Baby-sitting

Mercredi. Jour des enfants. A qui le dites vous.

Ce matin, c’est Mamad qui s’y colle pour la traditionnelle conférence de presse de joueur. Aucun problème côté niveau de français pour le capitaine du PSG. Du coup, j’en profite pour faire un petit somme. Et je lui colle 18.

Comme depuis trois semaines, l’entraînement est à huis clos. A en juger par la cinquantaine de supporters qui ont défié la consigne, ça n’est pas du goût de tout le monde. Il faut dire qu’il y a des travaux. Du coup on travaille par groupes, répartis sur plusieurs terrains.

Même sur des terrains hors du camp. Je ne vous raconte pas la tronche des supporters quand ils voient passer Pastore, Alex, Bodmer le long de la route, avec leurs petits shorts. C’est trop chou. Ceci dit ils sont mignons les supporters. Et surtout, disciplinés : aucun d’eux ne traverse pour venir saouler les joueurs. Matteo, le fils de Bodmer, suit son papa. Résultat qui garde Timéo, le deuxième ? Bibi. Bah oui, ce sont les vacances scolaires… J’ouvre donc une garderie. Je fais l’appel des gosses, et j’ajoute donc Kebano et Galimeiro. Ils se mettent à chouiner.

Les gardiens, eux, font une séance spécifique dans le camp des loges. Jallet quitte l’entraînement très tôt, après une séance particulière, en raison de la blessure. Bisevac, lui, doit carrément quitter l’entraînement en cours de route. Blessé à la cuisse, il gagne un tour gratuit à l’hôpital pour des examens complémentaires. C’est tout pour l’infirmerie, Pastore et Alex étant bien en forme.

Sportivement, pas grand chose à dire. Mais si vous voulez tout savoir d’un enfant de six ans à vue de nez, je peux vous raconter. C’est comme Jolie Poupée Ménez.

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Cheeeaaase !

Ce matin, on a photo de classe. Le mercato ayant bien modifié la composition de l’équipe, le club a décidé de remettre la photo officielle au goût du jour.

Pour la peine, on s’est tous faits beaux. Enfin tous, sauf Ménez, qui est venu avec son putois sur la tête. Je ne vous raconte pas le gag. Jolie Poupée Ménez, c’est le Damidot de la coiffure, tu ne voudrais même pas qu’il retapisse tes chiottes.

A part ça, c’est comme dans Le Petit Nicolas, y’en a toujours un pour mettre l’ambiance. Comme il y a une photo avec le staff, je suis avec eux. Et le moins qu’on puisse dire, c’est qu’on se pèle vraiment. Eux sont en short et maillot, moi en jupe -ou plutôt en ceinture- et maillot. Brrrr !

Mes deux voisins me pelotent les fesses. Soit disant pour me réchauffer. J’ai les noms. Et eux, chacun un pied en moins. Les talons de 12 plantés dans le pied, c’est aussi pour réchauffer. Ils pleurent. My pleasure… Sauf que si Ménez avait été aussi petit que Valbuena, j’aurais tué le putois. Damnit.

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Chapron aux marrons !

Aujourd’hui, on rencontre Montpellier. Au Parc. Et les bleu et orange aimeraient bien nous piquer la première place du classement. Ben voyons.

Ceci dit vu que Chapron est au sifflet, on n’est pas totalement sereins. Et en plus, Pastore, toujours en phase de reprise, n’est pas titulaire.

Dans le vestiaire où j’accompagne les gaçons, je me lance dans une grande tirade sur l’impossibilité que Montpellier l’emporte. Ma démonstration porte essentiellement sur la fashion police et la justice divine. Du lourd, donc. Mais tout de même, Dieu ne peut pas laisser gagner des mecs en short orange.  Surtout si en plus, ils portent un maillot bleu marine ET orange.

Dès la deuxième minute, le MHSC a une grosse occasion. Bedimo se transforme en Speedy Gonzalès côté droit et centre pour Giroud qui… se troue. Les corners s’enchaînent. Mon rythme cardiaque s’affole. Je vide le bar de ma loge. Leonardo finit par dire au malabar qui se trouve à l’entrée de m’interdire l’accès jusqu’à la mi-temps. Gameiro s’emmêle les pieds. Je m’époumone. Mais pourquoi ??? Soirée de merde.

Vu comment ça part, il ne faut pas attendre plus longtemps que la 8ème minute pour voir une double parade de Sirigu. C’est bien, y’en a au moins un qui suit : poings, puis couché. Belhanda puis Giroud se mettent à pleurer. Je sors mon rire sadique. Ma voisine changerait bien de place mais la loge affiche complet. Elle va souffrir celle là.

A la 14ème, Néné se fait tatouer les couilles au crampon. Ouais, ouais. J’hurle au scandale en usant de termes fort peu appropriés, selon Léo. Mais putain ils lui ont foutu un coup dans les parties !!! Je promets à Montpellier la guigne sur 7 générations, et un « couille pour couille, couille pour couille » – adaptation de « œil pour œil, dent pour dent » en guise de vengeance. Nan mais !

Ca fait maintenant 20 minutes que le MHSC affiche une possession de balle digne du Barça. Alex fait une faute fictive, sauf pour Chapron. Galimeiro se lance, mais sa frappe est déviée par Jourdren. Le petit Jourdren, celui d’A la Clairefontaine. Quoi ? Tu n’as pas vu A la Clairefontaine ??? La télé-réalité des petits footeux ? Inculte.

Sinon Alex est très bon au marquage de Giroud. Pour l’instant. Roulette de Néné. Pourvu qu’elle ne soit pas russe… Jolie Poupée Ménez s’écrase au sol consécutivement à une glissade. Pourtant, pas de glace sur la pelouse. Seul lui peut comprendre. Avec tout ça, les occasions ne fleurissent pas pour Paris… Heureusement que mon Sirigu est impérial.

Frappe de Galimeiro, au dessus. Je vais finir par pleurer. D’ailleurs, je chouine un peu quand Saihi tatoue Jolie Poupée Ménez au tibia. Le sudiste se prend un pastis. Juste retour des choses, Sakho défonce Camara. Chapron envisage un carton pour Mamad sur Camara, puis le range. En même temps Mamad est à terre. Sur le terrain, ça chauffe entre PSG et MHSC. Ca discute… et Mamad se prend un carton vraiment pas évident… Comment ça je suis de mauvaise foi ???

Ménez vise la lune, ça ne lui fait pas peur, et sa frappe échoue dans les tribunes. Penser à retirer Amel Bent de son MP3. Néné, lui, joue aux auto-tamponneuses. A ce jeu là, il finit par se faire faucher. Et logiquement, Paris obtient un coup franc. Et là, c’est le drame pour Montpellier : Alex le tire… et buuuut ! Patate du Tank à 107 km/h quand même. Jourdren hallucine, mais c’est bien dedans. Youhou ! Je danse la samba. Ou plutôt, le Michel Telo. A l’autre bout du terrain, Sirigu aussi.

Du coup il en foire sa chandelle. J’avoue, j’ai ri. Faute de Maxwell sur Camara. Pas Papus hein, il est en tribune lui. Nan, Camara, le mec de Montpellier. Evidemment Sirigu arrête ce tir. Mais se prend un méchant coup dans le ventre, et reste à terre. Tatoué du bide ! Mais demandez moi, il l’était déjà ! Mes hurlements de truie qu’on égorge et qui réclame le rouge sont couverts par les acclamations du Parc, qui encourage Salvatore.

Et là, c’est le drame. Belhanda, tout seul, sans marquage, assassine un Sirigu abandonné par sa défense. Egalisation de Montpellier… juste avant la mi-temps. D’ordinaire, je serais soit descendue dans le vestiaire, soit allée me terminer au bar. Mais là, je reste prostrée dans un coin. ON A TOUCHE MON MEC. C’est interdit par les Poupette’s rules ça. C’est le moment que choisit un mec pour me draguer. Je lui réponds direct : « La Princesse elle parle pas à toi ». Et je ris.

C’est reparti. Et hop, une faute de Momo Sissoko sur la cheville d’Utaka, Momo se prend donc logiquement un pastis, et un coup franc aux abords de la surface. Ben voyons. Pourquoi pas un petit deuxième but ? J’enrage. Heureusement, c’est au dessus du cadre de Sirigu.

De l’autre côté, Maxwell enchaîne et frappe ! Hélas, ça n’est pas cadré, ça frôle seulement le montant de Jourdren mais c’est chaud ! S’ensuit une belle ouverture de Thiago Motta pour Galimeiro mais Jourdren s’interpose pour la récupérer. Nouvelle occasion pour Kevin mais une fois encore, Jourdren me couche. Il commence à me saouler celui là.

Et voilà que Chapron s’en mêle, en avertissement verbalement Thiago Motta. Par contre, le même Mota tiré par le maillot par Saihi, ça ne vaut rien. Peut être parce que Saihi est déjà doté d’un pastis ? Le Parc réclame l’entrée de Pastore, qui est à l’échauffement.

Sissoko reste au sol. Ce salaud d’arbitre laisse l’action se jouer alors que Momo est à terre, puis siffle à la relance. On aurait pu se prendre un but qu’il n’aurait pas sifflé ? Mais pourquoi ??? Sirigu s’en prend alors au Chapron, qui va finir cuit aux marrons et on n’attendra pas Noël ! D’ailleurs la folle qui hurle « Chapron aux marrons ! », c’est moi. Fou furieux, Sirigu tente s’ s’expliquer avec l’homme en vert, le suit quand il s’éloigne, puis repart en levant les bras. Dingue. Juste dingue.

Ah, un pastis pour Matuidi. Certes il a secoué Belhanda comme un cocotier –ce qui est marrant- mais on sent quand même bien que les cartons ne vont que dans un sens… Ca se vérifie deux minutes après, quand Giroud tatoue involontairement ses crampons dans la cuisse ET son genou dans la tête d’Alex. Sonné, le défenseur doit céder sa place à Lugano. FEAR.

Thiago Motta dévisse. Heureusement qu’il ne montait pas les Grandes Jorasses, il serait mort. Pastore, lui, flirte avec le but. Et une main non sifflée, une ! Chapron est vraiment un vendu. On finit par choper un corner, mais Lugano la met au dessus. De l’autre côté, Sirigu est obligé de sortir, ce qui lui permet de montrer ses progrès dans ce domaine. Reste qu’il est une fois de plus laissé à poil par sa défense, qui oublie Utaka, et il se prend un deuxième but. Groumpf.

Pastore tente une frapounette qui va se loger direct dans les bras de Jourdren. Ancelotti commence à faire la gueule. D’autant que Montpellier joue la montre. Mais voilà, Ménez enrhume le capitaine du MHSC et délivre la passe décisive qu’Hoarau met au fond. Il a peut être une caravane au cul Guillaume, mais il marque ! Cette égalisation est bienvenue.

Du coup tout le monde y croit. Maxwell a faim, tellement qu’il croque juste devant le but et la met dans le petit filet. Montpellier est lessivé, et ça commence à se bastonner avec Thiago Motta. La moissonneuse batteuse Giroud, non sanctionnée la première fois, défonce le bras de Bisevac, obligé de sortir en barquette. Cette fois, l’attaquant est ENFIN sanctionné d’un pastis. Une minute plus tard, c’est terminé… Et le Parc chante « On est les premiers » : l’honneur est sauf !

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Purée !

Samedi, veille de match, et découverte du nouveau numéro de 100% PSG, le magazine officiel du club.

Les supporters peuvent suivre l’actu sportive du club, mais aussi entrer un peu dans l’intimité de l’équipe. Il existe même une rubrique dans laquelle des supportrices posent des questions aux joueurs.

Et là, c’est le drame : ce mois-ci, c’est Sirigu qui passe sur le grill. Autant vous dire que les questions ne volent pas très haut. Mais ça me permet d’apprendre des trucs franchement WTF.

Ca commence par l’info du siècle : Sirigu estime ne pas être macho et n’aime pas que l’on fasse des généralités par nationalité. Ouais, mais il correspond quand même à certains clichés, qu’il le veuille ou non. Par exemple, il conduit à l’italienne. Insultes en italien dans le texte, gestes, et conduite d’un style douteux : tout y est. Et mieux vaut ne pas l’ouvrir. En même temps si tu ouvres la bouche quand il conduit, c’est pour vomir.

On continue par une question cuisine. Sirigu explique, en gros, qu’il sait à peine faire cuire les œufs. Mais on s’en fout ! Sérieusement, qu’est ce que ça peut leur foutre qu’il cuisine ou non ? Donc pour lui, « l’important c’est que ce soit bon ». Nan ? Sans dec’ ? Moi je préfère quand c’est dégueulasse. Mais pourquoi a-t-il répondu à ce questionnaire et surtout, j’étais où ?

Le pire, je crois, c’est sa déclaration d’amour pour la purée. Quand je fais de la purée Mousline, c’est si bon que tout le monde en reprend… Bon, c’est vrai que je fais super bien la purée maison. Mais déjà, on appelle ça un écrasé de pommes de terre, c’est plus chic. Et ensuite, déclarer son amour de la purée ??? Chéri, tais toi. Sinon, je te prive de purée. Nan mais !

Toujours plus haut, toujours plus fort, question sur ses cheveux. Une pétasse voudrait le voir avec les cheveux courts. Qu’on se le dise, JAMAIS. D’ailleurs, c’est à peu près ce qu’il répond… en précisant que les cheveux longs me plaisent et que c’est le principal. Oui, c’est ça : le principal. J’aime tes cheveux. N’y touche surtout pas. Est-ce que je coupe les miens ? Nan mais.

La justification de ses cheveux est encore plus WTF. Selon lui, c’est l’expression de sa personnalité. Attention : monsieur est un rebelle. Oui mais alors, de Tatooine. Parce que côté rebellitude, n’y allons pas par quatre chemins : il est plus Luke Skywalker qu’Hans Solo. Bref, un gentil rebelle. Un vrai combattant, capable de dézinguer l’Etoile Noire comme l’Etoile Rouge de Belgrade, mais tout doux. Aussi soyeux que les poils de Chewbacca, qu’il porte en nombre sur le torse.

Un torse qu’on ne voit pas comme ça. La dernière question porte en effet sur les filles qui draguent. Sous entendu, qui LE draguent. Je ne suis pas d’un naturel particulièrement jaloux, mais cette interview commence à sévèrement me gonfler.

Tiens pour la peine, je vous sors du gros dossier : oui, avant d’être avec moi, il avait un petit cochon en peluche sur son frigo. Quand je suis tombée sur cette photo, j’ai d’abord cru à un photomontage. Sauf qu’un truc pareil, ça ne s’invente pas. Trop mignon. Ou pas.

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Objectif Néné !

Comme pour chaque conférence de presse, je suis réquisitionnée pour évaluer le joueur qui passe à l’oral. Ce matin, c’est Néné. Qui parle couramment français, pour un brésilien.

Le plus étonnant, c’est Néné en conférence à 10h du matin. C’est encore la nuit pour lui. Il est restée à l’horaire brésilien, soit six heures de moins. Les matins de conférence de presse, Néné a le visage fermé. Non seulement il doit être là encore plus tôt, mais en plus il faut qu’il réponde à des questions d’un intérêt pas toujours démontré.

Et ce jeudi n’échappe pas à la règle. D’entrée, on lui pose une question sur Montpellier, qu’on rencontre au Parc dimanche. Il place donc que « l’important, c’est les trois points ». Plus langue de bois tu meurs. Histoire de montrer sa bonne humeur, il se fait ensuite le journaliste de RTL, arrivé en retard : « il est arrivé tôt, lui ». Ah ah ah ah ah ! C’est un peu l’hôpital qui se fout de la charité, mais j’adore.

Les questions cons continuent, et on lui demande quel nom il donnerait au match entre les deux premiers du classement. Réponse cinglante : « c’est à vous de donner le nom, donne moi des idées toi ». D’ailleurs il est tellement saoulé, qu’il tente de se barrer. Je suis écroulée de rire. Surtout quand on le rattrape.

Mais je suis vite rappelée à mes devoirs : Néné ne connaît pas le mot « épanoui ». Hum, c’est vrai que malgré plusieurs années de présence en France, il dispose de bien moins de vocabulaire que Sirigu en 6 mois. Il va falloir que je remédie à ça, en passant un peu plus de temps avec lui. C’est-à-dire, en boîte de nuit. Dancinnnnnng Queeeeen !

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