Champion mon frère !

2816235_psgAprès les événements de ce lundi au Trocadéro, le peuple rouge et bleu avait à cœur de faire une vraie fiesta au Parc des Princes ce samedi pour le dernier match de la saison.

Le club avait également annoncé avoir les mêmes intentions, et demandé aux supporters de prévoir de rester à l’issue du match. J’y étais. L’occasion de vous montrer cette belle soirée, côté tribunes. En rouge et bleu, allez !

IMG_112419h15. La foule s’amoncelle devant l’entrée officielle du Parc, pour accueillir les joueurs. Le bus arrive enfin.

Pour la dernière fois de la saison, le public accueille ses joueurs à la maison. La foule est impressionnante. C’est de la folie.

19h30. Les portes ouvrent enfin pour laisser entrer la masse des spectateurs, venus à l’avance, suivant ainsi les conseils donnés par le club. Hélas, l’accueil au Parc n’est toujours pas à la hauteur. La marée humaine s’entasse, sans pousser, mais est-ce digne d’un club aux prétentions européennes ? Non.

Un italien s’insurge, dans sa langue natale, et réclame que l’UEFA s’en mêle. Je lui réponds dans la langue de Dante, et s’engage un dialogue qui dévie très vite sur le foot. Il est milanista, et regrette que je sois Juvenista. Je le chambre sur notre 31ème scudetto, c’est si bon…

Je passe difficilement le contrôle de sécurité, très long, mais on s’y attendait. Une crêpe plus tard, je suis à ma place d’abonnée. Dans les travées, l’ambiance est bon enfant. On sait déjà que cette fête là n’aura rien à voir avec le fiasco du Trocadéro. Ici pas de casseurs. Des virages à la présidentielle, tout le monde est là pour faire la fête.

20h10. Le speaker du Parc lance un obscur DJ absolument nul. Le rap qu’il crache est d’un niveau assez bas. Je coche « Nike ta mère la pute » sur mon Bingo Rap. Mouais. Vivement que ça se termine.

20h30. Sous l’ovation du public, les joueurs font enfin leur entrée, habillés de T-shirts en hommage à Nick Broad, rappelant que ce titre est aussi le sien. Merci à eux, nous non plus on ne l’a pas oublié. La plupart des joueurs ont teinté leurs cheveux en rouge et bleu, couleurs du club, ou en bleu-blanc-rouge pour le titre de champions de France !

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IMG_0578Nicolas Douchez, qui n’est pas sur la feuille de match, s’échauffe avec deux drapeaux, tout comme Sylvain Armand. Même Giovanni Mauri, adjoint d’Ancelotti et réputé pour ne pas rigoler, s’amuse avec un drapeau. Ambiance !

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IMG_0585A intervalles réguliers, le speaker rappelle aux spectateurs qu’ils sont invités à rester à la fin du match. Dans le même temps, les équipes du Parc distribuent les fameux confettis que le public doit lancer à l’entrée des joueurs. Sans oublier d’agiter les petits drapeaux positionnés sur les sièges. C’est marrant d’ailleurs, de voir les footix se jeter sur le matériel du supporter. Au lieu de se rendre à leur place et y trouver un drapeau, ils font le tour des travées pour en piquer le plus possible.

IMG_0540Placée en tribune A, je découvre avec stupeur que mon voisin abo n’est pas là, ni son fils. Et je me retrouve à côté de 4 bons gros Footix bien flippés de nous voir remuer.

C’est-à-dire, chanter et agiter nos drapeaux, tout en dansant un peu sur la musique que crache les haut-parleurs.

Euh, on n’est pas au théâtre… Et rien ne va non plus leur arriver ! Ils regardent, éberlués, la tribune Boulogne. Et s’étonnent que je puisse connaître parfaitement n’importe quel chant. Me regardent très bizarrement quand j’hurle un « Ta Gueule » au mec qui lance « Il est mort le Parc des Princes », alors que mon pote de derrière lui répond « T’as qu’à chanter, connard ! ». CQFD. Dans notre tribune, les abos n’aiment pas trop le cinéma des vrais-faux ultras…

IMG_0569Nos footix, eux, sont perdus. D’ailleurs, ils ne comprennent pas nos vannes sur Siaka Tiéné.

Ils ne savent probablement même pas qui c’est. Ni même que ces précieuses minutes jouées par Tiéné lui permettront d’être officiellement champion.

Peu importe, la fête devrait permettre de leur montrer que le peuple rouge et bleu ne correspond en rien à ceux qu’on a vu casser au Trocadéro.

IMG_059920h55. Le PSG accueille ses anciens champions. Les joueurs ayant remporté les deux précédents titres, en 1986 et 1994, foulent à nouveau la pelouse du Parc des Princes.

Parmi eux, Georges Weah, Vincent Guérin, Alain Roche, Antoine Kombouaré, Laurent Fournier, Raï, Daniel Bravo, Daniel Ginola, Francis Llacer, Michel Bibard, Omar Da Fonseca, Robert Jacques, Thierry Morin. Dominique Rocheteau (cadre de l’AS Saint-Etienne) et Joël Bats (entraîneur des gardiens de Lyon) ont de bonnes excuses pour être absent. Mais il manque également Luis Fernandez, Safet Susic ou encore Bernard Lama.

IMG_0596Tous ces champions semblent heureux de revenir dans leur jardin, et arborent les écharpes Parisiens & Champions, sous les ovations du public. Alors qu’ils se préparent à se rendre au centre du terrain, les champions 2013, qui achèvent leur échauffement, viennent à leur rencontre. Forcément, les joueurs qui étaient présents la saison dernière vont tous saluer leur ancien coach, Antoine Kombouaré.

IMG_058921h00. Entrée des joueurs, sous une pluie de confettis rouges et bleus, et les acclamations d’un public bien décidé à fêter ses héros. Dès cet instant, le Parc ne cessera plus de chanter. Ville Lumière une dizaine de fois, et tous les standards des chants de supporters.

IMG_0604Pour son dernier match, David Beckham porte le brassard de capitaine.

IMG_06106’. But d’Ibrahimovic, sur une passe décisive de Clément Chantôme, à droite. 1-0 pour Paris, sous les hourras du Parc. Dans la même minute, Ibra passe très près du doublé. Le ton est donné… et les occasions s’enchaînent.

Au milieu de cette domination parisienne, surgissent quelques occasions brestoises, obligeant Sirigu à réaliser deux arrêts. Le premier à la 12’ pour écarter un corner, le second à la 25’ pour écarter un tir vraiment dangereux, en outre à contrepied. Le dernier rempart mérite bien son surnom de The Wall…

IMG_061531’. Zlatan obtient un corner, tiré par Beckham. Matuidi, marqué par personne, en profite pour la mettre au fond des filets. 2-0 pour Paris ! Matuidi se précipite vers Paul Clement, qui lui avait fixé le pari de marquer 6 buts dans la saison. C’est le septième !

IMG_062335’. Coup franc à gauche. Beckham et Ibra sont sur les rangs pour le tirer. Mais Beckham, n’est-ce pas un peu trop attendu ?

IMG_0625Ce sera une patate de Zlatan, direct dans le but. 3-0 pour Paris ! Trois buts en 36 minutes, ça laisse une confortable avance pour les champions de France face au premier relégué.

IMG_0626A la mi-temps, Gilles Bourges se précipite vers Salvatore Sirigu, accompagné d’Alphonse Areola. Une profonde accolade, beaucoup de félicitations de l’entraîneur des gardiens envers son poulain. A cet instant, il est clair que Sirigu va sortir, pour laisser le jeune Areola être officiellement champion.

IMG_062847’. Sirigu, entré sur le terrain pour la seconde période, cède maintenant sa place. Le PSG fait les choses bien : pour féliciter son gardien, le staff lui offre une sortie en cours de match, pour lui permettre de bénéficier de l’ovation du public. Le jeune Alphonse Areola, grand espoir du club, le remplace, heureux de découvrir son jardin. A la reprise, Lucas avait remplacé Clément Chantôme.

IMG_0630La seconde partie du match ressemble à un camp de vacances. Le PSG ne pousse plus vraiment, et Brest… Comment dire… Brest… Déjà relégué, Brest ne joue plus rien. Et n’a manifestement pas le physique pour faire mieux. Pendant un long moment, le match perd un peu en intérêt.

Jusqu’à ce que le PSG se remette à chercher à en mettre un quatrième, et entraîne Brest à se bouger un peu. C’est d’ailleurs Brest qui finira par en mettre un à la 80’. Benshop, dans le dos de… Tiéné. C’était écrit.

IMG_0631On préfèrera alors retenir la très bonne attitude du public du Parc. Et les longues minutes consacrées à implorer Carlo Ancelotti de rester, en chanson, et le remerciant pour ce qu’il a apporté au club. Les supporters savent célébrer leurs champions. Nombreux seront les joueurs à être ainsi fêtés. Mais pour Carlo, il s’agit surtout de l’inciter à rester au PSG.

L’ambiance est vraiment toujours aussi intense. Surprise : même la tribune présidentielle chante… et saute sur Qui ne saute pas est marseillais. Du jamais vu ! Seule fausse note, l’installation de CRS sous les tribunes dès la 60ème minute. Pour dissuader d’un envahissement de la pelouse. Reste que si loin du coup de sifflet final, ça ressemble à une provocation. Le public rit beaucoup de voir les hommes en bleu sous la tribune présidentielle…

IMG_063282’. David Beckham quitte la pelouse, remplacé par Ezequiel Lavezzi. Et fond en larmes. Sur le terrain, l’émotion est palpable. Même Brest arrête de jouer. Les deux équipes saluent celui qui vient de se ranger des ballons, et il les salue à son tour.

IMG_0634IMG_0637IMG_0638IMG_0639Avant de se jeter dans les bras de Carlo Ancelotti puis de Paul Clement. Le public adresse à Beckham l’ovation qu’il mérite. Thanks for all, David !

Coup de sifflet final, sur le score de 3-1. Mais ce soir, le foot passe au second plan : les esprits sont à la fête.

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Sirigu et Pastore filent au coin réservé aux personnes à mobilité réduite, situé au bas de la tribune Paris, où se trouve la famille Pastore, et récupérer les petits frères d’El Flaco.

IMG_0653IMG_0656Les chants accompagnent les joueurs au vestiaire pendant que le speaker rappelle au public de rester pour le show. L’installation est longue mais peu importe, tout le monde est prêt pour la fête. Les équipes du Parc distribuent du matériel dans les travées, qui continuent de chanter. C’est si long que dans ma tribune s’organise une bataille… de boules de papier. Comme à l’école. Avec les enfants. Comme le dit un abonné : « Nous sommes des casseurs de papier ».

IMG_064423h00. Le show démarre enfin. En attendant, on revoit tous les buts de la saison, sur l’air de Bittersweet Symphony (The Verve) : beaux souvenirs ! Le Parc des Princes s’éteint, plongé dans la pénombre. C’est parti pour des jeux de lasers sur la pelouse.

IMG_0662IMG_0665Puis un feu d’artifice. Dans le stade. Pas au-dessus du stade. DANS le stade. Depuis le centre de la pelouse. Extraordinaire.

34799 34798L’ambiance est à son comble. Encore quelques instants, le temps d’installer le podium, puis ce sera l’entrée des champions, au centre d’une haie d’honneur formée par les champions de 1986 et 1994.

IMG_066123h30. A tout seigneur, tout honneur, Carlo Ancelotti est le premier à rejoindre le podium, où se trouve déjà Nasser et Thiriez mais pas Leonardo, interdit de pelouse du fait de sa suspension à titre conservatoire, pour se voir remettre son trophée. Naturellement, le Parc scande son nom en chanson.

Le staff le suit : Giovanni Mauri, Paul Clement, Gilles Bourges, Claude Makélélé, Angelo Castellazzi, Maxime, Jacques, Denis Lefebvre, Simon Collinet. Les hommes en rouge ont eu aussi leur part du titre. Carlo exhorte le public à applaudir le staff, ce que le Parc fait de bon cœur.

Premier à entrer en scène, le dernier rempart, Salvatore Sirigu. Auteur de 22 clean sheets (matchs sans buts) et du nouveau record sans but encaissés pour un gardien du PSG (948 minutes), et 84,3% de tentatives arrêtées, l’international italien a fait une saison parfaite, réalisant les arrêts qu’il fallait quand il le fallait. Le Parc lance son fameux cri « Siriguuuuuuu » pendant que son gardien s’exprime dans un français absolument parfait, remeciant le public espérant « que ce soit la première de beaucoup d’autres victoires ».

34800Il est suivi de près par celui qui l’a accueilli dans le vestiaire parisien et enseigné ses premières bases de français, Zoumana « Papus » Camara, défenseur central et pilier du vestiaire, qui déclare que « C’est un honneur de jouer pour le club ». Suit l’arrière gauche brésilien Sherrer Maxwell, pote d’Ibrahimovic, trop timide pour s’exprimer.

C’est ensuite le tour de Christophe Jallet, avec son crâne bleu-blanc-rouge, manifestement très heureux. Sa progression au sein du PSG lui aura : « Un grand merci de nous avoir soutenus, je suis fier de faire partie de cette aventure, je pars de loin », avant de terminer par un petit « Ici c’est ? » auquel le public répond naturellement « Paris ! ». Il est suivi de Ronan Le Crom, quatrième gardien, qui lui aussi revient de loin puisqu’avant son arrivée au PSG, il était… à Pôle Emploi.

34801Puis c’est au Tank, Alex, d’entrer en scène. Défenseur central, souvent associé à Thiago Silva, Alex tire une caravane, mais c’est aussi un mur, sans oublier sa puissance et ses têtes qui nous ont apporté de jolis buts.

Il se dit « très fier de porter le nom de Tank, que lui ont donné les supporters du PSG ». Il est suivi du jeune Alphonse Areola, qui a joué ce soir ses premières minutes avec l’équipe A. Grand espoir du club et de l’équipe de France, on devrait en entendre parler à l’avenir.

Arrivée de Thiago Motta, notre boucher préféré, un milieu avec des statistiques de conservation de balle impressionnantes. Longtemps absent à la suite de la finale de l’Euro, où il s’était blessé quelques minutes après être entré en jeu, on l’a moins vu cette saison, même s’il fut l’artisan de quelques victoires grâce à sa vision du jeu et de la distribution des ballons. Surprise pour ceux qui ne fréquentent pas le camp des loges, il s’est exprimé en français : « Je suis très content, je suis très très content, merci à tout le monde, et allez Paris ! »

Il est temps pour Sly, Sylvain Armand, d’entrer sous les chants à sa gloire du Parc des Princes : 9ème saison au PSG… et premier titre ! « Je l’attendais depuis longtemps ». Tu m’étonnes ! Il est suivi par Lucas, le brésilien arrivé cet hiver et déjà tellement intégré au groupe. Comme beaucoup d’étranger, il parle en français et lance un « Paris est magique ! ».

Autre jeune pousse parisienne, Clément Chantôme, très aimé des supporters, issu du centre de formation et donc au club depuis 13 ans. « Ca fait déjà 13 ans que je suis là, j’ai fait plus de la moitié de ma vie avec Paris, soit on a Paris dans le cœur soit on ne l’a pas, aujourd’hui c’est le plus beau jour de ma vie ». Il est suivi de Siaka Tiéné, arrière gauche, connu pour être la fashion victim du vestiaire.

Quand Marco Verratti entre en piste, je me mets à hurler en italien. Les gens me regardent, amusés, hurler : « Marcolino ! Sei piccolo ma un grande giocatore ! Marcolino ! No carta rossa ! Marcolino ! Sei il nuovo Pirlo ! Forza Italia e vince l’Euro con gli Azzurini ! ». Mon italien reste approximatif mais mes voisins sont persuadés que je suis bilingue. Huhu. Lui aussi remercie en français tout le monde, ses compagnes (ce qui ne manque pas de faire rire ses camarades), et tous les supporters.

Nicolas Douchez, lui, assure le show. Il entre avec lunettes « Champions » et un drapeau qu’il agite, se jette à terre, fait le fou en bas du podium, avant de finalement monter en exhortant le public à hurler pour lui. Après les remerciements d’usage, il entonne « On est les champions », repris en cœur par tout le Parc des Princes.

34802C’est Mamad qui le suit. Mamadou Sakho, l’enfant du club, qui se filme avec son Iphone. Une fois sur scène, il est ovationné par le public, qui lui offre un petit « Marseille, Marseille, on t’encule » en référence à la fête de lundi où il s’était laissé aller à un chant anti-marseillais, avant d’être rattrapé par la patrouille et sanctionné. Cette fois, c’est un autre chant qu’il fait entonner au Parc. L’hymne du PSG : Ville Lumière.

Il est suivi par Kevin Gameiro, arrivé de Lorient à l’été 2011. Remplaçant de luxe, c’est tout de même lui qui a marqué quelques buts salvateurs cette année. C’est ensuite au tour de Gregory Van der Wiel, arrivé l’été dernier.

Arrive ensuite le chewin-gum à 14 poumons, Blaise Matuidi. Le français sera aussi devenu international grâce à sa progression au sein du PSG. « J’ai des poumons du cœur parisien ». Lui aussi lâche quelques « Ici c’est ? » au public. Il est suivi par son compagnon de l’équipe de France, Jérémy Ménez, tout sourire. Jérémy, qui nous a offert le but du titre face à Lyon le 11 mai. « C’est toute l’équipe qui a gagné, tous ensemble. »

Titre_du_PSG_Quand_Ezequiel-16ee6f55036f646b6e9f05ec0b08d390C’est au tour de l’argentin venu de Palerme, Javier Pastore, de faire son entrée. El Flaco va enfin montrer à tout le monde son très bon niveau de français… Que connaissaient déjà les habitués du camp des Loges.

Il est suivi de son compatriote Ezéquiel Lavezzi. El Pocho s’amuse un peu à décoiffer Thiriez. Et lui aussi tente le français ! De quoi montrer à tout le monde que la bande des italiens s’est vite mise à la langue de Molière…

Qui arrive ensuite ? ZLATAN. Un peu flippé par les lances flammes, il craint pour sa chevelure. « Merci à tous les supporters, merci à toute l’équipe, merci à l’entraîneur », avant de lancer une version très perso du « Ici c’est Paris ».

34804C’est l’heure de saluer David Beckham. Une vidéo lui rend d’abord hommage. Dans les coulisses, Beckham est ému mais le Parc est surtout heureux de célébrer ce grand joueur venu terminer sa carrière dans notre jardin.

Un grand monsieur qui aura incontestablement apporté son expérience au vestiaire. Le Parc le remercie à sa manière, en l’acclamant chaleureusement et en chantant longuement pour lui. « I wanna say thank you to everybody in Paris, to my teammates, to the staff, to the fans, it’s been very special to finish my carrier here ». Il termine avec un petit “Merci Paris !”.

Dernier à entrer en scène mais pas le moindre, le capitaine, O monstro, Thiago Silva. Le meilleur défenseur du monde est à Paris, et n’a pas volé ce qualificatif. Privé du match de ce soir en raison d’un carton rouge totalement immérité il y a deux journées, le capitaine est de la fête et heureux de ce titre. C’est en brésilien et français qu’il fait part de sa joie : « Merci à tous les supporters et merci à Nasser ».

Puis il soulève l’Hexagoal au moment où We are the champions résonne dans le Parc, repris en cœur par toute l’équipe et les 45000 privilégiés assistant à cette fête.

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IMG_069600h00. Sur le podium, l’équipe fait la fête, puis descend pour le tour d’honneur, rejointe par les enfants des joueurs. Lucas attrape le micro et lance « Champion mon frère ! », qui restera le cri de ralliement de ce titre 2013.

IMG_0698IMG_0701Ibra file au vestiaire alors que le reste de l’équipe s’équipe de drapeaux pour aller à la rencontre des supporters. Sirigu prend Verratti dans ses bras, le petit Iago Silva brandit le petit Hexagoal pendant que son papa brandit le grand, et les supporters félicitent chaleureusement leurs champions.

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IMG_0708IMG_0706IMG_0715IMG_0713IMG_071400h15. Le tour d’honneur s’achève, les joueurs rentrent au vestiaire. Le Parc se vide doucement, et dans le calme. Les 45000 heureux spectateurs ont des étoiles plein les yeux. Dans les rues adjacentes, quelques CRS, qui sourient aux chants entonnés. Puis les concerts de klaxon. Le peuple parisien célèbre ses champions de manière festive, mais dans le calme et la bonne humeur. Vous aviez dit Trocadéro ? Non. Ici, c’est Paris. Le Parc est mythique. Et Paris est magique !

Bouquet Final

Paris(iens) en colère

TrocaCe lundi 13 mai devait être un jour de fête pour la présentation du très moche Hexagoal, dûment gagné par nos vaillants parisiens.

Le peuple rouge et bleu était convié à fêter ses héros place du Trocadéro, puis sur les ponts enjambant la Seine. C’était avant. Avant que tout ne dégénère.

Depuis, les supporters parisiens sont traînés dans la boue par la France qui avale ce que disent les médias pour mieux le recracher, sans aucun recul. Ce discours d’incultes de la planète football, qui mélange allègrement curieux, supporters, ultras, hooligans. Des catégories qui n’ont pourtant rien à voir entre elles. Mais peu importe, brûlons le PSG, maintenant qu’il a gagné…

J’étais au Trocadéro. Avec mon maillot du PSG et mon petit drapeau parmi les dizaines que j’ai pu récupérer au Parc des Princes tout au long de l’année. Et mon écharpe de la Ligue des Champions, au fond de mon sac. En tenue de supportrice fière de ses couleurs rouge et bleu. Et Fred.

Je suis arrivée vers 17h45. A 18h, Fred et moi étions à mi-chemin entre la statue du centre de la place et le podium. Nous avions conscience qu’il ne fallait pas aller trop devant, pour éviter de finir écrasés contre le podium lors des mouvements de foule qui accompagneront la présentation du trophée. Autour de nous on se checke, on se rappelle les consignes de sécurité : en cas de vague, pousser dans le sens opposé le plus fermement possible. Cela s’appelle une « vague inversée ».

Il fait beau et malgré l’hiver qui dure, on a chaud, au centre de la foule. Je range ma veste en jean dans mon sac à dos. La foule se fait plus dense. Régulièrement, on se fait de l’espace, pour garder de quoi respirer. Un premier constat s’impose : peu de vrais supporters parmi les présents, et encore moins d’ultras. Comment le sait-on ?

Lassés d’entendre hurler « Marseille on t’encule » ou « Les frères Ayew sont des salopes », on commence à se douter que le public ne connaît pas bien le PSG. Parce que quitte à crier « enculé », on aurait pu s’attendre à des noms d’oiseaux visant M. Thual (ndlr : l’arbitre qui a un peu abusé du rouge à Evian). Alors, on lance le test magique : Ville Lumière. Notre hymne. Notre rituel : chanter en tenant bien droit notre écharpe au dessus de nos têtes. J’en ai compté à peine dix. Et une centaine de voix, seulement. Clairement, ce public n’avait rien d’ultra. Les ultras, eux, respectent Ville Lumière. Tous.

Alors que les joueurs se font attendre, tout à coup, l’impensable se produit. Un gamin se met à escalader un échaffaudage. Dans la foule, c’est la stupéfaction. D’un coup, l’ambiance se glace : tout le monde tremble à l’idée que ce jeune ne se tue. L’inconscient continue sa montée. C’est long. Très long. Une bonne demi-heure. Rien ne se passe. Personne ne vient tenter de le récupérer. Paradoxalement, c’est normal : lui courir après sur la structure n’aurait que présenté plus de risques qu’il ne panique et finisse par  s’écraser au sol.

C’est de cet événement complètement fou qu’est parti le reste de la soirée. Ce sentiment d’impunité de ce jeune fou a déclenché les ardeurs d’autres demeurés. C’est ainsi qu’on a vu une cinquantaine de personnes envahir le même échaffaudage. Envahir un échaffaudage. Dans une fête du foot. Plus de 20 ans après le drame de Furiani. Oh, ceux qui étaient dessus n’ont pas connu Furiani. Ils n’ont pas comme moi vu la tribune s’écrouler en direct sur TF1. Ils n’ont pas pris conscience que la structure pouvait s’effondrer, et les tuer. Rien que ça, c’était une honte. Dans la foule, le public répétait inlassablement son incompréhension. Peu à peu, on ne s’est plus vraiment senti en sécurité…

Parce qu’évidemment, cette question simple se pose : pourquoi l’accès à cet échaffaudage n’avait-il pas été sécurisé ? C’est la base, n’importe qui ayant des notions de sécurisation de l’espace public le sait. Sur ce point, la Préfecture de Police de Paris a commis une faute grave. Or c’est de ces actes que partent la suite des événements. Quelques minutes plus tard, c’est la tribune de presse qui est envahie. Les journalistes déguarpissent. Lorsque je me retourne, j’ai la surprise d’y voir installé des gens normaux, familles et bourges, côte à côte avec les racailles. Comme s’ils avaient pris leur Bastille. Flippant.

Ca ne s’arrête pas là. Les joueurs sont désormais en train d’arriver. Dans la foule, les inconscients incapables de maîtriser le matériel qu’ils utilisent sentent bien qu’ils peuvent se lâcher. Ils ont un sentiment d’impunité. Alors, les fumigènes craquent de partout. Lancés par des ultras ? Depuis quand faut il être un ultra pour craquer des fumis ??? Au moment même de l’arrivée des joueurs ? Désolé, j’ai un peu de mal à croire qu’un ultra manque à ce point de respect non pas au club –ça oui, tout le temps, c’est leur crédo depuis l’arrivée des qataris parce que la Prince leur a dit non- mais jamais aux joueurs.

Stratégiquement, j’ai mis mon sac à dos devant moi. Pour éviter d’être écrasée contre ceux de devant en cas de mouvement de panique. Le premier fumigène que je respire vient de s’écraser  pas loin de nous. Fred et moi avons un peu de mal avec les fumées, mais on tient bon : les joueurs sont là. On veut les voir. On a bravé la foule pour cela. Alors, on reste.

Le second, dans la même minute, est aux pieds de Fred. Il shoote dedans machinalement pour l’éloigner de nous. On se rendra compte après qu’il avait bien le fumi aux pieds, ses chaussures étant bleues. La fumée montant, on se prend tout le contenu dans les narines. Passionnés de foot mais pas complètement fous, on décide de fuir.

Si j’avais imaginé que je fêterais le titre en tournant le dos à mes joueurs… Mais notre sécurité l’impose : il faut partir. Le visage bleu, on tente de se frayer un chemin. C’est compliqué. Ce que vous n’avez pas vu car les caméras n’ont pu le filmer, c’est que la moitié de la place a fait comme nous. Un beau bordel, mais dans une ambiance respectueuse. Notamment pour les blessés et les enfants.

Là, première avenue bloquée par les CRS. Deuxième avenue, idem. Métro, trop dangereux. Troisième avenue, après avoir ramé sur les ¾ de la place : possible de passer via un goulot d’étranglement. Bref, jusqu’au bout de l’évacuation, notre sécurité aura été en danger.

Et ce serait de la faute des supporters ? Non. C’est de la faute de l’organisation, à commencer par les pouvoirs publics. Cette place était trop petite, et le dégagement impossible. Il aurait fallu interdire de laisser pénétrer des objets dangereux. Ne pas distribuer de drapeaux dont la hampe, bien qu’en plastique, constituait un dangereux projectile, mais aussi, tout simplement, un danger dans une masse compacte. J’ai d’ailleurs préférer larguer mon drapeau que de blesser quelqu’un dans le rush de l’évacuation.

Arrivés avenue Georges Mandel, nous avions encore beaucoup à faire pour fuir. Surtout ne pas remonter vers les Champs. Rejoindre la Seine, et par les petites rues. Je me souviens avoir dit à Fred de nous éloigner d’une supérette. Premier arrêt dans un café cossu, pour nous rafraîchir, et laisser passer le gros des troupes. Mais surtout, prendre le temps de Facebooker, Twitter, répondre au sms de nos proches qui s’inquiétaient pour nous.

Nous avons ensuite pris la direction du Pont de l’Alma, pour rejoindre d’autres supporters pacifiques. Des vrais. Des gens en maillots et drapeaux, qui savent vous citer la liste intégrale des joueurs du PSG including Siaka Tiéné. Des mecs qui ont connu Edel et Jean-Eudes Maurice. Ouais, gars. Je sais que je te parle chinois. Les vrais savent. Et vouent un culte à Sirigu , Maxwell, Thiago Silva, sans oublier notre Sly Armand…

Et là, stupeur. Comment la Préfecture de Police a pu valider l’idée stupide de remonter la Seine en bateau ??? Des ponts, on peut en jeter des conneries… Des fumis, des canettes, et peut être même les baraques à frites qui avaient été installées au milieu du pont. Surréaliste. Tu m’étonnes que la croisière a été annulée… bien trop dangereux sur des ponts non sécurisés.

22h00. Je suis enfin chez moi. Après avoir été dévisagée dans le RER par des voyageurs apeurés. Par moi ? Une fille ? Dont le calme ne faisait aucun doute ? Ah mais voilà, l’habit fait le moine, les médias ayant désignés les supporters du PSG comme « coupables »…

Les images s’enchaînent. Les propos insultants aussi. Ces commentateurs, qui n’étaient pas là, expliquent en long, en large, et en travers, que parce que 4 écervelés ont déployés une banderole « Liberté pour les ultras », c’est de la faute des supporters. Sans la moindre analyse. Pourtant, il est techniquement compliqué d’être un ultra quand on a entre 16 et 20 ans…

Mais qui était donc au Trocadéro ce lundi ?

Des familles, des enfants, des femmes, des supporters pacifiques qui ont fui dès les premiers jets de fumigènes, le confinement rendant impossible de supporter ces fumées en pleine figure. Ceux qui avaient des écharpes les ont relevées prudemment pour se protéger, tout en craignant de passer pour des hooligans.

Qui restait-il sur la place du Trocadéro, après la fuite du peuple parisien ?

Des hooligans et des casseurs. Non, pas des supporters. Il restait ceux qui voulaient en découdre. Des hordes venues d’on-ne-sait-où, car non, je ne tomberai pas dans le cliché raciste, mais oui, on peut dire à leur vocabulaire qu’ils venaient de lieux où l’on parle plutôt un français peu châtié et où manifestement, on ne connaît pas bien la liste des joueurs du PSG. Ceux-là portaient un maillot ? Ca n’en fait pas des supporters… Ils portent le maillot du PSG comme ils portent des Nike !

Ce qui est plus inquiétant, au-delà d’avoir voulu en découdre avec les forces de l’ordre, c’est leur volonté de tout raser sur leur passage, dans la ville. De casser des vitrines. Hier soir tard, un twittos débilos se vantait d’avoir cassé une Porsche. D’avoir passé sa rage sur un signe extérieur de richesse ? Et si tout ça cachait une gigantesque crise sociale ?

Et si pour cacher tout ça, les politiques préféraient faire du PSG un bouc-émissaire, plutôt que d’assumer la réalité politique et sociale d’un pays profondément fracturé et dévasté par plusieurs années de crise, dont certains territoires payent le prix fort ?

Parce qu’oser dire que tout ceci n’était pas prévisible alors que la veille, il y a eu de la casse sur les Champs-Elysées, c’est un peu court, Monsieur le Préfet de Police. Si vous le pensez réellement, un petit bilan de compétences s’impose car justement, vos fonctions incluent de le prévoir.

C’est à vous et à vos services de renseignements d’étudier les déplacements de population en direction de la capitale lors d’un rassemblement festif.

C’est encore à vous de faire la différence –aisée- entre les casseurs d’hier et ceux que vous appelez les ultras. Pas vraiment le même look et encore moins les mêmes codes vestimentaires.

C’est enfin à vous de ne pas laisser de brèches comme cet échaffaudage, ou d’éviter de valider un déplacement sur un fleuve avec potentiels jets de projectiles sur des ponts non sécurisés.

Bande de Bisounours, votre incompétence a gâché notre fête et celle des joueurs. Assumez !

Un big mac, pour Gignac, un Beckham pour Paname !

BeckhamBeckham, c’est le roi du coup franc. Enfin si l’on excepte Andrea Pirlo qui lui, est le dieu du coup franc et du foot tout court. Mais Beckham, c’est un grand. Bon certes, il a 37 ans. Il vieillit. Il ne jouera pas beaucoup. Et il arrive juste pour 5 mois. Pourquoi ?

Un choix qui ne doit rien au hasard

S-T-R-A-T-E-G-I-E.

L’arrivée de David Beckham n’est pas un choix sportif. A l’heure où j’écris ce texte, une émission de foot fait un débat sur le jeu de Beckham. Totalement hors sujet. On s’en foot. C’est pas le but. On ne met pas plus d’un an à convaincre un joueur et à organiser sa venue quand il a 37 ans. Ils ont du yaourt dans le cerveau, ceux qui pensent ça ? Soyons sérieux…

Le vrai coup réalisé par le PSG, c’est un coup politico-économique. Beckham qui signe au PSG, c’est la poursuite du fameux projet du club lancé depuis maintenant 18 mois par QSI. L’idée, c’est de faire du PSG une marque reconnue dans le monde entier, qui serve plusieurs objectifs.

1 – De nouvelles ressources

Beckham, c’est une icône. Autrement dit, une image. Pour ceux qui vivraient depuis 15 ans dans une grotte, c’est M.Posh. Le mari de Victoria Beckham. Le Spice Boy. La fashion week. Les Beckham, c’est une marque ultra glamour à ceci prêt que deux de leurs marmots portent le maillot de l’OM, ce qui n’est pas glamour. A ce faux pas près, la marque Beckham, c’est la classe. Même en slip. Et ça fait vendre. Si en plus on ajoute que le gendre parfait a un comportement irréprochable…

Donc pour le PSG, la venue de David Beckham, c’est un coup marketing énorme. Evidemment, il va vendre des maillots. Plus qu’Ibrahimovic ou Thiago Silva. Il va peut être même permettre de vendre les places hors de prix sur la fin de saison. Mais même ça, même à l’international, c’est peanuts et uniquement la partie émergée de l’iceberg.

Il y a également la vente des droits TV, une ressource non négligeable pour les clubs. Bien sûr certains droits sont déjà négociés. Mais il existe des territoires encore vierges qui peuvent être conquis rapidement, notamment en Asie, un marché sur lequel Beckham est porteur et le PSG peu connu. A l’heure de l’instauration du fair-play financier, tout ceci n’a absolument rien d’anodin…

2 – Développer un club compétitif au niveau européen

En ce sens, l’arrivée de Beckham s’inscrit dans la logique du recrutement initié depuis le départ par le club et son accélération depuis un an avec l’arrivée de Carlo Ancelotti, d’internationaux en masse (ce qui n’est pas sans poser de problèmes de récupération au club, voir le récent refus de cette connasse de LFP de reporter le match PSG-Bastia du 8 février demandé par le club en raison de la sélection d’un grand nombre des joueurs du PSG dans leurs équipes nationales respectives le 6 février), et les recrutements à l’été de Thiago Silva, Zlatan Ibrahimovic, et Lucas.

C’est la poursuite de la stratégie des dominos. Qui croit encore que le recrutement de Maxwell en janvier dernier n’était pas un premier jalon dans le recrutement de son pote Ibrahimovic cet été ? Le recrutement d’une star comme Beckham prépare évidemment l’arrivée de futurs très grands noms du foot et l’on pense évidemment à Cristiano Ronaldo ou José Mourinho : Paris devient attractif. Utile, quand on veut rapidement être compétitif en Ligue des Champions, puis remporter la coupe aux grandes oreilles.

Et je dis bien Paris car tout le travail de QSI, c’est d’associer l’image de la ville lumière à celle du PSG. Ou comment le PSG a redoré son blason en éradiquant l’association PSG/violence, au prix du sacrifice des supporters faute d’avoir su distinguer les supporters des hooligans, pour en faire un club hype et glamour, sans pour autant sacrifier l’aspect sportif.

La stratégie est si claire qu’on se demande encore pourquoi le club n’a pas encore eu l’idée de mettre en avant le mythique Ville Lumière, que les supporters, seul hymne parisien reconnu des supporters. Par ignorance de l’existence même du chant ?

3 – Positionner le Qatar pour la Coupe du monde de 2022

Dans la stratégie du Qatar, le PSG est central. Ce petit pays du Golfe ne brille pas par sa légitimité pour organiser la coupe du monde de 2022, ni par l’intérêt de son championnat. Pour le Qatar, il faut donc briller ailleurs. Démontrer sa légitimité foot. Peser dans la planète du ballon rond.

Pour ça, le Qatar s’est offert un club, pour en faire une vitrine. Depuis, rien n’est laissé au hasard. Il faut briller vite et bien, pour que la Prince ne passe pas pour un con. A n’importe quel prix. Ou presque. Et dès demain, tous les journaux évoqueront la venue de Beckham à Paris et l’associeront au PSG.

Et naturellement, derrière la Coupe du Monde de 2022, c’est le positionnement géopolitique du Qatar qui est en jeu. Ce petit Etat a besoin de s’installer sur la scène internationale et de préparer l’après, quand les ressources énergétiques auront été épuisées.

Et la ligue 1 dans tout ça ?

Hélas, tout le monde n’aura pas compris tout ça. J’ai vu le directeur de l’union des clubs de football professionnels dire ce soir sur Itélé, dans 20h Foot, que, je cite, « La venue de Beckham démontrait l’attractivité de la Ligue 1 ». Après m’être étouffé de rire, j’ai pleuré à chaudes larmes devant l’incompétence manifeste de ce garçon et de nos instances en général, qui ont du mal à comprendre que pour un PSG qui brille de mille feux, les autres clubs de Ligue 1 rament, à l’heure où ce mercato a vu de nombreux talents français quitter le territoire.

La faute aux manque de moyens des clubs pour les recruter –et j’en profite pour rappeler que lorsque le PSG a voulu acheter des joueurs français, les clubs français n’ont pas voulu les lui vendre (Capoue, Belhanda, …) mais aussi au incertitudes quant au durcissement éventuel de la fiscalité qui pourrait toucher les joueurs. En effet, un jour on annonce une taxe crampons, un jour on annonce qu’elle est enterrée…

D’ailleurs, le PSG s’est offert une jolie cerise sur le gâteau, en réalisant un véritable coup de maître : l’annonce du salaire de Bekcham reversé à des œuvres de caritatives pour des enfants. Ou comment dynamiter dans l’œuf les éventuelles polémiques sur le PSG et l’argent… Politiquement, le PSG ne laisse plus rien au hasard. Et ne vous en faites pas, Beckham aura toujours ses contrats pub, qui pourraient même augmenter.

Concrètement, la ligue 1 n’ira pas mieux avec Beckham. Elle n’ira pas moins bien. Mais elle ne va pas bien. Le fossé entre le PSG et les autres clubs se creuse encore un peu plus. Mais personne ne semble en prendre conscience du côté des instances du foot français, qui se font réélire à plus de 80%, mais ne savent toujours pas raisonner en fonction du foot d’aujourd’hui et de ses implications économiques.

Pourtant, l’arrêt Bosnan, origine des profondes mutations que subissent les clubs, date tout de même de plus de 20 ans. Mais ils vivent dans le passé sans avoir su comprendre les nouveaux enjeux. Alors, les clubs rament. Triste, mais c’est une réalité.

Parmi les prochains sujets, il y aurait pourtant à parler du cas de Monaco, qui va revenir en Ligue 1, et qui bénéficie d’une fiscalité de nature à fausser la concurrence. D’ailleurs c’est déjà le cas en Ligue 2 mais la LFP s’en fout. Dans les trois ans qui viennent, les clubs qui s’en sortiront seront ceux qui pourront diversifier et augmenter leurs recettes. Autrement dit, ceux qui feront entrer des investisseurs… qui seront eux, attirés par un environnement local favorable et un stade de bonne qualité.

Le stade, c’est d’ailleurs le prochain gros dossier dans la stratégie du PSG et là encore, il peut y avoir de sacrées surprises. Ca n’est pas du tout un hasard si le PSG ne fait que les travaux minimum au Parc des Princes pour l’Euro. Il sera bien temps après de décider de tout refaire ou de faire ailleurs…

Et la mairie de Paris a tellement mal joué dans ses relations avec le club -qui aujourd’hui est bien plus fort politiquement- et ses tergiversations de princesse, qu’elle a perdu beaucoup de terrain dans les éventuelles négociations à venir. D’autant que QSI peut très bien –par exemple- décider d’acheter du foncier privé en plein Paris. Ne me dites pas que c’est impossible, rien ne l’est ! La politique, encore… un point essentiel qu’a su intégrer QSI.

Leonardo, l’arbitrage, le foot français….

Je suis supportrice parisienne, mais sur le dossier Leonardo, je ne réagis pas en tant que parisienne.

Comme je l’ai dit dans l’After sur RMC ce soir, les problèmes que nous évoquons dépassent largement le cadre de Paris et même de l’arbitrage. Et je pense que ce procès est dirigé sur le mauvais accusé.

En ce qui concerne l’arbitrage, chaque week-end il y a des erreurs, qui nous semblent de plus en plus grossière. Le sont-elles vraiment ? Je n’ai pas de stats, mais quoi qu’il arrive, il y a une plus grande exigence de tous les acteurs du foot –et pas seulement des supporters- pour avoir un meilleur arbitrage. A voir comment améliorer ça, pour tout le monde.

Ce qui me choque, c’est la convocation de Leonardo devant le Conseil National de l’Ethique. Avoir dit que les arbitres n’étaient pas professionnels, cela relève vraiment de l’éthique ? Le foot français voudrait-ils nous imposer une certaine pensée unique ? Une omerta ? Et si il dit la même chose dans un dîner parisien, on le convoque ? C’est n’importe quoi, cette petite crise d’autoritarisme qui traduit une chose : c’est la panique de tout ce petit monde.

Il serait temps que les instances du foot cessent de taper sur les autres, et regardent la poutre qu’elles ont dans l’œil. On ne va pas se mentir, le foot français va mal.

Les instances du foot ont tiré à hue et à dia sur les joueurs (pendant l’Euro, sur les espoirs), sur les entraîneurs, sur les sélectionneurs, sur les arbitres, et maintenant sur les directeurs sportifs. Les seuls qui manquent dans la liste, ce sont les deux guignols qui dirigent le foot français.

Aujourd’hui, Je leur adresse un carton rouge et je m’explique.

Quelle est la réalité du foot français ?

En effet, le foot a des problèmes plus urgent, comme la taxe à 75% qui pourrait toucher ¼ des joueurs de la L1 –et donc grever les budgets- sans parler qu’il faudra tenir compte du fair-play financier. Ca, c’est la logique économique auquel le foot est confronté. Mais non, on préfère s’occuper de Leonardo. C’est sûr, c’est vachement important.

Sauf que pendant ce temps, hormis Paris, quasiment tous les clubs sont à vendre ou en recherche de financement. Et que fait-on ? On méprise les investisseurs étrangers, on s’en prend systématiquement à eux, on les humilie. On donne des leçons alors qu’on n’a aucun bilan bref, on fait nos coqs alors qu’on n’a plus de plumes !

Que Thiriez et ses copains apprennent un peu l’économie : ça n’est pas en France qu’on va trouver les capitaux capables de rendre un club compétitifs en Ligue 1 voir au niveau européen.

Donc on a deux solutions :

  • Soit les instances continuent de se replier sur elles-mêmes, seule possibilité d’avoir encore des votes pour se faire réélire ad vitam eternam entre gens qui dirigent le foot depuis Mathusalem, et on peut dire adieu à un l’investissement et donc au football compétitif. Il faudra donc s’occuper sérieusement de tout le reste (formation, arbitrage, ..).
  •  Soit elles s’ouvrent un peu et comprennent que de toutes façons ça ne se passera pas comme ça: dès cette saison peut être, et à tout casser dans les trois prochaines, il y aura de nouveaux petits PSG, avec des arrivées de capitaux parce que la survie des clubs en dépend. Et donc, l’impact du foot français dans le monde.

Je donne un carton rouge, c’est une exclusion temporaire, mais attention : l’économie du foot pourrait finir par les sanctionner d’un retrait de licence. On sait qui vote, à eux d’anticiper que les temps changent…

Réécouter mon intervention dans l’After Foot sur RMC ce soir

Etre ou ne pas être… supporter parisien

20 minutes s’est fait l’écho des supporters du PSG, désoeuvrés que le club n’organise pas de déplacement pour le match de Ligue des Champions de demain à Zagreb.

L’article est plutôt intéressant, et Fabien (dont le prénom a été modifié) exprime une position ressentie par pas mal d’amoureux de l’équipe… jusqu’au faux pas : «Je ne vais pas partager ma tribune avec des mecs qui sont supporters depuis deux ans et qui crachaient sur le club quand il jouait le maintien…».

Voilà. Fabien tombe dans la caricature. Comme pour de nombreux « supporters », tous ceux qui n’ont pas pris leur abonnement avant eux –oui, pour eux, tu ne peux supporter le PSG qu’en étant abonné, et en virage s’il te plait- sont des sous merdes indignes de se revendiquer supporter du club.

C’est là que je ne suis pas d’accord.

De quel droit Fabien se permet-il d’associer les nouveaux supporters à ceux qui crachaient sur le PSG quand il jouait le maintien ? J’aimerais bien savoir ce que faisait Fabien en 1985, quand on a fini 13ème et qu’on s’est fait ltaper en coupe d’Europe ? Fabien peut peut-être me montrer son abonnement des années Borelli ?

Parce qu’à force de jouer aux concours de bites entre supporters-du-PSG-plus-légitimes-que-le-voisin, on finit par se heurter à la question de l’âge : il y a des gens qui sont supporters depuis 2 ans et qui avant étaient trop jeunes pour avoir pu cracher sur le PSG quand il jouait le maintien.

Ca a commencé à franchement devenir difficile à la fin des années Canal, lors de la saison 2005-2006, où l’on finit 9ème. Avec l’arrivée de Colony Capital, les difficultés s’enchaînent : les saisons délicates récentes restent 2006-2007, où on finit à la 15ème place, 2007-2008, où on finit à la 16ème place, et dans une moindre mesure 2009-2010 où l’on termine à la 13ème place après l’accalmie de la saison précédente.

C’est probablement à cette période que fait référence Fabien. Et je le comprends. On a mangé notre pain noir. Et alors, il pense qu’il a été le premier ? Désolé, mais je reviens à mon 1985. Et puis tant qu’à faire, parlons des années de milieu de tableau en championnat à la fin des années 90, parfois masquées par les succès en coupes. Là aussi c’était chaud. Quand j’étais à l’école primaire, en 1985, on s’est bien foutu de ma gueule. EH OUAIS.

Ensuite, pourquoi partir du principe que les nouveaux supporters crachaient auparavant sur le PSG ? Mais de quel droit ? Celui de tenter de se trouver une justification qui ne convainc personne ?

J’ai tenté de débattre de ce sujet sur Twitter, et les réponses de certains de ces « supporters » ont été édifiantes. Attention, ils ne sont représentatifs que d’eux-mêmes, mais en aucun cas de la mouvance « ultras » ou de la famille PSG. Décryptage.

La sécurité, ce sujet tabou

L’argument de la sécurité est rejeté en bloc, avec l’explication suivante : « tu n’y étais pas, tu te bases sur les médias (ces salauds) alors t’as rien à dire, y’avait pas de problème de sécurité, la preuve y’a toujours eu des enfants au stade ».

Des enfants ? En plein virage ? Dans les années chaudes ? Je crois qu’ils réécrivent un peu l’histoire, nos amis « supporters »… parce que sur les images magnifiques des tribunes pleines de fumis, je n’ai pas vu beaucoup de bouts de chou. Certes en latéral… mais en latéral, c’est le mal, non ? Surtout que moi je n’avais pas les moyens d’y aller, en latéral. On parle donc bien des virages.

Pourquoi occulter que certains ne venaient pas au stade auparavant ? Certes, ça ne fait pas plaisir aux supporters, mais pourquoi nier que certains ne venaient pas avant pour des raisons de sécurité ?

Oui, il y a toujours eu des familles, des femmes, des enfants au stade. Mais pas forcément en plein virage (la seule place revendiquée comme véritablement valable par ces supporters, car ils crachent aussi sur ceux qui osent aller en latéral).

Pourquoi nier les affrontements qui existaient entre Boulogne et Auteuil ?
Pourquoi nier que cette image –réelle ou supposée- ait pu faire fuir une partie du public, désireux de voir un match de foot en toute tranquillité ?

Je n’y étais pas. Certes. Mais pourquoi ? J’ai 38 ans. Je soutiens le PSG ardemment depuis mes 8 ans. Finale de coupe de France face à St Etienne. Mes larmes quand les parents ont ramené à la maison un cadeau pour moi : mon premier maillot de foot. C’était St Etienne. Jamais autant pleuré. Alors la passion PSG… Je n’ai rien à prouver à personne.

Et si je n’allais pas au stade, j’ai mes raisons. D’abord, j’ai grandi avec le drame du Heysel. A l’époque où l’on regardait le foot en direct sur les chaînes hertziennes. Dès lors pour mes parents, pas question que j’aille au stade. Et encore moins en virage. Jusqu’à pouvoir avoir mon premier CDI, c’était donc totalement exclu.

Autre raison, plus dramatique, mais néanmoins essentielle pour comprendre. Jeune femme, j’ai été agressée 5 fois. Dont une fois bien plus violemment que les autres. Ca m’a rendue peut être trop craintive aux yeux de ces supporters-là. Mais désolé, j’ai très longtemps évité tous les endroits définis comme un peu chauds, que cette définition ait été à tort ou à raison. Principe de précaution.

Lorsque le Plan Leproux a nettoyé les tribunes, j’ai assez vite compris que c’était une décision très dure, qui touchait bien au-delà des personnes concernées. Mais j’ai mis les pieds au stade. Et vécu mon rêve, celui de voir jouer mon équipe. Je ne dis pas pour autant que le Plan Leproux était la solution. D’ailleurs, j’aurais probablement fini par aller au Parc en latéral, accompagnée, sans le Plan Leproux. Mais le latéral, c’est le mal hein ? Pas le vrai Parc des Princes ?

Reste que la mythologie des échauffourées en virage, et les propos d’anciens abonnés de ces tribunes que je connais, font que jamais je n’y aurais mis les pieds de ce temps-là. Traitez-moi de chochotte si vous voulez. Que celui qui juge ça vive ce que j’ai vécu et on en reparlera. Personne n’a le droit de juger.

Cette réaction épidermique démontre en tout cas que le sujet est éminemment sensible. Les supporters refusent de voir en face une partie du passé –il y a tout de même eu un mort, les arrestations plus ou moins valables étaient régulières, comme les bastons- et pour cause : ils ne veulent plus du tout être associés à ce passé. Est-ce pour autant probant de nier qu’il a pu rebuter une partie du public ?

Un gigantesque « concours de bites »

Attention si l’on veut se définir « supporter » du PSG, il faut songer à dérouler son pédigrée sur 12 générations. Enfin un peu moins, le PSG datant de 1970.

Comme c’est récent, il conviendra de compenser, en veillant à afficher un nombre important de déplacements au compteur, sans oublier de tenir compte de la distance kilométrique. Plus tu alignes les miles, plus tu grimpes dans la pseudo hiérarchie ! Aujourd’hui y’en a un qui, dans la discussion, a pissé jusqu’à 1800 kms. Qui dit mieux ? Allez, on peut mieux faire !

Que tu puisses avoir un boulot qui ne te permette pas de prendre des jours pour aller au bout de l’Europe ou que tu n’aies pas les moyens n’a pas l’air d’être un argument. T’es juste pas un vrai. Et tant pis si t’as juste vibré devant ta télé.

Ainsi, si je reprends mon exemple, mon ancienneté de supportrice depuis 30 ans ne vaut rien sur le cours du supporter, parce que je n’ai mis les pieds au Parc des Princes qu’en 2009. Shame on me. Forcément, en tant que fille, je n’ai pas de service trois pièces. Damnit.

J’ai pleuré  quand on m’a offert le maillot de St Etienne en hurlant qu’on me voulait du mal -j’ai même trépignée et je me suis même roulée par terre en serrant mes petits poings musclés pendant que le frangin récupérait le maillot des Verts (qui pour moi, se limitaient à pisser en l’air)- j’étais amoureuse de Joël Bats et de Safet Susic, mais des gars qui n’étaient même pas nés m’expliquent que si je ne suis pas allée pogoter en virage, je ne suis pas une vraie supportrice. Euh, ça fait de plus en plus secte, là…

Et c’est bien là le plus surprenant : ces « supporters » estiment qu’on ne peut se prétendre supporter si l’on ne va pas au stade, je cite : « Comment on peut supporter une équipe derrière son poste de télé ???? Putain de football moderne de merde ».

Déjà football moderne… j’ai découvert le foot lors de la coupe du monde de 1978 en Argentine, inutile de dire que du haut de mes 4 ans j’étais devant ma télé…. C’était y’a quand même 34 ans. L’âge de Gigi Buffon. Et le type qui me dit ça est né en 1989. LOL.

Un supporter d’une autre équipe, qui s’en étonnait, s’est vu traiter de « tocard », avec une mention l’enjoignant de supporter SA ville. WTF ?

De quel droit ces « supporters » décident-ils de quelle équipe on doit supporter ? Si tu habites dans une ville sans club, t’as pas le droit d’aimer le foot ? Si tu es né à Paris, mais que tu as dû déménager à Evian pour ton job, t’es obligé de supporter Evian Thonon Gaillard ? Sérieux ? Nan parce que si tu habites Evian, tu vas avoir du mal à monter tous les 15 jours à la capitale…

Finalement, en 2h de « discussion », ces « supporters » n’ont jamais parlé ballon, système de jeu, composition de l’équipe. Ils se sont juste bornés juste à faire un concours de bites sur celui qui est le plus ci ou ça (abonné de plus plus longtemps, allé dans un plus grand nombre de déplacements, bref, tout ce qui à ses yeux représentent la passion parisienne, à LEURS yeux), en voulant en plus imposer aux autres leur manière de vivre cette passion.

Ce qui m’étonne, en tout cas, dans ces réactions, c’est de voir à quel point ces supporters là sont arc boutés sur des principes qui en deviennent quasi sectaires. Pourtant, si les « vrais supporters » sont si nombreux que ça à représenter le Parc des Princes, pourquoi sont-ils si peu nombreux dans les manifestations qu’ils organisent pour revendiquer ?

Et après ils s’étonnent de ne pas être écoutés par la direction… C’est pourtant simple de comprendre pourquoi : pas de représentativité, pas de poids, pas d’écoute. Basta. Et tout le monde y perd, à commencer par l’identité du PSG. Malin…

 

Paris multiple

Pourquoi ne pas tout simplement accepter que le public du PSG est protéiforme ?
Qu’il n’y a pas un type de supporter, mais des types de supporters ?
Qu’il n’y a pas un type de spectateurs au Parc des Princes, mais de multiples catégories ?
Finalement, le PSG, c’est un gigantesque jeu des 7 familles.

Alors oui, il y a la famille Ultra. Elle a son importance. C’est elle qui met l’ambiance, lorsqu’elle veut bien venir encourager son équipe. Et tout le monde (à de rares exceptions près qu’il ne faut pas nier) reconnaît l’importance des ultras, et comprend pourquoi, ultra ou pas, les abonnés ont été frustrés lorsqu’ils ont été virés du Parc par le Plan Leproux.

Mais il y a d’autres familles qui coexistent, que ce soit au sein des supporters –non, supporter ne signifie pas aller au stade- ou même au sein du Parc des Princes. Qu’on arrête de me faire croire que les gamins qui viennent au Parc sont des ultras. Qu’on arrête aussi de penser que le Parc se limite aux deux virages et que les latéraux ne viennent pas encourager leur équipe.

Qu’on arrête de vouloir uniformiser à tout prix le supporter du PSG, et qu’on le laisse vivre sa passion, au degré qu’il entend, aux moyens financiers qu’il peut mettre, sans avoir de compte à rendre à qui que ce soit, et surtout pas des gens qui s’inventent une petite mythologie perso juste pour se sentir exister.

Au contraire, on devrait se féliciter de voir le public s’élargir. De voir les yeux des enfants briller de nouveau en rouge et bleu. De voir les familles revenir, la proportion de femmes augmenter, et même un public moins fan revenir au stade.

Car c’est une histoire de ballon avant tout. Et ça ne me choque pas de voir des gens qui ne sont pas ultra spécialistes du PSG avoir envie de voir un match. Tout simplement parce que dans le monde, il y a des équipes que je connais bien moins que le PSG, et que j’aimerais aller voir jouer. Pour le plaisir du ballon rond.

Dernier point, lorsqu’on se définit supporter, on ne siffle pas son équipe. Or j’ai vu des soit disant « supporters historiques » -mais vous avez compris que c’est une étiquette que n’importe qui se colle pour un peu qu’il ait un abo en virage- siffler les joueurs.

Que ceux qui font ça ne me parlent pas de soutien pendant qu’on jouait le maintien… parce que le soutien, c’est tout le temps. Y compris par beau temps. La critique est permise, reconnaître quand on ne joue pas bien est même souhaitable, mais siffler son équipe, c’est d’une rare violence que je ne cautionne pas.

Alors vous, membres de la grande famille du PSG, faites votre introspection. Réfléchissez un peu sur ce que vous dites, et vous verrez rapidement que vous ne pouvez pas indéfiniment imposer des critères de supporters, dont d’ailleurs personne ne vous reconnaît aucune légitimité pour les déterminer.

Vous êtes ultras ? Très bien. Merci pour ce que vous faites.
Vous êtes abonnés depuis des lustres ? Très bien, merci pour ce que vous faites.
Vous êtes spécialistes du jeu ? Très bien.
Vous aimez le PSG ? Bravo, nous sommes frères.

Mais arrêtez de taper verbalement sur votre voisin parce qu’il n’a pas exactement la même manière que vous de vivre en rouge et bleu. Cessez votre trip de maman étouffante, on en a déjà une… Et ouvrez un peu votre esprit.

Soyez fiers qu’ensemble on vibre pour Paris.
Revenons à ce qui nous unit.
EN ROUGE ET BLEU ALLEZ !