It has been an honour, mister Jack Bauer

3, 2, 1, 00:00:00:00… Le compteur de la série est revenu à zéro. Après 8 saisons, soit 192 épisodes, et un téléfilm (Rédemption, entre les saisons 6 et 7), Jack Bauer a tiré sa révérence. Plus qu’une série, 24 a constitué, dans le paysage audiovisuel américain, une petite révolution.

D’après un concept simple mais totalement novateur, consistant à ce que chaque épisode représente 1h, et que la totalité d’une saison représente une journée -le fameux events occur in real time-, la série a également utilisé de nouvelles manière de filmer, en utilisant le découpage de l’écran (split screen) présentant soit différents angles de prise de vue, soit différentes actions simultanées dans le temps. Un tempo destiné à maintenir une tension terriblement addictive, largement entretenue par le jeu de Kiefer Sutherland et de ses accolytes. Mention spéciale à Mary Lynn Rasjskub, interprète de la geekette Chloe O’Brian, célèbre autant pour sa moue boudeuse que pour son indéfectible soutien à Jack.

Pour parfaire cette recette efficace, 24 s’est appuyé sur une équipe d’excellents scénaristes, qui ont su créer un univers -celui de la Counter Terrorist Unit (CTU)- et des personnages complexes, oscillants entre patriotisme, traîtrise, humanité, dont bon nombre sont tombés au champ d’honneur des saisons successives, et menés par un anti-héros, Jack Bauer, forcé de faire la guerre à des adversaires souvent invisibles, et d’utiliser des moyens peu protocolaires pour parvenir à ses fins. 24, c’était aussi les questions purement politique, qu’il s’agisse d’éthique, de politique intérieure, de politique extérieure.

Chaque saison sera riche d’exemples de la complexité d’assurer la sécurité d’une nation en proie au terrorisme : de la présence dans la première saison d’un candidat noir à la présidentielle, qui sera élu au statut de la première dame, en passant par les milices, les contrats d’armement et relatifs aux matières premières, les droits civiques, les libertés individuelles, le rôle du président, celui du vice-président, le mille-feuilles des agences gouvernementales et la guerre qu’elles se mènent, les relations entre politique et terrain dans le domaine du terrorisme, les méthodes à employer avec la question évidente de la torture, et évidemment la notion même de patriotisme, et son rapport à la Constitution.

Sur le plan international, du méchant chef de guerre serbe aux opérations menées sur les différents théâtres d’opération, soulevant la question de l’ingérence, en passant par les barons de la drogue, le marché des armes sales héritées de l’empire russe, le double jeu de certains pays du Moyen Orient, les enfants de la guerre en Afrique… Autant de sujets et tant d’autres qui ont été abordés dans 24.

Si 24 a résonné aussi fort, c’est que la série a été diffusée pour la première fois moins de deux mois après les attentats du 11 septembre. Et dès le premier épisode, un avion explose… pour plonger le spectateur au coeur d’une lutte sans merci contre le terrorisme. La télé peut-elle penser les plaies d’une nation traumatisée ? Souvent qualifiée d’ultraviolente, la série finira par intégrer le questionnement sur la torture à la saison 7, signe que les temps changent. Pour autant, Jack Bauer continuera d’user des mêmes méthodes, tout juste en aura-t-il souligné l’utilité.

Il est maintenant temps de laisser Jack Bauer, l’anti-héros, par excellence, cet homme qui a sacrifié sa vie personnelle à la poursuite des pires terroristes, et de tourner la page. Avant de refermer la porte de la CTU, je vous ai compilé ici ma liste des 10 temps forts de 24. Bloop, bleep, bloop, bleep, bloop, bleep… 00:00:00:00.

24 : J-123

 

Hey there jack bauer
there’s a fight on in the city
there are terrorists with ak’s
and they’re feeling pretty shitty
What to do?
Surely alone you can’t persue?
Phone CTU

Hey there Jack bauer
You’re in need of no assistance
except Chole on the blower
trying to break down their resistance,
it’s their demise,
Peace treaties no longer apply.
Take out their eyes.

Oooooh He loves a killing Spree
Oooooh He loves a killing Spree
Oooooh He loves a killing Spree
Oooooh He loves a killing Spree

Hey there Jack Bauer,
we can see you’re pretty hard,
You withstand agonising torture,
and yet still keep up your guard,
That’s pretty good,
don’t think they fully understood,
you are that good.

Hey there jack bauer
you will always save the day,
as long as there’s 24 hours in it
and your daughter stays away
she’ll kill you all,
she allways seems to drop the ball,
it’s your downfall

Oooooh he loves a killing spree
Oooooh he loves a killing spree
Oooooh he loves a killing spree
Oooooh he loves a killing spree

Of all the heads of CTU,
you’re the only with half clue,
In comparison they all just fade away,
Almeda he came pretty close,
Beucannon too I suppose,
but without you things turn into disarray,
I wish they would take your advice,
If only just once or twice,
The whole thing would be finished in half a day,
but they delay,

Hey there jack bauer I would love your PDA,
It’s filled with all the latest software,
even when you’ve been away,
about two years
you risk your life, wife, and career.
then disappear

Oooooh he loves a killing spree
Oooooh he loves a killing spree
Oooooh he loves a killing spree
Oooooh he loves a killing spree