Le retour de la revanche

Mes aïeux quelle soirée ! Salvatore est un prénom qui lui sied à merveille, mais il se débrouille aussi vachement bien sur le Valentin…

Bref, il est déjà midi quand j’ouvre enfin les yeux. Mais je sens que le courant passe vraiment bien entre ma couette et moi. J’en veux encore… Du coup, je m’y vautre encore un peu. En charmante compagnie en plus. Huuuuuuummmmm… Belote, rebelote et dix de der… et strip poker.

Ce soir, c’est match contre Dijon, en coupe de France. On les a battus en championnat, ils nous ont battus en Coupe de la Ligue, c’est donc le retour de la revanche. La belle. Patrice Carteron se voit déjà en haut de l’affiche, ses hommes probablement aussi. De mon côté, je suis stressée. Sirigu n’est pas sur le terrain -nan, il est avec moi- ma confiance est donc légèrement altérée. Je flippe. Pourtant j’adore Douchez. Mais rien à faire, je flippe. Et pour ne rien arranger, c’est Eurosport qui diffuse. Alors que chacun sait qu’ils ne connaissent rien au foot : ils ont pris option Curling.

Histoire de me détendre, Sirigu me propose une partie de Fifa. Histoire de bien faire ma mauvaise, je le choisis comme gardien. Il est vert. Ce serait plus drôle s’il pissait en l’air. Dans les vestiaires. M’en fous. Poupette’s rules. Cette partie me permet de constater que Sirigu est infoutu de se mettre un but à lui même. Gniark gniark gniark. C’est vrai, Fifa 12 me détend. Un peu. Tant que je mets une pâtée à mon gardien chéri.

Mais c’est déjà  l’heure du match. Ancelotti a aligné une équipe qui ressemble furieusement à celle de la saison dernière, à Douchez, Lugano et Ménez près : Douchez, Jallet, Camara, Lugano, Ceara, Matuidi, Bodmer, Chantôme, Ménez, Nene, Hoarau. Kombouaré’s touch. D’entrée, les paysans sifflent Carlito… sur un match de Coupe de France ! Bel esprit… Le match n’est pas commencé que la moutarde me monte déjà au nez. Ou au Néné.

Dès la première minute, Dijon tente de faire monter la partie en mayonnaise en réclament un péno fictif. On attend tous que le 10 Sport indique qu’on leur a volé. Lugano prend un ballon en pleine poire : le sniper dijonnais est complètement cintré, notre garçon boucher va forcément se venger. En mode Le sang est dans le pré.

Joli Cul Bodmer dribble. WTF, Bodmer qui dribble ? Dijon tente la frappe, mais à côté. Reste qu’ils semblent avoir décidé de bouffer du PSG à la moutarde. Sirigu avale un énorme morceau de pizza. Et moi je me termine à la bière cul sec. Autant vous dire qu’on est tendus dans nos strings. D’autant que c’est Leboeuf qui commente. Inutile de vous dire qu’on aurait du commander un bon rumsteak…

Douchez touche la balle par deux fois. Crise cardiaque, Sirigu doit me ranimer. Avec la langue. J’aime. Côté terrain, on n’est tellement pas dans le match que je lance l’alerte enlèvement sur les milieux de terrain.  Jallet tente vers Néné. Joli Cul Bodmer talonne pour Jallet. Matuidi à l’aise Blaise… Bref, ça commence à venir. Même si ce con de Leboeuf se croit drôle à raconter que Néné doit être plus à l’aise en salle ou sur le sable. Juste un truc : ta gueule, le bœuf.

Hoarau met une tête nulle part. C’est un concept. Mais Néné arrive sur la gauche et bien qu’enfermé à quelques encablures du coin de corner, il voit le gardien réaliser une magnifique boulette à la Edel, et lui colle dans le coin du but. Du gauche. Dans un angle improbable. Un but facile pour les loosers d’Eurosport… Vraiment envie de faire un steak de Leboeuf, qui marine dans l’anti-PSG. En hommage à ce magnifique but du brésilien, Sirigu joue avec mes Néné. Vas-y mon gars. Caliente.

Hoarau nous fait une petite golden barre. Au Parc, il aurait pu gagner une voiture. Mais on est à Dijon là. Joli Cul tatoue un dijonnais d’une semelle à la sauvage, ni vu ni connu. Rayon cul, toujours, Papus Camara nous sauve d’un coup de fessier. C’est un style. Que Sirigu imite aussitôt tout contre moi. Chez nous la température est tellement montée qu’à ce rythme, on ne va pas voir la fin du match. En même temps faut bien qu’on s’occupe.

La Menace Chantôme se montre un poil –alors qu’il n’en a pas- et Matuidi réalise un bon match. Y’en a un autre qui se joue à la maison, à propos de la télécommande. N’en pouvant plus des commentaires anti-parisiens de la daube de Bœuf, qui risquent de faire dangereusement chuter ma libido alors qu’on approche du moment crucial, j’enlève le son. Salvo remet le son. Et j’enlève le son. Et il remet le son. Furieuse envie de lui défoncer le crâne à coups de télécommande. Mais il a envie d’un tout autre combat. Forcément comme dans la télé, on se croirait au tour préliminaire de l’Europa League, on s’adapte.

C’est le moment que choisit Hoarau pour tuer un spectateur, par une frappe partie directement dans les tribunes. Puis un dijonnais veut faire un petit câlin à Douchez. Dans le même genre, un type veut toucher la crête de Jolie Poupée Ménez. Dans ce cas, qu’il se rende utile et vienne avec une tondeuse… Alors que j’avale une gorgée de bière, Leboeuf compare une faute de Jallet au but pris par Dijon. J’explose de rire, et Sirigu finit trempé par les résidus de ma bibine. Une bonne occasion de lui retirer enfin ses fringues.

Un coup et coude et hop, Lugano explose Jovial, qui du coup ne l’est pas : il pleure sa mère. En même temps, j’avais prévenu que Diego se vengerait. Faut pas lui en vouloir, il passe tellement de temps à cirer le banc qu’il doit penser à sa reconversion, et préparer les épreuves pratiques de son CAP Boucherie. M’est avis qu’il aura de meilleures notes que dans l’Equipe… Joli Cul Bodmer tue à son tour. Et Nico Douchez manque de peu de se la jouer Edel. Fear.

Jusqu’à ce centre de Ménez pour Hoarau, enfin une occasion ! Niente, comme dirait le Chewbacca qui gémit sur le canapé. Frappe de Néné ! On s’excite, et ça retombe. Paris ce soir, c’est deux secondes douche comprise. Inutile de vous dire que je suis très footballistiquement frustrée. Alors on se rattrape… Sortie de Nico sur Jovial. Commentaire de la daube de Leboeuf : « Bon dégagement de Douchez, je crois qu’il ne l’a pas fait exprès ». Je suis à deux doigts de péter l’écran plat. Ma moitié découvre mon tempérament de hooligan en jupette. Je crois que je lui fais peur.

Mais ça fonctionne, Paris se met enfin à jouer correctement. La transmission de pensée, ça marche. Ou pas. Peu importe, Hoarau se lance, est tout seul, mais trouve le moyen de s’emballer. Un peu comme nous. Lloris Arnaud, sors de ce corps ! Enfin toi, Sirigu, reste y. Une dernière action de Ménez et groumpf. C’est la mi-temps, avec un tableau d’affichage toujours vierge. L’exacte inverse de chez nous. Inutile de vous faire un dessin. Quelques trucs qui ne se racontent pas plus tard, j’apprends que finalement, pour Eurosport, le but de Néné était beau. Ca a du gueuler dans l’oreillette. Je ris.

Les joueurs reviennent sur le terrain, et Titof Jallet cède sa place à Bisevac, sur béquille. Ce soir Sarko parle à la télé, mais nous on reste sur le match. Lovée contre mon gardien préféré, je sirote tranquillement la fin de ma bière, tout en observant Lugano défendre. La Menace Chantôme et A-Haut-Risque se prennent consécutivement une semelle, puis c’est au tour de Joli Cul Bodmer de se faire tatouer le mollet. On va finir en kit…

Carteron s’énerve et se fait rappeler à l’ordre par l’arbitre. Il me stresse. Chaque fois que je le vois, j’ai l’impression qu’il va nous claquer dans les doigts au bord de la pelouse. J’espère qu’il a un bon cardiologue. Bon, sinon, Paris ne veut toujours pas tuer le match. Mourir. Du coup, j’envoie des sms aux copains qui regardent l’interview de Sarko. Du genre « Tu viens de louper le triplé d’Hoarau ». Ouais, j’suis taquine.

Les mecs d’Eurosport ne vont pas mieux. Ils annoncent un but de Dijon… en réalité, parade de Douchez. Puis ils annoncent l’entrée de Thiago Sylvain. Sûrement un croisement entre Sylvain Armand, blessé à la cheville, et Thiago Motta. Quand je vous dis qu’ils ont pris Option Curling… Ce serait toutefois sympa de la part d’Eurosport d’investir dans un commentateur qui connaissent un peu les règles et les joueurs.  Si c’est pas trop demander.

Ceara se prend un pastis. Hoarau cherche la frappe. Qu’il nous prévienne quand il la trouvera. DU coup Jovial en profite pour faire son malin, mais Douchez sort un arrêt décisif. C’est du reste le seul joueur du PSG encore éveillé. Pour le reste… Joli Cul Bodmer, blessé à la cuisse, est remplacé par Galimeiro. Gros plan sur ses cuisses. Sirigu n’aime pas que je mâte. Oh ça va, je les vois tous les jours en vrai… Jolie Poupée Ménez fait son show. Tout seul. Comme d’hab. Pastis pour Motta.

Galimeiro a tellement faim qu’il croque la feuille et finit dans les bras du gardien. Note pour mon prochain cours : lui expliquer que c’est la feuille de match, pas une feuille de salade. L’arbitre en oublie de siffler le péno sur Galimeiro. Et La Menace Chantôme finit écrasé sous une moissonneuse batteuse. Eurosport évoque un éventuel futur changement du côté de Paris… qui a déjà utilisé ses trois changements en remplaçant Jallet, Bodmer et Néné. Donc on résume : ils ne savent pas désigner un but, ne connaissent pas le nom des joueurs, et  ne savent pas compter. C’est embêtant.

Heureusement que le match touche à sa fin. D’autant que Douchez me fait peur. Enorme coup de bol, ce centre ne trouve personne. De toutes façons, ça fait un moment que Dijon patauge dans la moutarde. Et puis un type prend Matuidi pour une auto-tamponneuse. Ceci dit, il n’a pas totalement tort, ce match a par moment des allures de fête foraine.

D’ailleurs Ménez croque encore la feuille, faute de trouver une pomme d’amour. A tout de le temps choisir l’option solo, en même temps c’est normal… Bisevac hallucine. Nous aussi. Victoire du PSG 1-0. A nous les quarts !

<- Episode 39 – Tous les épisodes – Episode 41 ->

Sakho-mence bien

La barre. Oui, encore. En même temps, aujourd’hui Mamad a 22 ans, et on a fêté ça hier dès la sortie de l’avion. Ou presque. Une grosse soirée. « Une bête de soirée », comme dirait Ménez. Alors que la seule bête reste celle qu’il s’obstine à porter sur le crâne, et qui a dangereusement entamé son cerveau. Et qu’il n’était même pas là.

C’était au club Ozu, près de la Tour Eiffel. J’ai bêtement cru que c’était à la cinémathèque. Bah quoi, vous ne connaissez pas Ozu ? Alors qu’en fait c’était à l’Aquarium. Juste à côté. Ceci dit, il  a bien un rapport. Cinémathèque, Ozu, le réalisateur japonais. Que je suis la seule à connaître dans l’équipe. Avec Leonardo. C’était la minute intello-pétasse.

Une fois à l’intérieur, je n’ai pas bu que du Schweppes, et je peux vous dire que je n’étais pas la seule. Fallait bien faire passer le gâteau, décoré avec des centaines de bonbons… qu’on a allègrement attaqués. Jusqu’à l’overdose. Fatalement, il a fallu aller griller quelques calories, pour rééquilibrer tout ça. Habitué des boîtes, Néné a dansé jusqu’au bout de la nuit. On voit bien qu’il n’a pas de talons de 12, lui. Mais j’ai quand même fait ma gogo danseuse sur la table. Comme d’hab. Avant de m’éclater une cheville. Comme d’habituuuude.

Comme Maxwell n’était pas avec nous, j’ai passé la soirée à prendre des vidéos avec mon Iphone pour les lui envoyer : le gâteau de Mamad, les copains en train de trinquer, les copains en train de parler aux poissons –de l’Aquarium-, le cul de Bodmer… et la chenille. Oui, ils ont osé danser sur La Chenille. Notamment Néné et Pastore. La honte. Vague impression d’être au mariage de Tonton René, celui qui boit un jaune dès qu’il entre dans un café. Heureusement qu’ils n’en ont pas totalement conscience. Perso, je préfère le pogo. Mais pas avec Sissoko, ça peut faire mal. Et c’est encore Cazarre qui le résume le mieux : Aïe Momo, Momo, aïe aïe j’ai croisé Momo Sissoko…

A un moment j’ai réalisé que Sirigu n’était plus dans mon champ de vision. Et puis j’ai vu la blondasse qui le chauffait. Une wannabe Wag de compèt’, agitant sous son nez ses seins à propulsion made by PIP tout en remuant ses fesses un peu trop charnues pour son mini-short et en lui caressant la cuisse de manière fort suggestive, dans le but d’attraper ce qui se trouvait entre ses jambes. Et que j’ai accessoirement en leasing.

Malheureusement pour elle, Sirigu déteste qu’on lui montre tout le matos avant même d’avoir dit bonjour, ça lui donne l’impression d’être chez Bricorama poursuivi par un vendeur qui veut absolument te refourguer une scie sauteuse dont tu n’auras jamais l’utilité. Au lieu d’intervenir comme une furie, j’ai regardé mon mec gérer… et la fille s’enfoncer. Se débattre. Puis se noyer, malgré ses bouées PIP. C’était jouissif. Nan mais !!!

Du coup le décrassage de ce matin, c’est un peu coton. Footing pour tout le monde. Ateliers physiques pour les remplaçants, et séance spécifique pour les gardiens. Moi, je cuve mon champagne… J’ai tellement besoin de café que Maxwell m’apporte le thermos qu’il a piqué à Lugano. C’est chou. J’adore Sherrer. J’adore le gang des brésiliens de toutes façons. Probablement un rapport avec le fait que je ne comprends rien à ce qu’ils disent.

Et puis il y a eu un drame. Alors que je cuvais tranquillement au bord du terrain, j’ai pris une frappe d’Alex en pleine tête. Pour mémoire, Alex est surnommé le Tank. Oui et bien sa frappe, c’est comme un tir de Tank. Ca fait très mal. J’ai donc vu 36 chandelles… et quitté le terrain en Thiago-barquette, l’international italien m’ayant ramenée à l’intérieur pour quelques soins. Dommage que je ne m’en souvienne pas, ça devait être bien. Qui a maintenant un bel œuf de pigeon sur le crâne ?

<- Episode 37 – Tous les épisodes – Episode 39 ->

Salade niçoise

© C.Gavelle/PSG

Nice. La promenade des anglais. Le Negresco. Le stade de la Rey. « Du cul » balance Hoarau.

Thiago ne comprend pas et me demande de traduire. Armand suggère que je le fasse en images. Néné relance de dix et propose que je montre aussi mes seins. « Mes nénés », tient-il à préciser. Alors que c’est le seul mot que tous les joueurs connaissent.

Ils sont en forme nos garçons. En même temps c’est une mise au vert, ils ont un peu faim. Mais à deux jours de la Saint-Valentin, c’est pas le romantisme qui les étouffe… en même temps, ils seront  aussi au vert, vu qu’on sera à Dijon. La Saint-Valentin à Dijon. L’amour parfum moutarde. Mourir.

Ici, l’ambiance est chaude, parfum pizza. Dans les tribunes, un mec me demande ce que je veux. « Une Calzone ». Il ne comprend pas. Purée même en humour, on est premiers du championnat. Les niçois gueulent. Le plus drôle, c’est qu’ils nous traitent de paysans. Euh.. Je suis fébrile. Dans les vestiaires, Alex s’est mélangé les chaussettes avec Motta. Surréaliste. Ils ont des valises toutes prêtes et ils arrivent à se planter. Vraiment les mecs… Sirigu, lui, grogne parce que je ne vais pas assez vite pour fixer ses protèges tibias au gaffer. Ils sont un peu chiants ce soir.

Retour dans les tribunes, juste à temps pour l’entrée des joueurs. Ils n’ont aucune chance de m’entendre, mais je leur parle. Jolie Poupée Ménez appelle le ballon, bien vu Néné, mais Ospina est sur le coup. C’est pas pour rien qu’on parlait de lui l’an dernier pour remplacer Edel. Gameiro tente. Au loto du ballon rond, il n’a toujours pas de chance. De toutes façons le jeu est un peu cracra. En plus Jolie Poupée Ménez et Néné ne se trouvent pas.

Nice a faim, mais Captain Mamad est là. Hey, c’est son birthday demain, avec une grosse soirée en rentrant de Nice, il va vouloir faire le beau. Faute sur Maxwell. Sherrer protège le ballon comme si c’était un bébé. On lui explique ? Sirigu, lui, dirige sa défense. En parlant avec les mains, les pieds, et parfois aussi la voix. Alex se fait remarquer. Et ne fait pas dans la dentelle.

Côté niçois, Mouloungui a décidé de se prendre pour Jolie Poupée Ménez, crête incluse. N’y allons pas par quatre chemins, c’est moche. Très moche. A peu près autant que le vilain geste de boucher de Bisevac, qui semble vouloir repartir avec un tibia. Ceci dit, Abriel qui prend Ménez par derrière, c’est pas beaucoup mieux. Si ce match se termine sans blessés ni cartons rouges, on aura de la chance.

Et tout à coup la frappe de Mounier. Et la claquette de Sirigu. Juste magique. Mounier envisage maintenant de se suicider à coup de smarties. Dé-goû-té par cet arrêt. Je suis joie, je danse la samba, je remue des fesses, je fais la choré de Michel Télo. Oui parce que Ai se eu te pego, ça signifie « Ah si je t’attrape ». Comme la balle. Ou moi. A la base c’est Néné qui a lancé la mode dans les vestiaires, puis pour célébrer les buts, et pour moi la danse des arrêts de Sirigu. Enfin jusqu’à ce que Leonardo me retienne par le maillot. Oh ça va hein ! Jaloux…

Ca repart, et Galimeiro loupe une passe. Je grogne. On a du mal. Ca circule, mais en mode Jean-Claude Dusse : on n’arrive pas à conclure. Néné se prend un pastis. Ca fighte entre Néné et Civelli, Monzon reste à terre. C’est le Bronx sur herbe là. Fair-play, Néné jette un oeil au tatouage qu’il a fait à Monzon. Je ris. Très fort. Sinon pas un ne pense à Sirigu pour calmer Civelli. Pourtant, ils jouaient ensemble à Palerme… Je dis ça, je dis rien. Je commence à m’impatienter : on ne m’a toujours pas apporté ma calzone. J’en parle à Léo, qui appelle Paris pour m’en faire livrer une. Ca ne va pas mieux, Léo. Parfois, il perd tout sens commun.

Et là, c’est le drame. L’arbitre réprimande Ancelotti. Ancelotti fait « oui, oui », mais on sait tous qu’il n’a rien compris. Makélélé vient à sa rescousse, mais doit se lever pour ça. En même temps, il fait 1m12 Claude… L’arbitre voit rouge, et lui hurle « Assis, assis, assis ». Comme si Maké était un chien galeux ! Maké lui indique qu’il est de mauvaise foi.. et se fait exclure. Comme au bon vieux temps. Reste que c’est n’importe quoi. Ancelotti pleure.

Néné s’offre un joli coup du sombrero pendant que Sissoko balance tout ce qu’il a au bout des crampons pour décrocher le jaune. Qu’il finit logiquement par obtenir. On lui dit que ça n’est pas un Oscar ? Ca flotte. Et Nice joue à 35 en défense. J’ai le mal de mer. Alex fait une petite poussette au putois niçois. En même temps une petite poussette d’Alex, c’est un lancer de nain pour n’importe qui d’autre. Mais bon. On nage en pleine couscous party avec un arbitre totalement fêlé. Corner party aussi, un peu.

Clerc tente une reprise qui se termine en publicité pour n’importe quel revendeur de lunettes. M’est avis qu’il se cherche un équipementier… Joli tacle de Captain Mamad. Talonnade de Néné pour Galimeiro et… Et ??? K-e-v-i-n ??? Hors cadre. Bisevac. Idem. Mouloungui le putois ? Dans les bras de Sirigu. Ménez réalise un magnifique grand pont… mais tout seul. Alors que tout le monde connaît le tennis-ballon, Jolie Poupée Ménez invente le foot-balle. C’est comme du foot, mais tu joues tout seul avec la balle. Sur ce c’est la mi-temps, sur le score mirifique de 0-0.

Direction les vestiaires où Gilles Bourges félicite chaleureusement Sirigu. Hey mais c’est mon job, moi j’ai deux nichons et une langue ! WAG power ! Bon, la place étant prise, je console Galimeiro. Et aide à fixer les protèges de Jallet, qui file à l’échauffement en remplacement d’Alex. Et ça repart. Sissoko accroché. Le putois Mouloungui rencontre un Sakho. Puis shoote une taupe. Ce soir, c’est une spéciale Les animaux du monde ! Mais je m’ennuie. Tellement que j’ai le temps de voir que Mouloungui a l’étiquette qui dépasse de son maillot. Vraiment pas classe. C’est pas jouli. C’est pas Paris.

Avec tout ça, toujours pas eu l’occasion d’évoquer Joli Cul Bodmer. Qui est inexistant. Quant à Galimeiro, il ne parvient plus à conserver un ballon. Je suis au bord du suicide à la Calzone. Que ce type ne m’apporte toujours pas. Je veux une pizza !!! Leonardo commence à avoir peur de moi. Et soudain, Galimeiro envoie une frappe cadrée. Yeaaahhhh…. Arrêt d’Ospina. Je pleure ma pizza, là.

Guillaume A-hauts-risques remplace Galimeiro. Je me lance dans des incantations bizarres pour qu’il plante la même tête qu’ à l’entraînement. Anin frappe… Loin du cadre. Très loin. Jolie Cul Bodmer relance pour Néné, qui passe à Hoarau, tête, et Ospina. Groumpf. Réponse du berger à la bergère en contre, par une frappe lointaine de Monzon. Parade de Sirigu. Youhou !!!

Joli Cul Bodmer se couche sur Abriel. Euh… Frappe de Sissoko. Trop haut. Essaie encore. Pendant ce temps, personne ne voit les appels d’Hoarau. Ca rassure Galimeiro : ça n’est donc pas un problème de taille… Bref, on patauge dans une salade niçoise un peu trop chargée en huile d’olive. Du coup Ancelotti a les boules. Totalement raccord avec le sapin de Noël. J’en suis réduite à modeler un santon footballeur dans une boule de pâte d’amandes, à lui construire une petite crèche, et prier le Saint Chantôme. Mon cerveau a dû fondre…

Abriel tente sa chance. Sirigu tue dans l’œuf cette frappe. Salvatore le bien nommé… Je suis raide dingue. J’en enlève mes talons de 12, maintenant je danse pieds nus. Par le froid qu’il fait. Ouais, ouais. Ca vire au n’importe quoi. Ospina se fait mal. Difficile de voir si Jolie Poupée Ménez lui a collé une mandale au passage. Ancelotti est furax après Joli Cul Bodmer, qui sort et cède sa place à Matuidi.

Alerte : Hoarau fait une très belle reprise. La Guille a l’air en forme, mais c’est juste au dessus. Nice se met au grand classique de la faute sur Néné. Y-a-t-il une équipe dans ce championnat qui ne soit pas obsédée ??? Nouvelle tête d’A-Hauts-Risques. Magnifique. Ca va finir par rentrer. Du moins, ce serait bien. Côté Nice, ça ne va pas mieux. Palun a le même serial coiffeur que Ménez, et Mouloungui laisse traîner ses mimines.

On enchaîne par un petit coup franc pour une faute sur Ménez. Jallet plante une énorme frappe, presque ! Et puis Jolie Ménez m’a tué. Tant de suffisance, ça n’est plus un brin, mais une crinière ! Puis Néné croque tellement la feuille qu’il en perd toutes ses dents. Heureusement, il cadre le coup franc direct qu’il obtient ensuite, mais hélas Ospina est sur la trajectoire. Et dire que Civelli allait la prendre de la main… C’est fini, sur ce score exceptionnel de 0-0.

Du bord du terrain, j’observe Sirigu répondre à Mourad, de Canal +. Cette fois, pas de « puto dio », ça se passe bien. Son français est parfait. C’est fou ce que j’ai fait du bon boulot avec lui. Allez c’est pas tout ça, mais direction le tryptique car-avion-car, parce qu’on a une fiesta ce soir pour les 22 ans de Captain Mamad !!!

<- Episode 36 – Tous les épisodes – Episode 38 ->

Parigi sotto la neve*

© C.Gavelle/PSG

Ce matin, Paris s’est recouvert d’un manteau blanc… Il neige !

C’est trop chou, c’est trop beau, mais pour se rouler dans la neige, on attendra le Camp des Loges. Oui, vu qu’on joue mardi contre Dijon, il y a entraînement à midi ! Quelle bande de dingues…

Bonjour la galère pour arriver jusqu’à Saint-Germain. Okay depuis Neuilly c’est tout droit jusqu’au triangle de Rocquencourt, mais après, ça se gâte… Si les grands axes sont  bien dégagés, ça n’est pas le cas partout. Et c’est bien le plus sportif, vu que les joueurs ne sont pas tous habitués à la conduite sur neige et verglas. Un temps à planter la Mini dans le décor… Miraculeusement, on arrive en un seul morceau.

Les terrains étant enfouis sous 5cm de neige, le décrassage se fait en salle, bien au chaud. Chacun a son petit planning personnalisé, entre soins, récupération et renforcement musculaire. Qui des abdos, qui de la muscu, et pour moi ce sera vélo. Je fais la course avec Thiago. L’occasion de faire un peu mieux connaissance, et surtout de lui apprendre quelques rudiments de français. Notre numéro 28 s’intègre déjà bien… mais parle surtout italien.

Les gardiens, eux, font des jeux de ballons. C’est très ludique, ils sont censés travailler leurs réflexes. Néné fait des abdos. Lugano des pompes. Pour les faire rire, je fais des galipettes. Maxwell m’en propose d’un autre genre. Je suis tentée d’accepter, mais Sirigu est dans le coin. Alors je lui demande plutôt un caféé. Bisevac travaille son équilibre. Je relance de dix par le poirier. Du coup, tout le monde voit mes seins. « En même temps qui ne les avait pas déjà vus » me balance Sirigu, rageur. Bah du coup, plus la peine de les cacher, hein…

Bref, ça reste le meilleur club de fitness auquel j’ai jamais adhéré : moi, seule fille au milieu de plein de mecs. Le rêve. Il manque juste une poutre qu’on rigole un peu. Hoarau me propose la sienne. Branleur, va ! On rigole, mais les préparateurs physiques ne me font pas participer pour rien. Pour tout ce qui nécessite une certaine souplesse, je suis une bonne locomotive : ma présence permet qu’ils évitent de zapper leurs étirements de fin de séance. Ca vaut bien un bout de nibard de temps en temps.

Après l’effort, le réconfort d’une bonne douche… qui s’avère vite inutile. En effet, au moment de regagner les voitures, commence une méga bataille de boules de neige. Ca démarre, comme ça, l’air de rien, par un jeté de Pastore, de plus en plus déconneur. Ca finit en pugilat neigeux sur le parking, en mode guérilla des Alpes. Tous planqués derrière les voitures, on se balance bombe sur bombe.

Ca monte d’un cran quand Néné me surprend par derrière,  et jette une boule sous mon T-shirt. Totalement raccord avec son surnom, le Néné ! Comme je suis armée, il s’en prend une dans le boxer.  Plus personne ne respecte les fringues, c’est la guerre ! Evidemment comme je suis la plus faible, je fais une bonne proie… et je finis étalée sur le capot d’une voiture, de la neige plein la culotte, et les cheveux congelés. Merci les gars…

*Paris sous la neige

<- Episode 31 – Tous les épisodes – Episode 33 ->

Evian prend l’eau

©C.Gavelle/PSG

Samedi. Jour de match au Parc des Princes, face à Evian. Enfin, si la pelouse tient. Des températures négatives sont attendues aujourd’hui encore sur la capitale, et le terrain est resté bâché jusqu’à 17h.

Depuis, sa température reste sous contrôle :  on verra la décision des arbitres quant à sa praticabilité. Ca devrait tenir. Mais on reste méfiants : cet après-midi, Saint-Etienne / Lorient a été arrêté après 9 minutes de jeu.

Dans les vestiaires, les joueurs se préparent. Comme à chaque fois, j’aide les garçons avec leur matériel, et j’assiste Sirigu pour la pose des straps sur ses chevilles, qui lui permettent de maintenir ses protège-tibias. Et pour tout l’habillage d’ailleurs. Croyez moi, c’est un vrai bordel. Il porte même une gaine ! Il prétend que c’est un short de protection pour absorber les chocs et éviter les brûlures. Oui, oui, oui… mais ça ressemble quand même vachement à une gaine. Avantage, ça lui moule parfaitement le cul et ça, c’est caliente. Juste un peu plus long à retirer.

18h15. Sirigu entre sur le terrain pour s’échauffer, sous les hourras d’un Parc pas encore plein. Ce n’est qu’un quart d’heure après que ses partenaires le rejoignent. Pour l’instant, la pelouse est sous la barre des 0°. Et ça descend… L’arbitre estime les surfaces de réparation limites, mais confirme la tenue de cette rencontre. Sur le banc, je peux vous dire que glaglagla…. Totalement raccord avec la titularisation de Motta (la glace)… et de Maxwell (le café) pour nous réchauffer. Pour éviter que son petit cul ne gèle, Sirigu le remue en rythme sur la musique que crache les hauts parleurs du Parc.

18h45. Sirigu reçoit son trophée UNFP du meilleur joueur de Ligue 1 du mois de décembre. J’avoue être assez fan du look Doc [rapport à Retour vers le Futur] ou Einstein [pas le chien de Retour vers le Futur, l’autre…], c’est selon, de celui qui lui remet le prix. Que je récupère aussitôt. Problème, on n’a pas de cheminée. Et il en faut deux pour faire un presse-papier.

Le temps d’un dernier bisou, et direction les tribunes, pendant qu’un clip de ses meilleures parades est diffusé sur l’écran. Cette semaine, je ne suis pas dans le Carré VIP, mais en loge chauffée. Je laisse Leonardo se les geler, pendant que l’on me sert tranquillement mon dîner à ma place. La classe… Il faut dire que j’ai Alex et Javier avec moi, et pas question qu’ils prennent froid. Avec Javi, on a décidé de boire beaucoup d’Evian ce soir. Oui, nous avons un humour particulier. Mais nous assumons. Sachez le. Même si perso, je bois aussi beaucoup de champagne. Question de standing. Et de réputation.

Et c’est parti ! Evian, source de jeunesse, met la pression dès le début. Govou arrive sur la cage, mais Maxou passe en retrait à Sirigu, qui prend la baballe de manière assez autoritaire. Néné, lui, s’offre un joli coup du sombrero. Cool, ça me facilite la traduction pour Alex. Comme toutes les équipes, Evian est fasciné par Néné. Et veut absolument le toucher. Bande d’obsédés. Tous les mêmes ! Motta vient d’arriver et déjà, il se montre très bon pour récupérer très proprement le ballon et faire la distribution. Joli Cul Bodmer, lui, délivre de jolis petits gestes techniques… Le mec de Foot + confond Sagbo et Sakho. Mais aussi Lugano et Maxwell. J’ai ri. Très fort. Mais si j’avais eu une vuvuzela… Bref.

Javi –oui je l’appelle Javi et alors ???- se lance dans un point fashion police : « Dis Poupette, tu as coupé les cheveux de Salvo ? » Non, ça n’est pas moi mais oui, il a rafraichi un peu la longueur. Et Joli Cul Bodmer aussi. Je sais, je suis méga influente en terme de coupes de cheveux. Mais pas sur Jolie Poupée Ménez, qui persiste dans le port de renard mort sur sa tête.

Sakho a dribblé. Je répète, Sakho a dribblé. Rabiou tire dans les étoiles. Spoutnik 12353225.  Govou se jette dans les grandes jambes de Bodmer. Ca énerve un peu Joli Cul, qui bat des bras. Don Quichotte Style. Javi a compris la référence. Il rit. Moi moins, parce que Govou laisse traîner ses mains…  Reste que c’est plaisant de voir Paris jouer ensemble : Motta, Joli Cul, Jolie Poupée et pour finir Galimeiro, qui passe à deux doigts du but. Rebelote quelques instants plus tard.

Lugano, dit Le boucher, se transforme en mur, et écarte une tentative. Puis tacle Govou. Corner. Goldorak go, mode fulguro-poings enclenché, Sirigu sort et écarte le danger. Galimeiro continue de frapper, et de rater de peu. Rabiu se prend un pastis. Histoire de trinquer, je me prends une coupe. Javi aussi. S’il me suit comme ça, il va finir pompette, le petit. Pendant ce temps, Motta assure. Irais-je jusqu’à dire qu’il brise la glace ? En me montrant ostensiblement du doigt, Alex prononce enfin un mot : « Hoarau ». WTF ?

Maxwell est devenu l’as du couloir. Une-deux en mode talonnade de Néné à Bodmer pour Néné, c’est tout mignon. Joli Cul se lâche techniquement. Et Lugano se prend un pastis, qu’il fait mine de ne pas comprendre, avec sa bouille d’ange : comment ça il ne pouvait pas prendre une jambe à Ripert ??? Le Parc pousse pour Diego. Grand moment de WTF. Le coup franc est repoussé par la défense, ça revient, mais Sirigu a bien sorti les fulguro-poings. Je suis très fière de mon petit Actarus. Mon fantasme de petite fille se réalise, je sors avec Goldorak… Trop la classe. Puis il se jette sur la balle pour éviter le corner. Petit malin, va !

De l’autre côté du terrain, Jolie Poupée Ménez passe à Néné, mais Andersen arrête la balle à l’issue de cette très belle action. En situation inversé –Néné qui passe à Ménez-, Jolie Poupée nous fait un Joli Poteau. Je décide qu’en représailles, il sera tondu à la mi-temps. Alex me fait un give me five. Ah comme quoi quand il veut –et quand je pense à traduire mes conneries en anglais-, il comprend le Tank. Sorlin tacle Néné par derrière, ce qui lui vaut un pastis. Pastore ayant parié avec moi qu’il boirait une coupe à chaque carton, il est bien parti pour rentrer à quatre pattes…

Histoire de venger Néné, Motta s’offre Sorlin. Et le mets en plusieurs morceaux. Tellement que les soigneurs sont obligés de rentrer. Thiago a la tronche d’un premier de la classe mais son effet kiss cool, apparemment c’est plutôt en mode double lame… Il se prend un pastis. Quant à Sorlin, il ne devrait pas survivre à se match. Govou le venge en tatouant le tibia de Maxwell. Reprise de Cambon mais ça passe tellement loin que Sirigu bouge à peine. Mais Evian a repris du poil de la bête. Sur la tête de Ménez, sûrement.

Corner. Bodmer dévie. Nouveau corner. Cette fois, reprise gagnante de Cambon. Sirigu, déjà à  terre, accompagne la balle dans le but. Totalement contre le cours du match. J’hurle. Et je descends, tout de suite au vestiaire, vu qu’on s’est pris ce boulet à la 44ème. Je connais trop bien Sirigu pour savoir qu’il va bugger.  Reste que sur ce coup là, Néné a un peu merdé : s’il avait couvert d’un mètre, Cambon était hors jeu. Groumpf.

A la mi-temps, le journaliste de Foot + intercepte Sirigu. Mais pose les mauvaises questions, en mode PSG Bashing. Le portier italien, réputé pour répondre facilement à la presse –y compris là, alors qu’il vient juste de se prendre un but-, ne comprend pas bien ce petit ton, ni pourquoi le type semble oublier qu’il reste 45 minutes de jeu, et qu’en conséquence, Paris n’a pas encore perdu. Le journaleux s’enfonce par cette info idiote délivrée au gardien : « Montpellier mène 1-0 ». Sous entendu, Montpellier peut passer leader de L1 si Paris perd ou fait le nul et que le MHSC l’emporte.

Trop de « si » pour Sirigu, qui l’envoie paître d’un cinglant « Je m’en fous de Montpellier ». L’énervement est bien là, et c’est en mode Rocky qu’il rentre au vestiaire, en hurlant en italien « Puto dio. » C’est un gros juron à base de « putain », mais en plus intense, tendance blasphème. Littéralement « putain de dieu », mais par chez nous on traduirait plutôt par « putain de bordel de merde ». La porte en prend même un coup au passage. Il me jette sauvagement son maillot, et continue de pester, yeux au ciel.

Tout ça ne lui ressemble pas et franchement, j’ai toutes les peines du monde à le calmer. Trois fois qu’il m’explique qu’il pensait Sorlin hors jeu et qu’il l’a dit au journaliste. Oui, bon, ça existe les cons aussi hein. Face à cette situation un peu nouvelle pour moi, Salvo étant plutôt un garçon très calme, je n’ai plus qu’une solution : abattre la carte avaler ses amygdales, un grand classique qui offre l’avantage premier de le faire taire. Oui, j’ai le sens de la stratégie.

La situation restant tendue du fait que l’équipe est menée au score, le coach délivre son message. Au lieu de gueuler, il bouge le cul des joueurs de manière bien plus psychologue, en leur disant simplement qu’il a confiance en eux, et qu’il sait qu’ils vont gagner. J’hallucine tellement que je lui laisse ma carte, en lui disant que j’aimerais monter une secte avec lui. Je pense qu’on doit pouvoir en faire une bonne religion !

Sur ce, il est déjà temps de reprendre. Avec Javi, on joue à chat-bite pour retourner en loge. Ca ne fait pas rire Alex. Probablement parce qu’il n’a pas bu une coupe de champagne, lui. Pendant ce temps, Mamad envoie aussi bouler le journaliste de Canal +. Gniark gniark gniark. Sirigu et Jallet papotent tranquilou. Et ça repart. La réaction parisienne ne se fait pas attendre. Néné frappe. Néné marque. 1-1. Et vlan ! Paris a remis le turbo. Jallet et Motta s’entendent comme larrons en foire. Galimeiro garde un peu trop la balle. Il nous fait une Ménez d’avant.

Cambon, lui, a décidé de se faire Sirigu. Sirigu, lui, trouve que se prendre un but, c’est bien assez. Govou tente sa chance, et affronte Salvatore en duel. Le portier sort de sa cage, s’avance, et la détourne par une magnifique parade du pied. Govou est écoeuré. Il pleure. Le public est en transe et scande le nom de Sirigu. Je danse la samba, avec Javier on se fait une choré cul à cul. Alex a disparu. Je crois qu’il nous évite…

Jolie Poupée Ménez réussit parfaitement son grand pont. Mais sur le reste, c’est un peu le bordel. Galimeiro laisse traîner sa mimine, Sakho fait une faute sur Sagbo. Si tu répètes cette phrase dix fois sans te tromper, tu peux entrer à la Comédie Française. Bref, cette faute lance le festival des corners devant la cage de Sirigu.  Sur le deuxième, Néné nous sauve d’une tête de Poulsen juste sur la ligne. Ouais, Néné. Il se rattrape bien de sa faute de marquage de tout à l’heure…

Deux minutes plus tard, nouveau miracle made in Sirigu. Govou tente une nouvelle fois sa chance, mais Sirigu sort, tacle Govou, et récupère la baballe. Govou nous fait une petite déprime. Il pleure. Dans la foulée, Sirigu arrête en deux temps une nouvelle frappe d’Evian. Décidément, il multiplie les arrêts décisifs, et montre ce soir qu’il a étendu son champ d’action avec deux sorties hors de ses 6 mètres, et l’arrêt au pied loin de sa ligne. A ce rythme, il devrait bientôt être en mesure de multiplier le pain et le vin. J’envisage donc de lancer une nouvelle religion. Encore mieux que celle d’Ancelotti.

Jolie Poupée Ménez est accrochée dans la surface : pénalty ! Néné le transforme, signant ainsi un nouveau doublé. En même temps logique, une paire de nénés… On mène 2-1.Sirigu laisse éclater sa joie, en remuant les fesses. C’est mignon comme chou. Je sens qu’on va fêter ça dignement après le match. Mais sans culotte.

Très généreux, Maxwell tatoue ses crampons sur le tibia de Govou. Matuidi surgit de nulle part pour arracher le ballon des pieds d’Evian, et servir un petit caviar à Néné, qui frappe. Andersen la touche mais Galimeiro est plus rapide que la défense, et la met au fond du filet. 3-1, et enfin un but pour notre petit Game Héros ! Bon-heur.  Paris est vraiment magique. Et c’est sur ce score que s’achève la rencontre.

Quand les mecs sortent du terrain, je suis déjà dans les vestiaires. Pour constater que je sors avec un Schtroumpf : Sirigu a les jambes bleues ! Et comme il a un bonnet rouge, c’est le grand schtroumpf. Ah ah ah. N’empêche qu’il a retrouvé sa bonne humeur. C’est la fiesta dans les vestiaires, et une fois n’est pas coutume, le reste est classifié. C’est comme ça, lalalala !

<- Episode 30 – Tous les épisodes – Episode 32 ->