#Peanuts : De l’influence sur les réseaux sociaux

Cette semaine sur Twitter, j’ai perdu 964 followers. Ce chiffre peut sembler énorme… Mais dans le même temps, j’en ai gagné 998. Je finis donc la période avec un solde positif.

Ce très fort mouvement la semaine même où j’ai tweeté sur plusieurs sujets chauds démontre une chose : mon compte ne laisse pas indifférent. Que les gens aiment ou détestent mes tweets, ils les lisent : parfois ils les aiment et me follow(ent), ou me détestent et m’unfollow(ent). Ainsi va la vie sur les réseaux sociaux, au gré de ces invisibles vases communicants.

Grâce à l’appli Who unfollowed me –que j’utilise régulièrement pour nettoyer ma TL- je sais très exactement qui m’a ainsi retiré de la sienne. Et c’est assez marrant de constater qu’il y a à peu près 800 comptes tenus par des militants ou sympathisants UMP parmi eux. Hasard ou coïncidence ? Honnêtement, je m’en fous : ils ont le droit de ne pas apprécier mes propos sans que pour autant, je ne verse dans la théorie du complot. Ce serait m’accorder une importance que je n’ai pas… Laissons donc la paranoïa de côté, pour une fois et restons en au fait : on ne peut pas plaire à tout le monde… et c’est plutôt sain.

Du reste, la fluctuation de mon nombre de followers m’intéresse assez peu et ma côte au CACTwitter me laisse de marbre : je ne cherche pas le AAA, pas envie d’avoir la même marque qu’une andouillette… Si au début de ma vie twittesque j’étais, comme tout le monde, sensible au nombre de mes followers, il faut bien avouer que depuis longtemps, j’ai délaissé ce décompte. Parce que cela ne veut strictement rien dire…

En effet, il y a parmi eux un certain nombre de bots, ces robots qui suivent automatiquement les tweeters dès que leur mot clé est prononcé. Mais aussi, parce que mon compte n’est pas dédié à un sujet, et naturellement, les followers vont et viennent en fonction de leurs centres d’intérêts : les passionnés de politique débarquent en masse lors des #QAG, du #DirectAN, ou des LT du genre. Et fuient mes LT du #PSG ou des programmes TV. Enfin pour ceux qui n’ont pas encore découvert la fonction Mute de Tweetdeck.

En l’occurrence, il serait plus intéressant de voir combien de gens on a pu toucher sur une période donnée. En ce sens, ce très important mouvement de followers est un indicateur nettement plus précieux. Mais trop peu précis pour en tirer une explication tangible.

Au fond, cela ne change rien au fond : sur les réseaux sociaux, je ne représente rien d’autre que moi-même –je ne suis la voix d’aucun groupement-, c’est-à-dire strictement rien. Par définition, je n’ai donc aucune influence. Croire le contraire serait hypertrophier un peu plus mon égo déjà fort développé puisque je blogue,  je tweete, en un mot :  je m’écoute penser. Pourquoi le nier ?

Non, comme le démontre mon petit nombre de followers –à peine un millier- et les stats de mon blog –entre 100 et 150 visiteurs uniques par jour- je ne suis pas une influente. D’ailleurs si je cherchais à l’être, je n’évoquerais que les sujets polémiques, au lieu de parler de tout et de rien au gré de ce qui m’interpelle. Tout ceci pour rappeler que je n’ai d’autres prétentions, sur le web, que de partager mes pensées, comme le veut cet exercice : rappelons le, un blog n’est autre qu’un journal intime en ligne…

Certains vilipenderont cette tendance à dévoiler ainsi publiquement mes opinions et autres états d’âmes. D’autres reconnaîtront qu’au moins mes écrits sont personnels, et non dictés par telle ou telle chapelle. Certains seront touchés par mes textes, d’autres partageront un avis tout en se sentant fort éloignés de l’article suivant. Parfois au fil des mots une discussion s’engagera. Ainsi va la vie en ligne et c’est bien cette variété des retours qui fait sa richesse. Et j’aime ça.

#UEMedef11 : Twitter, saymal

Aujourd’hui était une date doublement importante pour Laurence Parisot. La patronne des patrons lançait les universités d’été du Medef… et fêtait son anniversaire ! Pour l’occasion, elle s’est offert une petite bévue.

Alors qu’elle introduisait Herman Van Rampuy, président du Conseil Européen, elle a eu cette phrase malheureuse : « Vous êtes loin de tous ces tweets, de toutes ces rumeurs ravageuses ». WTF ???

Laurence Parisot semble confondre tweets et rumeurs… Si parfois ce réseau social relaie de fausses informations, n’oublions pas qu’elles sont bien vite démontées –c’est une des forces de Twitter- et ne représentent en rien notre communauté.

Alors que le Medef déploie un vrai dispositif pour les blogueurs –oui, j’aime l’accueil que nous réserve le Medef-, et que ses équipes font un vrai boulot sur les réseaux sociaux, cette petite phrase ressemble à une jolie boulette… Un sujet à aborder lors de la rencontre avec les blogueurs ?

Vie et mort du troll

Dans la galerie des petits animaux de compagnie numériques, le troll est en pleine recrudescence. Ce qui mérite que je m’intéresse aujourd’hui à ce petit être qui fait tant d’efforts pour exister dans nos vies 2.0.

Si tu es sur les réseaux sociaux, tu sais ce qu’est un troll. Toi aussi, tu t’es forcément fait clasher / expliquer la vie / flooder par un internaute en mal d’occupation désireux de te donner des leçons. Parce que l’unique nourriture du troll, c’est la polémique qu’il entend créer et alimenter.

En général, tu sais les éviter sur Facebook : en la matière, la fonction paramétrage de ta page est ton amie. Fini donc, les trolls muraux. Idem sur Google Plus. Sur ces réseaux, tu peux éviter voire masquer leurs interventions sans même qu’ils ne le sachent.

En revanche, sur Twitter, c’est plus compliqué : pour te débarrasser du troll, tu dois le bloquer. La sanction étant plus rude, tu gardes en général un peu ton troll, histoire de voir comment il évolue. Parfois, tu l’apprécies momentanément. Syndrôme de Stockolm, peut être. Probablement parce que même que toi aussi, tu as un peu trollé. Si, avoue. Cela t’attendrit, et tu lui passes quelques missives…

Etant depuis plus de deux ans sur Twitter, j’ai rencontré de nombreux trolls, et je les ai bien trop souvent nourris. Mes premiers trolls ont évidemment été des militants politiques désireux d’intervenir systématiquement dans les conversations pour défendre leur champion, avec parfois les insultes en option. La politique, lorsqu’elle est politicienne, constitue par définition un aimant à trolls.

D’autres confondent réseaux sociaux et vie réelle, contacts et amitié. Et se croient obligés de commenter chaque tweet perso. Cela part d’un bon sentiment mais au milieu des bonnes âmes qui savent respecter les limites, se cachent souvent de bons vrais trolls. Comme dans la vraie vie, ça peut vite devenir envahissant, et toxique. Et franchement désagréable, surtout lorsque les réactions deviennent des injonctions, incluant toutes sortes de jugements plus ou moins moraux. La polémique, encore et toujours.

Ces trolls là m’ont souvent menée au unfollow, lorsque j’en ai eu plus qu’assez des prétendus bons conseils donnés par ceux qui n’avaient pas compris que si Twitter peut servir à évoquer certaines expériences personnelles, ce réseau ne dévoile en rien la vie privée de celui qui s’exprime ainsi publiquement. 140 signes, c’est un peu court pour une vie.

Variante plus coriace, ceux qui font de la psychologie de comptoir, en cherchant à disséquer –de manière négative évidemment, ils se nourrissent de polémiques !- la personnalité qui se cache derrière le pseudo, à partir d’éléments par nature partiels. C’est forcément biaisé et limité, donc rapidement malsain. Ca confine même parfois à la perversité, quand le troll devient sangsue et s’acharne. Attitude qui t’amène forcément à bloquer le nuisible, une fois la ligne jaune franchie. Retour à la sérénité… en attendant le prochain troll.

Finalement, le troll est un tamagotchi en ligne. Au début tu l’adoptes et tu en prends soin, en t’amusant avec, et en le nourrissant. Mais au bout d’un moment, tu te lasses, tu l’abandonnes, et tu le laisses crever. Cruelle réalité… virtuelle.

Zefml #1 : Ma première twitcam

Kesako ?

Twitcam est un outil de Twitter, qui permet d’effectuer des chats vidéo. Il suffit de se connecter via son compte Twitter (ou de créer un compte Twitcam), à condition d’avoir une webcam, de décrire rapidement votre chat, de déclencher le « live broadcast », d’indiquer à ses contacts l’adresse où se connecter et hop, c’est parti : chacun peut poser les questions qu’il souhaite… et à vous de répondre en direct !

Mon expérience

Pas très fan de tout ce qui peut me mettre en avant, c’est après avoir assisté à la twitcam de mon pote @jb_r que j’ai décidé de tenter l’exercice… un peu poussée par mes followers. Je suis donc passée sur le grill, répondant à une centaine de questions sur ma pratique de twitter (un peu) et la vie politique (beaucoup).

Au menu, j’ai eu pas mal de questions sur République Solidaire, Chirac, Juppé, Marie-Anne Montchamp, mais aussi sur ma vision de 2012, les adversaires politiques qu’ils soient du PS, d’Europe Ecologie Les Verts ou encore le FN.

Passé l’inconfort d’être seule face à une caméra, l’expérience s’est révélée amusante, les followers ayant joué le jeu et posé des questions intéressantes. Je regrette simplement de ne pas les avoir toutes vues, et donc d’en avoir sauté certaines qui auraient mérité une réponse.

Limites

L’absence de modération nuit grandement à l’outil. En 1h30 de conversation, ma timeline a été parasitée par quelques trolls peu nombreux mais prolixes en matière d’insultes. SI la bave du crapaud n’atteint pas la blanche colombe, il faut reconnaître que ces insultes perturbent la lecture des questions et donc  la fluidité des réponses.

Embryon de solution : être à deux, l’un relevant les questions et l’autre y répondant.

Et après ?

L’outil est intéressant et peut permettre d’entamer une discussion. J’y vois une application évidente pour les campagnes politiques, à condition de cadrer les sujets. Attention cependant : l’outil ne souffre aucune langue de bois !