moralité ?

Et si c’était Eric Zemmour qui avait interviewé Ségolène Royal et Martine Aubry ?

  • Aurait-il été pugnace et qualifié d’agressif ? C’est très fortement probable, les nombreuses interviews de cette émission ont régulièrement donné le flanc à ce type de critique.
  • Aurait-il levé les yeux au ciel ? Assurément oui, il le faisait régulièrement, et le fait encore dans Ca se dispute sur I-télé.
  • Aurait-il été militant ? Evidemment. Mais de l’autre côté de l’échiquier politique. Il a d’ailleurs été régulièrement attaqué pour sa manière de mener les interviews et de réagir –justement en levant les yeux au ciel !- lorsqu’il était chroniqueur dans la même émission.
  • Aurait-il critiqué l’attitude de Guérini ? Oui, sur RTL, en juillet dernier.

Le problème n’a donc rien à voir avec la vie privée d’Audrey Pulvar. Tout cela concerne une manière de faire son travail de journaliste qui n’est pas aujourd’hui la norme dans nos médias. Les rapports au pouvoir, de quelque nature qu’il soit, ont nécessité quelques adaptations de la part de certains journalistes politiques qui doivent composer avec les puissants pour obtenir des informations. C’est le jeu du chat et de la souris, en mode Tom et Jerry : les politiques courent après les journalistes, sans jamais parvenir à les bouffer.

A côté, Pulvar dérange. Parce que Pulvar ne lâche rien. Pulvar est un pitbull. Pulvar est à abattre. Le parallèle avec Zemmour est criant : leurs analyses sans compromission et leurs questions non convenues gênent, et leur manière d’obtenir des réponses que certains invités n’ont manifestement pas envie de donner, trop occupés qu’ils sont par leur promotion personnelle, devient insupportable car trop rare dans ces exercices souvent très formatés. Peu habitués à être chahutés, les puissants sont enclins à grogner. C’est de bonne guerre. A condition de ne pas leur céder.

Et c’est bien là que le bât blesse. Le pouvoir politique -fusse par la voix de l’opposition- claque des doigts, et ils sont conspués. Pour faire tout simplement leur métier, Zemmour a été attaqué sur ses idées, Pulvar est attaquée sur sa vie privée. Au motif qu’elle serait sur les plateaux la représentante de son compagnon Arnaud Montebourg, dont elle distillerait insidieusement les idées. Le grand mot est lâché : collusion, conflit d’intérêts.

Question que personne ne s’était posée lorsque la journaliste Anne Fulda avait eu une histoire d’amour avec le Président de la République… D’autres exemples pourraient être donnés, mais cette chronique n’a pas pour but d’outer les petits secrets des journalistes -y-compris masculins-, même si tout le microcosme les connaît. La règle est simple : tant que ça n’est pas dans Voici ou Closer, omerta. De nos jours. Car il y a vingt ans, personne n’avait remis en cause Christine Ockrent ou Anne Sinclair. Les temps changent…

Audrey Pulvar serait, à en croire cet article, questionnable sur son travail, au motif qu’elle partage la vie d’Arnaud Montebourg, député de Saône-et-Loire et ancien candidat à la primaire socialiste. Vous avez bien lu. La journaliste, sortie major de promotion de l’ESJ Paris, ayant évolué dans de grands médias depuis une petite vingtaine d’années, jusqu’à interviewer le président de la République, et à qui personne ne reprochait rien jusque là, aurait perdu sa déontologie par un coup de baguette magique, et devrait passer devant la Sainte Inquisition journalistique pour avoir osé aimer un politique. Dis moi qui tu aimes et je te dirais comment tu exerces ton métier. Sérieusement ?

Au risque de vous surprendre, anatomiquement, hommes et femmes ne sont pas des siamois reliés par un unique cerveau. Les femmes disposent d’un organe propre, et ô miracle, elles ont anatomiquement tout ce qu’il faut pour le faire fonctionner. Loin d’être, comme il y a près de 4 milliards d’années, de simples cellules d’organismes procaryotiques, elles disposent d’une conscience, d’une intelligence et d’une pensée qui n’est en rien reliée à celle de l’homme, la télépathie –et donc la contrainte télépathique- relevant encore de la science-fiction. Autrement dit, elles savent penser par elles-mêmes. Dingue !

Mesdames et Messieurs les censeurs, les femmes ont acquis chèrement leur liberté. Il leur aura fallu attendre 1938 pour pouvoir convenir d’un contrat sans l’accord de leur mari et 1945 pour obtenir le droit de vote. Le préambule de la Constitution de 1946, qui figure dans le bloc de constitutionnalité de notre loi fondamentale, prévoit l’égalité entre hommes et femmes.

Il serait bon de ne pas l’oublier : s’en prendre ainsi à Audrey Pulvar renvoie chacun d’entre nous à une époque où les femmes n’avaient pas d’autres choix que d’embrasser l’opinion de leur mari. On se réveille : ces temps sont révolus. De nos jours, les femmes sont pleinement autonomes et d’ailleurs, Pulvar revendique. Je le revendique. Non, nous les femmes, nous ne pensons pas par et comme notre compagnon. Parfois nos avis sont similaires, parfois ils diffèrent. Ainsi va la vie.

De plus, la journaliste, lorsqu’elle est sur le plateau d’On n’est pas couché, n’est pas la compagne d’Arnaud Montebourg. Elle est une professionnelle, qui exerce son métier, selon la déontologie journalistique. Pour mémoire, ce qui définit la crédibilité du journaliste, c’est son indépendance à l’égard des pouvoirs politiques et économiques, le respect de la vie privée, et la protection des sources. Hum, il semblerait que certains journalistes n’aient pas franchement respecté la vie privée d’Audrey Pulvar et Arnaud Montebourg, en exposant leur histoire. Ses principes fondamentaux sont la responsabilité sociale et la véracité, c’est-à-dire l’intention de ne point tromper ses lecteurs. Dans ce dossier, une fois encore, quelle véracité ? La mise au pilori d’une consoeur ne la rend pas coupable de dépendance, et les faits démontrent au contraire qu’il n’en est rien.

La preuve ultime réside en effet dans son travail. Force est de constater que ceux qui s’en prennent à cette journaliste, n’ont pas dû bien l’écouter. Blogueuse de droite –et donc pas franchement du même bord qu’Audrey Pulvar-, je regarde tous les samedis soirs On n’est pas couché. Et au risque de surprendre le petit milieu médiatico-journalistique, j’ai noté de nombreuses différences entre le soi-disant militantisme d’Audrey Pulvar –à savoir, les questions qu’elle pose- et les positions de Montebourg. Preuve s’il était encore besoin de le démontrer que la journaliste n’est pas relié à une oreillette montebourgienne. Encore faudrait-il, pour le savoir, faire l’effort de l’écouter.

Reste qu’avec cette histoire, le point Montebourg est définitivement atteint. Laissera-t-on l’inquisitrice Bacqué brûler la sorcière Pulvar en place publique ? Si oui, ce n’est ni plus ni moins qu’un autodafé de la pensée propre de la femme, et un retour aux temps anciens où la femme n’était aux yeux de notre société qu’une extension de l’homme, sans existence ni pensée personnelle. Encore un peu et on revient à la Genèse…

Ou comment ceux qui attaquent Pulvar nous propose rien de moins qu’un petit tour dans la De Lorean de Doc [ndlr : dans le film Retour vers le Futur] pour un retour dans un passé masculinisé, dans lequel la femme n’était qu’un objet. Face à cette vision de notre société, que chacun, en conscience, prenne ses responsabilités. Leave Audrey Pulvar alone !

*Papier publié sur Marianne à cette adresse

La campagne par le vide*

En cette fin d’automne, la campagne présidentielle semble geler. Les commentateurs commentent, les politiques s’écharpent, mais sur quelle base ?

Jusqu’ici, peu de candidats ont présenté leur programme, et notamment pas les deux grands candidats que chacun voit –un peu trop tôt- s’affronter au second tour.

D’un côté, l’UMP n’a pas peaufiné le sien, et annonce déjà que le candidat sera libre de l’utiliser partiellement ou totalement. En effet, si le parti majoritaire se réunit régulièrement à l’occasion de conventions thématiques destinées à préparer le programme, il s’agit en réalité de propositions qui seront soumises à Nicolas Sarkozy… qui pourra s’en affranchir. Seule nécessité pour lui, voir sa candidature ratifiée par le Congrès de l’UMP, en vertu de l’article XX des statuts.

Etant entendu qu’il ne s’agit pas d’une investiture. Parce qu’à droite, on aime jouer sur les mots. C’est cet événement qui lancera la campagne, probablement en février… même si le président hésite encore sur la date. La rumeur court même qu’il pourrait se laisser tenter pour faire cette grande fiesta le jour de son anniversaire. Hum… peu crédible : ses conseillers devraient tout de même finir par lui faire remarquer que cela personnaliserait un peu trop la chose, et que son image en sortirait passablement écornée.

De l’autre, le PS a déjà voté un programme… que le candidat a annoncé qu’il modifierait pour tenir compte de la situation économique, qui ne cesse de varier. Le programme voté par en Congrès n’est déjà plus qu’un vieux souvenir, et il y a fort à parier qu’il sera fortement taillé à la serpe. Sans que l’on sache exactement sur quoi. François Hollande a déjà annoncé qu’il présenterait cette version upgradée de ses propositions en janvier. Sans préciser s’il pensait au début, au milieu ou à la fin du mois. Reste que pour l’instant, nada.

D’ici là… et bien tout le monde parle dans le vide. Tous les jours, les politiques s’envoient vannes sur vannes à la figure, que ce soient sur les plateaux télévisés ou dans les hémicycles, en critiquant le programme de leurs adversaires… un programme, qui, donc, n’existe pas encore. Et personne ne le note. D’abord, le petit monde médiatique s’alimente de ces piques de pure politique politicienne, à grands renforts d’émissions prétendument politiques, alors même qu’elles ne sont que politiciennes.

Mais encore pire, les politiques eux-mêmes en viennent à utiliser le temps de débat parlementaire pour se livrer à des attaques sur ces programmes fantômes, pendant les séances de Questions au Gouvernement, bien sûr, mais aussi, pendant les séances d’études des textes. Il n’est en effet plus rare de voir ministres et députés s’invectiver sur les échéances électorales et leurs prétendus aspect programmatiques, le PLF et le PLFSS en ont été le terrain. Dangereuse déviance, qui ne grandit pas le politique.

C’est le temps de la fausse campagne. Des parasites sur les plateaux, qui cherchent la sélection pour le Prix de l’Humour politique et/ou un poste dans un hypothétique futur gouvernement. Reste que tout ceci n’est fondé sur rien. Non, il n’y a pas de programme socialiste à l’heure où j’écris ces lignes, pas plus que de programme de Sarkozy.

Il y a des supputations, beaucoup de mauvaise foi, et des papillons de lumière chargés d’occuper le terrain médiatique par ce dans quoi il excelle : le vide. Et un système politico-médiatique qui s’autonourrit, sous prétexte que la présidentielle est le sujet majeur de 2012, oubliant trop souvent de s’interroger sur l’absence de contenu.

Jusqu’au milieu de l’hiver, et tant que les grands candidats ne seront pas déclarés, il en sera ainsi. Nos journées seront rythmées par les numéros que se livreront ces artistes de cirque : qui un funambule, qui un dresseur d’éléphants, qui un cracheur de feu. Ou comment les politiques et les médias ont ressuscité La Piste aux Etoiles.

*Papier publié sur Marianne à cette adresse

Epanadiplose présidentielle

Le 6 mai 2007, Nicolas Sarkozy est élu président de la République. Heureux de sa victoire, il choisit de faire la fête avec ses proches au Fouquet’s, restaurant bien connu des Champs Elysées, à la carte onéreuse nécessitant de dégainer sa platinium.

Dès les premiers jours de son mandat, l’attitude très bling-bling du président Sarkozy fait grincer les dents. Fouquet’s, Rolex au poignet, vacances sur le yacht de son ami Bolloré… Le président, qui a muté hier en père de l’austérité, n’a jamais réussi à se décoller de cette image de nanti de la République.

Déjà, l’annonce hier dans le plan de rigueur du simple gel du salaire du président n’a pas été bien perçu par ceux qui ont encore en tête qu’il avait augmenté son traitement dès son arrivée au pouvoir. Mais voilà, cette nouvelle polémique autour du G20 menace de mettre son plan de communication par terre, en questionnant le président sur le montant de ce déplacement.

Le sommet durant deux jours, et Nicolas Sarkozy étant arrivé la veille pour sermonner le Premier ministre grec, il a du passer deux nuits à Cannes. Son choix s’est porté sur le Majestic, un établissement du groupe Barrière qui offre l’avantage d’être idéalement situé sur la Croisette, face au Palais des Festivals. Or c’est un palace 5 étoiles, et la facture est en général à la hauteur de ses prestations : élevée.

Aussi, la polémique enfle : le président a-t-il occupé la suite présidentielle Majestic Barrière –sinon, qui d’autre en sa présence en les murs ?- et si oui, l’Elysée l’a-t-elle payée plein pot – 37000 euros la suite- comme l’évoque le tabloïd anglais The Sun, ou obtenu une petite ristourne de la part de ses amis du groupe Barrière ? Ou tout simplement occupé une chambre de moindre facture ?

Reste que la polémique enflamme presse et web et se répand comme une traînée de poudre, ce qui fait désordre en cette période de vaches maigres, et au lendemain de l’annonce du second plan de rigueur en deux mois.

Si l’on en croit Franck Louvrier, en charge de la communication à l’Elysée, a tenu à démentir avec rigueur vigueur : « Faux, c’est dix fois moins », a-t-il assuré au Monde. Soit autour de 3.500 euros la nuitée. Le président étant proche du groupe Barrière, -et client récurrent de ses établissements,ce groupe hôtelier est notamment propriétaire du fameux Fouquet’s-, il est tout à fait possible que l’Elysée ait négocié les tarifs hôteliers des personnels déplacés dans le cadre du G20.

Reste qu’au moment de l’annonce du plan de rigueur, ce choix hôtelier finit par se retourner contre le président bling-bling. Et son image en prend un sacré coup. D’ailleurs, saviez-vous que le Majestic compte en ses murs le Fouquet’s Cannes ? Ca ne s’invente pas.

Sacro-Sainte Communication… Mort de la politique

Cette semaine, Frédéric Lefèvre, député parachuté dans la circonscription d’André Santini (vive la parité !)  en échange d’un poste ministériel accordé à ce dernier, et surtout très fidèle porte flingue de Nicolas Sarkozy, s’est indigné que l’AFP ne diffuse pas certains de ses communiqués de presse. Et l’UMP lui a emboité le pas, hurlant au non-respect de la démocratie… Ben voyons.

Cependant, j’aurais tendance à rejoindre cette querelle, pour une tout autre raison. Le communiqué de presse que l’AFP a refusé concernait la condamnation de Ségolène Royal dans la procédure qui l’opposait à ses ex-assistants parlementaires, traités un peu légèrement au regard du droit du travail.

SI j’avais été journaliste, je me serais délectée de faire une enquête sur le sujet. Et j’aurais choisi l’angle suivant : quand l’UMP crie au scandale en matière de droit du travail, alors qu’elle même est en procédure avec un certain nombre de ses anciens employés… qui ont été viré du parti sur ordre de ce même Frédéric Lefèvre.

Malheureusement aujourd’hui la presse consomme l’info, traite ou ne traite pas un sujet, et oublie bien souvent de relier une info à une autre. Sur ce thème, il aurait été aisé de démontrer que Frédéric Lefèvre n’est pas à une contradiction près, au nom de la sacro-sainte communication, et d’une vision de la politique qui se limite à tirer systématiquement sur l’adversaire.

Tristement réducteur, et totalement contre-productif. Querelles de maternelle qui n’amène rien au peuple. Et qui accentuent encore un peu plus le fossé qui s’est creusé entre la population et la classe politique.

Déprimant…

Conférence de presse bling bling et surtout toc toc…

Sarko nous l’avait promis, avec lui ça allait changer. Plus de mensonge, plus de langue de bois, il allait assumer. Ah bon ?

Alors pourquoi nier avoir dit que Fillon était un simple collaborateur lors de sa conférence de presse aujourd’hui ? Pourquoi être allé jusqu’à défier les journalistes d’en retrouver toute trace orale ou écrite ?

Comme le redit Libé dans son édition on line, il l’a bien dit. C’était –pour la mémoire défaillante ( ?) du président- dans le cadre d’un entretien accordé fin août au quotidien régional Sud Ouest.

Dans cet article, intitulé « Je suis payé pour décider », il déclarait : «Le Premier ministre est un collaborateur. Le patron, c’est moi». Aucune inteprétation ou remise en question possible.

Alors, le président aurait-il du mal à assumer ?

Les mauvaises langues ou ardents défenseurs de Sarko me demanderont pourquoi y consacrer un article. Parce que justement, Sarko avait promis un changement de style, et s’est fait élire sur son image, à grand coups de grandes déclarations sur ce thème.

Force est de constater que ça n’est absolument pas le cas… Ca n’est plus une présidence bling-bling, c’est tout juste du toc.