Sur la pelouse ensoleillé d’Evian, Paris a mis de l’eau dans son jeu… et frisé la noyade. Face à une équipe d’Evian pétillante –et non plate comme l’eau minérale éponyme- les parisiens se retrouve d’entrée de jeu en difficulté, faute de parvenir à entrer dans le match.
Jolie Poupée Menez tente, Jolie Poupée Ménez foire, perdant la balle à l’entrée de la surface. WTF ? Ce joueur est incroyable : parfois un génie, parfois meuh… Ca bataille en milieu de terrain, et Leroy profite d’un contre pour planter un but à la 14ème. Leroy !?! Le PSG cocu par un de ses ex. Enfin c’est pas comme s’il n’avait pas déjà trompé le PSG quand il y était : rappelons qu’il avait déjà marqué contre son camp… 1-0 pour Evian. A l’heure du thé, Paris boit la tasse.
Et le cauchemar continue. Ca chauffe devant la cage de Sirigu et Armand emploie les grands moyens. Un peu trop. Il joue le ballon, certes, mais ses crampons atterrissent dans les tibias d’un joueur adverse. C’est ballot. C’est péno. Transformé. 2-0 pour Evian à la 21ème. Franchement, la douche à l’Evian, c’est gâcher… Si Paris ne veut pas prendre l’eau, il devient urgent de réagir.
Heureusement Sirigu est là pour dévier les tentatives d’Evian et éviter le 3-0, à grand renfort de claquettes ou d’arrêts couché. Parce que du côté de la défense… A vrai dire, on la cherche encore. Je m’adresse alors par un tweet au dieu Pastore, que j’implore de la mettre au fond. Supporter le PSG, c’est parfois une vraie religion : faut avoir la foi… Comme en témoigne l’action de Menez, qui centre, mais personne.
Evian préfère manifestement l’apéro à l’heure du thé, et se prend un premier pastis. Bah un petit jaune dans l’eau, en même temps… Néné obtient un coup franc, qui ne donne rien. A la 39ème, Game Héros tente sa chance… et bute sur le portier d’Evian, Andersen. Comment vous dire que ça n’est pas vraiment un conte de fées ? En plus il a une atroce tenue orange qui mérite quelques jours à l’ombre, selon les règles de la fashion police. Je songe à sortir la corde.
Et tout à coup, Pastore déboule, contrôle, dribble à lui tout seul plusieurs défenseurs, ajuste, et bang ! Pas possible, il a lu mon tweet… Le PSG réduit le score juste avant la mi-temps. 2-1 pour Evian. Pastore, la carte platinium du PSG, option anti Footix ! L’argentin me fait chavirer… d’autant que les stats sont favorables : cette saison, en championnat, Paris n’a jamais mené au score à la mi-temps. On y croit !
A la reprise, c’est un tout autre PSG qui foule la pelouse savoyarde. Paris met la pression, et domine largement le jeu. Avec en option, le siège devant la cage d’Andersen. Gameiro tente, remonte le terrain super rapidement, mais ne peut aller au bout. Le reste du temps, il se prend des vents dans ses appels, que personne ne voit. Note pour Kombouaré : envisager un partenariat avec Optic 2000.
Evian, qui ne lâche rien et continue vaillamment de se battre, se prend un nouveau pastis, pour Leroy cette fois. Lugano Le Petit Suisse comment une belle faute –qui lui vaut un pastis- à la limite de la surface, et du bout du pied. On sent l’expérience… Deux minutes plus tard, faute dans la surface sur Game Héros. Hélas l’arbitre assistant a le compas dans l’œil –enfin, le soleil- et le pénalty n’est pas sifflé. Antoine est furax.
Coup franc pour Ceara. Bon. Contre. Sagbo tout seul… se plante tout seul. Sur ce coup là, la défense parisienne était aux abonnés absents. Leroy tente la simulation et réclame un nouveau pénalty contre Armand… qu’il n’obtient pas. Leroy et le PSG, ses ennemis imaginaires… C’est enfin l’heure des changements dans l’équipe parisienne, la sortie de Néné -qui me fait mal aux seins, ah ah-, et l’entrée de Bodmer et Erding.
Et c’est justement Joli Cul Bodmer qui sauve Paris des eaux. Après une belle frappe de Ceara, déviée en corner, Bodmer déjà auteur d’une magnifique reprise de volée jeudi en Europa League marque le second but parisien… et remet le compteur au centre. 2-2, tous les espoirs sont permis.
Chacun se prend à rêver, et ça joue des deux côtés. Aucune des deux équipes n’a envie de terminer sur ce score nul. Si Evian est physiquement à la peine, l’équipe savoyarde se bat bien pour tout tenter face à un PSG dominateur… plombé par une défense faiblarde, même si Armand parvient à sauver la mise. Faut bien se faire pardonner le péno.
Govou en profite pour se prendre un carton, le quatrième pour son équipe : tout de même, pour des amateurs d’eau, ils sont vachement portés sur le jaune… Ca chauffe devant le but de Sirigu, et devant celui d’Andersen. Plus aucun but n’ira échouer au fond des filets. Le match s’achève sur un nul, 2-2.
Du côté parisien, il y aura des regrets, c’est certain. Et beaucoup de choses à revoir : une première mi-temps digne de la CFA, une défense à trous, des gestes parfois déplacés, un état d’esprit pas toujours tel qu’on pourrait l’espérer, et un manque de conclusion devant. D’autant que si Paris avait gagné, la première place était à portée de main…
Mais en prenant un point, le PSG aura limité la casse, montré sa capacité à jouer un bon football, surtout en seconde période, à remonter au score, et une vraie pugnacité au combat. Au final, face à Evian, les parisiens auront fait honneur à la devise de leur ville : fluctuat nec mergitur. Flotte, mais ne sombre pas.