Cet après-midi, je rencontre un cabinet de recrutement dans le secteur public et para-public. Voici le récit de cette aventure…
H-6. Après un coucher tardif, je suis réveillée par le voisinage. Une petite douche et un café serré plus tard, il me reste 6h pour me préparer.
H-5. Mon tailleur est prêt, ma chemise finement repassée, le choix des chaussures et du collier est fait. J’ai également trouvé un sac pour transporter les documents nécessaires à l’entretien, ni trop voyant, ni trop bourge, ni trop décontracté… Le sac idéal.
H-3. Dernier petit coup de fil au frangin, entrecoupé par un appel sur le portable : j’ai décroché un autre entretien pour mardi prochain, sur un poste d’assistante parlementaire ! Un poste qui m’intéresse grandement et pour lequel je suis extrêmement motivée. Voilà qui me met en bonne condition.
H-2. Là, je suis tendue comme une arbalète. A cause des questions bizarres qu’on pourrait me poser. Comme d’habitude. J’ai faim mais le ventre noué, donc je me rabats sur un paquet de mini-Lu pocket, en misant sur le sucre, et j’en glisse en paquet dans mon sac pour l’après entretien.
Dans une grosse demi-heure, je serai à l’arrêt du bus. J’ai naturellement « prévu large » pour les transports, en veillant toutefois à ne pas arriver trop en avance non plus. Si c’est le cas, je devrai aller dans un café et en fait, ça me stresse encore plus. Je fume nerveusement une dernière clope, avant de démarrer la phase habillage/maquillage/coiffure, histoire d’être nickel. En priant pour ne pas mourir de chaud dans les transports !
H-1,5. Les choses se sont furieusement accélérées. Alors que j’allais entamer la phase « ravalage de façade », le livreur d’UPS m’a appelée car il ne trouvait pas mon immeuble. Il a fallu le guider et quelques minutes plus tard, je recevai mon tout nouveau robot pâtissier. L’opération de préparation s’est bien déroulée et pour une fois, je n’ai pas eu de souci pour mettre mon mascara : pas de débordement, pas de pâtés… Je m’améliore ! Après avoir checké une nouvelle fois le contenu de mon sac, je suis fin prête pour la phase 2 de la grande aventure. Dans 10 minutes, top départ !
H-1. En avance à l’arrêt de bus, j’ai attrapé un bus plus tôt, et je suis donc arrivée à la gare pour le train de H-1, soit très en avance. Je regarde les stations défiler et réalise tout à coup que ce train est direct entre Saint-Cloud et La Défense. En 15 minutes, je suis donc à cette dernière station.
H-40 minutes. Il ne m’a pas fallu plus de 5 minutes pour faire le trajet La Défense/Pont de Neuilly/Adresse de rendez-vous. Je me rends donc dans un charmant café, où je m’installe en terrasse… et je me connecte à Facebook.
H-5 minutes. Je rejoins le lieu de l’entretien et patiente dans un salon très cosy, doté d’une fontaine d’eau, et surtout climatisé. Un bon point !
H. Les deux chargés du recrutement me reçoivent chaleureusement, à l’heure, et me mettent en confiance. C’est parti ! L’entretien démarre par une présentation du cabinet de recrutement. Je suis dans la division public/parapublic d’une filiale d’un grand cabinet de recrutement. Cette division est jeune puisqu’elle n’a qu’un an.
H+15 minutes. L’entretien se poursuit par l’étude de mon parcours, et les recruteurs prennent des tonnes de notes. Chaque étape de mon parcours est disséquée, mais dans le bon sens du terme : mes hôtes cherchent à cerner les fonctions exactes occupées, les éventuelles fonctions de management, les compétences utilisées, et manifestement, la capacité d’adaptation. Aucune question piège ou déstabilisante.
H+30 minutes. Arrêt à la station Parti Politique. Je comprends immédiatement que le jeune loup de 25 ans qui est en face de moi est adhérent. Non pas par son look ou son état-civil, qui constituaient certes des indices mais pas des certitudes, mais tout simplement parce qu’il me demande d’un air passionné qui était président des Jeunes à mon époque. Et lorsque j’évoque mon poste, j’ose indiquer que mes successeurs se revendiquent chef de cabinet, en expliquant qu’à mon sens c’est très exagéré, mais qu’en revanche le qualificatif de chargé de mission est complètement à propos, il confirme. La suite m’indique qu’il connaît manifestement très bien le fonctionnement du Parti. Cette expérience semble un atout pour moi.
H+35 minutes. Le passage au cabinet du Maire achève le jeune homme : l’annonce du traitement de 1000 interventions par an le laisse pantois, et l’explication de texte du poste lui confirme que le chiffre n’est pas surfait. Entre les interrogations orales des élus, et l’absence totale de classement vertical, il comprend vite que traiter chaque dossier n’était pas une option… Encore un bon point, qui me permet d’expédier Ma Ville, et même d’oser la réelle explication sur mon départ, à savoir le dézinguage en règle par Journaliste… et donc de désamorcer la prise de référence.
H+45 minutes. L’entretien s’achève par un test sur mon niveau d’anglais. La question est simple : What did you do last week-end ? Hum, j’explique que je n’ai rien fait d’intéressant le week-end dernier et que j’aimerais plutôt parler du week-end à venir. Le recruteur se marre et accepte. Je détaille le parcours de folie prévu par Elise, plaçant évidemment qu’elle vient du Canada (international friends, ça le fait), et là une fois de plus, comme à chaque test d’anglais, on m’arrête. Tout ça parce que je sais aligner une dizaine de phrases sans m’arrêter pour chercher mon vocabulaire et sans fautes de grammaire ! J’ajoute, en clin d’oeil, que je maintiens mon niveau grâce aux films et séries US.
H+55 minutes. Après un tour d’horizon sur le type de poste recherché et les prétentions salariales, et quelques formalités administratives, l’entretien s’achève. Mon recruteur m’informe que mon profil les intéresse fortement et que je présente bien. Je suis donc inséré dans le pool de candidats de cette division, mais aussi du cabinetdans sa globalité. I’m so happy !