LGDA 2019 : le plat de résistance

Le Goût des Autres offre un programme riche et varié. En d’autres termes, il faut choisir ses spectacles et donc, renoncer à d’autres et c’est certainement le plus difficile pour les festivaliers.  Gourmande de découvertes, j’ai enchaîné autant d’événements que possible ce vendredi, passant de l’Esperluette au Magic Mirrors, puis aux Bains Docks.

La soirée a commencé par une rencontre avec l’auteur Laurent Gaudé, dont les écrits évoquent souvent le thème du voyage.

Présentant Salina, les trois exils, sa dernière œuvre, l’écrivain a évoqué plusieurs aspects de son écriture et son choix d’écrire l’histoire de cette femme, qui a décidé de se venger pour vivre. Cet échange s’est achevé par une magnifique lecture par Yann Gaël d’un extrait de ce roman.

Après cet échange pointu, très littéraire, la scène de l’Esperluette a accueilli Les fils cachés de Zeus, une création du groupe Esprit Chien, accompagné du dessinateur Singeon, retraçant l’histoire de deux jeunes filles en quête de leur identité et du père qu’elles n’ont jamais rencontré, le grand Zeus.

Ce spectacle m’a touchée, par son style décalé et parfaitement adapté au jeune public.

Nouveau changement de style une heure plus tard, au Magic Mirrors cette fois, avec l’Odyssée, une création du groupe Magnetic Ensemble et de la photographe Aglaé Bory.

Cette dernière a rencontré douze Havrais ayant quitté leur pays d’origine et les a mis en scène au travers d’une série de photographies mêlant leurs vies au paysage urbain et à la mer, accompagnée sur scène par les percussions électros de Magnetic Ensemble. Un pur bijou !

Un petit tour à l’Esperluette pour écouter le set de Maison Aloha, puis j’ai rejoint les Bains Docks pour la Nuit Vagabonde, l’emblématique After du festival.

Dans le cadre idyllique de cette piscine très épurée, construite par l’architecte Jean Nouvel, Acid Arab et La Fraîcheur ont fait résonner les rythmes orientaux de leur électro-techno, pour permettre au festivalier de se déhancher sur le dance-floor… ou dans les bassins !

Cet after, seul événement payant du festival et qui s’est joué à guichets fermés, a tenu toutes ses promesses. Mon conseil : venez l’an prochain et surtout, n’oublie pas votre maillot de bain !

 

LGDA 2019 : l’entrée

C’est parti pour cette huitième édition du Goût des Autres !

Par chance, il fait beau sur Le Havre, ce qui permet aux festivaliers de (re)découvrir cette lumière si particulière sur la ville et donc de comprendre pourquoi les impressionnistes ont si souvent posé leurs chevalets par ici.

C’est Mezzanine qui ouvre cette nouvelle édition. Avec sa pop aux accents très roots, teintée d’électro, Maxime Liberge réchauffe le public de l’Esperluette, le « petit chapiteau » où auront lieu de nombreux spectacles de ce festival.

Cette pop lancinante est absolument parfaite pour prendre un verre sur l’une des tables hautes installées pour les spectateurs, à portée du bar, histoire de se mettre dans l’ambiance.

Sur l’autre côté du chapiteau se trouve un pur bijou : la librairie du festival. On y trouve une sélection d’ouvrages sur le thème du voyage -évidemment !- ainsi que les ouvrages des auteurs présents lors de cette édition.

Quel bonheur de flâner parmi les étals, tout en écoutant Mezzanine reprendre l’Amour à la plage, de Niagara.

Ensuite, la soirée s’est poursuivie au Magic Mirrors, où Luc Lemonnier, maire du Havre, a officiellement ouvert le festival, en insistant le lien de la ville du Havre aux écrivains dont les oeuvres ont voyagé autour du monde.

L’édile a par ailleurs rappelé que le festival est l’un des fers de lance des actions menées dans le cadre de la politique publique Lire au Havre, qui a pour objectif de mettre le livre au coeur du quotidien.

Puis il a laissé la place au groupe Limousine, accompagné de l’acteur Malik Zidi, pour un concert littéraire sur La Guerre des Mondes de l’écrivain Georges Orwell : un création Le Goût des Autres !