To : Gregory House MD, Head of Diagnosis Department of Princeton Plainsboro Teaching Hospital,
CC : Lisa Cuddy, Dean of Princeton Plainsboro Teaching Hospital
Cher Docteur House,
Je vous écris de France, pour vous soumettre un cas qui pourrait vous intéresser. Il s’agit de notre président, Nicolas Sarkozy.
Depuis plusieurs années, le sujet est connu pour disposer d’un tableau clinique particulier :
- Une petite taille compensée par une énergie débordante au service de son action
- Un égo hypertrophié, exprimé par l’emploi régulier du « moi je dis »
- Quelques tics physiques, dont notamment un mouvement d’épaule, des gestes des mains pour souligner son propos, ou encore un comportement extrêmement tactile
Régulièrement raillé, le président n’a pourtant jamais été handicapé par ces symptômes, bien au contraire, ils ont fait son succès. Sur la pente vertigineuse de son ascension, tout juste a-t-il subi un léger malaise lors d’une séance de jogging.
Mais voilà depuis 6 mois, de nouveaux symptômes sont apparus :
- Perte du goût de communiquer, avec une baisse des apparitions à la télévision, et envoi de son Premier ministre parler à sa place lorsque le climat social est trop tendu (devant le congrès des maires, par exemple)
- Perte des repères qui se traduit par une tendance au népotisme, par exemple lorsqu’il tente de nommer son fils à un poste important, sans comprendre en quoi cela peut choquer son peuple
- Perte de son leadership, qui se traduit par une incapacité à tenir ses rangs, qu’ils s’agissent de ses proches collaborateurs (qui s’expriment à tout va) ou de sa majorité (qui n’hésitent plus à commettre de multiples « erreurs de vote »), et même de son parti (qui se permet de siffler les listes pour les régionales qu’il a lui-même décidées)
- Perte de la liaison avec les français : interviewé par un panel, il semble par exemple découvrir que le crédit d’impôt, son action sur les bourses, ou les heures supplémentaires n’ont pas touché la classe moyenne, comme il l’avait imaginé.
- Paranoïa à l’encontre de son frère ennemi Villepin, qu’il poursuit de sa haine en incitant le parquet à faire appel de sa relaxe au point de prendre le risque de voir ce dernier une seconde fois blanchi à moins d’un an de la présidentielle
Cette fois, les effets sont désastreux : le président ne parvient plus à remonter dans les sondages. Pire, il semble avoir perdu sa Magic Sarko Touch, celle qui fit son succès en 2007 et pendant les deux premières années de son quinquennat !
Docteur House, ce cas est un véritable challenge pour vous. Merci de prendre en charge le patient Sarkozy le plus rapidement possible : il en va de l’avenir de la France !