PSG : Pastore Sirigu Gameiro !

Sous une chaleur écrasante, sur la pelouse du Parc des Princes comme dans les tribunes, remporte enfin sa première victoire lors de cette troisième journée de championnat. Et ce fut… un match de Ligue 1. De ceux qui réussissent à paralyser les meilleurs joueurs. Mais WTF ???

Premier point, la chaleur n’aide pas. A se demander pourquoi on programme des matchs à 17h en plein été. Dans ces conditions, il était évident que les deux équipes seraient à la peine… pour le spectacle, on repassera.  Merci la Ligue 1. Car la chaleur aura incontestablement pesé sur la qualité de ce match.

L’ambiance est pourtant au rendez-vous, dans ce mythique Parc des Princes. Tifo, chants de supporters, clameurs… Tout est là pour pousser le PSG à se surpasser. Dès les premières minutes, Paris joue vite. Manque la précision. Joli Cul Bodmer lance Ceara qui centre pour Gameiro, sans conclusion. Joli Cul Bodmer, encore, sert Jolie Poupée Menez, lancé dans une sublime action au cours de laquelle il élimine trois défenseurs… avant de rater son tir. Gameiro, encore. Gameiro, ou l’envie de la mettre au fond.

Un apéro plus tard –le match s’arrête deux minutes à la 24ème pour permettre aux joueurs de se réhydrater- et le constat est clair : de belles actions, mais un jeu trop imprécis avec de larges trous d’air dans la défense parisienne… Heureusement qu’on a Sirigu ! Les clameurs du PSG se transforment alors en injonction, les supporters demandant carrément aux joueurs de mouiller le maillot. Sans omettre de réclamer Pastore !

Alors que le PSG est à la peine, Menez réalise une superbe percée, trouve Gameiro qui ouvre le score sur un superbe piqué. 1-0 pour Paris ! Hélas, mis en confiance par ce but et voyant la mi-temps approcher, Paris s’endort sur ses lauriers. La sanction ne tarde pas : Valenciennes égalise dans le temps additionnel. Groumpf !

La seconde période, pourtant bien débutée, ne sera pas de meilleure facture. Trop d’individualisme dans les actions, et un manque de rapidité et de précision incontestable. On s’ennuie tellement que lorsque Gameiro se retrouve à terre, je m’amuse de ses bandes aux couleurs du PSG qui font sérieusement penser à des jarretières. Heureusement l’entrée de Pastore met le feu au Parc, qui retrouve sa ferveur pour accueillir comme il se doit l’international argentin. Dès son premier ballon, il effectue une jolie roulette qui élimine deux adversaires : Pastore, Pastore !

Menez est aux fraises, et une main sur une action de Néné permet à Paris de bénéficier d’un pénalty pas totalement évident sur les images, la main semblant plutôt être un geste de défense que d’arrêt du ballon. Ce qui permet à Néné de doubler le score parisien, et d’assurer ainsi une légère avance au PSG. Kombouaré remplace judicieusement Menez par Jallet, un joueur assez constant qui peut jouer en défense. Et dont j’ai aimé le très joli jonglage offert à quelques minutes de la fin.

La fin du match reste cependant calamiteuse tant l’équipe est désorganisée, et verse dans le n’importe quoi : perte de maîtrise, imprécisions, erreurs de placement… La sortie de Gameiro, épuisé, remplacé par Maurice, est à cette image. On aurait compris un geste pour faire fouler une dernière fois la pelouse du Parc à Erding, on finit par comprendre que Kombouaré teste ses paires mais l’association Pastore Maurice, on a tout de même du mal à y croire. Parce que Maurice quand même… c’est pousser le bouchon un peu loin !

Valenciennes, de son côté, aura donné quelques frayeurs à Paris… sans afficher non plus une véritable constance dans son jeu, en ne reprenant pas l’avantage sur Paris en toute fin de match malgré trois occasions. Le match s’achève sur la première victoire –dans la douleur- du PSG dans ce championnat, sur le score de 2-1.

Sur le jeu, on notera quelques contre performances parisiennes, avec l’inconstance de Bodmer, certainement accablé par la chaleur après un bon début de match, et un Menez capable du meilleur comme du pire, dont la sortie est même sifflée par un public parisien mécontent de son inconstance.

Mais surtout, Paris souffre d’un vrai problème en défense, avec un Tiéné aléatoire qui s’offre même de rater une balle superbement servi par une jolie talonnade de Pastore. Une défense naturellement affaiblie par l’absence pour blessure de Sakho, et un jeu trop porté sur un seul côté qui met en évidence la nécessité de recruter un latéral gauche.

Au rayon des satisfactions, toujours Sirigu, le portier sauveur, Gameiro le buteur -3 buts en 4 matchs-et Pastore. Entré en cours de seconde période, l’international argentin a une fois de plus prouvé l’étendue de ses talents. Technicité –multiples magnifiques talonnades, petits ponts, …- et son habilité à se placer dans le jeu. Loin de se la jouer star et individualiste, il s’intègre au contraire parfaitement dans le jeu, levant toujours la tête pour observer le placement de ses coéquipiers et servir au mieux ses balles. Pastore respire vraiment le foot !

Touefois, Pastore pourrait cependant présenter assez vite un souci pour le PSG… en raison absence. L’international argentin a en effet été convoqué par son équipe pour jouer des matchs inutiles et fort dispendieux en voyages, en particulier celui contre le Vénézuela qui se jouera… en Inde ! Il faudra donc compter avec ces déplacements et se passer pour certains matchs du nouveau chouchou du Parc. Damnit !

Reste que Paris renoue avec la victoire, et c’est une bonne chose : même si l’équipe manque encore d’automatismes, on commence à voir émerger de belles combinaisons en pointe, avec notamment un Gameiro très facile à trouver. 3 points, ou de quoi remettre tout le monde en confiance !