Champion mon frère !

2816235_psgAprès les événements de ce lundi au Trocadéro, le peuple rouge et bleu avait à cœur de faire une vraie fiesta au Parc des Princes ce samedi pour le dernier match de la saison.

Le club avait également annoncé avoir les mêmes intentions, et demandé aux supporters de prévoir de rester à l’issue du match. J’y étais. L’occasion de vous montrer cette belle soirée, côté tribunes. En rouge et bleu, allez !

IMG_112419h15. La foule s’amoncelle devant l’entrée officielle du Parc, pour accueillir les joueurs. Le bus arrive enfin.

Pour la dernière fois de la saison, le public accueille ses joueurs à la maison. La foule est impressionnante. C’est de la folie.

19h30. Les portes ouvrent enfin pour laisser entrer la masse des spectateurs, venus à l’avance, suivant ainsi les conseils donnés par le club. Hélas, l’accueil au Parc n’est toujours pas à la hauteur. La marée humaine s’entasse, sans pousser, mais est-ce digne d’un club aux prétentions européennes ? Non.

Un italien s’insurge, dans sa langue natale, et réclame que l’UEFA s’en mêle. Je lui réponds dans la langue de Dante, et s’engage un dialogue qui dévie très vite sur le foot. Il est milanista, et regrette que je sois Juvenista. Je le chambre sur notre 31ème scudetto, c’est si bon…

Je passe difficilement le contrôle de sécurité, très long, mais on s’y attendait. Une crêpe plus tard, je suis à ma place d’abonnée. Dans les travées, l’ambiance est bon enfant. On sait déjà que cette fête là n’aura rien à voir avec le fiasco du Trocadéro. Ici pas de casseurs. Des virages à la présidentielle, tout le monde est là pour faire la fête.

20h10. Le speaker du Parc lance un obscur DJ absolument nul. Le rap qu’il crache est d’un niveau assez bas. Je coche « Nike ta mère la pute » sur mon Bingo Rap. Mouais. Vivement que ça se termine.

20h30. Sous l’ovation du public, les joueurs font enfin leur entrée, habillés de T-shirts en hommage à Nick Broad, rappelant que ce titre est aussi le sien. Merci à eux, nous non plus on ne l’a pas oublié. La plupart des joueurs ont teinté leurs cheveux en rouge et bleu, couleurs du club, ou en bleu-blanc-rouge pour le titre de champions de France !

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IMG_0578Nicolas Douchez, qui n’est pas sur la feuille de match, s’échauffe avec deux drapeaux, tout comme Sylvain Armand. Même Giovanni Mauri, adjoint d’Ancelotti et réputé pour ne pas rigoler, s’amuse avec un drapeau. Ambiance !

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IMG_0585A intervalles réguliers, le speaker rappelle aux spectateurs qu’ils sont invités à rester à la fin du match. Dans le même temps, les équipes du Parc distribuent les fameux confettis que le public doit lancer à l’entrée des joueurs. Sans oublier d’agiter les petits drapeaux positionnés sur les sièges. C’est marrant d’ailleurs, de voir les footix se jeter sur le matériel du supporter. Au lieu de se rendre à leur place et y trouver un drapeau, ils font le tour des travées pour en piquer le plus possible.

IMG_0540Placée en tribune A, je découvre avec stupeur que mon voisin abo n’est pas là, ni son fils. Et je me retrouve à côté de 4 bons gros Footix bien flippés de nous voir remuer.

C’est-à-dire, chanter et agiter nos drapeaux, tout en dansant un peu sur la musique que crache les haut-parleurs.

Euh, on n’est pas au théâtre… Et rien ne va non plus leur arriver ! Ils regardent, éberlués, la tribune Boulogne. Et s’étonnent que je puisse connaître parfaitement n’importe quel chant. Me regardent très bizarrement quand j’hurle un « Ta Gueule » au mec qui lance « Il est mort le Parc des Princes », alors que mon pote de derrière lui répond « T’as qu’à chanter, connard ! ». CQFD. Dans notre tribune, les abos n’aiment pas trop le cinéma des vrais-faux ultras…

IMG_0569Nos footix, eux, sont perdus. D’ailleurs, ils ne comprennent pas nos vannes sur Siaka Tiéné.

Ils ne savent probablement même pas qui c’est. Ni même que ces précieuses minutes jouées par Tiéné lui permettront d’être officiellement champion.

Peu importe, la fête devrait permettre de leur montrer que le peuple rouge et bleu ne correspond en rien à ceux qu’on a vu casser au Trocadéro.

IMG_059920h55. Le PSG accueille ses anciens champions. Les joueurs ayant remporté les deux précédents titres, en 1986 et 1994, foulent à nouveau la pelouse du Parc des Princes.

Parmi eux, Georges Weah, Vincent Guérin, Alain Roche, Antoine Kombouaré, Laurent Fournier, Raï, Daniel Bravo, Daniel Ginola, Francis Llacer, Michel Bibard, Omar Da Fonseca, Robert Jacques, Thierry Morin. Dominique Rocheteau (cadre de l’AS Saint-Etienne) et Joël Bats (entraîneur des gardiens de Lyon) ont de bonnes excuses pour être absent. Mais il manque également Luis Fernandez, Safet Susic ou encore Bernard Lama.

IMG_0596Tous ces champions semblent heureux de revenir dans leur jardin, et arborent les écharpes Parisiens & Champions, sous les ovations du public. Alors qu’ils se préparent à se rendre au centre du terrain, les champions 2013, qui achèvent leur échauffement, viennent à leur rencontre. Forcément, les joueurs qui étaient présents la saison dernière vont tous saluer leur ancien coach, Antoine Kombouaré.

IMG_058921h00. Entrée des joueurs, sous une pluie de confettis rouges et bleus, et les acclamations d’un public bien décidé à fêter ses héros. Dès cet instant, le Parc ne cessera plus de chanter. Ville Lumière une dizaine de fois, et tous les standards des chants de supporters.

IMG_0604Pour son dernier match, David Beckham porte le brassard de capitaine.

IMG_06106’. But d’Ibrahimovic, sur une passe décisive de Clément Chantôme, à droite. 1-0 pour Paris, sous les hourras du Parc. Dans la même minute, Ibra passe très près du doublé. Le ton est donné… et les occasions s’enchaînent.

Au milieu de cette domination parisienne, surgissent quelques occasions brestoises, obligeant Sirigu à réaliser deux arrêts. Le premier à la 12’ pour écarter un corner, le second à la 25’ pour écarter un tir vraiment dangereux, en outre à contrepied. Le dernier rempart mérite bien son surnom de The Wall…

IMG_061531’. Zlatan obtient un corner, tiré par Beckham. Matuidi, marqué par personne, en profite pour la mettre au fond des filets. 2-0 pour Paris ! Matuidi se précipite vers Paul Clement, qui lui avait fixé le pari de marquer 6 buts dans la saison. C’est le septième !

IMG_062335’. Coup franc à gauche. Beckham et Ibra sont sur les rangs pour le tirer. Mais Beckham, n’est-ce pas un peu trop attendu ?

IMG_0625Ce sera une patate de Zlatan, direct dans le but. 3-0 pour Paris ! Trois buts en 36 minutes, ça laisse une confortable avance pour les champions de France face au premier relégué.

IMG_0626A la mi-temps, Gilles Bourges se précipite vers Salvatore Sirigu, accompagné d’Alphonse Areola. Une profonde accolade, beaucoup de félicitations de l’entraîneur des gardiens envers son poulain. A cet instant, il est clair que Sirigu va sortir, pour laisser le jeune Areola être officiellement champion.

IMG_062847’. Sirigu, entré sur le terrain pour la seconde période, cède maintenant sa place. Le PSG fait les choses bien : pour féliciter son gardien, le staff lui offre une sortie en cours de match, pour lui permettre de bénéficier de l’ovation du public. Le jeune Alphonse Areola, grand espoir du club, le remplace, heureux de découvrir son jardin. A la reprise, Lucas avait remplacé Clément Chantôme.

IMG_0630La seconde partie du match ressemble à un camp de vacances. Le PSG ne pousse plus vraiment, et Brest… Comment dire… Brest… Déjà relégué, Brest ne joue plus rien. Et n’a manifestement pas le physique pour faire mieux. Pendant un long moment, le match perd un peu en intérêt.

Jusqu’à ce que le PSG se remette à chercher à en mettre un quatrième, et entraîne Brest à se bouger un peu. C’est d’ailleurs Brest qui finira par en mettre un à la 80’. Benshop, dans le dos de… Tiéné. C’était écrit.

IMG_0631On préfèrera alors retenir la très bonne attitude du public du Parc. Et les longues minutes consacrées à implorer Carlo Ancelotti de rester, en chanson, et le remerciant pour ce qu’il a apporté au club. Les supporters savent célébrer leurs champions. Nombreux seront les joueurs à être ainsi fêtés. Mais pour Carlo, il s’agit surtout de l’inciter à rester au PSG.

L’ambiance est vraiment toujours aussi intense. Surprise : même la tribune présidentielle chante… et saute sur Qui ne saute pas est marseillais. Du jamais vu ! Seule fausse note, l’installation de CRS sous les tribunes dès la 60ème minute. Pour dissuader d’un envahissement de la pelouse. Reste que si loin du coup de sifflet final, ça ressemble à une provocation. Le public rit beaucoup de voir les hommes en bleu sous la tribune présidentielle…

IMG_063282’. David Beckham quitte la pelouse, remplacé par Ezequiel Lavezzi. Et fond en larmes. Sur le terrain, l’émotion est palpable. Même Brest arrête de jouer. Les deux équipes saluent celui qui vient de se ranger des ballons, et il les salue à son tour.

IMG_0634IMG_0637IMG_0638IMG_0639Avant de se jeter dans les bras de Carlo Ancelotti puis de Paul Clement. Le public adresse à Beckham l’ovation qu’il mérite. Thanks for all, David !

Coup de sifflet final, sur le score de 3-1. Mais ce soir, le foot passe au second plan : les esprits sont à la fête.

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Sirigu et Pastore filent au coin réservé aux personnes à mobilité réduite, situé au bas de la tribune Paris, où se trouve la famille Pastore, et récupérer les petits frères d’El Flaco.

IMG_0653IMG_0656Les chants accompagnent les joueurs au vestiaire pendant que le speaker rappelle au public de rester pour le show. L’installation est longue mais peu importe, tout le monde est prêt pour la fête. Les équipes du Parc distribuent du matériel dans les travées, qui continuent de chanter. C’est si long que dans ma tribune s’organise une bataille… de boules de papier. Comme à l’école. Avec les enfants. Comme le dit un abonné : « Nous sommes des casseurs de papier ».

IMG_064423h00. Le show démarre enfin. En attendant, on revoit tous les buts de la saison, sur l’air de Bittersweet Symphony (The Verve) : beaux souvenirs ! Le Parc des Princes s’éteint, plongé dans la pénombre. C’est parti pour des jeux de lasers sur la pelouse.

IMG_0662IMG_0665Puis un feu d’artifice. Dans le stade. Pas au-dessus du stade. DANS le stade. Depuis le centre de la pelouse. Extraordinaire.

34799 34798L’ambiance est à son comble. Encore quelques instants, le temps d’installer le podium, puis ce sera l’entrée des champions, au centre d’une haie d’honneur formée par les champions de 1986 et 1994.

IMG_066123h30. A tout seigneur, tout honneur, Carlo Ancelotti est le premier à rejoindre le podium, où se trouve déjà Nasser et Thiriez mais pas Leonardo, interdit de pelouse du fait de sa suspension à titre conservatoire, pour se voir remettre son trophée. Naturellement, le Parc scande son nom en chanson.

Le staff le suit : Giovanni Mauri, Paul Clement, Gilles Bourges, Claude Makélélé, Angelo Castellazzi, Maxime, Jacques, Denis Lefebvre, Simon Collinet. Les hommes en rouge ont eu aussi leur part du titre. Carlo exhorte le public à applaudir le staff, ce que le Parc fait de bon cœur.

Premier à entrer en scène, le dernier rempart, Salvatore Sirigu. Auteur de 22 clean sheets (matchs sans buts) et du nouveau record sans but encaissés pour un gardien du PSG (948 minutes), et 84,3% de tentatives arrêtées, l’international italien a fait une saison parfaite, réalisant les arrêts qu’il fallait quand il le fallait. Le Parc lance son fameux cri « Siriguuuuuuu » pendant que son gardien s’exprime dans un français absolument parfait, remeciant le public espérant « que ce soit la première de beaucoup d’autres victoires ».

34800Il est suivi de près par celui qui l’a accueilli dans le vestiaire parisien et enseigné ses premières bases de français, Zoumana « Papus » Camara, défenseur central et pilier du vestiaire, qui déclare que « C’est un honneur de jouer pour le club ». Suit l’arrière gauche brésilien Sherrer Maxwell, pote d’Ibrahimovic, trop timide pour s’exprimer.

C’est ensuite le tour de Christophe Jallet, avec son crâne bleu-blanc-rouge, manifestement très heureux. Sa progression au sein du PSG lui aura : « Un grand merci de nous avoir soutenus, je suis fier de faire partie de cette aventure, je pars de loin », avant de terminer par un petit « Ici c’est ? » auquel le public répond naturellement « Paris ! ». Il est suivi de Ronan Le Crom, quatrième gardien, qui lui aussi revient de loin puisqu’avant son arrivée au PSG, il était… à Pôle Emploi.

34801Puis c’est au Tank, Alex, d’entrer en scène. Défenseur central, souvent associé à Thiago Silva, Alex tire une caravane, mais c’est aussi un mur, sans oublier sa puissance et ses têtes qui nous ont apporté de jolis buts.

Il se dit « très fier de porter le nom de Tank, que lui ont donné les supporters du PSG ». Il est suivi du jeune Alphonse Areola, qui a joué ce soir ses premières minutes avec l’équipe A. Grand espoir du club et de l’équipe de France, on devrait en entendre parler à l’avenir.

Arrivée de Thiago Motta, notre boucher préféré, un milieu avec des statistiques de conservation de balle impressionnantes. Longtemps absent à la suite de la finale de l’Euro, où il s’était blessé quelques minutes après être entré en jeu, on l’a moins vu cette saison, même s’il fut l’artisan de quelques victoires grâce à sa vision du jeu et de la distribution des ballons. Surprise pour ceux qui ne fréquentent pas le camp des loges, il s’est exprimé en français : « Je suis très content, je suis très très content, merci à tout le monde, et allez Paris ! »

Il est temps pour Sly, Sylvain Armand, d’entrer sous les chants à sa gloire du Parc des Princes : 9ème saison au PSG… et premier titre ! « Je l’attendais depuis longtemps ». Tu m’étonnes ! Il est suivi par Lucas, le brésilien arrivé cet hiver et déjà tellement intégré au groupe. Comme beaucoup d’étranger, il parle en français et lance un « Paris est magique ! ».

Autre jeune pousse parisienne, Clément Chantôme, très aimé des supporters, issu du centre de formation et donc au club depuis 13 ans. « Ca fait déjà 13 ans que je suis là, j’ai fait plus de la moitié de ma vie avec Paris, soit on a Paris dans le cœur soit on ne l’a pas, aujourd’hui c’est le plus beau jour de ma vie ». Il est suivi de Siaka Tiéné, arrière gauche, connu pour être la fashion victim du vestiaire.

Quand Marco Verratti entre en piste, je me mets à hurler en italien. Les gens me regardent, amusés, hurler : « Marcolino ! Sei piccolo ma un grande giocatore ! Marcolino ! No carta rossa ! Marcolino ! Sei il nuovo Pirlo ! Forza Italia e vince l’Euro con gli Azzurini ! ». Mon italien reste approximatif mais mes voisins sont persuadés que je suis bilingue. Huhu. Lui aussi remercie en français tout le monde, ses compagnes (ce qui ne manque pas de faire rire ses camarades), et tous les supporters.

Nicolas Douchez, lui, assure le show. Il entre avec lunettes « Champions » et un drapeau qu’il agite, se jette à terre, fait le fou en bas du podium, avant de finalement monter en exhortant le public à hurler pour lui. Après les remerciements d’usage, il entonne « On est les champions », repris en cœur par tout le Parc des Princes.

34802C’est Mamad qui le suit. Mamadou Sakho, l’enfant du club, qui se filme avec son Iphone. Une fois sur scène, il est ovationné par le public, qui lui offre un petit « Marseille, Marseille, on t’encule » en référence à la fête de lundi où il s’était laissé aller à un chant anti-marseillais, avant d’être rattrapé par la patrouille et sanctionné. Cette fois, c’est un autre chant qu’il fait entonner au Parc. L’hymne du PSG : Ville Lumière.

Il est suivi par Kevin Gameiro, arrivé de Lorient à l’été 2011. Remplaçant de luxe, c’est tout de même lui qui a marqué quelques buts salvateurs cette année. C’est ensuite au tour de Gregory Van der Wiel, arrivé l’été dernier.

Arrive ensuite le chewin-gum à 14 poumons, Blaise Matuidi. Le français sera aussi devenu international grâce à sa progression au sein du PSG. « J’ai des poumons du cœur parisien ». Lui aussi lâche quelques « Ici c’est ? » au public. Il est suivi par son compagnon de l’équipe de France, Jérémy Ménez, tout sourire. Jérémy, qui nous a offert le but du titre face à Lyon le 11 mai. « C’est toute l’équipe qui a gagné, tous ensemble. »

Titre_du_PSG_Quand_Ezequiel-16ee6f55036f646b6e9f05ec0b08d390C’est au tour de l’argentin venu de Palerme, Javier Pastore, de faire son entrée. El Flaco va enfin montrer à tout le monde son très bon niveau de français… Que connaissaient déjà les habitués du camp des Loges.

Il est suivi de son compatriote Ezéquiel Lavezzi. El Pocho s’amuse un peu à décoiffer Thiriez. Et lui aussi tente le français ! De quoi montrer à tout le monde que la bande des italiens s’est vite mise à la langue de Molière…

Qui arrive ensuite ? ZLATAN. Un peu flippé par les lances flammes, il craint pour sa chevelure. « Merci à tous les supporters, merci à toute l’équipe, merci à l’entraîneur », avant de lancer une version très perso du « Ici c’est Paris ».

34804C’est l’heure de saluer David Beckham. Une vidéo lui rend d’abord hommage. Dans les coulisses, Beckham est ému mais le Parc est surtout heureux de célébrer ce grand joueur venu terminer sa carrière dans notre jardin.

Un grand monsieur qui aura incontestablement apporté son expérience au vestiaire. Le Parc le remercie à sa manière, en l’acclamant chaleureusement et en chantant longuement pour lui. « I wanna say thank you to everybody in Paris, to my teammates, to the staff, to the fans, it’s been very special to finish my carrier here ». Il termine avec un petit “Merci Paris !”.

Dernier à entrer en scène mais pas le moindre, le capitaine, O monstro, Thiago Silva. Le meilleur défenseur du monde est à Paris, et n’a pas volé ce qualificatif. Privé du match de ce soir en raison d’un carton rouge totalement immérité il y a deux journées, le capitaine est de la fête et heureux de ce titre. C’est en brésilien et français qu’il fait part de sa joie : « Merci à tous les supporters et merci à Nasser ».

Puis il soulève l’Hexagoal au moment où We are the champions résonne dans le Parc, repris en cœur par toute l’équipe et les 45000 privilégiés assistant à cette fête.

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IMG_069600h00. Sur le podium, l’équipe fait la fête, puis descend pour le tour d’honneur, rejointe par les enfants des joueurs. Lucas attrape le micro et lance « Champion mon frère ! », qui restera le cri de ralliement de ce titre 2013.

IMG_0698IMG_0701Ibra file au vestiaire alors que le reste de l’équipe s’équipe de drapeaux pour aller à la rencontre des supporters. Sirigu prend Verratti dans ses bras, le petit Iago Silva brandit le petit Hexagoal pendant que son papa brandit le grand, et les supporters félicitent chaleureusement leurs champions.

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IMG_0708IMG_0706IMG_0715IMG_0713IMG_071400h15. Le tour d’honneur s’achève, les joueurs rentrent au vestiaire. Le Parc se vide doucement, et dans le calme. Les 45000 heureux spectateurs ont des étoiles plein les yeux. Dans les rues adjacentes, quelques CRS, qui sourient aux chants entonnés. Puis les concerts de klaxon. Le peuple parisien célèbre ses champions de manière festive, mais dans le calme et la bonne humeur. Vous aviez dit Trocadéro ? Non. Ici, c’est Paris. Le Parc est mythique. Et Paris est magique !

Bouquet Final

PSG-Auxerre : 3-2, Paris reprend des couleurs !

Après une série noire de trois défaites contre Nancy et Marseille en championnat, et contre Salzburg en Ligue Europa, il était temps pour le PSG de se montrer sous un meilleur jour, et renouer avec la victoire.

Le public du Parc des Princes n’en attend pas moins, et entend bien le faire comprendre aux Rouge et Bleu. Dès l’apparition des joueurs sur la pelouse pour l’entraînement pré-match, et jusqu’au coup d’envoi, les chants ont résonné dans l’enceinte du Parc : « Mouillez le Maillot ». Hum, vu la bruine qui tombait sur Paris, c’était acquis pour le sens simple… Restait à confirmer au sens figuré !

Après une minute de silence destinée à honorer la mémoire du brésilien Socrates et de deux supporters du PSG, le coup d’envoi est donné. D’emblée, Paris montre de vraies intentions. En particulier Néné, qui tente de lancer Gameiro par deux fois. De son côté, Sissoko tente de passer en force dans le camp bourguignon, et marche donc sur un joueur.

Réponse du berger à la bergère par un auxerrois… qui passé Néné à la moissonneuse batteuse. Une nouvelle faute sur Néné, commise cette fois par Boly et  hop, premier pastis de la soirée pour l’AJA ! Sur le coup franc consécutif à cette faute, tiré par Néné, l’arbitre ne voit pas la magnifique mimine de Berthod, et ne siffle donc pas le pénalty réclamé par Paris. Et un but virtuel de moins au compteur du PSG. Trois minutes plus tard, Momo Sissoko se prend une belle semelle… et reste à terre sans aucune réaction de l’arbitre. L’action continue sous les hurlements d’Antoine, puis finalement, le joueur est soigné. Grrrr !!!

Pour l’heure, les parisiens se montrent très offensifs et enchaînent : s’ils poursuivent l’effort, nul doute que ça finira par rentrer. Enfin, si Menez veut bien jouer les actions jusqu’à leur terme, au lieu de s’arrêter. Grève du renard qu’il porte sur la tête ?

Pastore l’a d’ailleurs rejoint au Panthéon des pires coupes de cheveux de Ligue 1 : l’argentin s’est également rasé les cheveux sur les tempes, arborant une légère crête et comble du mauvais goût, un éclair sur les tempes. A croire que le staff du PSG leur donne un gage capillaire en cas de mauvaise performance…  Pitié les gars, arrêtez.

Retour sur le terrain, où le bourguignon Traoré tente bien une frappe lointaine, mais les deux petits poings de Sirigu l’écartent sans aucune formalité. Paris reprend son pressing sur la cage de Sorin, mais sans parvenir à concrétiser. Un auxerrois tente le jet de Gameiro, variante du lancer de nains sur joueurs de foot de petit gabarit. Sérieux ?

Le coup franc obtenu et tiré par Néné finit dans les bras du gardien. Sur corner tiré juste derrière par le brésilien, Sissoko tente une tête, qui passe juste au dessus. Pour l’instant, malgré les tentatives, ça ne rentre pas.

Petit intermède sexy à la 34ème, quand Néné nous offre un petit strip-tease. Arborant un short usé qui a fini par se fendre du côté droit, exhibant ainsi ses cuisses, le numéro 10 parisien change de tenue en cours de match, sous les acclamations du Parc. L’occasion de constater qu’il est brésilien jusqu’au bout du slip, puisqu’il porte des sous-vêtements aux couleurs de son pays… qui moulent d’ailleurs un fort joli fessier. Hummmm… plaisir des yeux !

Retour au match. Segbefia part en contre, pour échouer sur un contre de Matuidi. Lequel est remercié par Sirigu pour avoir bien défendu.

Quelle classe, ce Sirigu ! Et quel esprit vis-à-vis de ses coéquipiers ! Non seulement ce gardien réalise un magnifique début de saison, et une intégration au groupe couplée à une maîtrise du français en un temps record, à faire hurler de rage Claude Guéant, mais en plus il reste humble et collectif en toutes circonstances. Telle une gelati, je fonds pour le bel italien au regard azur : Salvatore, ti amo !

Paris joue, Paris accélère, mais Paris semble oublier que pour marquer, il faut tirer. Ainsi Jallet sert Pastore, qui redresse pour Gameiro, mais cet élan se heurte à la défense auxerroise.  Manifestement, ils ont mis des piles neuves à Jallet, et ça, c’est une bonne nouvelle ! C’est dans ce contexte que Matuidi, blessé à la cuisse, sort à la 41ème. Il est remplacé sous Bodmer, qui entre sur le terrain sous les sifflets un peu exagérés du Parc.

A la mi-temps, malgré le pressing parisien sur la cage de Sorin,  un joli une-deux entre Néné et Jallet –encore !-, et un très beau tacle de Pastore qui met le feu au Parc, le tableau d’affichage reste vierge, et les joueurs filent au vestiaire sous les sifflets.

Décidément cette saison, les Footix ont pris racine à la Porte de Saint-Cloud. Joli Cul Bodmer, entré un peu rapidement, profite de la pause pour s’échauffer, seul en piste alors que ses coéquipiers s’enferment dans le vestiaire, qu’a rejoint depuis quelques minutes Leonardo. Les caméras de Foot + filment la porte pendant dix minutes, commentaires anxiogènes inclus, ce qui fait monter ma tension au-delà du raisonnable. A ce stade, j’écraserais bien le service trois pièces d’un journaliste de Canal avec mes crampons aiguilles.

Dès la première minute de la seconde période, Pastore nous fait une Dugarry, en ratant sa reprise, ce qui l’empêche de marquer.

Deux minutes après, c’est Néné qui manque l’immanquable : seul face au but, magnifiquement servi par Ménez, il… la met sur le poteau. Jean-Claude Dusse, sors de ce corps ! Le brésilien s’en veut, mais Antoine hurle à ses joueurs « Allez, on passe à autre chose ! ».

Et d’un coup, à la 52ème, la belle action collective Néné, Gameiro, Ménez trouve le pied droit de Jallet qui la met au fond. 1-0 pour Paris, yeah !

Le Parc est en folie, la tribune Boulogne scande le nom de Kombouaré.

Mais la défense, en confiance, se relâche… et part faire un tour du côté des abonnés absents. A la 64ème, Sirigu repousse une première fois la frappe d’Oliech, qui frappe de nouveau… et but. Sur ce coup là, l’italien était seul, et se fait logiquement battre par la puissance du bourguignon. 1-1. Sonné, Paris a du mal à réagir, si ce n’est par le pied de Néné, qui tente une frappe enroulée du droit, écartée par Sorin. Le brésilien est décidément l’homme fort du match pour le PSG !

Auxerre n’est pas en reste et tente sa chance. Sirigu hésite à sortir face à un centre, et Le Tallec en profite pour glisser une tête… qui passe au dessus.

Sirigu s’en accorche à la transversale et se balance tel un adorable petit monkey. Il est temps pour Paris de reprendre l’avantage, et c’est ce que fait Ménez à la 77ème. Très bien servi par Néné, l’homme au renard reprend le ballon sans même le contrôler et entre dans l’histoire, en marquant le 2000ème but de l’histoire du PSG en Ligue 1.

Néné tente de reprendre un centre de Ménez, sans succès. Le brésilien, toujours à l’offensive, est déséquilibré à la 80ème par l’auxerrois Hengbart dans la surface.

Il transforme aisément le pénalty : 3-1 pour Paris, qui peut enfin entrevoir cette victoire tant attendue. Sauf qu’Auxerre n’entend pas en rester là. A la 87ème, Dudka lance un imparable boulet dans les espaces béants laissés par Camara et Tiéné. Sirigu est battu : 3-2.

Les deux équipes se battent jusqu’au bout. A la 92ème, Auxerre tente encore sa chance, mais Sirigu est à la parade. Paris part en contre, mais rate une occasion d’alourdir le score : Pastore et Néné oublient Gameiro, seul face au but, à appeler, sans que le ballon ne lui parvienne… Le match s’achève donc sur le score de 3-2 pour le PSG, qui s’offre une victoire méritée, la 600ème pour le club parisien, et remonte à la deuxième place du championnat, à trois points de Montpellier.

Hélas, la victoire est entachée par les rumeurs d’après matchs sur le remplacement éventuel d’Antoine Kombouaré. Al Jazeera annonce ainsi l’arrivée de Bénitez, avant d’être démentie par son agent.

La presse continue d’évoquer les hypothèses Ancelotti ou Makélélé. Bref, aucun media n’a d’info fiable, mais tout le monde persiste à pourrir l’ambiance autour du PSG à coup de spéculations digne de Madame Irma. Manifestement, aux yeux de la presse footballistique, peu importe que le PSG gagne et retrouve la deuxième place du classement. Carton rouge !

PSG-OL : 2-0… le patron c’est Paris !*

C’est dans un Parc des Princes archi plein – le match se joue à guichets fermés- que Paris reçoit Lyon, pour le choc des titans : après la 8ème journée de championnat, les deux équipes sont au coude à coude, le PSG ne montant sur la plus haute marche du podium qu’au fair-play, l’OL ayant récolté plus de cartons.

C’est dire si le match promet d’être serré, et les supporters parisiens ne s’y sont pas trompés : de tous les coins du Parc montent les clameurs pour encourager les parisiens, les tifos sont de sortie, et les chants résonnent dans le stade. Au décompte officiel, 44 450 spectateurs sont présents dans le stade ! Ambiance des grands jours, et VIP en veux-tu en voilà dans les tribunes : Platini, Zidane, des politiques, des acteurs, des chanteurs… Définitivement, cette saison le Parc est The Place To be.

Poussé par son public, le PSG rentre très vite dans la partie, et se fait remarquer sur une très belle action collective, mais Gameiro échoue devant Hugo Lloris, toujours prompt à la parade (4’). Menez aussi, il se prend pour Tony Parker, et joue avec les mains. Hum… On lui dit que foot ça veut dire pieds ? Côté belles actions, Lyon n’est pas en reste, mais les Gones échouent également sur Sirigu (8’), ou sur Ceara (12’). L’arbitre s’embrouille avec Camara, et le corner, déjà tiré, est retiré. Mais le lyonnais est sympa : il le foire les deux fois.

Des deux côtés, ça joue très vite, même si l’ensemble manque un peu de précision. Pastore y va, y va, et non. Puis méchant tacle sur l’argentin. C’est pas beau ça… Juste derrière, Bastos se prend un pastis pour simulation. A la 19’, à l’autre bout du terrain, parti sur un contre favorable, Gameiro joue à saute-moutons avec Hugo Lloris. Décidément, le portier lyonnais fait office de pitbull dans sa cage… Une minute après, Gameiro, encore lui, frappe… Po-teau ! L’attaquant parisien, très en pointe, joue vraiment de malchance.

Les deux équipes offrent vraiment un beau jeu, plein de pression, et on sent l’envie de gagner. Côté lyonnais, Lacazette ne laisse pas passer une occasion de frapper, tout comme Pastore de l’autre côté : on sent que la recrue à 42 millions a bien envie de la mettre au fond. Pendant ce temps, le public continue de soutenir son équipe avec ferveur : « lalalalala Paris SG, lalalalala Paris SG ». Lyon persiste dans ces frappes, cette fois avec Gomis, mais sans aucun risque : elle n’était pas cadrée.

Techniquement, Paris assure. Pastore nous offre une talonnade qui ne surprend plus personne mais tout de même, ce type a les yeux dans le dos !

A noter que la paire Pastore Néné enchante vraiment : leurs une-deux réguliers sont de plus en plus fluides, et la rapidité dans l’action sert franchement le jeu du PSG… tout en rendant chèvre les lyonnais. Lancé, Pastore dribble deux défenseurs, arrive dans la surface, et est stoppé à l’entrée. L’arbitre ne siffle pas le pénalty, pourtant clairement indiqué. Le coup franc tiré par Ménez finit dans le mur.

Sur un corner de Bastos, Gonalons tente une tête piquée… mais Sirigu est là. Le score reste vierge au désespoir des lyonnais, qui tenaient là une belle occasion. Menez ratisse la cheville d’un lyonnais par derrière, et se prend un Pastis mérité. Pastore dribble, et croque la feuille… faute d’avoir vu Ménez sur sa droite. Encore une occasion d’ouvrir le score de manquée ! Verra-t-on un but dans ce match pourtant de fort bonne facture ?

Le temps pour Néné de se prendre un ballon en pleine face, et comme ce match n’arrête jamais, une énième surprise se trouve au pied… de Lugano.

A la 43’, le Petit Suisse –alors qu’il est uruguayen- tente la frappe pleine puissance de 35 mètres, qui oblige Hugo Lloris à un arrêt risqué. Fou, mais intelligent : elle était cadrée ! Joli Cul Bodmer s’offre une petite talonnade –mais il n’en faisait jamais l’an dernier ???- et ça repart de l’autre côté, avec une nouvelle occasion lyonnaise… stoppée sans difficulté par Sirigu. L’arbitre siffle la fin de la première période et déjà, ce match tient toutes ses promesses : on se régale !

La mi-temps arrive à point nommé : il est temps de punir fermement ceux qui ont osé défié la fashion police, et de leur attribuer quelques cartons. Parce que côté look, il y a un net relâchement. Carton jaune à Joli Cul Bodmer, qui a piqué les pompes jaunes fluo de Jolie Poupée Ménez, lequel s’est cru obligé de porter son dress code jaune jusque sur la tête, en arborant une crête type renard mort, mais jaune. Alors là, je dis Martini… pas question de lui refourguer un jaune ! Et du côté Lyonnais ce n’est guère mieux : mais qu’est-ce qui a pris à l’OL de transformer Hugo Lloris en technicien de la DDE ??? Ce maillot orange est du plus mauvais effet.

Après la pause, inutile de vous dire que l’intensité est montée d’un cran : dans le stade ou derrière l’écran, chaque spectateur n’attend plus que la cerise sur le gâteau de ce très bon match de Ligue 1 : des buts !

Gameiro est le premier à tenter sa chance, sans réussite. Idem pour Gomis qui ne cadre toujours pas. Ce soir, les G ont la poisse… Camara, lui, met des claques. Cissokho le lyonnais touche le Néné, limite obsédé. Quant à Tiéné… Bah Tiéné, quoi.

Mauvaise nouvelle, Matuidi se blesse aux adducteurs, et doit sortir à la 55’, remplacé par La Menace Chantôme. Joli Cul Bodmer se prend pour une moissonneuse batteuse, puis se reprend à la 59’ et frappe à l’issue d’une belle action collective… à côté. Le jeu est un peu plus lent qu’en première période, mais les deux équipes continuent de jouer. Le Parc, lui, entame l’hymne du PSG.

Et tout à coup, à la 64’, le génie de Pastore.

Lancé dans la profondeur par Joli Cul Bodmer, il peut passer en retrait, mais choisit de passer Lloris pourtant sur la trajectoire. Le placement dans un trou de souris relève juste de la magie. Ici c’est Pastore. Paris 1-0.

Après un moment de communion entre Pastore et le public du Parc, le match repart avec une nouvelle faute sur Néné, une réaction lyonnaise avec une frappe stoppée par Sirigu. L’OL a faim et aimerait bien ne pas repartir du Parc bredouille…

A la 70’, Gameiro tente encore sa chance, mais rate le break. Et en retour, Gomis se foire aussi, ratant l’immanquable. Et enrage. Décidément, ça n’est pas le soir des deux G… Mais le match continue sur un rythme de folie, et plus les minutes passent, plus l’on frise la crise cardiaque. A la 75’, Ménez est sublimement servi par Pastore et… frappe hors cadre. Mais pourquoi ? Pourquoi Paris rate tant de balle de break ? Et ça n’est pas fini.

A peine Bodmer sorti et remplacé par Sissoko, Néné sert Gameiro qui reprend de volée… au dessus. Et de l’autre côté du terrain, ça chauffe devant la cage de Sirigu !

Le portier parisien est furieux contre sa défense, et l’on espère pour le PSG que Bisevac et Sakho feront bientôt leur retour sur le terrain. On retraverse la pelouse et événement surprenant, l’arbitre se prend le chou avec Joël Bats, sur le banc. Pendant ce temps, les joueurs continuent tranquillou, sans arbitre.

Le match se poursuit par un énorme glouliboulga à quelques encablures de la surface lyonnaise, et au finish c’est Sissoko qui prend un pastis… pour un triple tacle. Du coup, il se marre. Gameiro est remplacé par Jallet, une option défensive pour défendre le score.

Mais Paris et Lyon jouent jusqu’au bout, bien décidés pour le PSG à enfoncer le clou, et pour l’OL à arracher le nul. A la 88’, Tiéné envoie une bombe, largement au dessus. En même temps, Tiéné…

Le temps pour Källström de se prendre un pastis pour une faute sur Pastore. Et à la 90’ un magnifique but de Jallet, une reprise de volée à bout portant à la Thierry Henry, délivre définitivement Paris. PSG, 2-0.

Outre les buteurs Pastore et Jallet, on notera la bonne attitude de Néné, qui ce soir a joué très collectif, et grandement apporté au groupe, en attaque comme en défense.

On regrettera la mauvaise soirée de Gameiro, toujours volontaire sur la frappe, mais mis en échec par Hugo Lloris, et la blessure de Matuidi qui nous enlève encore un joueur de talent après Hoarau, Sakho et Bisevac, toujours à l’infirmerie.

Reste le meilleur, une victoire amplement méritée pour le PSG, qui a clairement dominé durant toute la seconde période… et qui fait oublier le mauvais match de coupe d’Europe de jeudi. On déplorera les nombreuses occasions manquées, mais quelle équipe combattante, collective et conquérante ! Du très beau football qui rapporte trois points, et la première place sur le podium, trois points devant Montpellier, Lyon et Toulouse. Paris seul en tête, c’est qui le patron ?

*Article également publié sur Carnet Sport à cette adresse

PSG – Salzburg : La fusée Bodmer !!!

Ce soir, grâce à un généreux donateur que je remercie encore, j’ai repris le chemin du Parc des Princes, pour assister au premier match de poule de l’Europa League : PSG-Salzburg.

Arriver au Parc ne fut pas chose aisée, la RATP ayant décidé de nous faire biiip en modifiant le parcours du bus PC1 et franchement, je me demande encore pourquoi. Peut être parce que RATP, rentre avec tes pieds…

Aux abords du Parc, l’ambiance était franchement détendue et à la fête, ce qui confirme une fois de plus que le ménage a vraiment été fait parmi les supporters : familles et filles, vous pouvez revenir au stade sans crainte !

Dès l’échauffement des joueurs, je suis au taquet. Enfin pour ce que je vois. D’un côté, le soleil m’aveugle. De l’autre, les pompes jaune fluo de Ménez… m’aveuglent aussi.

Comme il n’est pas le seul attaquant à commettre ce crime lourdement réprimandé par la fashion police, je penche pour un code couleur. Reste à savoir ce que signifient alors les autres teintes : bleu (Néné, Jallet) ou encore les lacets orange fluo (Pastore, Matuidi).

Privée de Twitter –le Parc est mythique, certes, mais tout en béton, et constitue une jolie cage de Faraday qui bloque les ondes- c’est donc armée de mon petit carnet de notes que je me délecte du match. Et là, mon expérience de critique ciné me sert : quand tu as déjà pris des notes dans le noir, tu peux tout à fait regarder un match sans louper aucune action et le commenter avec tes doigts. Je sens que je vous épate, là. Mais revenons au match.

Le début est… euh… mouais. Ca joue des deux côtés, mais c’est un peu brouillon. D’emblée, je remarque l’apport incontestable de Jallet, toujours attentif et intelligent, et qui produit un gros effort en défense. Un coin du terrain où Le Petit Suisse Lugano commence à trouver ses marques, malgré quelques poussettes un peu trop appuyées : attention à ne pas jouer à ça dans la surface…

A la 17ème minute, Erding, pourtant bien servi par Matuidi, n’ajuste pas. Groumpf. Pastore nous remonte le moral avec ses petits ponts : il en fera tellement dans le match que j’ai décidé de cesser de les compter.

Douchez, lui, montre qu’il n’est pas venu pour rien. Quelque peu remisé, étant donné la réussite de Sirigu pendant qu’il était blessé, le portier parisien n’a pas l’intention de laisser passer sa chance. En cette première période, il réalise quelques beaux arrêts qui permet au compteur autrichien de rester vierge. Si ça avait été Edel… Je sais, il est parti, mais le cauchemar est tenace ! D’ailleurs si vous voulez des nouvelles, il est en Israël, au Maccabi, et continue de se prendre des grosses boîtes. De là à dire que ce serait plutôt macchabée…

Erding retente sa chance à la 22ème avec une bien belle frappe, direct dans les bras du gardien. Les actions intéressantes s’enchaînent, mais les parisiens peinent à trouver une issue, s’enfermant systématiquement dans la surface. Parce qu’ils sont face à une défense vaillante, mais surtout, aussi, parce qu’ils ne vont pas tout à fait au bout de leurs actions.

Et pourtant ça joue ! L’occasion d’ailleurs de remarquer que l’afflux de sang neuf et de joueurs de très bon niveau tire toute l’équipe vers le haut. Ainsi, même Bodmer se met aux talonnades ! Joli Cul Bodmer, qui porte d’ailleurs ce soir le brassard de capitaine : belle récompense pour ce joueur parfois décrié, et qui pourtant réalise un énorme travail dans la distribution du jeu, souvent décisif.

Hélas, le PSG manque encore parfois de collectif, et le fautif de ce soir s’appelle Jolie Poupée Ménez. A la 25ème, obnubilé par sa prestation, il élimine plusieurs défenseurs, certes, mais garde trop longtemps la balle… et son action ne donne rien. Il reproduira plusieurs fois ce schéma dans le match. Dommage…

Côté ambiance, c’est assez sympa. Hormis quelques insultes à l’encontre des marseillais, et quelques sifflets un peu trop appuyés contre l’équipe adverse, le Parc encourage son équipe. Par moments, en effet, s’élèvent du haut des tribunes une clameur à l’intention de tel ou tel joueur un peu moins star que les Gameiro, Pastore ou Lugano, pour lui adresser un petit coup de pouce particulier : Douchez, Erding et Lugano seront les bénéficiaires de ce petit traitement de faveur ce soir. Nice !

Sur le terrain, on commence à sentir un petit effet coupe du monde de rugby… Parfois, c’est en effet la mêlée. A la 33ème, Jolie Poupée Ménez est stoppé en pleine action, alors qu’il fonçait droit sur le but, et en pleine surface.

La sanction ne se fait pas attendre : pastis pour l’autrichien –carton jaune- et pénalty. Un tir que Néné transforme aisément : 1-0 pour Paris.

Le temps pour Ménez de louper une frappe –encore trop perso- et les autrichiens partent en contre… Heureusement cette tentative est stoppée net par Douchez. Ce qui donne faim à Pastore. Parti de loin, l’argentin remonte le terrain, frappe, le gardien la repousse, Pastore revient ! Dans les tribunes, les supporters sont ravis du spectacle. Auteuil et Boulogne mettent le feu !

Pastore sert Erding un peu trop fort… et je fonds : conscient d’avoir mis trop de force dans sa frappe, qu’Erding ne pouvait rattraper, Pastore lui adresse un petit geste d’excuse. Mais c’est qu’il est parfait, l’homme aux 42 millions d’euros !  Mais le show n’est pas terminé. A la 44ème, sur une balle bien servie par Erding, Joli Cul Bodmer réussit en pleine course une magnifique reprise de volée qui vient s’écraser au fond de la cage autrichienne : mais quelle fusée ! 2-0 pour Paris grâce à ce but magique, à voir et revoir sans aucune modération.

Sur ce tout le monde rentre au vestiaire, bien content de ce 2-0. Leonardo quitte les tribunes pour rejoindre le vestiaire, avec le sourire ! Au Parc, la mi-temps passe assez vite : un Billie Jean, un New Year’s day, juste le temps d’adresser tout de même un énorme carton jaune à mes voisins de tribune, qui ne sont arrivés qu’à la mi-temps. Supporters du dimanche, va ! Et c’est déjà la reprise. D’entrée, Paris met la pression. D’ailleurs, en défense, ça se passe plutôt bien avec Armand, Jallet et Lugano.

Plus haut, c’est un festival ! Néné et Pastore entament une valse –de Vienne ?- sur un rythme qui donne le tournis à Salzburg… et fait franchement marrer les deux joueurs, qui affichent un vrai plaisir à combiner leur jeu.

L’entente entre ces deux là est parfaite ! Jolie Poupée Ménez, lui, est tombé au combat. Resté au sol, il doit être soigné. Bodmer et Erding sont à ses côtés, attentifs à leur coéquipier. Encore un signe de cette belle cohésion de l’équipe ! Lorsque le jeu reprend, Néné se laisse aller à quelques jongleries, le temps de décider ce qu’il va faire de la balle : trop mignon ! Le Parc en redemande…

Le PSG écrase complètement le jeu. A ce stade, on se dit que si les autrichiens marquent, ce sera forcément sur un malentendu, et complètement contre le cours du jeu. A 2-0 et avec un pareil style, de petites ailes nous poussent dans le dos : Paris libéré, Salzburd dominé, Paris va gagner ! A la 50ème, Bodmer retente sa chance sur une belle passe de Néné. C’est à côté, mais le public est ravi. Néné, d’ailleurs, se montre nettement plus collectif que dans les récents matchs, et ça fait plaisir à voir.

A la 59ème, Salzburg obtient un corner… l’action s’achève au dessus de la cage de Douchez. Une minute plus tard, c’est à Néné de tirer un corner, également sans conséquence au score.

A la 61ème, Joli Cul Bodmer se prend un pastis sur une faute que je n’ai pas vue. Gilloux 99 me dit qu’il n’a pas plus compris, et que Salzburg en étant à 3 pastis, ceci explique peut être cela. Mais bon, si nous sommes très bien placés pour observer le jeu, il faut croire que ce geste nous aura échappé. A moins que l’arbitre n’ait eu la berlue.

Une minute plus tard, une frappe d’Erding échoue au ras du poteau… Erding, la malédiction ! Il sort alors du terrain, remplacé par Game Héros que le public accueille en scandant « Ke-vin, Ke-vin ! ». Waouh quel accueil pour l’homme aux porte jarretelles… noirs pour ce match. D’ailleurs personne n’a répondu à ma question sur ces étranges élastiques, aussi j’ai fini par trouver la réponse toute seule comme une grande car Google est mon ami : non, Gameiro ne met pas des bretelles à son slip, ce sont des straps. Ca permet que le muscle aille dans le bon sens, et ça porte le nom de K-Taping.

Autre changement, Bodmer cède sa place à Kebano, et son brassard de capitaine à Armand. Et le PSG show continue. Alors que ça patauge un peu, Game Héros perd la balle, ne lâche rien, frappe, le gardien la repousse, et but de Jolie Poupée Ménez. 3-0 pour Paris ! Et tout le PSG est dans le camp autrichien, plus un joueur parisien derrière la ligne de milieu de terrain ! Le Parc est en transe, sous le charme du très beau football servi par l’équipe parisienne, et entonne un chant sans équivoque : « Mais ils sont où, mais ils sont où, mais ils sont où les autrichiens ? ». Ceux-ci ne savent tellement plus où ils en sont qu’un joueur se mange même un ballon en pleine face. Ouch !

Mais l’autrichien est tenace et à la 73ème, Douchez arrête une nouvelle frappe. C’est le moment pour le petit Kebano, Special K, de faire une petite tentative… Nouvelle occasion trois minutes plus tard, suite du coup franc obtenu pour faute sur Néné. Hélas, Jolie Poupée Ménez garde bien trop longtemps le ballon. Il est pourtant tellement bon lorsqu’il la lâche… Un match en demi-teinte, donc, pour notre Jolie Poupée : mi-chiant, mi-magique !

La fin de match est plus confuse. Les autrichiens cherchent fortement à réduire le score, histoire de n’être pas venu à Paris que pour voir la tour Eiffel de loin. On s’installe alors dans un faux rythme moins intéressant.

Le public, lui, attend le 4ème but. Et comme le gardien autrichien sort loin de sa cage, jusqu’à la limite de la surface, Néné s’offre le luxe de lui adresser un petit rappel à l’ordre, avec une frappe de près de 40 mètres. Le contre offre l’opportunité à Douchez de réaliser un nouvel arrêt.

Antoine procède à son dernier changement, en remplaçant Jolie Poupée Ménez par Ceara. Hélas, à la 85ème, Armand commet une faute. Le coup franc qui en découle permet une action qui finit au fond de la cage de Douchez. 3-1 pour Paris, le 4ème but de ce match aura permis à Salzburg de réduire le score, et de sauver l’honneur. Si le Parc accueille ce but dans l’indifférence générale, il faut bien avouer qu’il résulte d’une certaine relâche, et qu’il aurait pu être évité.

Lugano, lui, nous la joue Rambo. En mode warrior, défend comme un tracteur : là où il passe, l’autrichien trépasse… Et quand il prend un coup dans la mêlée, à la 88ème, l’arbitre est obligé de se faire soigner. Le Petit Suisse arbore fièrement ses blessures de guerre… Le temps additionnel offre une nouvelle occasion aux autrichiens, mais Douchez est là pour stopper ces velléités.

A la 91ème, les parisiens remontent le terrain, Néné offre un bon ballon à Kébano qui tente la frappe… sans voir hélas l’appel de Gameiro, qui était pourtant idéalement placé. Une minute plus tard, el maestro Pastore manque l’immanquable, en mettant juste au dessus un ballon qui aurait du aller droit au but. L’argentin s’écroule au sol de dépit, éberlué de son échec. Comme quoi, cela arrive même aux meilleurs ! Le chouchou du Parc est instantanément pardonné.

Le match s’achève donc sur le score de 3-1, et sur un seul constat : Paris a mis le turbo, et a montré ses capacités, en délivrant un très très bon football.

L’équipe tourne désormais bien. Encore un peu plus de collectif et d’attention aux appels, une plus grande constance, et cette équipe sera mythique. Quelle que soit la compétition, je vous l’annonce : il faudra compter cette année avec le PSG !

Europa League : Paris se qualifie et sera tête de série !

Le PSG jouait ce soir à domicile le match retour des play-offs de l’Europa League, face au petit poucet Differdange. Au match aller, Paris l’avait emporté 4 à 0. Autant dire que le match de ce soir ne présentait pas vraiment d’enjeu… Ce que n’a pas compris le public du Parc des Princes. Conséquence direct, le match de ce soir m’a laissé un goût amer, malgré la victoire et la qualification.

Mais avant d’évoquer ce sujet annexe, revenons au jeu. L’équipe a plutôt bien débuté le match, avec une bonne possession de balle et des passes relativement propres. L’ensemble manquait toutefois de vitesse. Malgré tout, le jeu a quasiment toujours été en avant, permettant, malgré une équipe de Differdange jouant souvent presque entièrement en défense, d’enchaîner les occasions. Pas moins de onze durant la première période, comme l’a rappelé Néné en fin de match. Sans réussite, mais avec de l’envie.

Le premier quart d’heure de la seconde période aura été soporifique au possible, le PSG se laissant aller à de nombreux déchets.  Comme si ça ne voulait pas, Hoarau s’est blessé, sortant prématurément… remplacé par Maurice, directement hué par le public. Double tristesse. C’est le moment qu’a choisi Néné pour planter un magnifique but à 30 mètres du but, libérant ainsi le PSG. Requinquée, l’équipe a assuré. D’abord, par une magnifique passe du dos de Pastore, sur laquelle je reviendrai. Juste après, une faute sur Jolie Poupée Ménez aurait valu un pénalty, mais l’arbitre de touche a vu Ménez hors jeu… dans ses rêves. C’est ça aussi, le foot.

Après le remplacement de Néné par Gameiro, sous les doubles vivas du public, pour le buteur et pour le chouchou du Parc, une excellente passe de La Menace Chantôme a permis à Jolie Poupée Ménez de tirer. La frappe, déviée par le luxembourgeois Afoun, a fini au fond du but. Contre son camp, donc. Et de deux !

Au final, ce match n’était pas si mauvais. L’équipe a encore accru sa cohésion, ce qui est de bon augure, et comme le disait Antoine Kombouaré à l’issue du match, les joueurs se sont montrés « rigoureux et disciplinés en concédant très peu de situations à cette équipe de Differdange». N’oublions pas qu’il s’agit d’une équipe en pleine construction ! Le PSG s’impose donc 2-0, après le score de 4-0 à l’aller, et continue en Europa League… en tête de série !

Côté joueurs justement, on a pu voir un Joli Cul Bodmer en meilleure forme que sous la canicule dimanche, toujours très intéressant dans sa distribution des ballons. Dès les premières minutes, il a réussi une belle infiltration dans la défense, sans conclure. Et a tenté sa chance à plusieurs reprises, échouant souvent sur des contres. Si l’on excepte sa balle manquée sur un superbe service de Néné, qui lui est littéralement passé sous le nez –au niveau du genou-, il aura commis peu d’erreurs au cours de ce match, et bien souvent servi le collectif. Un joueur désormais indispensable à l’équipe parisienne.

Tout comme Chantôme, qu’on voit moins souvent monter que l’an dernier, mais qui là encore, sert l’équipe. Autre fait notable, on a vu ce soir un Hoarau conquérant, désireux de se faire une place dans l’équipe où il a jusque là peu joué. Ses têtes n’ont hélas pas atteint le but, mais sur ce coup, il convient de rendre hommage au gardien de Differdange. Pour Hoarau, le pire était à venir : il s’est blessé aux adducteurs… ce qui lui imposera au moins un mois de repos. Très mauvaise nouvelle pour l’attaquant parisien. Douchez, en revanche, aura eu une rentrée en douceur : le ballon n’a pour ainsi dire jamais effleuré sa cage. Pour celui qui espérait sans doute briller pour montrer ses capacités, il faudra attendre encore un peu…

Néné, quant à lui, aura été plutôt perso en première mi-temps, et bien plus intéressant en deuxième, lorsqu’il s’est mis à servir caviar sur caviar à ses coéquipiers. Il a d’ailleurs confirmé après le match que l’équipe commence à se trouver en insistant, sur le collectif et pas uniquement sur sa belle association avec Pastore. Car –et c’est à noter- ces deux là se sont trouvés les yeux fermés ce soir. Pastore, le magistral. Que ses gestes techniques ont pu me régaler ! Non seulement il réalise de magnifiques talonnades qui laissent souvent à penser qu’on lui a greffé des yeux dans le dos, sans parler de ses reprises de volée, mais en plus il s’est permis ce soir une magnifique passe du dos. Oui, vous avez bien lu, du dos. Cliquez sur le lien pour la revoir : un pur bonheur !

Celui qui n’aura pu briller ce soir est incontestablement Jean Eudes Maurice. Et une fois n’est pas coutume, ça n’est pas de sa faute. En effet, Maurice a été sifflé avant même de mettre un pied sur le terrain par un public qui s’est détourné de ce joueur –inconstant et sans succès ces derniers temps- et qui voulait Gameiro. Résultat, trop de pression : malgré une magnifique passe en sa direction, Maurice a poussé le ballon un peu loin… et l’a mis au dessus. Et les sifflets ont redoublé. A chaque ballon. Même motif, même punition : à la 85ème, Maurice a raté une nouvelle frappe. Le désamour du public était tel qu’en fin de partie, n’osait plus garder la balle. Comment peut-on dégoûter ainsi un joueur ?

Ce soir, le Parc m’a fait honte. Enfin une partie du Parc, mais hélas, ce sont ces veaux qu’on a le plus entendu. J’ai même eu une pensée pour Robin Leproux, présent dans les tribunes, qui a du ravaler son chapeau en découvrant le manque total d’effet de sa campagne en faveur du respect… et du fair-play. Etre supporter, c’est encourager son équipe. Et ses joueurs. Comment croire qu’en sifflant un joueur il peut améliorer son jeu ? Pourquoi prendre le risque de jouer mentalement à 10 ? Non, chers « supporters », car vous n’en valez même pas le qualificatif, le foot, ça n’est pas les Jeux du Cirque.

Déjà, en première période, le Parc m’avait mis la honte. Sur une action rapide de Pastore, le goal était sorti, et Pastore n’avait pu l’éviter, le touchant à la tête. Sonné, le gardien était resté quelques minutes à terre. Et là quelle fut la réaction du Parc ? Siffler ce pauvre gardien. Pourquoi ? Gratuitement. Parce qu’au Parc, comme je l’avais déjà raconté, on siffle toujours l’adversaire. Comme ça, sans raison. Parfois, on ajoute même « Marseille Enculé », même quand ça n’est pas Marseille en face. Et quand il y a un blessé, on chante « A l’ho, A l’ho, A l’hôpital ». Comme c’est sympa… Comme c’est fair-play… Bourrins va !

Alors quelques petits rappels pour ces idiots. D’une part, l’hymne du parisien est clair : « nos clameurs, sont pour vous pousser ».  Pas pour les stopper !!! Que ces pseudos supporters révisent un peu leurs classiques. Mais surtout, dans un stade, le public est le 12ème homme. Et non le Coach. OK, je n’étais pas enchantée quand j’ai vu Antoine Kombouaré choisir de faire entrer Maurice à la place d’Hoarau, sorti sur blessure.

Mais nous ne sommes pas décisionnaires. Nous n’avons pas de visibilité. Ce match était sans enjeu, Hoarau s’est blessé. Pourquoi prendre des risques inutiles ? D’autre part, le Coach a sa stratégie. S’il fait entrer Maurice, c’est qu’il a une idée en tête. Quel serait son intérêt d’handicaper son équipe alors qu’il dispose d’un stock de joueurs largement suffisant ??? Quand je pense que ce sont les mêmes qu’ils disent que Kombouaré va se faire virer, tout cela manque un peu de cohérence. De vrais Footix !

Tout ceci pour dire que si Leonardo veut s’acheter un public décent, je suis preneuse d’un abonnement que mes tous petits moyens m’empêchent de m’offrir. J’ose l’affirmer : j’aime mon équipe, et je la soutiens. Contre vents et marées !