Le retour de la revanche

Mes aïeux quelle soirée ! Salvatore est un prénom qui lui sied à merveille, mais il se débrouille aussi vachement bien sur le Valentin…

Bref, il est déjà midi quand j’ouvre enfin les yeux. Mais je sens que le courant passe vraiment bien entre ma couette et moi. J’en veux encore… Du coup, je m’y vautre encore un peu. En charmante compagnie en plus. Huuuuuuummmmm… Belote, rebelote et dix de der… et strip poker.

Ce soir, c’est match contre Dijon, en coupe de France. On les a battus en championnat, ils nous ont battus en Coupe de la Ligue, c’est donc le retour de la revanche. La belle. Patrice Carteron se voit déjà en haut de l’affiche, ses hommes probablement aussi. De mon côté, je suis stressée. Sirigu n’est pas sur le terrain -nan, il est avec moi- ma confiance est donc légèrement altérée. Je flippe. Pourtant j’adore Douchez. Mais rien à faire, je flippe. Et pour ne rien arranger, c’est Eurosport qui diffuse. Alors que chacun sait qu’ils ne connaissent rien au foot : ils ont pris option Curling.

Histoire de me détendre, Sirigu me propose une partie de Fifa. Histoire de bien faire ma mauvaise, je le choisis comme gardien. Il est vert. Ce serait plus drôle s’il pissait en l’air. Dans les vestiaires. M’en fous. Poupette’s rules. Cette partie me permet de constater que Sirigu est infoutu de se mettre un but à lui même. Gniark gniark gniark. C’est vrai, Fifa 12 me détend. Un peu. Tant que je mets une pâtée à mon gardien chéri.

Mais c’est déjà  l’heure du match. Ancelotti a aligné une équipe qui ressemble furieusement à celle de la saison dernière, à Douchez, Lugano et Ménez près : Douchez, Jallet, Camara, Lugano, Ceara, Matuidi, Bodmer, Chantôme, Ménez, Nene, Hoarau. Kombouaré’s touch. D’entrée, les paysans sifflent Carlito… sur un match de Coupe de France ! Bel esprit… Le match n’est pas commencé que la moutarde me monte déjà au nez. Ou au Néné.

Dès la première minute, Dijon tente de faire monter la partie en mayonnaise en réclament un péno fictif. On attend tous que le 10 Sport indique qu’on leur a volé. Lugano prend un ballon en pleine poire : le sniper dijonnais est complètement cintré, notre garçon boucher va forcément se venger. En mode Le sang est dans le pré.

Joli Cul Bodmer dribble. WTF, Bodmer qui dribble ? Dijon tente la frappe, mais à côté. Reste qu’ils semblent avoir décidé de bouffer du PSG à la moutarde. Sirigu avale un énorme morceau de pizza. Et moi je me termine à la bière cul sec. Autant vous dire qu’on est tendus dans nos strings. D’autant que c’est Leboeuf qui commente. Inutile de vous dire qu’on aurait du commander un bon rumsteak…

Douchez touche la balle par deux fois. Crise cardiaque, Sirigu doit me ranimer. Avec la langue. J’aime. Côté terrain, on n’est tellement pas dans le match que je lance l’alerte enlèvement sur les milieux de terrain.  Jallet tente vers Néné. Joli Cul Bodmer talonne pour Jallet. Matuidi à l’aise Blaise… Bref, ça commence à venir. Même si ce con de Leboeuf se croit drôle à raconter que Néné doit être plus à l’aise en salle ou sur le sable. Juste un truc : ta gueule, le bœuf.

Hoarau met une tête nulle part. C’est un concept. Mais Néné arrive sur la gauche et bien qu’enfermé à quelques encablures du coin de corner, il voit le gardien réaliser une magnifique boulette à la Edel, et lui colle dans le coin du but. Du gauche. Dans un angle improbable. Un but facile pour les loosers d’Eurosport… Vraiment envie de faire un steak de Leboeuf, qui marine dans l’anti-PSG. En hommage à ce magnifique but du brésilien, Sirigu joue avec mes Néné. Vas-y mon gars. Caliente.

Hoarau nous fait une petite golden barre. Au Parc, il aurait pu gagner une voiture. Mais on est à Dijon là. Joli Cul tatoue un dijonnais d’une semelle à la sauvage, ni vu ni connu. Rayon cul, toujours, Papus Camara nous sauve d’un coup de fessier. C’est un style. Que Sirigu imite aussitôt tout contre moi. Chez nous la température est tellement montée qu’à ce rythme, on ne va pas voir la fin du match. En même temps faut bien qu’on s’occupe.

La Menace Chantôme se montre un poil –alors qu’il n’en a pas- et Matuidi réalise un bon match. Y’en a un autre qui se joue à la maison, à propos de la télécommande. N’en pouvant plus des commentaires anti-parisiens de la daube de Bœuf, qui risquent de faire dangereusement chuter ma libido alors qu’on approche du moment crucial, j’enlève le son. Salvo remet le son. Et j’enlève le son. Et il remet le son. Furieuse envie de lui défoncer le crâne à coups de télécommande. Mais il a envie d’un tout autre combat. Forcément comme dans la télé, on se croirait au tour préliminaire de l’Europa League, on s’adapte.

C’est le moment que choisit Hoarau pour tuer un spectateur, par une frappe partie directement dans les tribunes. Puis un dijonnais veut faire un petit câlin à Douchez. Dans le même genre, un type veut toucher la crête de Jolie Poupée Ménez. Dans ce cas, qu’il se rende utile et vienne avec une tondeuse… Alors que j’avale une gorgée de bière, Leboeuf compare une faute de Jallet au but pris par Dijon. J’explose de rire, et Sirigu finit trempé par les résidus de ma bibine. Une bonne occasion de lui retirer enfin ses fringues.

Un coup et coude et hop, Lugano explose Jovial, qui du coup ne l’est pas : il pleure sa mère. En même temps, j’avais prévenu que Diego se vengerait. Faut pas lui en vouloir, il passe tellement de temps à cirer le banc qu’il doit penser à sa reconversion, et préparer les épreuves pratiques de son CAP Boucherie. M’est avis qu’il aura de meilleures notes que dans l’Equipe… Joli Cul Bodmer tue à son tour. Et Nico Douchez manque de peu de se la jouer Edel. Fear.

Jusqu’à ce centre de Ménez pour Hoarau, enfin une occasion ! Niente, comme dirait le Chewbacca qui gémit sur le canapé. Frappe de Néné ! On s’excite, et ça retombe. Paris ce soir, c’est deux secondes douche comprise. Inutile de vous dire que je suis très footballistiquement frustrée. Alors on se rattrape… Sortie de Nico sur Jovial. Commentaire de la daube de Leboeuf : « Bon dégagement de Douchez, je crois qu’il ne l’a pas fait exprès ». Je suis à deux doigts de péter l’écran plat. Ma moitié découvre mon tempérament de hooligan en jupette. Je crois que je lui fais peur.

Mais ça fonctionne, Paris se met enfin à jouer correctement. La transmission de pensée, ça marche. Ou pas. Peu importe, Hoarau se lance, est tout seul, mais trouve le moyen de s’emballer. Un peu comme nous. Lloris Arnaud, sors de ce corps ! Enfin toi, Sirigu, reste y. Une dernière action de Ménez et groumpf. C’est la mi-temps, avec un tableau d’affichage toujours vierge. L’exacte inverse de chez nous. Inutile de vous faire un dessin. Quelques trucs qui ne se racontent pas plus tard, j’apprends que finalement, pour Eurosport, le but de Néné était beau. Ca a du gueuler dans l’oreillette. Je ris.

Les joueurs reviennent sur le terrain, et Titof Jallet cède sa place à Bisevac, sur béquille. Ce soir Sarko parle à la télé, mais nous on reste sur le match. Lovée contre mon gardien préféré, je sirote tranquillement la fin de ma bière, tout en observant Lugano défendre. La Menace Chantôme et A-Haut-Risque se prennent consécutivement une semelle, puis c’est au tour de Joli Cul Bodmer de se faire tatouer le mollet. On va finir en kit…

Carteron s’énerve et se fait rappeler à l’ordre par l’arbitre. Il me stresse. Chaque fois que je le vois, j’ai l’impression qu’il va nous claquer dans les doigts au bord de la pelouse. J’espère qu’il a un bon cardiologue. Bon, sinon, Paris ne veut toujours pas tuer le match. Mourir. Du coup, j’envoie des sms aux copains qui regardent l’interview de Sarko. Du genre « Tu viens de louper le triplé d’Hoarau ». Ouais, j’suis taquine.

Les mecs d’Eurosport ne vont pas mieux. Ils annoncent un but de Dijon… en réalité, parade de Douchez. Puis ils annoncent l’entrée de Thiago Sylvain. Sûrement un croisement entre Sylvain Armand, blessé à la cheville, et Thiago Motta. Quand je vous dis qu’ils ont pris Option Curling… Ce serait toutefois sympa de la part d’Eurosport d’investir dans un commentateur qui connaissent un peu les règles et les joueurs.  Si c’est pas trop demander.

Ceara se prend un pastis. Hoarau cherche la frappe. Qu’il nous prévienne quand il la trouvera. DU coup Jovial en profite pour faire son malin, mais Douchez sort un arrêt décisif. C’est du reste le seul joueur du PSG encore éveillé. Pour le reste… Joli Cul Bodmer, blessé à la cuisse, est remplacé par Galimeiro. Gros plan sur ses cuisses. Sirigu n’aime pas que je mâte. Oh ça va, je les vois tous les jours en vrai… Jolie Poupée Ménez fait son show. Tout seul. Comme d’hab. Pastis pour Motta.

Galimeiro a tellement faim qu’il croque la feuille et finit dans les bras du gardien. Note pour mon prochain cours : lui expliquer que c’est la feuille de match, pas une feuille de salade. L’arbitre en oublie de siffler le péno sur Galimeiro. Et La Menace Chantôme finit écrasé sous une moissonneuse batteuse. Eurosport évoque un éventuel futur changement du côté de Paris… qui a déjà utilisé ses trois changements en remplaçant Jallet, Bodmer et Néné. Donc on résume : ils ne savent pas désigner un but, ne connaissent pas le nom des joueurs, et  ne savent pas compter. C’est embêtant.

Heureusement que le match touche à sa fin. D’autant que Douchez me fait peur. Enorme coup de bol, ce centre ne trouve personne. De toutes façons, ça fait un moment que Dijon patauge dans la moutarde. Et puis un type prend Matuidi pour une auto-tamponneuse. Ceci dit, il n’a pas totalement tort, ce match a par moment des allures de fête foraine.

D’ailleurs Ménez croque encore la feuille, faute de trouver une pomme d’amour. A tout de le temps choisir l’option solo, en même temps c’est normal… Bisevac hallucine. Nous aussi. Victoire du PSG 1-0. A nous les quarts !

<- Episode 39 – Tous les épisodes – Episode 41 ->

Coupe de la Ligue : Paris finit en fondue bourguignonne*

Pour son quatrième match en dix jours, après Ajaccio en championnat, Bratislava en Europa League, et Dijon en championnat, Paris rencontrait pour ce huitième de finale de Coupe de la Ligue… Dijon. Cette fois en terre bourguignonne. Un vrai match retour. Inutile de vous préciser que les joueurs de Patrice Carteron n’entendaient pas faire de la figuration. Et Dijon, c’est le bonheur pour une fille, y’a de la place pour la métaphore culinaire…

17h. Les joueurs entrent sur la pelouse sur la musique de Star Wars. C’est qu’ils ont de l’humour les dijonnais, à sa voir comme les rebelles venus défier l’Empire parisien. Serait-ce un signe ? Sur le banc parisien, chacun sait bien que la partie n’est pas gagnée. Pastore est là, mais dans les tribunes, mis au repos. Bodmer et Armand reviennent de blessure, tout comme Sakho qui n’a repris le chemin du stade que récemment. Enfin Chantôme, Hoarau, Matuidi et Bisevac sont toujours à l’infirmerie.

C’est dire si l’effectif parisien est réduit. Conséquence, beaucoup de joueurs ne jouent pas à leur poste habituel. Tout ceci modifie complètement l’organisation parisienne.

C’est aussi, du coup, l’occasion pour Erding de revenir dans la lumière, et pour le petit Bahebeck de montrer le bout de son nez. Mais Paris a l’envie, et se met d’emblée dans le match, avec un jeu très offensif.

Dès la 6’, Erding tente sa chance, mais joue vraiment de malchance : la balle trouve le gardien puis le poteau ! Menez se montre un peu, l’occasion de constater qu’il a légèrement tondu le renard mort qu’il s’évertue à porter sur sa tête. Dijon n’est pas en reste et profite de l’inattention de Camara, mais Sakho est là. Heureusement… Et le jeu dijonnais n’est pas suffisamment fort au milieu pour lutter.

Menez reprend la balle assez facilement, pendant que les troupes dijonnaise digèrent leur abus de mayonnaise. Dans le stade, un supporter parisien se met tout seul à chanter l’hymne : « Allez Paris Saint-Germain » ! A la 15’, une vilaine faute sur Menez permet d’obtenir un joli coup franc. Reprise de Bahebeck, petit enveloppé du droit et but !  Le jeune joueur de 18 ans permet au PSG de mener au score. 1-0 pour Paris.

Dijon se reprend, Jovial centre pour Mandanne qui rate sa tête et envoie sa pastèque loin, loin, loin dans la galaxie. Erding fait une percée dans la surface, mais Jallet rate son tir sur la passe pourtant magnifique d’Erding. Groumpf. Ceci dit, Erding, décidemment très en forme, rate sa reprise sur la passe de Menez mais la met au fond. On n’en est qu’à la 22’, et déjà 2-0 pour Paris. Ca commence à sentir bon !

Camara célèbre ce but par une faute sur Jovial qui lui, ne doit pas être à la fête. Faute de cadrer son tir, Dijon n’inquiète pas Douchez. Mais attention, le dijonnais est comme les tâches de moutarde, tenace. Cette jeune équipe est très combattive, et entend bien se battre jusqu’au bout. Donc elle tente. Autant qu’elle peut. Bahebeck adresse la réponse du berger à la bergère, tente, et se foire aussi. Mais bon. Jallet veut effacer l’affront et lance une belle frappe. Dans les bras du portier Moutarde, très bon au cours de ce match.

Et puis c’est le drame. A la 30’, Lugano accroche un peu le maillot de Jovial, qui se jette un peu n’importe comment, et c’est le péno. Diego, tu fais biiiip ! Sankharé le tire, Douchez est battu. Paris 2 – Dijon 1.

Le match est relancé. A noter qu’en une demi-heure, on enregistre déjà 3 buts. On ne rigole pas avec la Coupe Moustache, ici ça n’est pas la Ligue 1 !

Bodmer, de retour de sa déchirure, entend bien faire remarquer sa faim de but. Il frappe mais trouve sur son chemin le gardien Moutarde, décidément très sollicité depuis ce début de match. Armand, qui joue en milieu défensif, a conservé ses mauvaises habitudes de défenseur, et commet une faute qui vaut un coup franc. Lugano étant aux fraises, Bérenguer n’a aucun mal à planter sa frappe croisée au fond de la cage de Douchez, pas aidé par sa défense. A la 34’, on en est déjà à quatre buts : Paris 2 – Dijon 2.

Et tout ce petit monde n’est pas fatigué : ça joue ! Saluons au passage Dijon, remonté à la force du mental. D’ailleurs, les bourguignons commencent à se lâcher.

Joli Cul Bodmer est écarté par un coup de fesse d’un dijonnais. Pendant ce temps, le Coach Carteron hurle… Menez tente sa chance et frappe juste au dessus de la transversale. A croire que le PSG a la guigne. Et le jeu manque franchement de précision : trop de ballons sont perdus… Bodmer, quant à lui, fait une jolie percée mais tarde trop à passer la balle. Toujours la même chose…

Tout ça commence tout de même à me rappeler furieusement le match de l’an dernier contre Montpellier. Paris menait 2-0, et s’est fait remonter, pour terminer sur un match nul 2-2. Et là, vu les trous d’air qu’on affiche en défense, et la sieste collective à l’avant, ça pourrait être pire. Fear. Heureusement, l’arbitre siffle la fin de première période. A ce stade, je prie déjà Saint Antoine Kombouaré de modifier la compo de l’équipe, pour faire entrer Néné et Gameiro. Parce qu’à la mi-temps, c’est bien du côté de Dijon que la mayonnaise prend !

A la reprise, les mêmes joueurs entrent sur le terrain. Y compris Lugano. Il faut dire que Kombouaré n’a pas beaucoup de solution de rechange en défense…

J’envisage sérieusement d’appeler SOS Cardiologie pour prendre une bonne dose de bêtabloquants pour survivre aux 45 minutes qui suivent. Jallet tente de s’illustrer par une jolie reprise, de nouveau écartée par ce décidément bon portier Moutarde, qui s’appelle Tchagouni dans la vraie vie. Rendons à César…

Néné et Gameiro sont enfin à l’échauffement, mes nerfs se relâchent. Pendant ce temps, une nouvelle frappe dijonnaise part explorer la galaxie. Sonde ou ballon ? Reste que cette équipe est fichtrement offensive, et défend bien son steack moutarde !  50’ tout rond, c’est une bien belle heure pour l’apéro. Du moins au goût de Lugano, qui file direct au bar en se prenant un pastis pour un vilain coup de coude sur un dijonnais. Diego, tu fais vraiment biiiip ! Enfin vu les fautes commises et le péno concédé en première période, on s’étonne presque qu’il n’en soit qu’à un carton jaune.

Mes prières à Saint Antoine Kombouaré se font plus intenses mais manifestement, je ne suis pas encore tout à fait au point question télépathie. Paris obtient un corner, frappé par Joli Cul Bodmer, suivi d’une frappe de Bahebeck, stoppée par Tchagouni. Sur la pelouse, la moutarde commence à monter au nez, des deux côtés, et Menez se prend un pastis pour avoir un peu trop exprimé sa frustration. A ce stade, le PSG se trouve en difficulté. Et ne doit qu’au manque de cadrage de Dijon de tenir pour l’instant le score nul. En d’autres termes, ça sent le roussi.

A la 58’, Jolie Poupée Menez se reprend, mais une fois de plus, a la poisse : il croise un peu trop son tir, qui échoue au ras du poteau… Tout ceci va finir en potence !

Bon Malouda laisse traîner son pied mais évidemment, ça n’est pas sifflé. C’est Lesly, le petit frère de Florent –oui Lesly peut aussi être un prénom de mec, certainement un hommage à l’acteur Lesly Nielsen, de Y’a-t-il un pilote dans l’avion– et donc pas Lugano. Inutile, donc, de sanctionner. Lugano qui, d’ailleurs, défend très bien à la 60’. Si, si…

Mais une minute plus tard, c’est de nouveau le drame pour Paris. En pleine action dans la surface, le ballon atterrit malheureusement sur le bras de Camara, et la main est sévèrement sifflée. Sévèrement, parce qu’on voit nettement au replay Camara mettre son bras en arrière alors qu’il est encore en l’air. Que pouvait-il faire de plus ? Mettre son slip de Superman, voler sur le côté, choper une scie, et se couper le bras ???

Bref, main dans la surface ça vaut un péno, mais franchement là… Y’a pas main. Y’a au mieux bras, et bras mis en arrière. Donc intention de ne pas faire faute. Sachant qu’il était encore dans son saut et ne pouvait donc se déplacer. Bref… Jovial transforme le péno. Paris 2 – Dijon 3. Le match bascule.

Mais le PSG se bat. Hélas, à la 65’, Paris est malheureux, Paris est tout poisseux sur cette frappe de Bahebeck, qui fait une magnifique golden barre… Ensuite, le match s’envenime, et des deux côtés, les joueurs commencent à perdre leurs nerfs. D’abord Joli Cul Bodmer, qui manque de zénitude et se prend un carton. Allez hop au bar pour sa ration de pastis ! Pendant ce temps, je fulmine en entendant le commentateur de France 2 parler de fatigue du PSG en évoquant le match d’Europa League face à Bratislava où les parisiens avaient terminé à 9. Euh, ca n’étaient juste pas les mêmes joueurs, l’effectif a tourné !

A la 69’, Saint Antoine Kombouaré fait enfin entrer Néné à la place de Bodmer, et Gameiro pour remplacer Erding. Que le public immonde de Dijon siffle allègrement. Y’a du Footix sauce moutarde plein le stade…

Et là, Paris se déchaine, et se lance dans un déferlement de frappes sur la cage de Dijon. Menez se lance dans un show incroyable, dribble, donne en retrait à Gameiro… qui loupe sa tête à deux mètres du but et nous offre une seconde golden barre. Quand ça veut pas…

La cage dijonnaise défend comme elle peut sous le feu parisien. C’est de la folie, Paris résiste ! Dijon devient franchement mauvais, d’ailleurs. Menez dribble de nouveau toute la défense mais se prend la jambe droite dans la jambe gauche, et se rate. Jolie figure, toutefois. Pendant ce temps, y’a de la moutarde partout sur la pelouse, Malouda est resté au sol. Il sort dans la foulée.

Jovial tente la balle de 4-2 mais la rate. Heureusement que Dijon n’est pas au top pour cadrer ses frappes, sinon le tableau d’affichage en aurait pris un coup. Côté parisien, Jolie Poupée Menez joue trop perso. Comme d’hab.

Ca devient franchement usant, ce manque de collectif. La tension est vive sur la pelouse, et l’arbitre sanctionne enfin Mandanne pour ses multiples fautes. Le dijonnais rejoint ainsi Menez, Lugano et Bodmer au bar pour un petit jaune. Ca n’empêche pas Mandanne de mettre une mandale à Ceara. En même temps Mandanne qui met une mandale, phonétiquement on n’est pas loin. Ceci expliquant sûrement cela.

La caméra de France 2 s’arrête sur les tribunes et la mine déconfite de Javier Pastore, tout triste. Hum, je veux bien consoler El Flaco, moi… Néné tente une jolie frappe enroulée mais une fois de plus, le Portier Moutarde veille. Une fois de plus, très beau match pour Tchangouni, le gardien dijonnais. Ca fighte un peu entre Ménez et Mandanne, là franchement je rêve du rouge, mais bon. Néné tente une dernière frappe directe alors qu’il aurait pu passer en retrait, et c’est terminé. Bravo à Dijon pour sa ténacité qui lui a permis de remonter et de l’emporter 3-2, prenant ainsi sa revanche de dimanche dernier face au PSG.

Paris quitte ainsi la Coupe de la Ligue, tout comme Rennes et Montpellier, qui se sont également inclinés lors de ce huitième de finale.

Le PSG devra encore travailler le collectif, pour évacuer cette vermine de jeu personnel, calmer Lugano qui a pris 4 cartons en 5 matchs, et parvenir à mieux construire son jeu. Car si le plan technique Paris brille, et notamment du côté des dribbles et des tirs cadrés, il faut encore parvenir à se trouver, notamment à servir Gameiro en pointe.

Un jeu à mettre en pratique dès samedi face à Caen, puis jeudi face à Bratislava et le dimanche suivant à Bordeaux. Histoire de confirmer le statut de leader des parisiens, au-delà de la Ligue 1.

*Article également publié sur Carnet Sport à cette adresse

PSG-Dijon : Néné s’offre un doublé*

Dimanche, 17h. Le Parc des Princes est rempli à rebord -44701 spectateurs ont fait le déplacement- et l’ambiance est bon enfant.

Juste avant le lancement du match, Pastore est sacré meilleur joueur du mois de septembre. Sakho , capitaine, guide son équipe sur la pelouse, parallèlement aux dijonnais. Le coup d’envoi est donné par Laura Flesselle : c’est parti !

Dès la 5’, le danger frôle la cage de Sirigu au bout du pied de Corgnet, le seul dijonnais à avoir réellement brillé lors de ce match… à se demander ce qu’il fait encore à Dijon. Gameiro tente un premier tir sur un ballon fort bien servi par Pastore mais ne cadre pas. Ca joue des deux côtés, et c’est plutôt plaisant. Dijon tente un tir mais Sirigu est là pour stopper leurs ardeurs.  A la 15’, Néné part tout seul, mais se fait stopper en pleine course par un gang de dijonnais. Bien qu’expert en coup de pied arrêté, son tir ne fait que frôler la cage adverse.

Du côté du banc dijonnais, on traite Néné de pleureuse, sous entendant qu’il en aurait rajouté sur ce vilain tacle. Ca plait moyen au brésilien, mais malheureusement le journaliste de Foot + n’entend pas sa réponse. La nuit tombe sur le match. Jusqu’alors enjouée, la partie devient soporifique. Les parisiens ne parviennent plus à se trouver. Et quand ils y parviennent, c’est sans concrétiser : quand ça veut pas… Ainsi à la 21’, Sakho ne parvient pas à concrétiser de la tête le centre de Néné. A la 26’, le brésilien centre de nouveau, cette fois pour Ceara, mais ce dernier tire du pied gauche et ça ne passe pas.

Si Paris occupe le terrain, c’est hélas sans briller : le jeu manque de simplicité. A la 31’, Lugano fait un joli croche-pattes à un dijonnais qui lui vaut un pastis. Le bar est ouvert ! Le coup franc tiré par Guerbert ne peut inquiéter Sirigu : il part loin explorer la galaxie… L’entraîneur du DFCO est au bord de la crise cardiaque. Pastore tente tout de même sa chance à la 36’, et ça n’est pas loin de passer. Mais le contre fait peur à Paris, sauvé sur le fil par la tête de Sakho, venue déviée le ballon. Le défenseur parisien fait du bien dès son retour, on n’en attendait pas moins.

Chantôme, faute d’être Clément, prend son carton réglementaire. Sur le banc, Kombouaré est furax… Paris semble manquer de suivi dans son jeu. Puis Ceara lance Ménez.

Paris semble doucement se réveiller. Au passage, Sankharé se prend un pastis pour une magnifique balayette sur Pastore, ce qui rend le coach du DEFCO absolument furax. Il faut dire qu’une faute de Sissoko n’avait pas été sifflée, et apparemment il n’a pas digéré. Enfin à la 42’, un centre du même Ceara trouve Néné, qui ouvre enfin le score. 1-0 pour Paris. L’honneur est sauf. Et Paris mène à la mi-temps.

A la reprise, Paris persiste à faire la sieste. En mode service minimum, le PSG reste efficace, mais sans briller. A la 58’, Lugano intervient de manière douteuse dans la surface. Dijon réclame une main. Le ralenti n’est pas net en ce sens et montre une épaule. Reste que l’arbitre ne siffle rien, ce qui n’arrange pas le moral du DFCO. En retour, Pastore tente sa chance mais croise trop son tir, qui passe au ras du poteau. Dijon part en contre, mais Dijon a la guigne… Tellement qu’à la 62’, et malgré un ballon en or servi par Corgnet, le pauvre Mandanne s’emmêle les crampons.

Le DFCO reste très offensif, et donc potentiellement dangereux en dépit du paquet d’occasions ratées, mais Paris reste dominateur, sans franchement parvenir à techniquement se démarquer. Pastore se montre un peu plus qu’en première période.

Néné, lui, s’amuse à faire monter la moutarde au nez des dijonnais, qu’il pousse sans cesse à la faute. Hum, pas sûr qu’il était malin de le traiter… Sur coup de pied arrêté, la tête de Gameiro vient enfoncer la balle, et le DFCO ne doit le maintien du score qu’à un exploit de son portier pour arrêter ce tir.

Au passage, Pastore se permet de réaliser une magnifique aile de pigeon. Ah la technique de Pastore, pur plaisir des yeux qui fait oublier les difficultés des parisiens ce soir dans le jeu collectif.

A la 71’, Dijon obtient un coup franc qui aurait pu être dangereux, mais là encore, il part dans les étoiles. Heureusement qu’ils ne savent pas viser parce que vu le nombre d’occasions que Paris leur laisse, le compteur final eut pu être différent.

En fin de match, Paris semble avoir abandonné la partie, pour se contenter de défendre vaguement le score. C’est du n’importe quoi des deux côtés, option passivité pour les parisiens, avec manque de précision, perte de ballons, et grosse poilade intégrée quand Erding, qui vient juste d’entrer, troue une attaque de Pastore. Le temps pour Bamba –Baïla, Baïla, la Bamba– d’aider Néné souffrant de crampes, une bien jolie image, et le brésilien sort une magnifique frappe croisée à la 89’, délivrant définitivement Paris. Un très beau but et un magnifique doublé pour Néné, l’homme du match.

Si techniquement le PSG était un peu en dessous du jeu auquel il nous a habitué depuis le début de saison, faute que les joueurs parviennent à se trouver, il convient tout de même de noter sa redoutable efficacité : deux buts sur quatre tirs cadrés !

Certes, Pastore est un peu plus fantomatique depuis le match contre Ajaccio, mais cela s’explique par l’histoire de gros sous qui l’a obligé à témoigner en Italie, les longs voyages qu’il a du faire pour rejoindre sa sélection nationale, et le fait qu’il ne soit pas encore totalement installé à Paris, puisqu’il vit encore à l’hôtel. Comme l’a dit Kombouaré après le match, le PSG ayant gagné, cela démontre que l’équipe n’est pas Pastore dépendante, et Néné a trouvé là une belle occasion de s’exprimer.

Cette cinquième victoire consécutive en championnat permet à Paris de conserver sa place de leader, et de maintenir la distance avec Montpellier, toujours à trois points. Rendez-vous mercredi pour les 1/8 de finale de la Coupe de la Ligue, qui fera office de match retour : le PSG rencontrera en effet… Dijon !

*Article également publié sur Carnet Sport à cette adresse