Europa League : Paris se qualifie et sera tête de série !

Le PSG jouait ce soir à domicile le match retour des play-offs de l’Europa League, face au petit poucet Differdange. Au match aller, Paris l’avait emporté 4 à 0. Autant dire que le match de ce soir ne présentait pas vraiment d’enjeu… Ce que n’a pas compris le public du Parc des Princes. Conséquence direct, le match de ce soir m’a laissé un goût amer, malgré la victoire et la qualification.

Mais avant d’évoquer ce sujet annexe, revenons au jeu. L’équipe a plutôt bien débuté le match, avec une bonne possession de balle et des passes relativement propres. L’ensemble manquait toutefois de vitesse. Malgré tout, le jeu a quasiment toujours été en avant, permettant, malgré une équipe de Differdange jouant souvent presque entièrement en défense, d’enchaîner les occasions. Pas moins de onze durant la première période, comme l’a rappelé Néné en fin de match. Sans réussite, mais avec de l’envie.

Le premier quart d’heure de la seconde période aura été soporifique au possible, le PSG se laissant aller à de nombreux déchets.  Comme si ça ne voulait pas, Hoarau s’est blessé, sortant prématurément… remplacé par Maurice, directement hué par le public. Double tristesse. C’est le moment qu’a choisi Néné pour planter un magnifique but à 30 mètres du but, libérant ainsi le PSG. Requinquée, l’équipe a assuré. D’abord, par une magnifique passe du dos de Pastore, sur laquelle je reviendrai. Juste après, une faute sur Jolie Poupée Ménez aurait valu un pénalty, mais l’arbitre de touche a vu Ménez hors jeu… dans ses rêves. C’est ça aussi, le foot.

Après le remplacement de Néné par Gameiro, sous les doubles vivas du public, pour le buteur et pour le chouchou du Parc, une excellente passe de La Menace Chantôme a permis à Jolie Poupée Ménez de tirer. La frappe, déviée par le luxembourgeois Afoun, a fini au fond du but. Contre son camp, donc. Et de deux !

Au final, ce match n’était pas si mauvais. L’équipe a encore accru sa cohésion, ce qui est de bon augure, et comme le disait Antoine Kombouaré à l’issue du match, les joueurs se sont montrés « rigoureux et disciplinés en concédant très peu de situations à cette équipe de Differdange». N’oublions pas qu’il s’agit d’une équipe en pleine construction ! Le PSG s’impose donc 2-0, après le score de 4-0 à l’aller, et continue en Europa League… en tête de série !

Côté joueurs justement, on a pu voir un Joli Cul Bodmer en meilleure forme que sous la canicule dimanche, toujours très intéressant dans sa distribution des ballons. Dès les premières minutes, il a réussi une belle infiltration dans la défense, sans conclure. Et a tenté sa chance à plusieurs reprises, échouant souvent sur des contres. Si l’on excepte sa balle manquée sur un superbe service de Néné, qui lui est littéralement passé sous le nez –au niveau du genou-, il aura commis peu d’erreurs au cours de ce match, et bien souvent servi le collectif. Un joueur désormais indispensable à l’équipe parisienne.

Tout comme Chantôme, qu’on voit moins souvent monter que l’an dernier, mais qui là encore, sert l’équipe. Autre fait notable, on a vu ce soir un Hoarau conquérant, désireux de se faire une place dans l’équipe où il a jusque là peu joué. Ses têtes n’ont hélas pas atteint le but, mais sur ce coup, il convient de rendre hommage au gardien de Differdange. Pour Hoarau, le pire était à venir : il s’est blessé aux adducteurs… ce qui lui imposera au moins un mois de repos. Très mauvaise nouvelle pour l’attaquant parisien. Douchez, en revanche, aura eu une rentrée en douceur : le ballon n’a pour ainsi dire jamais effleuré sa cage. Pour celui qui espérait sans doute briller pour montrer ses capacités, il faudra attendre encore un peu…

Néné, quant à lui, aura été plutôt perso en première mi-temps, et bien plus intéressant en deuxième, lorsqu’il s’est mis à servir caviar sur caviar à ses coéquipiers. Il a d’ailleurs confirmé après le match que l’équipe commence à se trouver en insistant, sur le collectif et pas uniquement sur sa belle association avec Pastore. Car –et c’est à noter- ces deux là se sont trouvés les yeux fermés ce soir. Pastore, le magistral. Que ses gestes techniques ont pu me régaler ! Non seulement il réalise de magnifiques talonnades qui laissent souvent à penser qu’on lui a greffé des yeux dans le dos, sans parler de ses reprises de volée, mais en plus il s’est permis ce soir une magnifique passe du dos. Oui, vous avez bien lu, du dos. Cliquez sur le lien pour la revoir : un pur bonheur !

Celui qui n’aura pu briller ce soir est incontestablement Jean Eudes Maurice. Et une fois n’est pas coutume, ça n’est pas de sa faute. En effet, Maurice a été sifflé avant même de mettre un pied sur le terrain par un public qui s’est détourné de ce joueur –inconstant et sans succès ces derniers temps- et qui voulait Gameiro. Résultat, trop de pression : malgré une magnifique passe en sa direction, Maurice a poussé le ballon un peu loin… et l’a mis au dessus. Et les sifflets ont redoublé. A chaque ballon. Même motif, même punition : à la 85ème, Maurice a raté une nouvelle frappe. Le désamour du public était tel qu’en fin de partie, n’osait plus garder la balle. Comment peut-on dégoûter ainsi un joueur ?

Ce soir, le Parc m’a fait honte. Enfin une partie du Parc, mais hélas, ce sont ces veaux qu’on a le plus entendu. J’ai même eu une pensée pour Robin Leproux, présent dans les tribunes, qui a du ravaler son chapeau en découvrant le manque total d’effet de sa campagne en faveur du respect… et du fair-play. Etre supporter, c’est encourager son équipe. Et ses joueurs. Comment croire qu’en sifflant un joueur il peut améliorer son jeu ? Pourquoi prendre le risque de jouer mentalement à 10 ? Non, chers « supporters », car vous n’en valez même pas le qualificatif, le foot, ça n’est pas les Jeux du Cirque.

Déjà, en première période, le Parc m’avait mis la honte. Sur une action rapide de Pastore, le goal était sorti, et Pastore n’avait pu l’éviter, le touchant à la tête. Sonné, le gardien était resté quelques minutes à terre. Et là quelle fut la réaction du Parc ? Siffler ce pauvre gardien. Pourquoi ? Gratuitement. Parce qu’au Parc, comme je l’avais déjà raconté, on siffle toujours l’adversaire. Comme ça, sans raison. Parfois, on ajoute même « Marseille Enculé », même quand ça n’est pas Marseille en face. Et quand il y a un blessé, on chante « A l’ho, A l’ho, A l’hôpital ». Comme c’est sympa… Comme c’est fair-play… Bourrins va !

Alors quelques petits rappels pour ces idiots. D’une part, l’hymne du parisien est clair : « nos clameurs, sont pour vous pousser ».  Pas pour les stopper !!! Que ces pseudos supporters révisent un peu leurs classiques. Mais surtout, dans un stade, le public est le 12ème homme. Et non le Coach. OK, je n’étais pas enchantée quand j’ai vu Antoine Kombouaré choisir de faire entrer Maurice à la place d’Hoarau, sorti sur blessure.

Mais nous ne sommes pas décisionnaires. Nous n’avons pas de visibilité. Ce match était sans enjeu, Hoarau s’est blessé. Pourquoi prendre des risques inutiles ? D’autre part, le Coach a sa stratégie. S’il fait entrer Maurice, c’est qu’il a une idée en tête. Quel serait son intérêt d’handicaper son équipe alors qu’il dispose d’un stock de joueurs largement suffisant ??? Quand je pense que ce sont les mêmes qu’ils disent que Kombouaré va se faire virer, tout cela manque un peu de cohérence. De vrais Footix !

Tout ceci pour dire que si Leonardo veut s’acheter un public décent, je suis preneuse d’un abonnement que mes tous petits moyens m’empêchent de m’offrir. J’ose l’affirmer : j’aime mon équipe, et je la soutiens. Contre vents et marées !

PSG : Pastore Sirigu Gameiro !

Sous une chaleur écrasante, sur la pelouse du Parc des Princes comme dans les tribunes, remporte enfin sa première victoire lors de cette troisième journée de championnat. Et ce fut… un match de Ligue 1. De ceux qui réussissent à paralyser les meilleurs joueurs. Mais WTF ???

Premier point, la chaleur n’aide pas. A se demander pourquoi on programme des matchs à 17h en plein été. Dans ces conditions, il était évident que les deux équipes seraient à la peine… pour le spectacle, on repassera.  Merci la Ligue 1. Car la chaleur aura incontestablement pesé sur la qualité de ce match.

L’ambiance est pourtant au rendez-vous, dans ce mythique Parc des Princes. Tifo, chants de supporters, clameurs… Tout est là pour pousser le PSG à se surpasser. Dès les premières minutes, Paris joue vite. Manque la précision. Joli Cul Bodmer lance Ceara qui centre pour Gameiro, sans conclusion. Joli Cul Bodmer, encore, sert Jolie Poupée Menez, lancé dans une sublime action au cours de laquelle il élimine trois défenseurs… avant de rater son tir. Gameiro, encore. Gameiro, ou l’envie de la mettre au fond.

Un apéro plus tard –le match s’arrête deux minutes à la 24ème pour permettre aux joueurs de se réhydrater- et le constat est clair : de belles actions, mais un jeu trop imprécis avec de larges trous d’air dans la défense parisienne… Heureusement qu’on a Sirigu ! Les clameurs du PSG se transforment alors en injonction, les supporters demandant carrément aux joueurs de mouiller le maillot. Sans omettre de réclamer Pastore !

Alors que le PSG est à la peine, Menez réalise une superbe percée, trouve Gameiro qui ouvre le score sur un superbe piqué. 1-0 pour Paris ! Hélas, mis en confiance par ce but et voyant la mi-temps approcher, Paris s’endort sur ses lauriers. La sanction ne tarde pas : Valenciennes égalise dans le temps additionnel. Groumpf !

La seconde période, pourtant bien débutée, ne sera pas de meilleure facture. Trop d’individualisme dans les actions, et un manque de rapidité et de précision incontestable. On s’ennuie tellement que lorsque Gameiro se retrouve à terre, je m’amuse de ses bandes aux couleurs du PSG qui font sérieusement penser à des jarretières. Heureusement l’entrée de Pastore met le feu au Parc, qui retrouve sa ferveur pour accueillir comme il se doit l’international argentin. Dès son premier ballon, il effectue une jolie roulette qui élimine deux adversaires : Pastore, Pastore !

Menez est aux fraises, et une main sur une action de Néné permet à Paris de bénéficier d’un pénalty pas totalement évident sur les images, la main semblant plutôt être un geste de défense que d’arrêt du ballon. Ce qui permet à Néné de doubler le score parisien, et d’assurer ainsi une légère avance au PSG. Kombouaré remplace judicieusement Menez par Jallet, un joueur assez constant qui peut jouer en défense. Et dont j’ai aimé le très joli jonglage offert à quelques minutes de la fin.

La fin du match reste cependant calamiteuse tant l’équipe est désorganisée, et verse dans le n’importe quoi : perte de maîtrise, imprécisions, erreurs de placement… La sortie de Gameiro, épuisé, remplacé par Maurice, est à cette image. On aurait compris un geste pour faire fouler une dernière fois la pelouse du Parc à Erding, on finit par comprendre que Kombouaré teste ses paires mais l’association Pastore Maurice, on a tout de même du mal à y croire. Parce que Maurice quand même… c’est pousser le bouchon un peu loin !

Valenciennes, de son côté, aura donné quelques frayeurs à Paris… sans afficher non plus une véritable constance dans son jeu, en ne reprenant pas l’avantage sur Paris en toute fin de match malgré trois occasions. Le match s’achève sur la première victoire –dans la douleur- du PSG dans ce championnat, sur le score de 2-1.

Sur le jeu, on notera quelques contre performances parisiennes, avec l’inconstance de Bodmer, certainement accablé par la chaleur après un bon début de match, et un Menez capable du meilleur comme du pire, dont la sortie est même sifflée par un public parisien mécontent de son inconstance.

Mais surtout, Paris souffre d’un vrai problème en défense, avec un Tiéné aléatoire qui s’offre même de rater une balle superbement servi par une jolie talonnade de Pastore. Une défense naturellement affaiblie par l’absence pour blessure de Sakho, et un jeu trop porté sur un seul côté qui met en évidence la nécessité de recruter un latéral gauche.

Au rayon des satisfactions, toujours Sirigu, le portier sauveur, Gameiro le buteur -3 buts en 4 matchs-et Pastore. Entré en cours de seconde période, l’international argentin a une fois de plus prouvé l’étendue de ses talents. Technicité –multiples magnifiques talonnades, petits ponts, …- et son habilité à se placer dans le jeu. Loin de se la jouer star et individualiste, il s’intègre au contraire parfaitement dans le jeu, levant toujours la tête pour observer le placement de ses coéquipiers et servir au mieux ses balles. Pastore respire vraiment le foot !

Touefois, Pastore pourrait cependant présenter assez vite un souci pour le PSG… en raison absence. L’international argentin a en effet été convoqué par son équipe pour jouer des matchs inutiles et fort dispendieux en voyages, en particulier celui contre le Vénézuela qui se jouera… en Inde ! Il faudra donc compter avec ces déplacements et se passer pour certains matchs du nouveau chouchou du Parc. Damnit !

Reste que Paris renoue avec la victoire, et c’est une bonne chose : même si l’équipe manque encore d’automatismes, on commence à voir émerger de belles combinaisons en pointe, avec notamment un Gameiro très facile à trouver. 3 points, ou de quoi remettre tout le monde en confiance !