LGDA, le dessert

Après une journée de relâche ce samedi, consacrée à la visite de la bibliothèque Oscar Niemeyer, du port du Havre et à un dîner à la résidence A-Docks chez mon amie Une Vie Des Livres, est arrivée ce dimanche 20 janvier la dernière journée du Festival Le Goût des Autres. Déjà… J’ai donc consacré ces dernières heures à enchaîner les événements, pour essayer d’en profiter un maximum.

En fin de matinée, j’ai assisté à la rencontre Géographie Politique, en présence d’Olivier Poivre d’Arvor, Ambassadeur de France à Tunis et écrivain, et Danièle Sallenave, de l’Académie française.

Ils ont livré leurs regards croisés sur l’importance de la lecture dans leur vie et dans celle des lecteurs à qui elle offre à la fois une échappatoire, le voyage et la liberté, l’incursion du politique dans la littérature et l’accès à la lecture -en évoquant notamment le livre Des Hommes qui lisent d’Edouard Philippe, actuel Premier Ministre- ou encore la place du voyage dans la littérature et l’ouverture qu’elle peut apporter sur les cultures du monde. Cet échange, de haute facture, était absolument passionnant et je regrette de ne pas pouvoir vous le détailler dans sa globalité.

Après un passage au Docks pour un déjeuner et quelques courses -des livres, évidemment- j’ai poursuivi la journée avec le spectacle Tour du Monde, de la compagnie Sac de Nœuds. C’était magique.

Une conteuse racontait l’histoire du Tour du Monde en 80 jours, de Jules Verne, accompagnée de l’illustrateur Tom Haugomat. Et à chaque étape de Phileas Fogg, l’histoire s’arrêtait pour laisser place à un temps de danse, deux danseuses faisant ainsi participer les enfants… et les parents ! C’était absolument charmant.

Est arrivée l’heure de la clôture. Un moment toujours difficile. Luc Lemonnier, maire du Havre, a dressé le bilan de cette édition 2019, très riche, très diverse, très Le Goût des Autres au final.

Avant de laisser place à la création Sur La route, inspirée du roman culte de Jack Kerouac. Sur une lecture de Nicolas Martel, accompagné de Raphaëlle Lannadère et d’Antoine Montgaudon à la guitare, nous avons plongé dans ce roman phare de la Beat Generation.

Jack voguait vers l’ouest, en musique, et nous l’avons accompagné dans ce voyage mythique, en musique, nous laissant porter par la poésie de l’instant.

C’est ainsi que s’est achevé cette neuvième édition du Festival, nous livrant un dernier voyage, sur la route qui nous mènera sans nul doute vers l’édition 2020 du Goût des Autres.

 

UMP, un univers impitoyable*

Déshabillez moi… Tel aurait pu être le sous-titre pour  cet ouvrage de Neila Latrous et Jean-Baptiste Marteau.

Le pitch est assez simple : les deux jeunes journalistes –ils ne sont pas encore trentenaires- ont choisi de nous en montrer les dessous de l’UMP, pas toujours très propres. Et sans langue de bois, s’il vous plait.

Tout y passe : la mise en exergue de la communication comme credo suprême (jusqu’à la nécessité de contrôler son poids…), l’assassinat plus ou moins feutré des élus les uns par les autres, les retours de flamme, les fluctuations de la cote des uns et des autres pour 2017, sans oublier les fiascos électoraux comme sur le web, et les guerres intestines, jusque chez les jeunes…

Et ça n’a rien d’une fiction. Pour bien connaître le sujet UMP, j’ai trouvé le propos terriblement fidèle à la réalité. La bataille de Paris est décrite avec une étonnante justesse. Et bien mise en perspective par rapport à l’historique de la fédération. Cette UMP parisienne qui se déchire faute d’avoir su se construire, mené par un Philippe Goujon qui relève de l’erreur de casting, échouant à rassembler une droite en lambeaux, pour laquelle Patrick Stefanini, son prédécesseur, n’aura rien pu faire, laissant à Goujon l’ingérable bébé.

Justesse aussi, sur les pratiques du microcosme politique. L’ouvrage peut sembler violent aux yeux du néophyte, il paraîtra presque trop gentil à quiconque pratique la politique. Et pourtant, il est sans concession. Les anecdotes de coup-bas entre politiques sont légions, mais surtout, les auteurs décryptent méticuleusement les méthodes employés : rumeurs, déminage d’événements, incruste de l’indésirable, salle qui siffle, utilisation de la presse et notamment du Canard Enchaîné… C’est le parfait manuel du règlement de compte politique ! La vérité n’est pas toujours belle, mais qui peut sérieusement en nier la réalité ?

Sans parler des fiascos de l’UMP. Notamment internet, et les jeunes. Sur le web, tout le monde sait que si le parti majoritaire avait su se frayer une place sur le réseau pendant la présidentielle de 2007, il a laissé passer le train de Twitter. A part Eric Besson, qui a su trouver une identité sur la branche, personne à l’UMP ne sait utiliser ce réseau social, faute de la comprendre. Vieillotte, l’UMP en est encore à mobiliser ses militants au siège national pour des soirées ripostes hautement contrôlées, à grand renfort de militants usant à outrance des éléments de langage. #UMPathétique.

Les jeunes, quant à eux, constituent l’un des meilleurs chapitres de l’ouvrage. Certes, il y a quelques erreurs de dates, mais les révélations sont intéressantes. Celle de Maxime, auteur du lipdub, sacrifié sur l’autel d’une validation mal assumée. Il aura payé cher sa –mauvaise- idée. A vous dégoûter de vous engager, tant l’UMP s’est montrée d’abord frigide, puis excessivement emballée, avant que le soufflé ne retombe et que le militant soit exclu. Ou quand l’UMP oublie qu’elle doit former ses jeunes, et que l’erreur reste un outil de formation. Que le parti doit assumer.

Mais les jeunes sont comme leurs aînés. Des serial-killers en couches-culottes. Qui ne se privent pas de s’entretuer. Paradoxalement, puisque c’est aussi au sein des bureaux nationaux jeunes que se forment les amitiés politiques indéfectibles… On l’a vu avec Nicolas Sarkozy et Brice Hortefeux, mais également avec ceux qui n’ont pas forcément percé et qui restent dans le microcosme, restant pour leurs amis d’antan des alliés de poids. Ou ennemis. L’adage s’est quasi systématiquement vérifié pour toutes les équipes nationales jeunes, une grille de lecture de la vie politique à ne jamais négliger.

En son temps, Fabien de San Nicolas avait exigé des travaux dans le mythique bureau 216, refusant l’open-space pour se créer un bureau. Un camp retranché. Quelques années plus tard, c’est Benjamin Lancar qui se trouve dans la fosse aux lions, condamné à gérer une campagne présidentielle dans une ambiance délétère liée aux questions de succession.

Le jeune homme, emballé dans la machine médiatique, a déçu sur le fond, sans convaincre sur la gestion du mouvement de jeunes : hémorragie des adhérents, persistance dans la politique de verrouillage de son prédécesseur, mort des jeunes populaires par asphyxie consécutive au buzz et à l’absence prolongé de la dose minimale de démocratie –ou d’apparence de démocratie-requise. Un vrai gâchis, qui ne correspond en rien à ce qu’avait souhaité à la création de l’UMP.

La succession, justement. La question se pose aussi chez les grands. Le duo de journalistes en a fait le fil conducteur de cet ouvrage, via l’affrontement Fillon-Copé en vue de 2017… si Fillon ne cale pas avant. Disons le franchement, ces deux là ne s’aiment pas. Tout juste sont-ils capables de s’allier pour éliminer d’autres larrons, Borloo par exemple. Mais sans plus. La réconciliation et le rassemblement, ça va bien pour les caméras. Mais dans la vraie vie, faut pas déconner.

2017… Une ligne de mire, à la fois loin et déjà demain. Chacun cherche à se placer. Si l’ouvrage évoque avec justesse la querelle des prétendants et les ambitions affichées ou non des uns et des autres, leurs stratégies, en dressant de fidèles portraits de Fillon et Copé, il n’en reste pas moins que les cartes seront redistribuées avec la présidentielle. D’autres pourraient bien surgir pour troubler le jeu… Mais tout ceci sera pour un éventuel Tome II : si Sarko perd, c’est une toute autre bataille qui s’engagera, le parti devant alors procéder à l’élection de son président à l’automne… l’absence de président n’étant que transitoire, selon les statuts.

Au final, cet ouvrage de 315 pages réalise un très bon tour du propriétaire, avec une certaine audace qui séduira les lecteurs. Quiconque s’intéresse à la vie politique saura savourer ce bilan très juste et fort bien documenté du parti majoritaire, l’année où l’UMP fête ses dix ans, tout en devant faire face à un vrai risque d’explosion. Dans ce contexte, la lecture d’UMP, un univers impitoyable est fortement recommandée, pour bien en saisir toutes les subtilités.

*Papier publié sur Marianne à cette adresse

Alain Juppé, l’orgueil et la vengeance

Personne parmi les éditeurs et journalistes, n’avait vu venir le retour en grâce d’Alain Juppé, celui que l’on donnait mort depuis ce jour noir du 30 janvier 2004, lorsque le tribunal de Nanterre le condamna en première instance à une peine infamante, certes réduite en appel, mais qui jeta un voile noir sur la suite de sa carrière.

Personne… ou presque. Anna Cabana, la délicieuse, avait senti que l’homme finirait par accepter d’être un recours. Et s’est intéressé au pourquoi de ce positionnement : pourquoi accepter de revenir au gouvernement ? Et au-delà, quel avenir pour Alain Juppé, pour qui le champ s’est considérablement ouvert ? Qu’a-t-il envie de faire de ce nouvel engouement ? Autant de raisons d’interroger l’ancien Premier Ministre. En ressort Juppé, l’orgueil et la vengeance, un ouvrage passionnant, à lire absolument.

Pour Anna Cabana, l’attitude actuelle de Juppé correspond autant à son orgueil qu’à la manière qu’il peut avoir de se venger, d’où le titre de son ouvrage. Juppé n’est pas homme à quémander, mais il aime se faire désirer. Accepter immédiatement une charge, fusse-t-elle passionnante, serait baisser trop vite les armes face à un rival qu’il tient pour largement responsable de ses ennuis judiciaires. Mais pourquoi accepter in fine ?

Parce qu’il est LE recours. Sans lui, Sarkozy n’a plus aucun élément crédible dans son gouvernement, qui manque de hauteur. Fillon a été rabaissé à la position de simple collaborateur dès le début du quinquennat, et reste écrasé par un Sarkozy omni Premier Ministre à défaut d’être président. Dès lors, il faut une caution. Sarkozy a besoin de Juppé. Sarkozy ne peut se passer de Juppé. Tellement qu’il lui cède en sacrifiant Borloo lors du remaniement. Juppé de nouveau au centre du jeu. Parce que Sarko n’est pas assez fort tout seul. Parce qu’il ne peut en être autrement. Parce qu’il reste le meilleur d’entre nous.

Et ça, c’est Juppé. La cause de tous ses malheurs, mais aussi de ceux des autres. Quand Sarkozy trahit Chirac en rejoignant Balladur à l’automne 1993, c’est parce qu’il a compris que quel que soit son investissement auprès de Chirac, Juppé sera toujours le préféré. Conscient de ne point pouvoir avoir son heure autrement que dans l’ombre du fils préféré, l’homme pressé à jouer un autre cheval. Et s’est planté. Avant de reprendre sa course vers la plus haute marche du podium, sans hélas convaincre de sa capacité à présider. Et d’être obligé de rappeler Juppé. Echec et mat.

Mais il n’a pas été le seul à sous-estimer le poids de Juppé. Quand en juin dernier Villepin est profondément blessé en juin par la sortie de Jacques Chirac, ça n’est pas -contrairement à ce que les observateurs ont trop vite pensé- par son humour corrézien. Mais par la seconde partie de la phrase, qui limitait ce choix d’Hollande à une condition : « si Juppé n’y va pas ». Car si Villepin n’a jamais été souhaité la mise à l’écart de son ancien patron, il n’a pas hésité à s’en écarter très vite une fois devenu Premier Ministre. Se voyant enfin un destin, il a quitté le nid, adoptant parfois un comportement peu sympathique à l’égard de Juppé, comme le rappelle cruellement Anna Cabana, qui connaît bien les deux hommes.

Dix-huit ans après Sarkozy, quel soufflet pour Villepin que de constater que pour Chirac, Juppé est toujours resté l’héritier ! Telle est l’histoire de la droite. Telle est la vengeance de Juppé. Avouez qu’après les épreuves traversées, il a de quoi savourer son plaisir… Et après ? Il n’a renoncé à rien, mais qu’importe : en revenant en grâce, jusqu’à être sollicité pour se présenter, il a déjà tout gagné.

Sarko m’a tuer

Glaçant. C’est le premier mot qui me vient à l’esprit pour décrire le livre de Gérard Davet et Fabrice Lhomme, Sarko m’a tuer.

Le concept est simple : raconter par le menu les coups bas menés par la Sarkozie sur un échantillon représentatif de 27 personnalités kärcherisées : hauts fonctionnaires, élus, anciens ministres, magistrats, journalistes, grands patrons… Aucun corps n’a été épargné.

Pour chacun, l’objectif de la Sarkozie est simple : les neutraliser. Ou acter la mort, non pas physique, mais professionnelle ou politique de la cible.  Car il ne fait pas bon s’opposer au Président. Hyper coléreux, il peut assez vite péter les plombs lorsqu’il s’estime menacé. Et déchaîner ses foudres, en usant de toutes les ficelles que lui offrent le pouvoir. Ou le fait du Prince.

Pourquoi tant de haine ? Comme le dit Daniel Bouton, ex-patron de la Société Générale au moment du scandale Kerviel, fustigé pour avoir caché la crise pendant 4 jours afin d’y trouver une solution sans embraser les marchés : « Il a la même réaction à chaque mauvaise nouvelle : il fait tomber une tête, et voter une nouvelle loi. Il ne peut pas s’en empêcher, il a besoin de trouver un coupable ; tout événement désagréable provient de l’erreur de quelqu’un ».

Le sarkozysme, c’est une méthode : on est avec ou contre Sarkozy. Et si on est contre, on en subit les conséquences : tout crime de lèse Sarkozy est sévèrement puni. Car la Sarkozie sait s’acharner, que ses cibles soient puissantes ou misérables. Tous les moyens sont bons : pressions, manipulations, dossiers, fuites dans la presse, utilisation de la vie privée, mutations en forme de placards, …

En ce sens, cet ouvrage est passionnant, parce qu’il décrit précisément les moyens qui ont été utilisés contre chacune des personnes dont l’histoire est relatée dans ce libre. Mais ce livre est rude : à chaque page, le lecteur ressent la violence du rouleau compresseur Sarkozy, et des méthodes utilisées par ses sbires. Effroyable. Et donc, indispensable à lire !

Enquête sur un juge au-dessus de tout soupçon : Philippe Courroye, un pouvoir

Pour peu que vous suiviez l’actualité, le nom de Philippe Courroye ne peut que vous être familier. Depuis les années 90, ce juge s’est spécialisé dans les affaires politico-financières, extrêmement médiatisées. Peu  à peu, il s’est fait un nom. Notamment en faisant condamner Patrick Poivre d’Arvor, Michel Noir et Alain Carignon, maires de Lyon et de Grenoble.

Pourtant, et peu de nos concitoyens le savent, il a commencé sa carrière par une faute lourde, et en a commis un paquet. Ce qui ne manque pas de m’interpeller : la justice semble bien clémente avec les siens ! Et Philippe Courroye n’arrêtera pas là ses méfaits. Non content d’accrocher à son tableau de chasse des noms prestigieux, il se fait un plaisir de les humilier. Les faire passer devant le juge, c’est trop peu à ses yeux. Les menotter, abuser de la détention préventive, ou même céder au faux en écriture en antidatant une pièce : rien ne l’arrête.

Il se construit alors une réputation de juge indépendant. Mais l’est-il vraiment ? Devenu procureur du tribunal de Nanterre, il développe de nombreuses relations avec des grands patrons et hommes politiques, franchissant parfois la ligne jaune en matière de conflit d’intérêts. La manière dont il se saisit de certains dossiers, sans les mener à terme, pose elle aussi question. Les repères se brouillent…

Si le juge se fait fort de stopper les agissements abusifs des puissants, pendant longtemps, personne ne vient stopper les siens. Chaque fois qu’il se retrouve sur la sellette, le petit monde judiciaire fait corps et le soutient allègrement : il peut donc continuer de nuire en toute impunité. Même lorsqu’un dossier est entaché de mort. C’est l’affaire Bédier : stressée par la garde à vue, Chantal Guéroult, épouse d’un élu de Poissy, décède. Suicide ou accident, nul ne peut le prouver. Reste que l’épreuve, démesurée, lui aura été fatale. L’ouvrage d’Airy Routier lui est d’ailleurs dédicacé.

Carriériste, il n’est pas affilié à un homme politique, et use de l’ouverture d’enquêtes préliminaires et des dossiers en cours pour mieux tenir ses interlocuteurs : un peu pour Chirac, un peu pour Sarko, autant d’assurances vie qui pourraient lui permettre de tirer les marrons du feu. Trafic d’influence ou chantage ? Dans un cas comme dans l’autre, ça n’est pas très moral, tout ça… Alors il use également d’une autre pommade, en se faisant courtisan des puissants. Mais déjà, les nuages s’amoncellent au dessus de Philippe Courroye.

Après sa calamiteuse gestion du dossier Woerth Bettencourt, qui met en exergue ses liens avec le pouvoir –Mme Bettencourt, l’une des parties est averti par l’Elysée d’une de ses décisions… trois mois avant qu’il ne la rende ! Honteuse iniquité de la justice-, ses méthodes malsaines, son inimitié exacerbée pour Isabelle Prévost-Desprez, et son sentiment de toute puissance, le regard change. Le prestigieux poste de Procureur de Paris, qui lui était promis par Sarkozy –lequel l’avait décoré de l’Ordre du Mérite en 2009 !-, lui échappe. Désormais, c’est la chute. En premier lieu, la presse ne le voit plus que comme une Courroye de transmission du pouvoir, un procureur aux ordres, ayant oublié la séparation des pouvoirs. Il est décrédibilisé dans l’opinion.

Mais dans la magistrature également, des voix s’élèvent désormais contre celui qui avait finit par se laisser emporter par son complexe de supériorité et se croire intouchable… le poussant ainsi à se brûler les ailes. Pour qu’enfin cette corporation cesse ce soutien aveugle, il aura tout de même fallu attendre qu’il commette l’erreur fatale : s’attaquer à un autre magistrat, en la personne de son ancienne collègue et amie, devenue ennemie, Isabelle Prévost-Desprez.

Pour Courroye, le masque est certes tombé. Après la lecture de cette enquête passionnante d’Airu Routier, reste une question : la justice sera-t-elle capable d’en tirer les leçons, et de faire le nécessaire travail d’inventaire sur ses habitudes corporatistes ? Rien n’est moins sûr…