Primaires PS : le second tour de tous les dangers

Martine Aubry et François Hollande s’affronteront dimanche prochain pour le second tour de la primaire socialiste. Ce match, qui s’annonce serré, sera l’objet de toutes les attentions.

A gauche, évidemment, puisque le vainqueur portera les couleurs socialistes à la présidentielle et devrait, sauf accident, affronter Nicolas Sarkozy au printemps prochain. Mais aussi à droite et au centre : à l’UMP, pour savoir qui défiera leur champion, au centre, pour positionner leur choix de second tour, et chez les anti-Sarkozy, qui attendent de savoir quel sera le candidat PS pour décider ou non de franchir le Rubicon.

J’entends et je lis à gauche que le candidat devra rassembler la gauche. C’est à mon sens une erreur. Il suffit de lire mon article sur les votants pour constater que la primaire a fait se déplacer des gens bien au-delà de ceux se réclamant d’une sensibilité de gauche.

Les risques

Car la question posée n’est pas celle-là. Non, gens de gauche, vous n’êtes pas en plein Congrès du PS, à choisir le candidat le plus apte à assurer la synthèse entre vos multiples courants, et à veiller à leur représentativité. Même si la candidature d’Aubry –et sa qualification au 2ème tour- peut le laisser penser. La question posée, c’est de choisir le candidat à la présidentielle. Et à moins que vous n’envisagiez que de participer, la question reste de désigner celui qui peut l’emporter.

A ce stade, il serait dommage de voir l’élan des primaires se réduire à une simple réduction d’appareil entre les candidats. S’il reste logique pour Montebourg, arrivé en troisième position, d’espérer voir ses idées reprises, les candidats ne devraient pas entrer dans ce jeu. Et saluons Montebourg de ne pas donner de consignes de vote. C’est à la fois responsable –il n’est pas dépositaire des suffrages qui se sont portés sur lui- et intelligent : le troisième homme ne décide jamais rien lui-même… Bayrou en sait quelque chose.

Rappelons les règles : tous les candidats à la primaire se sont engagés à soutenir le vainqueur. Tenir compte du poids de tel ou tel candidat, c’est une attitude très interne au parti et finalement totalement politicienne. Tout ceci est franchement déconnecté de la présidentielle :  il s’agit de soutenir celui qui rassemble le plus sur lui, avec son programme, au-delà des petits arrangements d’appareil. En ce sens, la primaire, ce très bel exercice démocratique, pourrait toucher à sa limite.

Pour réussir complètement l’exercice, il serait responsable de la part des candidats de sortir de la logique purement comptable, et de voir au-delà du bout de leur nez. In fine au printemps, il faudra peut être avoir réuni la gauche –tous les candidats s’étant engagés à soutenir le vainqueur, c’est en théorie acquis, y compris sur la population pour qui la désignation aura été légitime- mais surtout, il faudra rassembler les français. Et ne nous y trompons pas, il ne s’agit pas du tout du même corps électoral.

L’enjeu

Les 2,5 millions de votants qui ont participé à la primaire, quelle que soit leur sensibilité politique, restent des gens qui, dans leur très large majorité, se déplacent aux urnes pour voter. Et peu d’entre eux votent autrement que sur le candidat de leur camp. Et pour celles qui varient, la plupart ce sont déjà décidées. Autrement dit, la part des votants des primaires qui n’a pas déjà envisagé toutes les configurations et dont le vote peut encore bouger est infinitésimale. Et se trouve au centre ou à droite.

Ce qui nous donne deux informations :

  • Ceux qui ne savent pas jusque très tard pour qui ils voteront au printemps –les indécis- et qui donc, feront l’élection par rapport aux sondages, n’ont pas choisi le candidat PS. Or c’est eux qu’il faut convaincre
  • Une partie du centre et de la droite s’interroge sur son vote en 2012, pour le second tour voire le premier. Et ces gens là peuvent être convaincus par la gauche, pour un peu qu’elle le souhaite et ne fasse donc pas preuve de sectarisme.

En d’autres termes, la question posée à la gauche n’est pas de satisfaire les 2,5 millions de votants, qui devraient –en toute cohérence- se satisfaire du vote démocratique et soutenir le candidat issu des urnes, car il représentera la gauche. Alors évidemment, des fuites vers l’extrême gauche ou l’abstention ne sont pas à exclure, pour les quelques-uns qui ne se sentiraient pas représentés par le candidat qui l’emportera.

Reste que c’est infinitésimal en ce qui concerne le recours aux extrêmes : quel rapport entre la participation à un vote citoyen et une fuite vers le chaos ? C’est légèrement plus crédible pour ceux qui ne se sentiraient pas représentés par le candidat qualifiés, mais dans une très faible proportion : qui parmi eux a vraiment pensé que les petits candidats pouvaient aller au-delà de la surprise Montebourg, et réellement se qualifier ? Ceux qui ont participé ont surtout cherché à influer sur la politique du PS. Aussi, encore une fois, les votants de gauche de cette primaire ne devraient pas faire défaut à la gauche.

Revenons alors vers les deux autres catégories. Les indécis, tout d’abord. Traditionnellement, cette frange de la population recense les quelques 10% d’électeurs qui ne savent pas pour qui ils voteront. C’est la tranche 45-55% : selon eux, le vote bascule d’un côté ou de l’autre, avec un résultat plus ou moins serré. Ces électeurs sont très volatiles, et ce serait une gageure que de tenter en dresser le portrait robot.

Seule certitude : ils ne suivent pas les consignes de tel ou tel parti, et votent selon leur ressenti du moment. Et là on n’est plus sur 2,5 millions de votants à la primaire, mais sur près de 4 millions de personnes (ndlr : le corps électoral est de 45 millions d’électeurs, et l’abstention de 16 à 20% au second tour de la présidentielle).

Les transferts de voix, ensuite. En 2007, Nicolas Sarkozy a été élu avec des voix de gauche. Ségolène Royal, désignée par le PS, n’avait pas réussi à transformer l’essai sur les sympathisants de gauche, certains habituels votants de gauche s’était laissé tenter par Sarkozy. Ceux-là, en théorie, devraient revenir dans le giron de la gauche. Encore que, le choix du candidat sera déterminant pour une infime partie d’entre eux.

Reste alors les déçus du sarkozysme –et anti-sarkozyste primaires- qui sont cette année orphelins de candidat pour le second tour, voire pour certains même dès le premier. Cette frange de l’électorat rejoint cette année les indécis, et c’est une nouveauté. Reste à savoir dans quelle proportion ces voix rejoindront la cohorte des abstentionnistes, faisant ainsi baisser le nombre de voix obtenus par Sarkozy, et combien franchiront le Rubicon, assurant alors à la gauche des voix précieuses.

Et c’est bien un calcul à faire pour la gauche : soit elle compte sur l’abstention de droite, mais n’assure alors pas de voix supplémentaires à droite, ce qui la met en danger en cas d’abstention également à gauche. Soit elle choisit d’emblée de faire le maximum de voix possibles sur ceux qui pourraient franchir le Rubicon, et donc de faire coup double : priver Sarkozy de ces voix, mais aussi les engranger. Quand on connaît le nombre de gens de droite et du centre qui envisageraient de faire preuve d’humour corrézien… La question n’est pas anodine.

Aubry vs Hollande : sur le grill

N’y allons pas par quatre chemins. Si les deux qualifiés étaient attendus, de par leur parcours, ils sont tout de même assez différents, et n’offrent pas les mêmes garanties. C’est donc un vrai choix qui est offert aux participants à la primaire.

Martine Aubry, première secrétaire du PS, a du laisser ce poste pour concourir après le retrait de DSK, empêché. Bien occupée à rassembler la gauche, elle ne s’était pas préparée à la présidentielle. Et cela se voit. Durant toute sa campagne, elle est restée dans son rôle de cohésion de la gauche, jusque dans les débats où elle tentait une synthèse. Que propose-t-elle alors aux français ? Une synthèse de la gauche, ou une synthèse pour la France ? C’est tout de même très différent…

D’autre part, si une campagne ne se gagne jamais sur l’international, il faut tout de même être crédible aux yeux des électeurs sur sa capacité à incarner l’image de la France à l’étranger. Et là, Martine Aubry manque cruellement d’envergure : le retard pris est terrible… Enfin, son programme reste trop marqué par une volonté de se montrer de gauche et synthétique. En ce sens, elle semble plutôt faire campagne pour le poste qu’elle avait déjà –secrétaire nationale du PS- que celui de présidente de la République.

Et c’est ennuyeux. Quand j’entends dire hier qu’elle ne souhaite pas se calquer sur le rigorisme de la droite, je me demande si elle entend les préoccupations des français. La dette les intéressent, et aujourd’hui, il leur devient compliqué d’accepter que l’Etat vive avec un découvert astronomique, à payer en seuls intérêts plus que le budget de l’enseignement, quand les plus défavorisés ne peuvent même plus bouffer et que le taux ne ménages surendettés ne cesse d’augmenter.

Désolé Martine, mais il va falloir se serrer la ceinture. Prétendre le contraire relève au mieux d’une grande naïveté, au pire de la démagogie. Car nous sommes contraints par les critères de Maastricht. Et comme le dit très justement François Hollande, si la gauche accède au pouvoir, elle devra faire avec la situation qu’elle trouvera en France, en Europe et dans le monde.

Martine Aubry, enfin, porte une lourde casserole politique. Douze ans après les 35 heures, personne n’a oublié. Ni les entreprises, qui ont été forcées de réaliser cette opération en moins de temps qu’il n’en aurait fallu pour faire correctement les choses. Ni les salariés, qui ont vu leurs salaires gelés, mais aussi les conventions collectives renégociées à la baisse. Ni les travailleurs de la fonction publique hospitalière, pour qui rien n’a été réglé, et qui s’épuisent encore aujourd’hui à la tâche. Les lois Aubry sont un sacré boulet pour Martine, et bien au-delà des potentiels votants du centre et de droite, pour qui cela reste un élément largement rédhibitoire.

De l’autre côté, François Hollande n’a pas de boulet au pied. Parti en campagne plus tôt, il a disposé de temps pour se construire une image de présidentiable. Et ça commence à prendre, la meilleure preuve en reste l’humour corrézien de Jacques Chirac. Hollande dans la même phrase que Juppé, ça n’est pas rien. Et si Hollande n’a pas chargé son programme, ça n’est pas le signe d’un manque d’idées –contrairement à ce qu’ont voulu faire croire les militants des autres candidats avant le premier tour, jouant le jeu du militantisme- mais bien un gage de responsabilité.

Car le PS joue à Koh Lanta. Là, nous avons eu les premières éliminations, celle des quatre candidats arrivés en dernière position. La semaine prochaine, nous aurons une seconde élimination. Mais ensuite, il y aura la réunification. Avec, évidemment, un réajustement du programme du PS. La présidentielle correspondant, in fine, à la grande finale de cette télé-réalité. Aussi, le temps pour Hollande n’est pas à ajuster maintenant un programme pour gagner des voix. Pour le moment, il doit rester le présidentiable : celui qui peut battre Sarkozy en se démarquant au maximum de lui. C’est-à-dire, en ne faisant pas de promesses qu’il serait dans l’incapacité de tenir.

Car Hollande l’a dit plusieurs fois lors des débats de ces primaires : celui qui sera président devra gérer la France avec la situation qu’il trouvera une fois au pouvoir. Et soyons honnêtes, ce ne sera pas beau : la situation économique est préoccupante, et sera encore impactée par les résidus de la crise, et la situation européenne. En ce sens, faire des promesses électoralistes dans tous les sens ne peut qu’augmenter les risques de décevoir l’espoir qui se porte aujourd’hui sur la gauche.

Autant de raisons qui font baisser le score de la gauche de manière importante dans les sondages sur Aubry par rapport à l’hypothèse Hollande, lorsqu’ils sont testés en configuration de second tour face à Sarkozy. Elle perd entre 4 et 6 points sur le corrézien, en étant dans le meilleur des cas à 25% quand Hollande est à 31%, Sarkozy étant à 21% dans les deux cas.

Des points très précieux lorsque l’on sait que Nicolas Sarkozy est aussi mauvais président qu’il est bon candidat, et qu’il n’est pas entré en campagne. Il est évident que lorsqu’il le sera, il remontera. Toute la question reste de savoir s’il remontera assez pour l’emporter sur le fil, ou s’il partira trop tard pour parvenir à se refaire. En ce sens, l’avance d’Hollande dans les sondages, son arrivée en tête lors de ce premier tour des primaires, et sa capacité à engranger des voix de droite sont à prendre en considération.

Car la question porte bien sur le candidat –de gauche- le mieux placé pour l’emporter face à Nicolas Sarkozy et mener la gauche au pouvoir-, donc à rassembler une majorité des électeurs qui se rendront aux urnes, et non sur celui qui représentera le mieux la synthèse du PS. En d’autre termes, à incarner la fonction présidentielle.

Alors, dimanche, la gauche saura-t-elle se positionner pour l’emporter ou en restera-t-elle au choix purement partisan ? Telle est la question…

Primaire PS : et les gagnants sont…

François Hollande et Martine Aubry.

Ces deux candidats s’affronteront la semaine prochaine au second tour de cette primaire socialiste.

Résultats partiels estimés à minuit*:

  • François Hollande : 39%
  • Martine Aubry : 31%
  • Arnaud Montebourg : 17%
  • Ségolène Royal : 7%
  • Manuel Valls : 6%
  • Jean-Michel Baylet : 1%

La grande perdante de ce scrutin est évidemment Ségolène Royal. La dame de Poitou Charentes n’obtient que 7% des suffrages, et à peine 18% dans sa région… C’est une claque pour celle qui avait été désigné candidate à la présidentielle de 2007. Le vote portait, à l’époque, uniquement sur les adhérents du PS. Reste que c’est un échec pour l’ancienne candidate.

La grande gagnante est incontestablement la nouvelle génération. Arnaud Montebourg, d’abord, est LE grand vainqueur de cette primaire, après la participation. Il arrive en troisième position. Manuel Valls, de son côté, dépasse son objectif de 5%. Ces scores sont la marque du renouvellement des générations. Les deux candidats, avec leur style très différent mais neuf, ont su séduire au-delà des prévisions. Jusqu’à, pour Montebourg, vampiriser Royal, et incarner l’espoir de cette frange là de la gauche.

Et pourtant ce soir, rien n’est joué pour le second tour… et encore moins pour la présidentielle. Pour François Hollande, l’avance est trop courte pour imaginer l’emporter à coup sûr. Il devra confirmer cette avance et surtout, obtenir les suffrages manquants nécessaires pour l’emporter. Certes, il dispose du soutien de Manuel Valls, mais c’est mathématiquement trop peu. D’autre part, personne ne sait comment va jouer le report des voix. Rien n’est donc perdu pour Martine Aubry, qui peut vraiment l’emporter. Aussi dimanche prochain… Faîtes vos jeux !

*Les résultats seront mis à jour au fur et à mesure. L’actualisation en temps réel se trouve sur le site de la primaire citoyenne.

Primaire du PS : pourquoi j’ai voté

A 9h pétantes, des milliers de bénévoles ont ouvert les 10000 bureaux de vote pour la primaire citoyenne du PS.

Partout en France, des milliers de gens attendaient déjà devant les bureaux pour participer à ce grand exercice démocratique : désigner le candidat de gauche à la présidentielle de 2012.

Comme eux, j’étais dans les starting-blocks, étant donné que je couvre pour le blog toute cette journée de vote. Dans ce cas, autant voter de suite… Car oui, j’ai décidé de voter. Et là je sens poindre en vous la question : mais comment et pourquoi une fille de droite vote à la primaire socialiste ?

Depuis toujours, mon vote se fait en fonction de deux éléments : un programme, et la capacité d’un candidat à l’incarner en tant que président. Ce qui présuppose donc du candidat des compétences politiques, mas aussi une certaine hauteur. En 1995 et 2002, je n’ai eu aucun problème ni état d’âme à voter Chirac aux deux tours. En 2007, la situation s’est compliquée. D’un côté j’étais totalement opposée à Ségolène Royal -j’étais même très investie dans le site internet Segostop- et de l’autre, il n’était pas question de mettre le bulletin Sarkozy. Résultat au premier tour j’ai voté Bayrou, et au second… Chirac. Un vote nul en forme d’hommage.

Mais cette année, j’ai envie de voter utile. C’est à dire que ma voix de citoyenne compte en tant qu’expression d’une sensibilité politique, et que je n’en sois pas réduite à faire un vote art. Et croyez moi, ça n’a rien de simple pour la chiraco-juppéiste que je suis. D’une part, ni Chirac, ni Juppé ne sont candidats. Et même si l’on sent un frémissement en faveur de Juppé, il est peu probable que mon rêve se réalise. Redescendons sur terre. Villepin, que je soutiens, est franchement mal barré pour y aller. Borloo s’est déjà désisté. Bref, c’est la bérézina à droite, où il ne reste plus que celui-pour-qui-je-ne-veux-toujours-pas-voter, ou l’extrême droite. Ce qui pour moi, n’est pas loin de revenir au même.

En effet, les méthodes de Nicolas Sarkozy, qui confond gestion de la France et pouvoir mis à son service personnel –autrement dit intérêt général et intérêt particulier- le disqualifie d’emblée. Au nom de la conception que je me fais de la République, ce qui n’est tout de même pas anodin. Et il me semble que mon statut de citoyenne doit passer avant mon idéologie, lorsque celle-ci est représentée, à mes yeux naturellement, par quelqu’un qui ne respecte plus les valeurs fondamentales de notre République. Dans ce cas, il faut faire preuve de responsabilité –une valeur fondamentale de droite- et de liberté –en se détachant de l’aspect purement idéologique- pour réaliser le choix en son âme et conscience.

Reste alors la gauche. Mais qui, à gauche ? Je ne veux toujours pas de Ségolène Royal, qui fut désignée par le seul parti socialiste en 2007. Mais cette année, tout le monde peut voter pour désigner le candidat de gauche. Ce qui tombe bien, car comme cela, je peux choisir un candidat qui serait pour moi le choix du moins pire, le pire étant représenté au premier tour par le FN et au second par l’actuel président.

Voilà pourquoi je vote aux primaires du PS : je m’estime légitime à y participer, car in fine, si le candidat désigné me semble acceptable, c’est à dire capable de rassembler une majorité de français, il emportera naturellement ma voix. Rien de plus normal, alors, que de le choisir. D’autant que pour voter, il suffit de régler un euro, et de signer la charte des valeurs de gauche. Enfin valeurs de gauche, il faut le dire vite… Valeurs républicaines préemptées honteusement par la gauche serait plus juste. Même si l’on comprend qu’il fallait bien trouver des valeurs dans lesquels un maximum de personne pourraient se retrouver… On avait compris.

En effet, je ne vois pas en quoi notre devise nationale –liberté, égalité, fraternité- serait de gauche, pas plus que la notion de laïcité, de justice, ou de progrès social. Je suis fondamentalement de droite et pourtant, je signe des deux mains me reconnaître dans ces valeurs là. Même si en tant que Fille de Droite, j’ajouterais à mes valeurs l’humanisme (universel et non de droite ou de gauche), la liberté et la responsabilité (traditionnellement reprises par la droite, mais dans lesquelles tout un chacun peut se reconnaître).

Ce candidat aurait pu être le plus proche de mes idées de Fille de Droite et dans ce cas, Manuel Valls l’aurait emporté. Sauf que ça n’est pas la question posée par la primaire. La primaire demande de désigner le candidat de gauche qui concourra à la présidentielle. Et qui donc, risque de faire face au second tour, sauf accident, à Nicolas Sarkozy. Le choix porte bien sur celui qui peut l’emporter, et non sur celui avec qui on prendrait bien un pot. Si Valls est plus proche de mes idées, il ne me semble pas encore réellement présidentiable ni même capable de l’emporter dans cette primaire, beaucoup de socialistes le trouvant trop marqué à droite. Exit donc, le candidat de coeur… qui semble toutefois avoir gagné –en cas de victoire de la gauche- son ticket pour le ministère de l’Intérieur.

Après avoir vu deux des trois débats des primaires, et m’être beaucoup documentée, j’ai estimé que ni Jean-Michel Baylet (vraiment peu présidentiable), ni Ségolène Royal (je ne suis pas fan des patchworks réalisés à partir d’idées prises à droite à gauche sans véritable cohérence, je ne supporte pas le sectarisme, et encore moins la démagogie), ni Arnaud Montebourg (trop à gauche, pourquoi voter pour la copie de Mélenchon, et en plus beaucoup de points de son programme me semblent irréalistes), ni Martine Aubry (trop secrétaire du PS et également trop sectaire, le tout sans offrir une colonne vertébrale suffisante pour faire face au candidat de droite) ne convenaient à ma position. Restait alors François Hollande, qui me semble avoir acquis une vraie stature de présidentiable, tout en tenant un discours mesuré et applicable.

C’est donc avec conviction que j’ai mis ce matin dans l’urne le bulletin François Hollande, ravie de faire à mon tour un peu d’humour corrézien ; en espérant que je pourrai réitérer l’exercice la semaine prochaine pour le second tour de cette primaire, mais surtout, en avril et mai prochain.

Car lui seul me paraît de taille à affronter Nicolas Sarkozy, et le battre. En ce sens, il me semble que j’ai parfaitement répondu à la question posée par cette primaire citoyenne.

Naturellement, ce choix n’engage pas mon vote lors de la présidentielle. Tout cela dépendra des candidats qui seront dans les starting-blocks au premier puis au second tour. J’espère en effet toujours pouvoir disposer d’un candidat de premier tour plus au centre (Villepin ?) tout en rêvant tout haut à une hélas bien trop hypothétique candidature Juppé.

En fonction, le candidat que je choisis cette semaine pourra être mon candidat de premier ou de second tour, ou pas du tout. Le jeu reste complètement ouvert. Reste que j’ai tout de même mis une sérieuse option… au cas où. Avec fierté.

#Primaire du PS : à la recherche du candidat (de gauche) presque parfait

Ce soir, les candidats socialistes et PRG se retrouvaient pour une nouvelle joute, en prélude à la primaire, qui aura lieu partout en France les 9 et 16 octobre prochain.

Dans un décor digne de Questions pour un Champion, ils entendaient livrer leur vision de la France, afin d’éclairer le peuple de gauche, invité à choisir le candidat qui portera les couleurs du PS lors de la prochaine présidentielle.

Le Contexte

La question n’est pas anodine : il ne s’agit pas de faire vaciller le PS un peu plus à droite ou un peu plus à gauche, mais d’être capable de rassembler certes les socialistes au premier tour, puis la gauche au second tour, mais surtout les Français. Et dans leur esprit, si possible avant la troisième mi-temps, sinon ils pourraient avoir la gueule de bois. Et ça, tout le monde sur le plateau ne semble pas l’avoir compris. Certains se croient manifestement en congrès du PS : les petits candidats à raison, d’autres parce qu’ils ont perdu de vue l’enjeu qui les attend… Oups.

En tant que citoyenne de droite en mal de candidat –je me refuse absolument à voter Sarkozy, Juppé n’ira pas, et Villepin est pour l’instant dans les choux- je pense que la question est centrale : quel candidat de second tour sera en mesure de récupérer les voix orphelines de droite et de centre droit ?

Parce que quoi qu’en croient les adhérents du PS, dont le vote est acté à gauche, la différence de voix nécessaire pour l’emporter se fera bien sur les indécis, et j’en fais partie. Oui, c’est nous, électeurs sans candidat évident pour le second tour, qui allons déterminer quel sera le prochain président. Autant vous dire que ce débat nous intéresse au plus haut point. Eh oui, c’est comme ça : nous autres gens de droite non sarkozystes, nous votons aussi. Reste à savoir pour qui.

Crash Test

C’est pourquoi, pour déterminer celui ou celle qui serait à mes yeux le ou la meilleur(e) candidat(e) pour rassembler plus de 50% des voix au second tour de la prochaine présidentielle -sous réserve qu’il y ait bien un candidat de gauche au second tour et que Marine ne fasse pas le même coup que son pater en 2002, il s’entend- de réaliser un crash test, à partir d’un combo entre Le Candidat Star La Nouvelle Star et Le Candidat Presque Parfait Le Dîner Presque Parfait.

Autrement dit, en attribuant à chaque candidat des rouges et des bleus, selon quatre critères :

  • Capacité à faire face à la crise (Economie)
  • Capacité à répondre aux enjeux sociétaux (Société)
  • Capacité à rassembler les Français (et non juste la gauche)
  • Crédibilité en tant que présidentiable

Naturellement, ce crash test est totalement subjectif. Reste que j’ai une double légitimité à le réaliser. D’une part, je suis électrice, je serai donc appelée aux urnes au printemps 2012, et je suis orpheline de candidat de second tour, voire même peut être dès le premier tour. D’autre part, je suis une observatrice patentée de la vie politique, ce qui m’octroie une certaine connaissance des dossiers, et ce sans dépendre d’une idéologie.

Dernière raison et non des moindres, ma mère veut mon avis, parce que peut être qu’elle va voter aux primaires. Et si elle peut se faire son avis par elle-même –Ségo t’es morte, ma mère était instit et te déteste !!!-, avouez que les réactions de Fifille-qui-connaît-ses-dossiers, ça peut éventuellement éclairer et aider à la décision. Alors maman, c’est AUSSI pour toi que je me suis dévouée à rédiger ce papier. Autrement dit tu as intérêt à le lire !!!

Alors forcément c’est long. Du coup, pour un plus grand confort de lecture, je vous invite à cliquer sur l’article résumant la prestation de chaque candidat. Bah oui, vous ne comptiez tout de même pas vous décider sur un slogan ???

Il faut donc en passer par le fond, et étudier le discours de chacun. C’est parti pour ce crash test, et autant vous le dire tout de suite, certains vont manger le mur !

Résultats

Pour reprendre la métaphore footballistique que j’affectionne tant, le match de ce soir s’est joué en 2-2-1-1.

  • Deux candidats en poste d’ailiers droits et gauche du PS : Manuel Valls, et Arnaud Montebourg, qui ont tenu leur position avec cohérence, visant chacun l’élargissement de leur influence au sein du parti socialiste, car ces deux là ne jouent pas pour gagner. D’où la cohérence affiché par ces deux candidats, chacun à un extrême du spectre socialiste, même si elle ne peut parvenir à une synthèse. Une stratégie qui pourrait porter ces fruits, et qui positionnent ces deux politiques de la « jeune génération » – toute proportion gardée…- favorablement pour la grande distribution des ministères.
  • Deux défenseurs de l’idéologie socialiste : Ségolène Royal, à la recherche de la bonne idée marketing qui pourrait lui donner quelques points, et Martine Aubry, qui voudrait le consensus pour se prévaloir de rassembler tous les courants. Si la première est opportuniste et portée par l’espoir d’emporter la primaire comme en 2007 en accumulant les effets d’annonce à balancier –un coup à bâbord, un coup à tribord,- et risque fort de finir en toupie à tourner sur elle-même, la seconde se croit au congrès du PS et reste cloîtrée dans son ancien rôle de Premier Secrétaire, trop soucieuse de ne pas montrer trop de divisions pour parvenir à vraiment exposer ses idées. Hors sujet.
  • Un remplaçant tout juste sorti du banc de touche et pas encore bien échauffé : Jean-Michel Baylet, qui a le mérite de venir représenter son courant.
  • Un libéro, François Hollande, le seul capable de prendre suffisamment de hauteur dans le débat, et de redistribuer les cartes. Le tout sans faire de fausses promesses, et en intégrant la nécessaire composante européenne car ne rêvez pas, on ne sortira pas de l’Euro d’ici la présidentielle. Pragmatisme ! Bref, le seul à restercalme et à ne pas parler en même temps que tout le monde, il est resté au dessus de la mêlée, se posant souvent en animateur voire réalisant la synthèse, et écoutant ses adversaires pour mieux envisager d’intégrer leur idées au projet final.

Car c’est bien cela qui est en jeu à travers ces débats. Comme le disait très justement Jean-Michel Baylet à l’issue du débat, « le projet commun ne sera pas celui du PS, qui est déjà dépassé ». Un constat que semble partager Arnaud Montebourg : « Il est temps de dépasser le premier étage du projet du PS » même si Martine Aubry défend encore ce projet, logique vu le temps qu’elle a passé à le faire adopter ! Reste une évidence : le candidat issu de cette primaire aura à construire un nouveau projet, celui qui sera présenté aux Français.

Voilà le défi qui attendra très certainement… François Hollande, qui à mon sens, confirme ce soir l’avance que lui donne ces sondages -qui ne veulent absolument rien dire vu qu’on ne connaît pas le corps électoral.

Le corrézien paraît en tout cas le mieux armé pour faire face à la crise que traverse notre pays. Et a confirmé ce soir avoir enfin acquis une vraie stature de président.

Ségolène Royal, la dirigiste

« Je veux être la présidente des solutions, juste et efficace. Une présidence efficace ».

Première à prendre la parole, Ségolène s’est surtout positionnée comme la candidate des interdictions. Déroulant ses mesures toutes plus coercitives les unes que les autres, elle s’est placée dans une position très fortement idéologique, sans réelle vision de la France.

Premières destinataires de son ire, les banques, coupables selon elle, de tous les maux. Conséquence, elles doivent payer. Et être mises au pas. Ségolène envisage donc rien de moins que de « les faire obéir » -à ce stade, Ségolène semble en pleine cohérence avec sa proposition sur l’encadrement militaire !- en les obligeant à intégrer dans leur conseil d’administration l’Etat. Une nouvelle version de la nationalisation, mais sans le dire trop fort. Parce que ça ferait un peu trop penser à 1981 et le spectre des chars soviétiques. Reste que la couleur rouge de sa veste est fort appropriée à ce petit ton fort teinté de communisme. Vade retro la coco, si c’est votre idéologie, autant choisir le vrai faux socialo-communiste Mélenchon !

Et dans le style, ça n’est pas tout : Je veux l’entrée de l’Etat et des Régions au capital des entreprises stratégiques, celles qui correspondent à l’intérêt national ». Par exemple, la sidérurgie lorraine. Si vous choisissez Ségo, vous la trouverez à tous les étages ! Et la Reine du Chabichou en a encore sous le coude, en matière de gestion que les tenants de feu l’URSS ne renieraient pas. Cette vision passéiste fait d’ailleurs réagir Arlette Chabot, à qui échappe un petit « C’est le retour des années 70 ».

Non seulement elle veut tout régenter et tout diriger, mais elle veut aussi interdire les licenciements boursiers. Euh, c’est quoi un licenciement boursier ? On le définit comment ? Nan parce que si elle veut une loi, il faut songer à préciser un peu tout ça, au lieu de dire « bouh les vilains méchants, je vais vous mettre des heures de colle ! ». Enfin son interdiction revient à réinstaurer l’autorisation administrative de licenciement, une mesure déjà adoptée puis supprimée en raison de son efficacité très relative… Ségolène se recycle dans le passé. Triste… Ses idées ne visent qu’à proposer des mesures coercitives qui bloqueront la confiance des investisseurs et donc la croissance et l’emploi.

Ca me fait marrer, ces politiques issus de la génération 68 et de son fameux « il est interdit d’interdire », qui tout à coup… veulent tout interdire. Crédibilité zéro. Faisabilité… Euh, zéro aussi. Mais attention, Ségo veut « l’inscrire dans la loi ». Et de citer les entreprises pour lesquelles il aurait fallu une loi, reprise en cœur par Titine –Molex, Continental,…-. Après le crédo un faits divers, une loi  de Sarko, le gimmick une entreprise, une loi de Ségo. Et hop, le fameux millefeuille législatif en reprend une couche de crème au beurre de Charente ! Et sinon les salariés des entreprises concernées, on les laisse détruite l’outil de travail, comme certains l’ont fait ? Nan parce que tout ceci n’est pas méga raccord avec sa proposition suivante : favoriser la reprise d’entreprises par les salariés. Juste un truc : on lui dit que y’a déjà des salariés qui ont des actions de leur entreprise ? Equity, tout ça, tout ça…

Outre cette proposition, elle souhaite prendre d’autres mesures immédiates : blocage du prix de l’essence et de cinquante produits de première nécessité. Hum, et l’électricité ? Et le gaz ? Pourquoi juste l’essence ? Y’a plein de gens qui n’ont plus d’auto faute de pouvoir s’en acheter une et payer l’assurance, avant même de songer au prix de l’essence… Cette proposition fleure quand même bon les années 70. Alors que stopper la hausse de l’électricité, ça touche tout le monde, et ça a de la gueule. Enfin je dis ça… Je ne suis pas socialiste, moi. C’est juste un avis purement marketing.

Parce que Ségo, le marketing, elle aime ça. Tellement qu’elle balance constamment des phrases toutes faites – comme « la République du respect », un concept vague derrière lequel chacun peut mettre ce qu’il veut (autrement dit un piège à cons)- avec parfois en option un vieux recyclage de mots usés jusqu’à la corde en 2007, comme « le pacte de confiance » : mi Darty, mi couche-culotte Confiance… et mi Pacte des Loups. Enfin, de la Louve. Ne reculant devant rien en matière de mots utilisés à n’importe quelle sauce –au beurre de Charente-, elle nous offre même le Point Grenelle de la soirée : « Je veux faire un Grenelle des PME, faire de la France un pays d’entrepreneurs ».

Ségo n’est pas très claire sur tout. Ainsi sur les retraites, elle annonce que « la retraite à 60 ans sera rendue à ceux qui ont travaillé dur et depuis longtemps ». Bon évidemment, elle ne chiffre pas, ça ferait mal à sa calculette. Mais surtout, elle ne dit pas qui sont ceux qui ont travaillé le plus dur et le plus longtemps. Si je comprends bien, elle veut revenir à la situation antérieure à celle de la réforme de 2010. Encore une réforme de Sarko et elle sera pour le système actuel. Voilà qui plaira aux gens de gauche : notre Ségo n’est pas pour la retraite à 60 ans. Ceci dit moi non plus : c’est irréaliste… Et en même temps je ne suis pas concernée : la réforme des retraites est un problème conjoncturel lié au vieillissement des baby-boomers. Quand j’aurai l’âge d’y être, le problème de financement sera réglé depuis longtemps, démographie oblige… Bref.

Dans la catégorie Ségolène rame, l’éducation. La dame du Poitou propose de remettre en urgence l’année de formation pour les enseignants, et de recréer les postes qui ont été supprimés. Oui mais bon, Ségolène, comment te dire que les enseignants ne veulent plus entendre parler de toi ? A force de prôner l’enfant-roi, et d’afficher la suprématie des marmots sur l’autorité des professeurs lorsque tu étais ministre, tu as dézingué le système scolaire. Ouais, rien de moins. L’éducation en a pris un sacré coup, et les profs ne peuvent plus te voir en peinture. Tu en as même fait fuir une large partie chez Bayrou, c’est dire !

Mais bon Ségo n’est pas à une contradiction près, donc elle sait aussi faire un peu de Sarko, pourvu que ce soit bien dans la tendance du moment. C’est donc l’heure du coup de barre à droite. Ainsi, sur la sécurité, elle se positionne en chef de file de cette nouvelle bataille pour la gauche, tout en maniant habilement l’art de la litote : « Il y a une prise de conscience qui n’était pas forcément là en 2007 ». Tu m’étonnes…

Evidemment, elle se laisse aller à exprimer son côté Général d’infanterie-voulant-tout-régenter par sa fameuse proposition sur l’encadrement militaire des délinquants. Une proposition qui a reçu l’appui de l’UMP même si les députés l’ont repoussée en commission. Tout en se laissant aller aux promesses déjà faites par Sarkozy en 2007 et non tenues depuis : « pour la tolérance zéro dès le premier acte délictueux ». Euh… A-t-elle la De Lorean bloquée dans le passé ??? A noter d’ailleurs qu’aucun candidat de cette primaire ne s’exprime en faveur de régularisations massives d’immigrés… un positionnement que même l’UMP n’avait pas en 2002.

Toujours dans la mesure –c’est ironique, hein- Ségo propose en matière de moralisation de la vie politique que « tout élu qui sera condamné pour des faits relevant de peines privatives de liberté sera retiré de ses fonctions et inéligible à vie ». Ce qui n’est ni plus ni moins qu’une double peine. La fête des amalgames.

Connaissant un élu condamné sur la base de témoignages qui n’auraient pas du être considérés comme recevable par un juge devenu depuis procureur et en passe d’être mis en examen à six ans d’inéligibilité, on voudrait le condamner à vie ? Quid de la réinsertion alors ? Et de la notion de deuxième chance ? L’exemple d’Alain Juppé est, à ce titre, l’un des plus intéressants ! Cette exagération est d’ailleurs aussitôt tempérée par Jean-Michel Baylet, qui répond à juste titre : « Des peines imprescritibles sont réservées aux crimes contre l’humanité ». Et vlan !

Ségolène, elle, est restée la présidente de Poitou Charentes, et l’a d’ailleurs rappelé, se targuant d’avoir récolté 60% des suffrages. Euh, peut être, mais c’est argument est un peu juste. En 2007, elle s’est banané avec ses 47%. Chiffres contre chiffres. Cette obsession de la taxe à tout-va est passéiste et témoigne de l’incapacité de Ségolène Royal à se projeter dans un monde en pleine mutation, qui nécessite réalisme et adaptation en dehors de toute idéologie, mais en fonction de l’intérêt général. Candidate Ségolène, recalée !

Son score

  • Capacité à faire face à la crise (Economie) : 0
  • Capacité à répondre aux enjeux sociétaux (Société) : 0
  • Capacité à rassembler les Français (et non juste la gauche) : 0
  • Crédibilité en tant que présidentiable : 0,5

Total : 0,5 bleu (et encore c’est lié à sa candidature de 2007) – 3,5 rouges

Made in Années 50

Cette note très sévère pour celle qui a porté les couleurs du PS en 2007 est à la hauteur du foutage de gueule qu’elle a proposé, butinant tantôt à droite, tantôt à gauche, sans aucune cohérence, dans une visée strictement opportuniste qui ne trompe personne. Ou l’art de la donneuse de leçons de classe Internationale, autrement dit le Sarkozy de gauche : des propositions qui fleurent bon le passé et la démagogie, à fuir à tout prix.