Plus jamais ça !!!

CN3wJuvWgAA_9m_1945-2015. 70 ans nous séparent de la fin de la seconde guerre mondiale et de l’horreur qu’elle a engendrée : les camps de concentration et le génocide d’un peuple.

Sept décennies qu’on explique l’Histoire à nos enfants pour que cela n’arrive plus jamais.

Et pourtant : aujourd’hui, 2 septembre 2015, un article de presse évoque le sort de ces réfugiés arrêtés en République tchèque et tatoués par les autorités.

ARRETES ET TATOUES.
ICI, EN EUROPE.
Ca ne vous rappelle rien ?

Je ne comprends pas.
Je ne me résous pas.
Je veux une autre Europe.
Et vous ?

L’Europe doit se réinventer… ou mourir

grece-failliteAutant démarrer clairement ce billet : je ne suis pas une spécialiste des questions européennes.

Et pourtant, je vais me fendre d’un billet. Un billet citoyen, la vision d’une quarantenaire née dans l’Europe et qui se demande comment on a pu échouer à ce point dans la construction européenne. Au point de rejeter nos amis grecs.

L’Europe, j’en overdose. D’éditions spéciales sur les chaînes spéciales en débats et journaux télévisés, j’en suis au point d’écœurement. Surtout dans ce que j’en entends. On se demande si on va sauver la Grèce et aider les grecs. Tiens, on a construit une famille, par contrat –un peu comme un mariage- et on se demande si on va aider l’un des nôtres. Je m’étrangle.

A quel moment les technocrates de Bruxelles ont-ils à ce point fondu les plombs pour ne plus raisonner que selon l’économique, en oubliant totalement que la politique est avant tout la vie de la cité ? Et face à qui ? Face aux grecs qui ont inventé la démocratie ? Tu m’étonnes que la Grèce ait rejeté le concept. Grèce qui, n’oublions pas de le dire, a commencé une série de difficiles réformes. La Grèce a besoin de temps, il n’est pas possible de demander plus. Et soyons honnêtes, nous ne le demanderions pas s’il s’agissait de la France.

Critiquer la gestion grecque aujourd’hui est une aberration européenne : peut-être aurait-il fallu se demander plus tôt si elle était capable d’entrer dans l’Euro et bien avant cela, dans la CEE. Or pourquoi a-t-on fait entrer l’Europe du Sud dans la CEE ? Pour des raisons politiques. A cette époque, on se souvenait encore de l’idée de l’Europe telle qu’elle a été conçue. Les technocrates de Bruxelles n’avaient pas encore assez de pouvoir pour gérer dictatorialement l’économie, sans aucun poids réel des politiques sur ce magnifique outil qui leur a échappé.

Aujourd’hui, l’Union Européenne compte 28 pays et la Zone Euro 19 pays. Il y a eu beaucoup d’entrées ces dernières années, les processus de décisions se sont complexifiés. On nous explique que, en gros, « ça suffit de payer pour les grecs ». On ne paye pas pour les grecs, on paye pour éviter la faillite des banques privées qui ont prêté à la Grèce, qui est en cessation de paiement. Les banques, pour qui on paye depuis la crise de 2008. Merci qui ?

Moi, je suis prête à payer pour les grecs. Je ne vois pas en quoi l’Europe pourrait ne pas le faire. L’Europe, la vraie, j’entends. L’Europe qui s’est fondée sur les ruines brûlantes de la seconde guerre mondiale, avec l’idée que partager un marché économique pourrait éviter de nouveaux conflits armés. Pour cela, l’Europe a fait preuve de beaucoup de générosité avec l’Allemagne. De générosité économique, ce que Merkel a tendance à omettre. Mais aussi de générosité humaine, un peu plus de 10 ans après les millions de morts lors de ce conflit.

Et on s’en prend aux grecs ? Sérieusement ? On est inhumains au point de se rappeler sur quelles valeurs on a construit cette Europe désormais tentaculaire ? A un moment donné, il faut se poser et dresser le constat : l’Europe nous a échappé et n’est plus celle dont nous avions rêvé. C’est devenu un marché économique contraignant, éloigné du peuple, sans réel projet commun. Et c’est évident vu le programme intense d’adhésions qu’il y a eu ces dernières années : comment concilier tout ce petit monde sur un programme commun ?

Le vrai choix courageux, aujourd’hui, serait que les politiques repensent l’Europe. Qu’à la manière de De Gaulle et Adenauer, ou Mitterrand et Kohl, ils préparent la mutation de l’espace actuel en quelque chose d’autre. Parce qu’à dire vrai, l’Europe traîne depuis 10 ans les refus de la Constitution Européenne et n’a pas réussi à se réinventer, faute d’accord entre les différents pays, lors de tous ces nombreux sommets européens « de la dernière chance ».

L’Europe, sous sa forme actuelle, a tué toutes ses vies. Celle-ci doit mourir et sur ses cendres, faire renaître un véritable projet européen. Un projet qui ne pourra pas se contenter de l’économique, mais devra intégrer le politique. Oui, l’Europe est notre avenir. Mais définitivement pas celle-là… A nous de savoir nous réinventer : tel est le défi auquel nous sommes confrontés. Et je n’entends hélas pas grand-monde en parler…

G20 : Les copains d’abord

La dette grecque et le psychodrame de Papandreou ont bien plombé l’ambiance mais heureusement, au G20, on se marre bien.

Cette réunion du club des pays les plus riches du monde constitue une belle occasion de se retrouver pour les leaders mondiaux. Et de se livrer à de petites blagues, comme souvent lors des sommets internationaux. Souvenez-vous de Bill Clinton et Boris Eltsine lors de la conférence de presse consécutive au 50 ans de l’ONU, le 23 octobre 1995…

Le président américain Barack Obama ne s’est pas privé de se laisser aller à quelques blagounettes dignes d’un worst-of de Carambar. Ainsi, lors d’un échange avec Nicolas Sarkozy, il lui a glissé en rigolant : «Je suis sûr que Giulia a hérité du physique de sa mère, plutôt que de celui de son père ce qui est une très bonne chose». Ah ah ah ris toi aussi du physique de notre bon mètre, et fais le devant le monde entier, c’est tellement Obama Style !

D’ailleurs Barack ne s’est pas arrêté là. Alors que l’année 2012 est importante pour les présidents français et américains –chacun visant sa réélection-, il lui conseillé à Sarko de prendre exemple sur la présidente argentine Cristina Kirchner, réélue dès le premier tour… tout en précisant que lui aussi devrait également suivre ses cours.

En guise de conclusion de ce sommet, les deux compères ont offert aux téléspectateurs de l’ORTF un bien beau numéro de charme, en commettant une interview croisée en mode lèche-bottes blues à double détente, pour les journaux télévisés de TF1 et France 2. Cet échange sans saveur a essentiellement consisté à s’auto-congratuler de ce G20, tout en expliquant comment ils ont joué les pompiers du monde. En guise de clôture de ce Festival de Cannes G20, on a eu droit à ce film bizarre, croisement entre un blockbuster américain et une comédie française. Ou comment Bruce Willis et le Chef Chaudard se sont retrouvés sur la même pellicule, dans La Septième Compagnie sauve la Grèce des dangereux terroristes qui voulaient voter anéantir le monde.

Passons rapidement sur l’image, qui nous montre un Sarkozy aussi grand qu’Obama –combien de coussins ou de centimètres séparant le siège en arrière de Sarko pour assurer un effet d’optique optimum ?-, la nouvelle coiffure gélifié de Sarko qui le fait passer pour un Dragibus avec des cheveux, ou le comportement gamin de l’actuel locataire de l’Elysée bavant devant Obama –qu’il nomme « Barack » alors que ce dernier l’appelle « le président Sarkozy » ou la classe incarnée de notre bon mètre en espérant que ce petit show servira sa campagne électorale.

D’ailleurs, info du jour, Sarko a rencontré Barack avant qu’il soit président, et savait déjà qu’il serait candidat et élu. Saluons l’actuel locataire de l’Elysée ! Après avoir été présent à Berlin le jour même de la chute du mur, le 9 novembre 1989 –alors qu’il s’y est en réalité rendu une semaine après- Sarko fait de nouveau marcher sa boule de cristal De Loreane, en s’inventant une histoire destinée à alimenter la mythologie de sa Barackmania. -logie, je ne sais pas, mais mytho, c’est déjà plus crédible…

Tentons de revenir au fond. Abyssal, le fond. Les téléspectateurs ont en effet assisté à un florilège des meilleurs lieux communs sur l’économie, mais pas que. J’en ai noté quelques uns, je vous laisse juge de la haute qualité des informations :

  • Sarkozy sur les relations entre Union Européenne et Etats Unis : « Nous avons l’Atlantique en commun ». Nan sans dec ?
  • Obama sur l’Europe : « l’Europe est notre premier partenaire commercial mais les problèmes européens seront réglés par les européens ». Waouh ! Sauf pour la Grèce, hein…
  • Sarkozy : « l’enjeu pour nous les chefs d’Etat, c’est de prouver qu’on a une emprise sur les événements ». Mais quel visionnaire !
  • Obama : « Quand les élus pensent plus à la politique qu’aux raisons pour lesquelles ils ont été élus, ils sont en difficulté ». Lucide, certes, mais est-ce une information ?
  • Sarkozy : « C’est important ce que dit Barack Obama ». Sérieux ???

En résumé, rien de bien concret –si ce n’est sur les orientations de la politique américaine, Barack Obama étant le seul à être un peu entré dans le fond, l’habitude sûrement- et pour cause : rien de tangible ne s’est dégagé de ce G20. Les rares fois où Sarkozy s’est risqué à développer, j’ai failli m’étouffer.

Ainsi, lorsque les présidents ont évoqué quelques mesures visant à réguler le système économique mondiale, Sarko s’est risqué sur la question des paradis fiscaux : « on veut lutter contre les paradis fiscaux, ce cancer ». Peut on lui rappeler que la France n’est pas exemplaire en la matière ? Et que sa suppléante à l’Assemblée, Joëlle Ceccaldi Raynaud, y a planqué au moins 4 millions ? Ca doit être ça, la République Irréprochable qu’il a promis d’instaurer.

Puis il a enchaîné sur la nécessité de respecter les règles, et de prendre nos responsabilités.  Savoureuse apologie des règles de la part d’un président alors que la France ne respecte pas le Pacte de Stabilité Européen : Villepin avait laissé le déficit budgétaire à 3,2% du PIB, soit quasiment dans les critères de Maastricht… il a depuis explosé et pointe désormais à 7,1% du PIB, loin de nos engagements de ne pas dépasser les 3%. Sans parler de notre Constitution sur laquelle il s’assoit régulièrement.

Sinon, rien de bien probant. Obama a bien esquissé une ébauche des accords qui devront intervenir lors de prochaines réunions : « Les institutions financières doivent prendre leurs responsabilités, nous devons mette des gardes fous face à tout ça ».Reste que pour l’instant, le G20 est resté timide dans ses conclusions, faute d’avoir été éclipsé par la question grecque.

Mais peu importe. Pour les deux hommes, l’enjeu était ailleurs : afficher une entente parfaite. Barack Obama a assuré accorder « une pleine confiance » aux dirigeants européens. « Nicolas Sarkozy, Angela Merkel, et les autres dirigeants ont fait preuve d’un leadership impressionnant ». Il lui a renvoyé l’appareil se déclarant heureux de trouver en Barack Obama un partenaire « soucieux des problèmes de l’Europe » avec qui il entretient une relation de proximité : « Sur la Grèce, nous avons travaillé jour et nuit ». Au moins, le gouvernement ne pourra pas utiliser son argument favori pour expliquer le bilan très moyen de ce G20 et dire que c’est de la faute des 35 heures…

Ce touchant tableau sert évidemment Nicolas Sarkozy, qui entend là asseoir sa stature internationale. Mouais… C’était effectivement l’objectif de l’actuel locataire de l’Elysée que de profiter de ce G20 pour montrer aux Français sa réussite à l’international. Reste que le sommet n’a pas été à la hauteur des ambitions de la présidence française et qu’en outre, Nicolas Sarkozy a absolument tenu à avoir Alain Juppé auprès de lui tout au long du sommet.

Cette interview exceptionnelle en faux direct sonne donc comme une pure opération de communication parfaitement orchestrée, mais cela, vous vous en doutiez. Ainsi s’achève cette édition du Festival de Cannes : clap de fin.

Grèce : La guerre de Troie n’aura pas lieu

Après avoir fait trembler la planète, et notamment les pays membres de la Zone Euro, le Premier ministre Papandréou, qui n’a plus de majorité, a finalement rétropédalé.

Son projet de référendum a été enterré par le ministre des Finances ce matin, et il souhaite former un gouvernement de coalition dont l’objectif prioritaire serait d’appliquer le plan de sauvetage décidé la semaine dernière. Du coup, Papandreou s’est mis en balance au Parlement.

Les parlementaires grecs lui ont finalement accordé la confiance par 153 voix sur 300 à Papandreou cette nuit. Pour autant, il ne devrait pas participer au prochain gouvernement d’union nationale qu’il va former, et être éliminé dès cette semaine de cette version grecque de Koh Lanta. Reste que le gilet plan de sauvetage sera adopté, et les réformes impopulaires qui vont avec, sans attendre l’avis un peu tardif du bon peuple grec. Parce que non, personne n’est contre le référendum, le problème c’est qu’il aurait fallu le faire beaucoup plus tôt, et que maintenant ce n’est pas le bon moment. Dixit le monde entier. Et les grecs, allez vous faire voir… chez les grecs.

Sérieusement, les peuples, exprimez-vous quand ça arrange tout le monde, et pas juste quand votre Premier ministre décide tout à coup de vous donner la parole sur votre propre avenir… Si selon Nicolas Sarkozy, donner la parole au peuple est toujours légitime, il ne faut pas oublier de lire les petites lignes au bas du contrat. Qui précisent tous les cas dans lesquels le référendum n’est pas une bonne idée. Fichus grecs qui se la jouent perso et manquent de solidarité avec le reste de la Zone Euro !

Quels goujats ! Enfin voyons, on n’a pas idée non plus de s’inviter comme cela au G20 alors que le monde doit parler de sujets sérieux qui eux, sont passés à la trappe, empêchant ainsi Nicolas Sarkozy de disposer du bilan dont il rêvait à l’issue de cette année de présidence française pour donner un petit coup de pouce à sa campagne électorale en se présentant comme le sauveur du monde, faute de disposer d’un bilan satisfaisant en matière de politique intérieure. Ou comment Sarko s’est trouvé obligé d’appeler à la rescousse le G.I. Obama, pour faire l’éloge de son leadership. Navrant.

Papandreou a fauté, il a pris sa fessée. Reste que si nous étions à la place des grecs, nous aurions été les premiers à hurler et à réclamer que l’on respecte notre souveraineté. C’est incroyable de voir nos dirigeants faire preuve d’autant d’hypocrisie. Oui, le référendum aurait fait trembler l’Europe et le monde. Oui, le résultat n’aurait pas été acquis. Oui, cela aurait posé problème par rapport à l’urgence de la situation. Oui, il aurait fallu organiser un référendum plus tôt. Ces raisons supplantent-elles le droit des peuples à disposer d’eux mêmes ?

Peu importe, les grecs ont plié, et le monde est sauvé. Ou presque. Parce que si la plan d’aide à la Grèce va être mis en œuvre, c’est maintenant l’Italie qui montre de sérieux signes de faiblesse. Non seulement les finances vont très mal, mais en plus, Berlusconi perd de plus en plus de soutiens au sein de sa majorité. Le vote du Budget, prévu mardi, pourrait mener à la chute du Cavaliere. L’Italie s’est donc pris un carton jaune, en étant placée sous la surveillance du FMI.

Et là, on ne parle pas des mêmes montants, la dette de l’Italie étant nettement supérieure. Et on n’a pas bouclé le financement du FSFE, et l’épineuse question de l’arrivée des chinois. Bref, après la feta, la pizza, et on continue de nager dans l’huile d’olive… Le bouffe méditerranéenne, censée être le meilleur des régimes, c’est plus ce que c’était. Faudra bien se mettre à la diète…

G20… G vain ?

Ce G20 devait être l’occasion d’avancer sur la gouvernance mondiale, et dans les négociations entre les vingt pays les plus riches pour normaliser les échanges mondiaux.

On devait y évoquer la nécessaire régulation pour éviter la mainmise des marchés  et des agences de notation sur l’économie. On devait y inventer le monde économique de demain pour faire face aux défis qui nous attendent.

Hélas, le sommet aura été marqué par les conséquences de la crise, et aura principalement porté sur l’adoption d’un plan global pour la croissance. Qui relève plus d’intentions que de réelles avancées normatives, les discussions ayant été largement parasitées par le feuilleton de la crise grecque et l’épisode du moment –le référendum- et le danger pesant sur la Zone Euro, dont les conséquences, si elle venait à faillir, pourraient être mondiales.  Ou comment la Grèce  a éclipsé la gouvernance mondiale.

Que reste-t-il de ce sommet ?

Le G20 s’est mis d’accord pour coordonner l’action politique de ses membres, ainsi que sur un plan global d’action pour la croissance, sans pour autant se doter de nouveaux moyens pour éviter une nouvelle récession. Les bons élèves à l’économie solide, que sont l’Allemagne et la Chine, seront mis à contribution pour adopter chez eux, en cas d’aggravation de la crise, des mesures visant à soutenir leur demande intérieure, afin de soutenir la croissance mondiale.

Sur la réforme du système monétaire, et afin d’éviter la contagion de la crise grecque, et face aux difficultés de l’Italie, le G20 s’est engagé à augmenter les ressources du FMI en cas de besoin… tout en renvoyant la question des moyens à février prochain, faute de trouver des candidats pour participer à ce fonds de secours. En clair, personne ne met au pot tant que le feu couve dans la Zone Euro.

Les déclarations de Barack Obama, lors de son interview croisée avec Nicolas Sarkozy, sonnent comme une claque ; le président américain estime que la Zone Euro est « en mesure d’être à la hauteur », ajoutant « L’une des choses les plus importantes que je puisse faire (pour l’Europe) est d’assurer la croissance de l’économie américaine ». C’est-à-dire rien de concret, Obama estimant que c’est aux dirigeants européens eux-mêmes de résoudre cette crise. De toutes façons, il n’en aurait pas les moyens.

Le grand argentier du G20 est désormais la Chine. Celle pour qui les européens ont maintenant les yeux de Chimène, pour obtenir un sauvetage de l’Euro. Et justement, la Chine a enfin fait le pas tant attendu par ses partenaires, en se déclarant déterminée à augmenter la flexibilité du yuan, une étape cruciale pour doper la croissance. La monnaie chinoise est en effet suspectée d’être sous évaluée, pour favoriser ses exportations et créer des réserves de devises étrangères.

Côté fiscalité, une liste de onze pays qui ne respectent pas les normes internationales, dont la Suisse et le Lichenstein, a été publiée : les paradis fiscaux seront désormais mis au ban de la communauté internationale. Parallèlement, 29 banques systémiques, dont la taille présente un risque en cas de faillite, seront soumises à des mesures visant à les renforcer : elles devront se doter d’un plan de démantèlement en cas de faillite, et augmenter leurs capitaux propres. En France, la BPCE, BNP Paribas, Le Crédit Agricole, et la Société Générale sont concernées.

En revanche, aucun accord n’est intervenu concernant la taxe sur les transactions financières, en raison du silence américain, bien que Nicolas Sarkozy se soit targué d’un pas –imaginaire- fait par les Etats Unis. Toutefois, l’actuel locataire de l’Elysée a intégré au communiqué final son souhait de voir cette taxe mise en place à l’échelon européen (UE)… qui reste un souhait. Ce dossier n’a donc pas évolué.

Au final, les accords négociés dans le cadre de ce G20 auront essentiellement pris la forme de déclarations d’intention, et donc été moindres qu’espérés par Nicolas Sarkozy –bien qu’il s’en défende-, qui souhaitait boucler un certain nombre de dossiers avant la fin de la présidence française. Reste à savoir si ce sommet aura suffi à rassurer les marchés. Et là… rien n’est moins sûr : dès vendredi, les bourses européennes ont chuté.