Salade niçoise

© C.Gavelle/PSG

Nice. La promenade des anglais. Le Negresco. Le stade de la Rey. « Du cul » balance Hoarau.

Thiago ne comprend pas et me demande de traduire. Armand suggère que je le fasse en images. Néné relance de dix et propose que je montre aussi mes seins. « Mes nénés », tient-il à préciser. Alors que c’est le seul mot que tous les joueurs connaissent.

Ils sont en forme nos garçons. En même temps c’est une mise au vert, ils ont un peu faim. Mais à deux jours de la Saint-Valentin, c’est pas le romantisme qui les étouffe… en même temps, ils seront  aussi au vert, vu qu’on sera à Dijon. La Saint-Valentin à Dijon. L’amour parfum moutarde. Mourir.

Ici, l’ambiance est chaude, parfum pizza. Dans les tribunes, un mec me demande ce que je veux. « Une Calzone ». Il ne comprend pas. Purée même en humour, on est premiers du championnat. Les niçois gueulent. Le plus drôle, c’est qu’ils nous traitent de paysans. Euh.. Je suis fébrile. Dans les vestiaires, Alex s’est mélangé les chaussettes avec Motta. Surréaliste. Ils ont des valises toutes prêtes et ils arrivent à se planter. Vraiment les mecs… Sirigu, lui, grogne parce que je ne vais pas assez vite pour fixer ses protèges tibias au gaffer. Ils sont un peu chiants ce soir.

Retour dans les tribunes, juste à temps pour l’entrée des joueurs. Ils n’ont aucune chance de m’entendre, mais je leur parle. Jolie Poupée Ménez appelle le ballon, bien vu Néné, mais Ospina est sur le coup. C’est pas pour rien qu’on parlait de lui l’an dernier pour remplacer Edel. Gameiro tente. Au loto du ballon rond, il n’a toujours pas de chance. De toutes façons le jeu est un peu cracra. En plus Jolie Poupée Ménez et Néné ne se trouvent pas.

Nice a faim, mais Captain Mamad est là. Hey, c’est son birthday demain, avec une grosse soirée en rentrant de Nice, il va vouloir faire le beau. Faute sur Maxwell. Sherrer protège le ballon comme si c’était un bébé. On lui explique ? Sirigu, lui, dirige sa défense. En parlant avec les mains, les pieds, et parfois aussi la voix. Alex se fait remarquer. Et ne fait pas dans la dentelle.

Côté niçois, Mouloungui a décidé de se prendre pour Jolie Poupée Ménez, crête incluse. N’y allons pas par quatre chemins, c’est moche. Très moche. A peu près autant que le vilain geste de boucher de Bisevac, qui semble vouloir repartir avec un tibia. Ceci dit, Abriel qui prend Ménez par derrière, c’est pas beaucoup mieux. Si ce match se termine sans blessés ni cartons rouges, on aura de la chance.

Et tout à coup la frappe de Mounier. Et la claquette de Sirigu. Juste magique. Mounier envisage maintenant de se suicider à coup de smarties. Dé-goû-té par cet arrêt. Je suis joie, je danse la samba, je remue des fesses, je fais la choré de Michel Télo. Oui parce que Ai se eu te pego, ça signifie « Ah si je t’attrape ». Comme la balle. Ou moi. A la base c’est Néné qui a lancé la mode dans les vestiaires, puis pour célébrer les buts, et pour moi la danse des arrêts de Sirigu. Enfin jusqu’à ce que Leonardo me retienne par le maillot. Oh ça va hein ! Jaloux…

Ca repart, et Galimeiro loupe une passe. Je grogne. On a du mal. Ca circule, mais en mode Jean-Claude Dusse : on n’arrive pas à conclure. Néné se prend un pastis. Ca fighte entre Néné et Civelli, Monzon reste à terre. C’est le Bronx sur herbe là. Fair-play, Néné jette un oeil au tatouage qu’il a fait à Monzon. Je ris. Très fort. Sinon pas un ne pense à Sirigu pour calmer Civelli. Pourtant, ils jouaient ensemble à Palerme… Je dis ça, je dis rien. Je commence à m’impatienter : on ne m’a toujours pas apporté ma calzone. J’en parle à Léo, qui appelle Paris pour m’en faire livrer une. Ca ne va pas mieux, Léo. Parfois, il perd tout sens commun.

Et là, c’est le drame. L’arbitre réprimande Ancelotti. Ancelotti fait « oui, oui », mais on sait tous qu’il n’a rien compris. Makélélé vient à sa rescousse, mais doit se lever pour ça. En même temps, il fait 1m12 Claude… L’arbitre voit rouge, et lui hurle « Assis, assis, assis ». Comme si Maké était un chien galeux ! Maké lui indique qu’il est de mauvaise foi.. et se fait exclure. Comme au bon vieux temps. Reste que c’est n’importe quoi. Ancelotti pleure.

Néné s’offre un joli coup du sombrero pendant que Sissoko balance tout ce qu’il a au bout des crampons pour décrocher le jaune. Qu’il finit logiquement par obtenir. On lui dit que ça n’est pas un Oscar ? Ca flotte. Et Nice joue à 35 en défense. J’ai le mal de mer. Alex fait une petite poussette au putois niçois. En même temps une petite poussette d’Alex, c’est un lancer de nain pour n’importe qui d’autre. Mais bon. On nage en pleine couscous party avec un arbitre totalement fêlé. Corner party aussi, un peu.

Clerc tente une reprise qui se termine en publicité pour n’importe quel revendeur de lunettes. M’est avis qu’il se cherche un équipementier… Joli tacle de Captain Mamad. Talonnade de Néné pour Galimeiro et… Et ??? K-e-v-i-n ??? Hors cadre. Bisevac. Idem. Mouloungui le putois ? Dans les bras de Sirigu. Ménez réalise un magnifique grand pont… mais tout seul. Alors que tout le monde connaît le tennis-ballon, Jolie Poupée Ménez invente le foot-balle. C’est comme du foot, mais tu joues tout seul avec la balle. Sur ce c’est la mi-temps, sur le score mirifique de 0-0.

Direction les vestiaires où Gilles Bourges félicite chaleureusement Sirigu. Hey mais c’est mon job, moi j’ai deux nichons et une langue ! WAG power ! Bon, la place étant prise, je console Galimeiro. Et aide à fixer les protèges de Jallet, qui file à l’échauffement en remplacement d’Alex. Et ça repart. Sissoko accroché. Le putois Mouloungui rencontre un Sakho. Puis shoote une taupe. Ce soir, c’est une spéciale Les animaux du monde ! Mais je m’ennuie. Tellement que j’ai le temps de voir que Mouloungui a l’étiquette qui dépasse de son maillot. Vraiment pas classe. C’est pas jouli. C’est pas Paris.

Avec tout ça, toujours pas eu l’occasion d’évoquer Joli Cul Bodmer. Qui est inexistant. Quant à Galimeiro, il ne parvient plus à conserver un ballon. Je suis au bord du suicide à la Calzone. Que ce type ne m’apporte toujours pas. Je veux une pizza !!! Leonardo commence à avoir peur de moi. Et soudain, Galimeiro envoie une frappe cadrée. Yeaaahhhh…. Arrêt d’Ospina. Je pleure ma pizza, là.

Guillaume A-hauts-risques remplace Galimeiro. Je me lance dans des incantations bizarres pour qu’il plante la même tête qu’ à l’entraînement. Anin frappe… Loin du cadre. Très loin. Jolie Cul Bodmer relance pour Néné, qui passe à Hoarau, tête, et Ospina. Groumpf. Réponse du berger à la bergère en contre, par une frappe lointaine de Monzon. Parade de Sirigu. Youhou !!!

Joli Cul Bodmer se couche sur Abriel. Euh… Frappe de Sissoko. Trop haut. Essaie encore. Pendant ce temps, personne ne voit les appels d’Hoarau. Ca rassure Galimeiro : ça n’est donc pas un problème de taille… Bref, on patauge dans une salade niçoise un peu trop chargée en huile d’olive. Du coup Ancelotti a les boules. Totalement raccord avec le sapin de Noël. J’en suis réduite à modeler un santon footballeur dans une boule de pâte d’amandes, à lui construire une petite crèche, et prier le Saint Chantôme. Mon cerveau a dû fondre…

Abriel tente sa chance. Sirigu tue dans l’œuf cette frappe. Salvatore le bien nommé… Je suis raide dingue. J’en enlève mes talons de 12, maintenant je danse pieds nus. Par le froid qu’il fait. Ouais, ouais. Ca vire au n’importe quoi. Ospina se fait mal. Difficile de voir si Jolie Poupée Ménez lui a collé une mandale au passage. Ancelotti est furax après Joli Cul Bodmer, qui sort et cède sa place à Matuidi.

Alerte : Hoarau fait une très belle reprise. La Guille a l’air en forme, mais c’est juste au dessus. Nice se met au grand classique de la faute sur Néné. Y-a-t-il une équipe dans ce championnat qui ne soit pas obsédée ??? Nouvelle tête d’A-Hauts-Risques. Magnifique. Ca va finir par rentrer. Du moins, ce serait bien. Côté Nice, ça ne va pas mieux. Palun a le même serial coiffeur que Ménez, et Mouloungui laisse traîner ses mimines.

On enchaîne par un petit coup franc pour une faute sur Ménez. Jallet plante une énorme frappe, presque ! Et puis Jolie Ménez m’a tué. Tant de suffisance, ça n’est plus un brin, mais une crinière ! Puis Néné croque tellement la feuille qu’il en perd toutes ses dents. Heureusement, il cadre le coup franc direct qu’il obtient ensuite, mais hélas Ospina est sur la trajectoire. Et dire que Civelli allait la prendre de la main… C’est fini, sur ce score exceptionnel de 0-0.

Du bord du terrain, j’observe Sirigu répondre à Mourad, de Canal +. Cette fois, pas de « puto dio », ça se passe bien. Son français est parfait. C’est fou ce que j’ai fait du bon boulot avec lui. Allez c’est pas tout ça, mais direction le tryptique car-avion-car, parce qu’on a une fiesta ce soir pour les 22 ans de Captain Mamad !!!

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Carré d’as

©ZeFML/365 Foot

La barre. Une bonne grosse barre de quand tu as abusé du café-calva. Pour rigoler, Sirigu fait exprès de faire vrombir la Mini. S’il veut que je lui repeigne l’intérieur, il n’a qu’à continuer comme ça.

On arrive au camp des Loges pour le petit-déj de groupe. Maxwell me tend un café. C’est simple, si je le bois, je vomis mes tripes. Pastore se marre. Néné n’est pas là Notre brésilien a attrapé un rhume, et reste donc à la maison. Petit joueur.

Aujourd’hui, c’est une séance public et médias. Et ils ne sont pas au bout de leur surprise… vu que Thiago Motta est déjà à l’entraînement, alors que sa présentation n’est que cet après-midi. Il fait -5° mais ça n’a pas rebuté la centaine de supporters qui se pressent au bord du terrain. Ils sont increvables. Je pense que le PSG les fabrique à la chaîne dans une usine du Bengladesh, en kevlar.

Ca débute par un échauffement en ligne, pour des démarrages. Dès que l’un d’eux dépasse les autres, j’hurle « hors jeu ». Hoarau l’est tout le temps. Réflexe pavlovien sûrement. Ca fait beaucoup rire Gameiro. Après quelques jeux de ballons, Paul Clement répartit les joueurs en quatre groupes. Chacun à un angle d’un carré, ils doivent courir latéralement, décrire une diagonale, et se retrouver ainsi face à face et faire un jeu d’attaque défense, deux défenseurs pour deux attaquants. C’est assez simple. Sauf pour Ménez. Il a calé au mot diagonale.

« Cours Jérèm, cours ! » C’est un peu notre Forrest Gump à nous. Maké joue aussi. Il a encore des jambes… Ancelotti donne ses consignes, et tout le monde fait au moins deux passages, un en attaque, un en défense. Ca va assez vite, c’est le but. Enfin sur ce coup là, c’est plutôt Douchez qui s’en prend. Pendant ce temps, sur le terrain 2, Gilles Bourges procure un entraînement personnalisé à Sirigu, qui doit enchaîner des sauts sur un step, des sauts de haie, puis des arrêts. Sans discontinuer.

Retour sur le terrain 1, pour la traditionnelle opposition de fin de séance sur demi-terrain. Les garçons en veulent… Ca donne dans tous les sens. Mais la star, c’est déjà Thiago. Avec sa tête de premier de la classe. Très présent, il enchaîne avec facilité, et distribue aisément à ses coéquipiers. Maké paye de sa personne. Mais sur un corner tiré par Ceara, c’est Hoarau qui la met de la tête dans le but de Douchez. Yeah !

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Au camp des Loges… (5)

C’est par une température de -5° que les joueurs du Paris Saint-Germain se sont entraînés ce mercredi, devant le public et les médias.

Le froid et le vent glacial n’avait pas rebuté les supporters, toujours nombreux pour accueillir Alex, qui est resté en salle… Et Thiago Motta !

Surprise en effet, le joueur parisien, qui a signé ce mardi en toute fin mercato, était présent à l’entraînement avant même sa présentation officielle, prévue l’après-midi même.

Très investi, il s’est mis tout de suite dans le bain, avec ses nouveaux partenaires, et n’a pas hésité à mouiller le maillot, sous le regard de Leonardo et Jean-Claude Blanc.

Les photos de Thiago Motta à l’entraînement sur Football 365

Côté entraînement, comme d’habitude, les joueurs ont débuté par un échauffement, en ligne et toujours guidés par une sono.

A noter l’absence de Néné, malade, et de Javier Pastore, de retour du Qatar mais resté en salle pour les soins.

Ils ont ensuite réalisé deux exercices d’attaque/défense, dont un jeu en carré.

Répartis en 4 groupes, les joueurs devaient effectuer une course, qui les positionnaient en attaque ou en défense, puis s’affronter face au but, et tenter leur chance. Le tout avec rythme et rapidité.

De leur côté, les gardiens ont suivi une séance spécifique plus longue qu’à l’accoutumée.

Notamment pour Salvatore Sirigu qui a enchaîné les exercices de corde à sauter, de sauts sur step, de sauts de haie et d’interception du ballon, sous la direction de Gilles Bourges.

Enfin comme d’habitude, l’entraînement s’est achevée sur un travail d’opposition, sur demi-terrain, à quelques mètres seulement du public.

L’occasion de voir un Makélélé toujours en forme, un Sirigu toujours présent à la parade, et une magnifique tête de Guillaume Hoarau, droit au fond du but de Douchez.

Au final, un affrontement très animé, notamment en milieu de terrain, et sur les côtés avec un Maxwell décidément très présent dans son couloir. Quant à la défense, on peut dire que Sylvain Armand comme Mamadou Sakho n’étaient pas là pour faire de la figuration…

Après cette séance très relevée, les joueurs se sont prêtés comme d’habitude aux sollicitations des supporters restés les attendre dans le froid.

Un grand merci à tous les joueurs qui se sont arrêtés : Gameiro, Bisevac, Bahebeck, Matuidi, Camara, Kebano, Douchez, Chantôme, Jallet, Armand, Maxwell, Alex, Hoarau, et Sirigu.

Alex, qui a d’ailleurs profité de la solidarité brésilienne, pour repartir avec son pote Maxwell.

Toute la séance en photos

Carlito, Papo, Salvo et les autres…

Chute de tension, anémie, et quelques autres carences qui me positionnent à la limite de la malnutrition.

C’est le verdict de mon petit épisode d’hier dixit les analyses passées dans l’après-midi. Rien de grave, mais il faut impérativement que je mange plus d’une feuille de salade par jour.

Du coup, le petit-dej matinal au camp des Loges devient obligatoire pour moi. Euh, je leur dis que je n’ai jamais pris de petit-dej de ma vie ???

Je rejoins donc le Boot Camp à 9h, plusieurs joueurs sont déjà là. Ce temps n’est pas obligatoire pour eux, mais le coach estime qu’il est important de proposer une vie de groupe, pour renforcer l’esprit collectif, tout en leur permettant de manger sainement, ce qui n’est pas un luxe. Le gentil Maxwell me tend un café. Lui, il est vraiment chou. J’attrape la tasse, et je file sur la terrasse, paquet de clopes en main, pour m’offrir le petit dej des champions : coffee & cigarettes.

Le paquet finit boxé un étage plus bas, et la clope arrachée. Wow, Sirigu n’est pas un marrant… Un chouilla énervé, il me lance  « Ca n’est pas exactement la composition d’un bon petit-déjeuner. » Punaise, on m’a volé mon mec et on l’a remplacé par le docteur Dukon. Ses yeux bleus ont totalement viré au noir. Okay j’arrête. Mais seulement après l’avoir fumée. Furieux de ma résistance, il se barre. Ambiance glaciale. On se double snobe. Doha, le retour. Sauf que Pastore n’est pas là pour jouer les mères Maquerelle et nous réconcilier. Justement, il est à Doha, pour se soigner. VDM. Je pleure.

Bodmer vient me consoler. Il montre son cul, évidemment. Puis on joue à Titanic sur la terrasse. « I’m the king of the world ! » Oui parfois, on est très gamins. Mais ça me fait rire. Je réintègre la salle, et je m’installe devant une assiette préparée pour moi avec amour par celui-qui-me-fait-la-gueule. Si je comprends bien le message, il faut que j’ingère ces tartines et ce verre de lait. Alors que je suis allergique au lait. Bon camarade, Jallet siffle le verre, et Ceara accepte de nous couvrir. Je me demande ce qu’en penserait l’église évangéliste machin trucmuche, mais il fait une sacrée bonne action sur ce coup le pasteur. Bah quoi, on joue collectif…

Comme on a encore un peu de temps avant le rappel des troupes, je propose une pétanque billard. C’est comme la pétanque, mais sur le billard. Bodmer et Sissoko sont partants pour faire une équipe, Néné joue avec moi. Sakho est révulsé : « mais la pétanque, c’est Marseille ! » Ouais, mais à ce compte là, il faut aussi bannir le pastis, et ça il n’en est pas question. Je le rebaptise Mamad-la-Sardine. Il est hystérique. Mouaaaarrffff !

Sur ce, il est temps de rejoindre le terrain. Ancelotti me confie la sono. Oui, maintenant, les joueurs font des exercices avec un CD. C’est une voix féminine qui leur donne le top départ de la course, et qui compte la série. « Lesson 1, repeat after me. » Je ne peux pas m’en empêcher, mais c’est vrai qu’on se croirait dans un labo de langues… Ca ne fait pas rire Paul Clement. Mais cette fois il est marron : il ne peut plus me coller des tours de stade !

Le CD tournant tout seul, je rejoins les gardiens, qui font des séries enchaînant 5 tours de corde à sauter, puis 5 sauts sur un step, et 5 arrêts en l’air puis au pied d’un ballon envoyé par Gilles Bourges. Il reste une corde à sauter. Je décide de faire la partie américaine. En avant, en arrière, croisé, deux tours sans poser les pieds par terre… Comme en primaire. Tiens, et si un jour je les faisais jouer à l’élastique ? Ou à la balle au prisonnier ? Bon j’ai la tête qui tourne, mieux vaut arrêter. De toutes façons y’a du taf sur l’autre terrain.

Répartis en deux groupes, les garçons travaillent l’attaque/défense sur demi-terrain. D’abord un groupe, très intensément pendant 5 minutes, puis l’autre pendant que le premier groupe récupère. Ca va très vite. Tous les entraîneurs sont au taquet sur les joueurs, à leur crier des consignes et les féliciter pour leurs actions. Le bon élève, c’est Jérèm. Pour une fois. Parce que dans mon cours, il est bon dernier. Carlito fait beaucoup bosser Milan. Le tout sous les yeux de Leonardo, qui vient de faire son apparition.

Les gardiens reviennent pour la traditionnelle séquence d’opposition et pour l’occasion, Maké joue. Carlito appelle Bodmer Mathieu, Paulo l’appelle Matthew, et moi je lance le Mattéo. C’est marrant, les surnoms de Carlito. Papus, c’est Papo. Je propose Pipo. Comme il ne sait pas dire Neskeens, il dit Kebano. Avant je l’appelais Kebbab mais Erding étant parti, cela n’a plus aucun intérêt. Plus classique, Sirigu est surnommé Salvo, le diminutif habituel de Salvatore. Horarau l’appelle plutôt Toto. Parce que zéro + zéro = la tête à Toto. Hoarau, quoi… Et pour moi c’est… Nan mais oh, vous ne croyez pas que je vais vous le dire ???

Après un geste magnifique de Maxwell, très applaudi par les supporters, et une bien belle parade de Sirigu, l’entraînement s’achève, et les joueurs regagnent le vestiaire, congratulés par Leonardo. La Menace Chantôme file en conférence de presse, et tout le monde se retrouve pour le déjeuner. Coincée entre Leonardo et Sirigu, je n’ai pas trop le choix, je dois vraiment me préoccuper de mon assiette. Big Brother is watching me et en plus ils sont deux !

Un œil au planning, et je constate qu’on n’est pas près de rentrer à la casa. Sirigu a une heure de cours de français. En bon tortionnaire, il m’a préparé une leçon d’italien à étudier pendant ce temps là. Apparemment, il estime que savoir placer « stronzo » et « va fanculo » à la fin de chaque phrase ne me rend pas bilingue pour autant. C’est abusé, je maîtrise la base ! Bon en même temps, c’est moi qui ait décidé de ce cours de français, et qui en ai défini le programme. Arroseur arrosé…

15h, fin des cours, direction la casa et autres occupations. Après un petit dîner sympa dans un petit restau parisien, la soirée s’emballe un peu. Un scooter, des mots, un casque, le pare-brise en miettes. La presse en a profité pour monter cette histoire en épingle, mais au final rien de bien grave… enfin sauf pour la Mini. Je crois qu’il va falloir appeler Olivier de Carglass. Vraiment, Neuilly, c’est plus ce que c’était.

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Au camp des loges… (4)

L’entraînement public de cette semaine était programmé ce mercredi. Dès 11h, environ soixante supporters se sont pressés pour voir les joueurs.

L’échauffement a commencé sur le terrain le plus éloigné du public, avec quelques exercices physiques, dont une série de démarrages rapides et de course sur une vingtaine de mètres. Mais sans Pastore, parti soigner sa blessure au Qatar.

Les joueurs, alignés, attendaient le top départ donné par une sono, qui comptait également le nombre de séries à effectuer pour cet exercice. Le coach et ses assistants, eux, donnaient des indications sur la manière de réaliser l’exercice, joueur par joueur.

Tout au fond du terrain, les gardiens ont réalisé un atelier spécifique. Ils devaient enchaîner une série de saut à la corde à sauter, puis sur un step, et enfin récupérer les ballons que leur envoyait Gilles Bourges d’abord en l’air, puis au sol.

Le groupe s’est ensuite dirigé vers le terrain le plus proche du public, divisé en deux équipes, pour une séance de travail sur l’attaque/défense pendant quelques minutes : quand un groupe travaillait, l’autre récupérait.

Carlo Ancelotti, très impliqué, demandait régulièrement de la rapidité, chronométrant le temps de possession de balle par joueur.

Le coaching est d’ailleurs très individualisé. Ce qui laisse la place à des surnoms amusants en fonction de la facilité ou non à prononcer le nom.

Neeskens étant difficile, ce sera Kebano. Papus Camara devient Papo. Sirigu retrouve le diminutif classique de Salvo. Bodmer, quant à lui, est appelé Matthieu par Ancelotti  et Matthew par Paul Clement. Enfin Sherrer Maxwell devient Max pour tout le monde.

Enfin l’équipe a terminé par un classique travail d’opposition, sur demi terrain… juste devant les supporters, qui n’ont pas manqué de les encourager, et sous les yeux de Leonardo.

A noter la présence sur le terrain dans l’équipe des blancs de… Claude Makelele, qui reprend du service !

Ce fut l’occasion d’observer une magnifique parade de Sirigu, et un très beau geste de Maxwell, très applaudi.

Au final, une séance très rythmée et très intensive pour l’ensemble du groupe, qui a ravi les supporters présents.

Enfin comme à chaque fois, certains joueurs sont venus à la rencontre du public. L’occasion de voir notamment les joueurs blessés qui ont repris du service, comme Diego Lugano ou Blaise Matuidi.

Et comme toujours, les adorables Nicolas Douchez, Kevin Gameiro, Milan Bisevac, Neeskens Kebano, Alphonse Aréola, Marcos Ceara ou Christophe Jallet, toujours heureux de venir rencontrer les supporters. Mais aussi, et c’est plus rare, Clément Chantôme, Sylvain Armand Momo Sissoko ou Guillaume Hoarau.

La palme de la gentillesse est attribuée aujourd’hui à Salvatore Sirigu.

Le portier italien est certes sorti en dernier, après son cours de français, mais s’est montré extrêmement disponible pour les trois courageux l’ayant attendu jusqu’à la fin.

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