Chapron aux marrons !

Aujourd’hui, on rencontre Montpellier. Au Parc. Et les bleu et orange aimeraient bien nous piquer la première place du classement. Ben voyons.

Ceci dit vu que Chapron est au sifflet, on n’est pas totalement sereins. Et en plus, Pastore, toujours en phase de reprise, n’est pas titulaire.

Dans le vestiaire où j’accompagne les gaçons, je me lance dans une grande tirade sur l’impossibilité que Montpellier l’emporte. Ma démonstration porte essentiellement sur la fashion police et la justice divine. Du lourd, donc. Mais tout de même, Dieu ne peut pas laisser gagner des mecs en short orange.  Surtout si en plus, ils portent un maillot bleu marine ET orange.

Dès la deuxième minute, le MHSC a une grosse occasion. Bedimo se transforme en Speedy Gonzalès côté droit et centre pour Giroud qui… se troue. Les corners s’enchaînent. Mon rythme cardiaque s’affole. Je vide le bar de ma loge. Leonardo finit par dire au malabar qui se trouve à l’entrée de m’interdire l’accès jusqu’à la mi-temps. Gameiro s’emmêle les pieds. Je m’époumone. Mais pourquoi ??? Soirée de merde.

Vu comment ça part, il ne faut pas attendre plus longtemps que la 8ème minute pour voir une double parade de Sirigu. C’est bien, y’en a au moins un qui suit : poings, puis couché. Belhanda puis Giroud se mettent à pleurer. Je sors mon rire sadique. Ma voisine changerait bien de place mais la loge affiche complet. Elle va souffrir celle là.

A la 14ème, Néné se fait tatouer les couilles au crampon. Ouais, ouais. J’hurle au scandale en usant de termes fort peu appropriés, selon Léo. Mais putain ils lui ont foutu un coup dans les parties !!! Je promets à Montpellier la guigne sur 7 générations, et un « couille pour couille, couille pour couille » – adaptation de « œil pour œil, dent pour dent » en guise de vengeance. Nan mais !

Ca fait maintenant 20 minutes que le MHSC affiche une possession de balle digne du Barça. Alex fait une faute fictive, sauf pour Chapron. Galimeiro se lance, mais sa frappe est déviée par Jourdren. Le petit Jourdren, celui d’A la Clairefontaine. Quoi ? Tu n’as pas vu A la Clairefontaine ??? La télé-réalité des petits footeux ? Inculte.

Sinon Alex est très bon au marquage de Giroud. Pour l’instant. Roulette de Néné. Pourvu qu’elle ne soit pas russe… Jolie Poupée Ménez s’écrase au sol consécutivement à une glissade. Pourtant, pas de glace sur la pelouse. Seul lui peut comprendre. Avec tout ça, les occasions ne fleurissent pas pour Paris… Heureusement que mon Sirigu est impérial.

Frappe de Galimeiro, au dessus. Je vais finir par pleurer. D’ailleurs, je chouine un peu quand Saihi tatoue Jolie Poupée Ménez au tibia. Le sudiste se prend un pastis. Juste retour des choses, Sakho défonce Camara. Chapron envisage un carton pour Mamad sur Camara, puis le range. En même temps Mamad est à terre. Sur le terrain, ça chauffe entre PSG et MHSC. Ca discute… et Mamad se prend un carton vraiment pas évident… Comment ça je suis de mauvaise foi ???

Ménez vise la lune, ça ne lui fait pas peur, et sa frappe échoue dans les tribunes. Penser à retirer Amel Bent de son MP3. Néné, lui, joue aux auto-tamponneuses. A ce jeu là, il finit par se faire faucher. Et logiquement, Paris obtient un coup franc. Et là, c’est le drame pour Montpellier : Alex le tire… et buuuut ! Patate du Tank à 107 km/h quand même. Jourdren hallucine, mais c’est bien dedans. Youhou ! Je danse la samba. Ou plutôt, le Michel Telo. A l’autre bout du terrain, Sirigu aussi.

Du coup il en foire sa chandelle. J’avoue, j’ai ri. Faute de Maxwell sur Camara. Pas Papus hein, il est en tribune lui. Nan, Camara, le mec de Montpellier. Evidemment Sirigu arrête ce tir. Mais se prend un méchant coup dans le ventre, et reste à terre. Tatoué du bide ! Mais demandez moi, il l’était déjà ! Mes hurlements de truie qu’on égorge et qui réclame le rouge sont couverts par les acclamations du Parc, qui encourage Salvatore.

Et là, c’est le drame. Belhanda, tout seul, sans marquage, assassine un Sirigu abandonné par sa défense. Egalisation de Montpellier… juste avant la mi-temps. D’ordinaire, je serais soit descendue dans le vestiaire, soit allée me terminer au bar. Mais là, je reste prostrée dans un coin. ON A TOUCHE MON MEC. C’est interdit par les Poupette’s rules ça. C’est le moment que choisit un mec pour me draguer. Je lui réponds direct : « La Princesse elle parle pas à toi ». Et je ris.

C’est reparti. Et hop, une faute de Momo Sissoko sur la cheville d’Utaka, Momo se prend donc logiquement un pastis, et un coup franc aux abords de la surface. Ben voyons. Pourquoi pas un petit deuxième but ? J’enrage. Heureusement, c’est au dessus du cadre de Sirigu.

De l’autre côté, Maxwell enchaîne et frappe ! Hélas, ça n’est pas cadré, ça frôle seulement le montant de Jourdren mais c’est chaud ! S’ensuit une belle ouverture de Thiago Motta pour Galimeiro mais Jourdren s’interpose pour la récupérer. Nouvelle occasion pour Kevin mais une fois encore, Jourdren me couche. Il commence à me saouler celui là.

Et voilà que Chapron s’en mêle, en avertissement verbalement Thiago Motta. Par contre, le même Mota tiré par le maillot par Saihi, ça ne vaut rien. Peut être parce que Saihi est déjà doté d’un pastis ? Le Parc réclame l’entrée de Pastore, qui est à l’échauffement.

Sissoko reste au sol. Ce salaud d’arbitre laisse l’action se jouer alors que Momo est à terre, puis siffle à la relance. On aurait pu se prendre un but qu’il n’aurait pas sifflé ? Mais pourquoi ??? Sirigu s’en prend alors au Chapron, qui va finir cuit aux marrons et on n’attendra pas Noël ! D’ailleurs la folle qui hurle « Chapron aux marrons ! », c’est moi. Fou furieux, Sirigu tente s’ s’expliquer avec l’homme en vert, le suit quand il s’éloigne, puis repart en levant les bras. Dingue. Juste dingue.

Ah, un pastis pour Matuidi. Certes il a secoué Belhanda comme un cocotier –ce qui est marrant- mais on sent quand même bien que les cartons ne vont que dans un sens… Ca se vérifie deux minutes après, quand Giroud tatoue involontairement ses crampons dans la cuisse ET son genou dans la tête d’Alex. Sonné, le défenseur doit céder sa place à Lugano. FEAR.

Thiago Motta dévisse. Heureusement qu’il ne montait pas les Grandes Jorasses, il serait mort. Pastore, lui, flirte avec le but. Et une main non sifflée, une ! Chapron est vraiment un vendu. On finit par choper un corner, mais Lugano la met au dessus. De l’autre côté, Sirigu est obligé de sortir, ce qui lui permet de montrer ses progrès dans ce domaine. Reste qu’il est une fois de plus laissé à poil par sa défense, qui oublie Utaka, et il se prend un deuxième but. Groumpf.

Pastore tente une frapounette qui va se loger direct dans les bras de Jourdren. Ancelotti commence à faire la gueule. D’autant que Montpellier joue la montre. Mais voilà, Ménez enrhume le capitaine du MHSC et délivre la passe décisive qu’Hoarau met au fond. Il a peut être une caravane au cul Guillaume, mais il marque ! Cette égalisation est bienvenue.

Du coup tout le monde y croit. Maxwell a faim, tellement qu’il croque juste devant le but et la met dans le petit filet. Montpellier est lessivé, et ça commence à se bastonner avec Thiago Motta. La moissonneuse batteuse Giroud, non sanctionnée la première fois, défonce le bras de Bisevac, obligé de sortir en barquette. Cette fois, l’attaquant est ENFIN sanctionné d’un pastis. Une minute plus tard, c’est terminé… Et le Parc chante « On est les premiers » : l’honneur est sauf !

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Paris prend la tête du classement ! *

Ce déplacement au stade de la Mosson était très attendu : Paris rencontrait Montpellier, leader du championnat, sur ses terres. Avec en option, la possibilité de se retrouver sur le podium. Face à l’envie du MHSC de conserver la première place. C’est dire si ce match promettait d’être enjoué.

Dès le début de la première période, Montpellier imprime un rythme rapide, suivi par Paris. Beaucoup d’occasions pour les héraultais, face à une défense parisienne aléatoire mais un Sirigu en grande forme, et heureusement… tant il est sollicité. Le portier parisien fait d’ailleurs un match exceptionnel, de la première à la dernière minute. Et ça joue vite des deux côtés. Mais Paris peine à conserver la balle… Montpellier met la pression avec une triple occasion devant le but parisien. Mais déjà, on sent que les sudistes ne parviendront à conserver ce rythme.

Et peu à peu, Paris reprend du champ, et commence à trouver des occasions. Notamment avec celle de Gameiro, signalé hors jeu. Qui ne l’était pas. L’arbitre a le compas dans l’œil. Néné enchaîne avec un joli lob. Ca n’est toujours pas au fond. Puis Gameiro retente avec une très belle occasion mais il s’enfonce tellement profondément qu’il se retrouve dans un angle fermé, et le ballon passe devant la ligne de Jourdren. Gros avertissement au portier montpellierain…

L’orage de début de partie semble passé. Après avoir sifflé un second hors jeu imaginaire, l’arbitre décide de faire la leçon à Pastore. Un rouler-bouler de Ménez plus tard, Game Héros plante un but. Comme ça. Si vite arrivé. Sur un centre de Néné. Une petite reprise devant la cage de Jourdren permet à Game Héros de la pousser au fond. Paris mène 1-0 sur la pelouse héraultaise.

Le jeu s’arrête un instant, l’arbitre étant mécontent des fumigènes parisiens. Qui ne sont pas en nombre. Mais l’arbitre tient à rappeler qu’il est en droit d’arrêter le match si ça continue. Hum… Le jeu reprend, Montpellier en contre obtient un coup de pied arrêté : c’est le cas de le dire, Sirigu stoppe encore cette balle. Si c’était Edel, Montpellier aurait marqué au moins 8 buts. Toujours ce cauchemar qui revient les soirs de match ! Paris fonctionne maintenant parfaitement bien dans le collectif. Et tout à coup, sur une magnifique reprise de volée, but de Pastore. 2-0 pour Paris.

Comme le dit la twitter’s @nanouskah, que je vous invite à suivre : « La moralité de cette première mi-temps m’est soufflée par La Fontaine : rien ne sert de courir, il faut partir à point ». Bon résumé de cette première période : tout avait mal commencé pour Paris, qui jouait sous domination sudiste. Mais le PSG a laissé passer la tempête dans le calme et pris son temps pour dérouler son jeu, et le jeu s’est progressivement retourné. Jusqu’à ces deux buts, à la 39ème et 44ème minutes de jeu.

Après la pause, le jeu reprend sur un tout autre enjeu. Paris s’est mis à l’abri, et peut viser haut : une victoire assurerait la troisième place devant Montpellier, virtuellement à ce stade Paris est deuxième, et un troisième but permettrait d’accrocher la place de leader. Ce à une semaine du choc avec Lyon, premier à cette heure. Et moi, je serre mon string. Parce que l’an dernier, au Parc, on menait aussi 2-0. Avant de se faire remonter en seconde période et de finir sur un match nul. J’y étais.

Montpellier se bat, tente, et se prend un pastis. Côté parisien, la défense commence à se montrer, notamment via Lugano. Mais le meilleur dans ce coin reste encore Sirigu, spécialiste des arrêts sur sa ligne. Hum, c’est pas encore maintenant que Douchez va se montrer en championnat… Bref, Montpellier reprend du poil de la bête –cette phrase n’a aucun rapport avec Louis Nicollin- et Sirigu poursuit ses arrêts, empêchant le MHSC de réduire le score.

Côté parisien, le collectif est là. Même Néné et Ménez sont présents en défense. Et Matuidi, auteur d’un excellent match, tente une jolie frappe enroulée, qui bute sur une claquette de Jourdren. Paris dominateur, joue vite et bien, et surtout collectif. Du coup, Montpellier commence à avoir du mal à toucher une balle.

Petit événement dans l’équipe parisienne. Après l’entrée d’Erding à la place de Gameiro, qui a demandé à sortir, Antoine Kombouaré remplace Bodmer par… Sissoko ! Le joueur longuement blessé joue son premier match sous les couleurs parisiennes. Alors que Montpellier est à la peine, les joueurs parisiens se relâchent dans le fair-play : Lugano se relève en s’aidant du maillot de Giroud -ce qui lui vaut un pastis-, et Sissoko essuie sa semelle sur ce même Giroud. Hum…

C’est presque naturellement que vient le troisième but. Sur une passe en profondeur, obligeant Jourdren à sortir, qui d’ailleurs la dévie, Pastore continue sa course et réalise un magnifique tir croisé, qui, malgré un angle difficile, vient buter sur l’intérieur du second poteau. Paris mène 3-0.

Montpellier tentera jusqu’au bout de pénétrer la défense parisienne, avec peu de réussite, si ce n’est une magnifique bicyclette de Giroud finissant droit dans la cage de Sirigu. Ce but ne sera pas validé pour une position de hors jeu toute aussi imaginaire que celles du début de partie. Le match s’achève sur le score de 3-0 pour Paris.

Montpellier, relégué à la quatrième place, peut avoir des regrets de n’avoir pas pu concrétiser ses nombreuses occasions de la première période, même si l’équipe est restée combattive. Paris, en revanche, peut se féliciter de sa gestion du match, et d’avoir su inverser le cours du jeu après avoir été malmené en début de première période. On retiendra évidemment le doublé de Pastore, qui confirme les espoirs placés en lui, mais aussi le très bon match de Matuidi, et l’apport incontestable de Sirigu, qui a sauvé l’équipe à de nombreuses reprises.

Ce soir, le PSG se place sur la plus haute marche du podium, et c’est mérité : Paris a définitivement une grande équipe cette saison. Paris est magique ! Ce à une semaine du choc avec Lyon, au Parc des Princes, premier ex-aequo à l’issue de cette huitième journée de championnat. En attendant le match de Rennes demain.

*Article également publié sur Carnet Sport à cette adresse