Au Camp des Loges… (6)

Bientôt deux mois déjà que les entraînements du PSG sont à huis clos.

Au départ du fait de la bulle, sous laquelle s’entraînait les joueurs, puis en raison de travaux, il est désormais difficile de connaître, faute de communication, la véritable raison de la mise à l’écart des supporters.

Malgré l’impossibilité de voir les joueurs en action, certains aficionados continuent d’arpenter les abords du centre d’entraînement parisien. Ce jeudi, une poignée d’entre eux avait fait le déplacement, dans le souci de montrer aux joueurs leur soutien, particulièrement un lendemain de défaite. Une attention forcément très appréciée par les joueurs !

Comme d’habitude, nombreux sont ceux à s’être montrés disponibles. Premier d’entre eux, Kevin Gameiro, toujours en pool position pour sortir du Camp des Loges.

Quelques instants plus tard, le petit groupe a reconnu au loin le vrombissement de l’Audi R8 de Javier Pastore. Surprise, alors que personne ne pensait qu’il arrêterait sa machine, El Flaco a stoppé net en plein milieu de la route : et c’est au volant de son bolide qu’il s’est prêté aux sollicitations des supporters, sourire aux lèvres.

Ce fut ensuite au tour de Néné, toujours aussi chaleureux avec le public. Puis Thiago Motta. Si le brésilien s’était montré un peu nerveux sur le terrain la veille, c’est un tout autre personnage qui est apparu aux yeux des supporters. Décontracté, il a joué avec une petite fille… pendant que la sienne l’appelait depuis son véhicule.

Tout aussi accessibles, ce sont ensuite Christophe Jallet, Guillaume Hoarau, Peguy Lyundula, Zoumana Camara, le gang des brésiliens avec Alex, Sherrer Maxwell et Marcos Ceara, Siakha Tiénè, Blaise Matuidi, Salvatore Sirigu, et enfin le charmant Momo Sissoko qui se sont succédés au parcage.

Derniers à sortir, mais toujours là pour répondre, la jeune garde du PSG avec Alphonse Aréola, Neeskens Kebano ou encore Jean-Christophe Bahebeck.

Enfin, c’est une fois tout le monde parti qu’est arrivé Diego Lugano. Blessé, il s’est toutefois arrêté pour répondre aux sollicitations des dernières supportrices présentes.

Mais la plus belle image de cette rencontre entre le PSG et ses supporters reste sans conteste celle du capitaine Mamadou Sakho. Dans ses lunettes se réfléchissaient les supporters : les joueurs du PSG et leur public, symbole de cette journée !

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Chapron aux marrons !

Aujourd’hui, on rencontre Montpellier. Au Parc. Et les bleu et orange aimeraient bien nous piquer la première place du classement. Ben voyons.

Ceci dit vu que Chapron est au sifflet, on n’est pas totalement sereins. Et en plus, Pastore, toujours en phase de reprise, n’est pas titulaire.

Dans le vestiaire où j’accompagne les gaçons, je me lance dans une grande tirade sur l’impossibilité que Montpellier l’emporte. Ma démonstration porte essentiellement sur la fashion police et la justice divine. Du lourd, donc. Mais tout de même, Dieu ne peut pas laisser gagner des mecs en short orange.  Surtout si en plus, ils portent un maillot bleu marine ET orange.

Dès la deuxième minute, le MHSC a une grosse occasion. Bedimo se transforme en Speedy Gonzalès côté droit et centre pour Giroud qui… se troue. Les corners s’enchaînent. Mon rythme cardiaque s’affole. Je vide le bar de ma loge. Leonardo finit par dire au malabar qui se trouve à l’entrée de m’interdire l’accès jusqu’à la mi-temps. Gameiro s’emmêle les pieds. Je m’époumone. Mais pourquoi ??? Soirée de merde.

Vu comment ça part, il ne faut pas attendre plus longtemps que la 8ème minute pour voir une double parade de Sirigu. C’est bien, y’en a au moins un qui suit : poings, puis couché. Belhanda puis Giroud se mettent à pleurer. Je sors mon rire sadique. Ma voisine changerait bien de place mais la loge affiche complet. Elle va souffrir celle là.

A la 14ème, Néné se fait tatouer les couilles au crampon. Ouais, ouais. J’hurle au scandale en usant de termes fort peu appropriés, selon Léo. Mais putain ils lui ont foutu un coup dans les parties !!! Je promets à Montpellier la guigne sur 7 générations, et un « couille pour couille, couille pour couille » – adaptation de « œil pour œil, dent pour dent » en guise de vengeance. Nan mais !

Ca fait maintenant 20 minutes que le MHSC affiche une possession de balle digne du Barça. Alex fait une faute fictive, sauf pour Chapron. Galimeiro se lance, mais sa frappe est déviée par Jourdren. Le petit Jourdren, celui d’A la Clairefontaine. Quoi ? Tu n’as pas vu A la Clairefontaine ??? La télé-réalité des petits footeux ? Inculte.

Sinon Alex est très bon au marquage de Giroud. Pour l’instant. Roulette de Néné. Pourvu qu’elle ne soit pas russe… Jolie Poupée Ménez s’écrase au sol consécutivement à une glissade. Pourtant, pas de glace sur la pelouse. Seul lui peut comprendre. Avec tout ça, les occasions ne fleurissent pas pour Paris… Heureusement que mon Sirigu est impérial.

Frappe de Galimeiro, au dessus. Je vais finir par pleurer. D’ailleurs, je chouine un peu quand Saihi tatoue Jolie Poupée Ménez au tibia. Le sudiste se prend un pastis. Juste retour des choses, Sakho défonce Camara. Chapron envisage un carton pour Mamad sur Camara, puis le range. En même temps Mamad est à terre. Sur le terrain, ça chauffe entre PSG et MHSC. Ca discute… et Mamad se prend un carton vraiment pas évident… Comment ça je suis de mauvaise foi ???

Ménez vise la lune, ça ne lui fait pas peur, et sa frappe échoue dans les tribunes. Penser à retirer Amel Bent de son MP3. Néné, lui, joue aux auto-tamponneuses. A ce jeu là, il finit par se faire faucher. Et logiquement, Paris obtient un coup franc. Et là, c’est le drame pour Montpellier : Alex le tire… et buuuut ! Patate du Tank à 107 km/h quand même. Jourdren hallucine, mais c’est bien dedans. Youhou ! Je danse la samba. Ou plutôt, le Michel Telo. A l’autre bout du terrain, Sirigu aussi.

Du coup il en foire sa chandelle. J’avoue, j’ai ri. Faute de Maxwell sur Camara. Pas Papus hein, il est en tribune lui. Nan, Camara, le mec de Montpellier. Evidemment Sirigu arrête ce tir. Mais se prend un méchant coup dans le ventre, et reste à terre. Tatoué du bide ! Mais demandez moi, il l’était déjà ! Mes hurlements de truie qu’on égorge et qui réclame le rouge sont couverts par les acclamations du Parc, qui encourage Salvatore.

Et là, c’est le drame. Belhanda, tout seul, sans marquage, assassine un Sirigu abandonné par sa défense. Egalisation de Montpellier… juste avant la mi-temps. D’ordinaire, je serais soit descendue dans le vestiaire, soit allée me terminer au bar. Mais là, je reste prostrée dans un coin. ON A TOUCHE MON MEC. C’est interdit par les Poupette’s rules ça. C’est le moment que choisit un mec pour me draguer. Je lui réponds direct : « La Princesse elle parle pas à toi ». Et je ris.

C’est reparti. Et hop, une faute de Momo Sissoko sur la cheville d’Utaka, Momo se prend donc logiquement un pastis, et un coup franc aux abords de la surface. Ben voyons. Pourquoi pas un petit deuxième but ? J’enrage. Heureusement, c’est au dessus du cadre de Sirigu.

De l’autre côté, Maxwell enchaîne et frappe ! Hélas, ça n’est pas cadré, ça frôle seulement le montant de Jourdren mais c’est chaud ! S’ensuit une belle ouverture de Thiago Motta pour Galimeiro mais Jourdren s’interpose pour la récupérer. Nouvelle occasion pour Kevin mais une fois encore, Jourdren me couche. Il commence à me saouler celui là.

Et voilà que Chapron s’en mêle, en avertissement verbalement Thiago Motta. Par contre, le même Mota tiré par le maillot par Saihi, ça ne vaut rien. Peut être parce que Saihi est déjà doté d’un pastis ? Le Parc réclame l’entrée de Pastore, qui est à l’échauffement.

Sissoko reste au sol. Ce salaud d’arbitre laisse l’action se jouer alors que Momo est à terre, puis siffle à la relance. On aurait pu se prendre un but qu’il n’aurait pas sifflé ? Mais pourquoi ??? Sirigu s’en prend alors au Chapron, qui va finir cuit aux marrons et on n’attendra pas Noël ! D’ailleurs la folle qui hurle « Chapron aux marrons ! », c’est moi. Fou furieux, Sirigu tente s’ s’expliquer avec l’homme en vert, le suit quand il s’éloigne, puis repart en levant les bras. Dingue. Juste dingue.

Ah, un pastis pour Matuidi. Certes il a secoué Belhanda comme un cocotier –ce qui est marrant- mais on sent quand même bien que les cartons ne vont que dans un sens… Ca se vérifie deux minutes après, quand Giroud tatoue involontairement ses crampons dans la cuisse ET son genou dans la tête d’Alex. Sonné, le défenseur doit céder sa place à Lugano. FEAR.

Thiago Motta dévisse. Heureusement qu’il ne montait pas les Grandes Jorasses, il serait mort. Pastore, lui, flirte avec le but. Et une main non sifflée, une ! Chapron est vraiment un vendu. On finit par choper un corner, mais Lugano la met au dessus. De l’autre côté, Sirigu est obligé de sortir, ce qui lui permet de montrer ses progrès dans ce domaine. Reste qu’il est une fois de plus laissé à poil par sa défense, qui oublie Utaka, et il se prend un deuxième but. Groumpf.

Pastore tente une frapounette qui va se loger direct dans les bras de Jourdren. Ancelotti commence à faire la gueule. D’autant que Montpellier joue la montre. Mais voilà, Ménez enrhume le capitaine du MHSC et délivre la passe décisive qu’Hoarau met au fond. Il a peut être une caravane au cul Guillaume, mais il marque ! Cette égalisation est bienvenue.

Du coup tout le monde y croit. Maxwell a faim, tellement qu’il croque juste devant le but et la met dans le petit filet. Montpellier est lessivé, et ça commence à se bastonner avec Thiago Motta. La moissonneuse batteuse Giroud, non sanctionnée la première fois, défonce le bras de Bisevac, obligé de sortir en barquette. Cette fois, l’attaquant est ENFIN sanctionné d’un pastis. Une minute plus tard, c’est terminé… Et le Parc chante « On est les premiers » : l’honneur est sauf !

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Objectif Néné !

Comme pour chaque conférence de presse, je suis réquisitionnée pour évaluer le joueur qui passe à l’oral. Ce matin, c’est Néné. Qui parle couramment français, pour un brésilien.

Le plus étonnant, c’est Néné en conférence à 10h du matin. C’est encore la nuit pour lui. Il est restée à l’horaire brésilien, soit six heures de moins. Les matins de conférence de presse, Néné a le visage fermé. Non seulement il doit être là encore plus tôt, mais en plus il faut qu’il réponde à des questions d’un intérêt pas toujours démontré.

Et ce jeudi n’échappe pas à la règle. D’entrée, on lui pose une question sur Montpellier, qu’on rencontre au Parc dimanche. Il place donc que « l’important, c’est les trois points ». Plus langue de bois tu meurs. Histoire de montrer sa bonne humeur, il se fait ensuite le journaliste de RTL, arrivé en retard : « il est arrivé tôt, lui ». Ah ah ah ah ah ! C’est un peu l’hôpital qui se fout de la charité, mais j’adore.

Les questions cons continuent, et on lui demande quel nom il donnerait au match entre les deux premiers du classement. Réponse cinglante : « c’est à vous de donner le nom, donne moi des idées toi ». D’ailleurs il est tellement saoulé, qu’il tente de se barrer. Je suis écroulée de rire. Surtout quand on le rattrape.

Mais je suis vite rappelée à mes devoirs : Néné ne connaît pas le mot « épanoui ». Hum, c’est vrai que malgré plusieurs années de présence en France, il dispose de bien moins de vocabulaire que Sirigu en 6 mois. Il va falloir que je remédie à ça, en passant un peu plus de temps avec lui. C’est-à-dire, en boîte de nuit. Dancinnnnnng Queeeeen !

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Le retour de la revanche

Mes aïeux quelle soirée ! Salvatore est un prénom qui lui sied à merveille, mais il se débrouille aussi vachement bien sur le Valentin…

Bref, il est déjà midi quand j’ouvre enfin les yeux. Mais je sens que le courant passe vraiment bien entre ma couette et moi. J’en veux encore… Du coup, je m’y vautre encore un peu. En charmante compagnie en plus. Huuuuuuummmmm… Belote, rebelote et dix de der… et strip poker.

Ce soir, c’est match contre Dijon, en coupe de France. On les a battus en championnat, ils nous ont battus en Coupe de la Ligue, c’est donc le retour de la revanche. La belle. Patrice Carteron se voit déjà en haut de l’affiche, ses hommes probablement aussi. De mon côté, je suis stressée. Sirigu n’est pas sur le terrain -nan, il est avec moi- ma confiance est donc légèrement altérée. Je flippe. Pourtant j’adore Douchez. Mais rien à faire, je flippe. Et pour ne rien arranger, c’est Eurosport qui diffuse. Alors que chacun sait qu’ils ne connaissent rien au foot : ils ont pris option Curling.

Histoire de me détendre, Sirigu me propose une partie de Fifa. Histoire de bien faire ma mauvaise, je le choisis comme gardien. Il est vert. Ce serait plus drôle s’il pissait en l’air. Dans les vestiaires. M’en fous. Poupette’s rules. Cette partie me permet de constater que Sirigu est infoutu de se mettre un but à lui même. Gniark gniark gniark. C’est vrai, Fifa 12 me détend. Un peu. Tant que je mets une pâtée à mon gardien chéri.

Mais c’est déjà  l’heure du match. Ancelotti a aligné une équipe qui ressemble furieusement à celle de la saison dernière, à Douchez, Lugano et Ménez près : Douchez, Jallet, Camara, Lugano, Ceara, Matuidi, Bodmer, Chantôme, Ménez, Nene, Hoarau. Kombouaré’s touch. D’entrée, les paysans sifflent Carlito… sur un match de Coupe de France ! Bel esprit… Le match n’est pas commencé que la moutarde me monte déjà au nez. Ou au Néné.

Dès la première minute, Dijon tente de faire monter la partie en mayonnaise en réclament un péno fictif. On attend tous que le 10 Sport indique qu’on leur a volé. Lugano prend un ballon en pleine poire : le sniper dijonnais est complètement cintré, notre garçon boucher va forcément se venger. En mode Le sang est dans le pré.

Joli Cul Bodmer dribble. WTF, Bodmer qui dribble ? Dijon tente la frappe, mais à côté. Reste qu’ils semblent avoir décidé de bouffer du PSG à la moutarde. Sirigu avale un énorme morceau de pizza. Et moi je me termine à la bière cul sec. Autant vous dire qu’on est tendus dans nos strings. D’autant que c’est Leboeuf qui commente. Inutile de vous dire qu’on aurait du commander un bon rumsteak…

Douchez touche la balle par deux fois. Crise cardiaque, Sirigu doit me ranimer. Avec la langue. J’aime. Côté terrain, on n’est tellement pas dans le match que je lance l’alerte enlèvement sur les milieux de terrain.  Jallet tente vers Néné. Joli Cul Bodmer talonne pour Jallet. Matuidi à l’aise Blaise… Bref, ça commence à venir. Même si ce con de Leboeuf se croit drôle à raconter que Néné doit être plus à l’aise en salle ou sur le sable. Juste un truc : ta gueule, le bœuf.

Hoarau met une tête nulle part. C’est un concept. Mais Néné arrive sur la gauche et bien qu’enfermé à quelques encablures du coin de corner, il voit le gardien réaliser une magnifique boulette à la Edel, et lui colle dans le coin du but. Du gauche. Dans un angle improbable. Un but facile pour les loosers d’Eurosport… Vraiment envie de faire un steak de Leboeuf, qui marine dans l’anti-PSG. En hommage à ce magnifique but du brésilien, Sirigu joue avec mes Néné. Vas-y mon gars. Caliente.

Hoarau nous fait une petite golden barre. Au Parc, il aurait pu gagner une voiture. Mais on est à Dijon là. Joli Cul tatoue un dijonnais d’une semelle à la sauvage, ni vu ni connu. Rayon cul, toujours, Papus Camara nous sauve d’un coup de fessier. C’est un style. Que Sirigu imite aussitôt tout contre moi. Chez nous la température est tellement montée qu’à ce rythme, on ne va pas voir la fin du match. En même temps faut bien qu’on s’occupe.

La Menace Chantôme se montre un poil –alors qu’il n’en a pas- et Matuidi réalise un bon match. Y’en a un autre qui se joue à la maison, à propos de la télécommande. N’en pouvant plus des commentaires anti-parisiens de la daube de Bœuf, qui risquent de faire dangereusement chuter ma libido alors qu’on approche du moment crucial, j’enlève le son. Salvo remet le son. Et j’enlève le son. Et il remet le son. Furieuse envie de lui défoncer le crâne à coups de télécommande. Mais il a envie d’un tout autre combat. Forcément comme dans la télé, on se croirait au tour préliminaire de l’Europa League, on s’adapte.

C’est le moment que choisit Hoarau pour tuer un spectateur, par une frappe partie directement dans les tribunes. Puis un dijonnais veut faire un petit câlin à Douchez. Dans le même genre, un type veut toucher la crête de Jolie Poupée Ménez. Dans ce cas, qu’il se rende utile et vienne avec une tondeuse… Alors que j’avale une gorgée de bière, Leboeuf compare une faute de Jallet au but pris par Dijon. J’explose de rire, et Sirigu finit trempé par les résidus de ma bibine. Une bonne occasion de lui retirer enfin ses fringues.

Un coup et coude et hop, Lugano explose Jovial, qui du coup ne l’est pas : il pleure sa mère. En même temps, j’avais prévenu que Diego se vengerait. Faut pas lui en vouloir, il passe tellement de temps à cirer le banc qu’il doit penser à sa reconversion, et préparer les épreuves pratiques de son CAP Boucherie. M’est avis qu’il aura de meilleures notes que dans l’Equipe… Joli Cul Bodmer tue à son tour. Et Nico Douchez manque de peu de se la jouer Edel. Fear.

Jusqu’à ce centre de Ménez pour Hoarau, enfin une occasion ! Niente, comme dirait le Chewbacca qui gémit sur le canapé. Frappe de Néné ! On s’excite, et ça retombe. Paris ce soir, c’est deux secondes douche comprise. Inutile de vous dire que je suis très footballistiquement frustrée. Alors on se rattrape… Sortie de Nico sur Jovial. Commentaire de la daube de Leboeuf : « Bon dégagement de Douchez, je crois qu’il ne l’a pas fait exprès ». Je suis à deux doigts de péter l’écran plat. Ma moitié découvre mon tempérament de hooligan en jupette. Je crois que je lui fais peur.

Mais ça fonctionne, Paris se met enfin à jouer correctement. La transmission de pensée, ça marche. Ou pas. Peu importe, Hoarau se lance, est tout seul, mais trouve le moyen de s’emballer. Un peu comme nous. Lloris Arnaud, sors de ce corps ! Enfin toi, Sirigu, reste y. Une dernière action de Ménez et groumpf. C’est la mi-temps, avec un tableau d’affichage toujours vierge. L’exacte inverse de chez nous. Inutile de vous faire un dessin. Quelques trucs qui ne se racontent pas plus tard, j’apprends que finalement, pour Eurosport, le but de Néné était beau. Ca a du gueuler dans l’oreillette. Je ris.

Les joueurs reviennent sur le terrain, et Titof Jallet cède sa place à Bisevac, sur béquille. Ce soir Sarko parle à la télé, mais nous on reste sur le match. Lovée contre mon gardien préféré, je sirote tranquillement la fin de ma bière, tout en observant Lugano défendre. La Menace Chantôme et A-Haut-Risque se prennent consécutivement une semelle, puis c’est au tour de Joli Cul Bodmer de se faire tatouer le mollet. On va finir en kit…

Carteron s’énerve et se fait rappeler à l’ordre par l’arbitre. Il me stresse. Chaque fois que je le vois, j’ai l’impression qu’il va nous claquer dans les doigts au bord de la pelouse. J’espère qu’il a un bon cardiologue. Bon, sinon, Paris ne veut toujours pas tuer le match. Mourir. Du coup, j’envoie des sms aux copains qui regardent l’interview de Sarko. Du genre « Tu viens de louper le triplé d’Hoarau ». Ouais, j’suis taquine.

Les mecs d’Eurosport ne vont pas mieux. Ils annoncent un but de Dijon… en réalité, parade de Douchez. Puis ils annoncent l’entrée de Thiago Sylvain. Sûrement un croisement entre Sylvain Armand, blessé à la cheville, et Thiago Motta. Quand je vous dis qu’ils ont pris Option Curling… Ce serait toutefois sympa de la part d’Eurosport d’investir dans un commentateur qui connaissent un peu les règles et les joueurs.  Si c’est pas trop demander.

Ceara se prend un pastis. Hoarau cherche la frappe. Qu’il nous prévienne quand il la trouvera. DU coup Jovial en profite pour faire son malin, mais Douchez sort un arrêt décisif. C’est du reste le seul joueur du PSG encore éveillé. Pour le reste… Joli Cul Bodmer, blessé à la cuisse, est remplacé par Galimeiro. Gros plan sur ses cuisses. Sirigu n’aime pas que je mâte. Oh ça va, je les vois tous les jours en vrai… Jolie Poupée Ménez fait son show. Tout seul. Comme d’hab. Pastis pour Motta.

Galimeiro a tellement faim qu’il croque la feuille et finit dans les bras du gardien. Note pour mon prochain cours : lui expliquer que c’est la feuille de match, pas une feuille de salade. L’arbitre en oublie de siffler le péno sur Galimeiro. Et La Menace Chantôme finit écrasé sous une moissonneuse batteuse. Eurosport évoque un éventuel futur changement du côté de Paris… qui a déjà utilisé ses trois changements en remplaçant Jallet, Bodmer et Néné. Donc on résume : ils ne savent pas désigner un but, ne connaissent pas le nom des joueurs, et  ne savent pas compter. C’est embêtant.

Heureusement que le match touche à sa fin. D’autant que Douchez me fait peur. Enorme coup de bol, ce centre ne trouve personne. De toutes façons, ça fait un moment que Dijon patauge dans la moutarde. Et puis un type prend Matuidi pour une auto-tamponneuse. Ceci dit, il n’a pas totalement tort, ce match a par moment des allures de fête foraine.

D’ailleurs Ménez croque encore la feuille, faute de trouver une pomme d’amour. A tout de le temps choisir l’option solo, en même temps c’est normal… Bisevac hallucine. Nous aussi. Victoire du PSG 1-0. A nous les quarts !

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Sakho-mence bien

La barre. Oui, encore. En même temps, aujourd’hui Mamad a 22 ans, et on a fêté ça hier dès la sortie de l’avion. Ou presque. Une grosse soirée. « Une bête de soirée », comme dirait Ménez. Alors que la seule bête reste celle qu’il s’obstine à porter sur le crâne, et qui a dangereusement entamé son cerveau. Et qu’il n’était même pas là.

C’était au club Ozu, près de la Tour Eiffel. J’ai bêtement cru que c’était à la cinémathèque. Bah quoi, vous ne connaissez pas Ozu ? Alors qu’en fait c’était à l’Aquarium. Juste à côté. Ceci dit, il  a bien un rapport. Cinémathèque, Ozu, le réalisateur japonais. Que je suis la seule à connaître dans l’équipe. Avec Leonardo. C’était la minute intello-pétasse.

Une fois à l’intérieur, je n’ai pas bu que du Schweppes, et je peux vous dire que je n’étais pas la seule. Fallait bien faire passer le gâteau, décoré avec des centaines de bonbons… qu’on a allègrement attaqués. Jusqu’à l’overdose. Fatalement, il a fallu aller griller quelques calories, pour rééquilibrer tout ça. Habitué des boîtes, Néné a dansé jusqu’au bout de la nuit. On voit bien qu’il n’a pas de talons de 12, lui. Mais j’ai quand même fait ma gogo danseuse sur la table. Comme d’hab. Avant de m’éclater une cheville. Comme d’habituuuude.

Comme Maxwell n’était pas avec nous, j’ai passé la soirée à prendre des vidéos avec mon Iphone pour les lui envoyer : le gâteau de Mamad, les copains en train de trinquer, les copains en train de parler aux poissons –de l’Aquarium-, le cul de Bodmer… et la chenille. Oui, ils ont osé danser sur La Chenille. Notamment Néné et Pastore. La honte. Vague impression d’être au mariage de Tonton René, celui qui boit un jaune dès qu’il entre dans un café. Heureusement qu’ils n’en ont pas totalement conscience. Perso, je préfère le pogo. Mais pas avec Sissoko, ça peut faire mal. Et c’est encore Cazarre qui le résume le mieux : Aïe Momo, Momo, aïe aïe j’ai croisé Momo Sissoko…

A un moment j’ai réalisé que Sirigu n’était plus dans mon champ de vision. Et puis j’ai vu la blondasse qui le chauffait. Une wannabe Wag de compèt’, agitant sous son nez ses seins à propulsion made by PIP tout en remuant ses fesses un peu trop charnues pour son mini-short et en lui caressant la cuisse de manière fort suggestive, dans le but d’attraper ce qui se trouvait entre ses jambes. Et que j’ai accessoirement en leasing.

Malheureusement pour elle, Sirigu déteste qu’on lui montre tout le matos avant même d’avoir dit bonjour, ça lui donne l’impression d’être chez Bricorama poursuivi par un vendeur qui veut absolument te refourguer une scie sauteuse dont tu n’auras jamais l’utilité. Au lieu d’intervenir comme une furie, j’ai regardé mon mec gérer… et la fille s’enfoncer. Se débattre. Puis se noyer, malgré ses bouées PIP. C’était jouissif. Nan mais !!!

Du coup le décrassage de ce matin, c’est un peu coton. Footing pour tout le monde. Ateliers physiques pour les remplaçants, et séance spécifique pour les gardiens. Moi, je cuve mon champagne… J’ai tellement besoin de café que Maxwell m’apporte le thermos qu’il a piqué à Lugano. C’est chou. J’adore Sherrer. J’adore le gang des brésiliens de toutes façons. Probablement un rapport avec le fait que je ne comprends rien à ce qu’ils disent.

Et puis il y a eu un drame. Alors que je cuvais tranquillement au bord du terrain, j’ai pris une frappe d’Alex en pleine tête. Pour mémoire, Alex est surnommé le Tank. Oui et bien sa frappe, c’est comme un tir de Tank. Ca fait très mal. J’ai donc vu 36 chandelles… et quitté le terrain en Thiago-barquette, l’international italien m’ayant ramenée à l’intérieur pour quelques soins. Dommage que je ne m’en souvienne pas, ça devait être bien. Qui a maintenant un bel œuf de pigeon sur le crâne ?

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