La séance de ce matin est assez physique. Les garçons font un match à 9 contre 8. Mais c’est équilibré, vu que Sakia Tièné joue. Ancelotti donne ses consignes, et Sirigu fait le traducteur. Ah ah, ça lui apprendra à être devenu bilingue en moins de deux mois !
Makelele me fait signe : pas question de glander, je dois traduire en Ribéry. Je lui réponds que mes élèves Ménez et Gameiro sont dispensés de séance, mais il insiste parce qu’au contrôle surprise, il a trouvé une quantité industrielle de morceaux de rap dans les MP3 de l’équipe, et craint que le niveau ne baisse encore. Euh, on est déjà en points négatifs, là…
Sirigu se propose pour traduire en Ribéry. Hey mais tu vas te calmer, Reverso ??? Je suis vexée. S’il veut me remplacer, il faudra me passer sur le corps ! Bien décidée à ne pas me laisser impressionner par son mètre 92 alors que je lui arrive à peine au niveau des pecs, je m’exprime dans un mélange d’argot, de verlan, et avec quelques mots de picard : largué, le Sirigu ! Incapable de traduire ! Alors, c’est qui la patronne ? Les yeux noirs, je lui balance : « Si tu veux te rendre utile, tourne sept fois ta langue dans ma bouche ! ». Lapsus révélateur. Néné est vexé. Je fais comme si de rien n’était.
C’est sans compter sur ce petit malin de Gameiro, qui se souvient du coup du faucon, et me balance : « J’aime bien ton petit style amour vache ». Pastore, qui a capté depuis un moment mon petit faible pour son pote de Palerme, m’explique que Salvo tentait une approche, en voulant m’aider. Javier qui fait sa mère Maquerelle, on aura tout vu. Je passe prudemment en retrait, en haussant simplement les épaules. Nier farouchement m’aurait définitivement cramée. Ni vu ni connu je t’embrouille… Sauf Sirigu, qui m’adresse un petit clin d’œil complice. Reste que le dossier n’avance pas : à ce rythme, on n’est pas près de faire bunga-bunga.
Refroidie par cet incident, je rejoins mes potes Joli Cul Bodmer et La Menace Chantôme. Oui, Bodmer a un joli cul. Des abdos Mc Do, mais un joli cul. Il me demande ce que dit Ancelotti. « Que tu arrêtes le Toblerone, que tu bouges ton cul, et que tu remettes des reprises de volée comme pendant PSG-Salzbourg ». En traduisant, je me rends compte que le coach SAIT. Mais comment est-ce possible ? Ca fait marrer Chantôme.
Ancelotti embraye : « J’attends de vous un comportement irréprochable ». Hum, je crois que pour notre petit deal de bouffe, ça sent le cramé. Bodmer pleure. Et ça n’est pas tout : « Je serai très strict par rapport à tout retard à l’entraînement, à votre investissement pendant les séances, à votre état d’esprit. » Néné pleure, il va devoir se calmer sur les sorties. Tout ça me fait plein de boulot. Pour les consoler, je leur propose de mettre une raclée à Sirigu sur Fifa 12.
Pendant ce temps, Ancelotti et Captain Sakho sont en conférence de presse. Juste après, on apprend que finalement, le Spice Boy Beckham, star interplanétaire du ballon rond, ne viendra pas au PSG. Les journalistes du monde entier se perdent en conjecture pour trouver une explication rationnelle, alors que d’un point de vue purement féminin, c’est assez évident : après avoir vu les coupes en crête de Ménez, Kebano, et dans une moindre mesure de Pastore et Sakho, la déesse de la mode Victoria a interdit à David de venir mettre en péril sa précieuse chevelure, et a mis son veto en mode Fashion Police !
La presse française s’enflamme alors sur les potentielles arrivées de Kaka et Pato. Entre les vannes scatos et celles sur le magret de canard, je sens qu’on n’en a pas fini… Le mercato n’intéresse pas vraiment le groupe : trop de noms circulent pour y attacher un quelconque crédit. Pour l’heure, chacun rejoint le car, qui prend la direction l’aéroport : on quitte le Qatar pour rejoindre Dubaï, où se jouera le match amical de demain.
Dès l’arrivée, on fait des photos tous ensemble, et Ancelotti les tweete. Je RT dans la foulée. Amusé, il me fait un give me five. Ménez, qui n’a pas compris, se met à chanter Parle à ma main. Make m’adresse un sourire, et lève le pouce façon I Like de Facebook ou empereur romain -selon les références culturelles de chacun- et je respire : l’histoire du Toblerone semble derrière nous. J’suis pas virée !
Dîner à l’hôtel. Je suis à la table de Sakho et en bon capitaine, il me demande ce que je souhaite. « Une escalope milanaise ». Lugano me promet de m’en offrir une demain, pendant le match : ça va tacler sévère ! Enfin un qui comprend mon humour. Hoarau est vexé. Ca fait marrer Jallet. Sur ce, je vais me coucher : demain, on rencontre le Milan AC !
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