Hier, lors de son méga show à Bercy, Nicolas Sarkzy est revenu sur sa célèbre formule utilisant le mot Karcher. Pour persister et signer : «Je ne regrette rien. Je ne regrette pas d’avoir stigmatisé celui qui est capable de tuer un petit garçon le jour de la fête des pères».
Le problème, justement, c’est que la formule employée a stigmatisé tous les habitants de la cité des 4000, et par extension, des cités. Il faut bien comprendre que ces banlieues ont mauvaise presse, et que plus on les stigmatise, plus il est difficile pour leurs habitants de trouver du travail, plus ils risquent de s’enfoncer dans la délinquance pour survivre.
Une de mes amies, autrefois parisienne, habite désormais à Mantes la Jolie, depuis la mutation de son mari à l’hôpital local. Brillante, titulaire de bons diplômes, et expérimentée, elle a toutefois deux handicaps : un nom à consonance maghrébine, et une adresse à Mantes la Jolie. Malgré ses qualités, elle n’a trouvé de travail que dans l’administration. Le Karcher et la racaille, elle les a bien senti passer.
Vouloir être franc et dire clairement les choses est un objectif que l’on ne peut pas reprocher à un homme politique. Ne pas savoir reconnaître ses erreurs lorsqu’il en fait est en revanche hautement critiquable…